24/08/2012

Pussy Riot vs. Julian Assange

La Nef des fous - Vladimir VERESCHAGIN.jpg

« On n’a pas le droit

de scandaliser les croyants »

Marat

 

Pussy Riot vs. Julian Assange, à chacun son bon et son méchant.

 

par The Saker

17 août 2012 – Information Clearing House

Deux cas très médiatisés de liberté d’expression font l’actualité ces jours-ci : le verdict dans le procès des Pussy Riot à Moscou et l’octroi, par l’Equateur, de l’asile politique à Julian Assange. Je pourrais dire que les deux cas sont, de bien des façons, sinon similaires, du moins comparables. Après tout, nous avons, dans les deux cas des gens qui ont décroché de l’université, qui ont bafoué les lois d’un pouvoir de première grandeur, et dans les deux cas, les protagonistes sont devenus une espèce de symbole de la résistance au pouvoir de l’Etat et au droit à la libre expression. Mais il y a aussi, entre les deux, des différences considérables, je dirais même cruciales, qui justifieraient tout autant qu’on les considère non comme similaires mais comme aux antipodes l’un de l’autre.

 C’est la raison pour laquelle, afin de clarifier la question dans mon esprit, j’ai décidé de dresser un petit tableau, dans lequel je compare les cas Pussy Riot et Julian Assange. Ce n’est évidemment pas une comparaison exhaustive. Il faut plutôt y voir une sorte de rapide évaluation, comme j’aurais pu la griffonner sur une nappe de restaurant.

 

 

Pussy Riot

Assange

 

 

Origine

Russe

Australienne

Protagonistes

Collectif d’anonymes

Personne individuelle

Délit

Appel à la haine prouvé

http://www.youtube.com/watch?y=ALS92big4TY

 

Prétendue relation sexuelle sans protection.

Prétendu espionnage

 

Motif idéologique

Arracher Poutine du pouvoir.

Féminisme de 3e génération.

Homosexualité.

Société ouverte.

Anti-guerre.

Information libre.

Presse libre.

 

Tactique de défense

Déni de responsabilité.

Revendication de responsabilité.

 

Légalité

Aligné sur la loi des medias dominants :

http://mercouris.wordpress.com/2012/08/07/pussy-riot-2/

 

Application de dispositions légales sans précédent.

Soutiens

Gouvernements occidentaux.

Elites occidentales.

Elites russes.

Gouvernement russe.

Opinion publique mondiale.

Elites occidentales.

 

Activités passées

Groupe d’organisation de « happenings » VOINA

 

http://kaifolog.ru/2010/08/27/poshto-pizdili-kuru-22-foto...

 

http://plucer.livejournal.com/281211.html?nojs=1

 

 

Pirate informatique et promoteur de logiciels libres.

Education

Décroché de l’université

 

Décroché de l’université

 

Entre nous soit dit, quand je considère ce tableau, je me demande encore comment un « groupe de jeu collectif » russe (c’est ce qu’ils prétendent être) comme Pussy Riot a pu devenir, en un instant, le méga-héros de tant de personnages publics. Vous pensez que j’exagère ? Jetez donc un œil à cette liste, que j’ai trouvée sur Wikipedia :

Kate Nash, Red Hot Chili Peppers, Sting, Peter Gabriel, Cornershop, Faith No More, Alex Kapranos of Franz Ferdinand, Neil Tennant des Pet Shop Boys, Patti Smith, The Beastie Boys, Refused, Zola Jesus, Die Antwoord, Jarvis Cocker, Pete Townshend, The Joy Formidable, Peaches, Madonna, Genesis, Tegan and Sara, Johnny Marr, Courtney Love, Iiro Rantala, Propagandhi, Anti-Flag, Rise Against, Corinne Bailey Rae, Peter Hammill, Kathleen Hanna, Björk, Paul McCartney, Yoko Ono, l’acteur britannique Stephen Fry, le maire de Reykjavik Jon Gnarr et Warren Kinsella. Une lettre de soutien de 120 membres du parlement allemand, le Bundestag, a été envoyée à l’ambassadeur de Russie en Allemagne, Vladimir Grinin. La lettre qualifie le procès fait à ces femmes de « disproportionné et draconien ». Le 9 août 2012, 400 supporteurs des Pussy Riot ont défilé à Berlin en portant des cagoules colorées, dans un show de soutien au groupe.

A ceci, il faut ajouter la couverture intensive, disons même franchement délirante, du procès des Pussy Riot par les medias dominants occidentaux. Bizarre, non ? Cela pourrait-il être dû à la qualité de l’« interprétation musicale » en elle-même (appelée « prière punk ») ? Eh bien, jugez-en par vous-mêmes :

 


Pour apprécier pleinement leur talent d’artistes, voici la traduction des paroles :


Vierge Marie, Chasse Poutine,

Chasse ! Chasse Poutine !

Soutane noire, épaulettes dorées

Tous les paroissiens rampent et se prosternent

Le fantôme de la liberté est au ciel

La gay-pride est envoyée en Sibérie, dans les chaînes.

Le chef du KGB est leur saint patron

Il conduit les protestataires en prison sous escorte.

Pour ne pas offenser les grenouilles de bénitier

Les femmes doivent enfanter et aimer

Sainte merde, merde, merde du Seigneur !

Sainte merde, merde, merde du Seigneur 

Sainte Vierge Marie, deviens féministe,

Deviens féministe, Deviens féministe

L’Eglise encense les dictateurs pourris

Les porteurs de croix font la procession en limousines noires

A l’école, tu te farciras un  prof prêcheur

Vas-y – apporte lui de l’argent !

Le Patriarche Gundyaev croit en Poutine.

Salope, tu ferais mieux de croire en Dieu.

La ceinture de la Vierge ne remplace pas les manifs

De protestation contre notre Marie-toujours-Vierge !

Vierge Marie, Chasse Poutine,

Chasse ! Chasse Poutine. »


Alors qu’on ne peut pas ne pas être d’accord avec certaines des idées contenues dans cette tirade (le Patriarcat de Moscou est en effet à la fois corrompu et totalement contrôlé par le Kremlin, et le Patriarche Gudyaev est un vaurien et un escroc de la pire espèce), il est évident pour moi que l’intention réelle de cette mascarade n’est pas de dénoncer des abus mais de réussir à provoquer un effet de choc maximal. En fait, le collectif Pussy Riot n’est rien d’autre que le dernier reconditionnement de l’infâme groupe de jeu « Voïna » (« guerre » en russe), qui s’est rendu tristement célèbre par l’organisation de happenings du genre orgies publiques dans des musées, séances de masturbation au poulet surgelé dans des supermarchés, provocations débiles de policiers médusés dans des commissariats, etc. etc. Vous croyez peut-être que je plaisante ? Eh bien, non. Et pour vous le prouver, j’inclus (avec répugnance et dans un format délibérément petit), une ou deux photos de ces «événements » dans le présent post. Et si vous trouvez que j’exagère, vous pouvez cliquer sur les liens qui suivent, montrant ces nauséeuses photos agrandies [Nous allons nous contenter de celles-là. NdCL ].

http://kaifolog.ru/2010/08/27/poshto-pizdili-kuru-22-foto...

http://plucer.livejournal.com/281211.html?nojs=1  *

Si le premier de ces événements prétendait être une forme de déclaration d’opinion sur celui qui était alors le président Medvedev, le second – intitulé « pourquoi le poulet fut foutu » et «histoire de comment le con nourrit la guerre » - ne comportait même pas le plus vague des messages.

Il est plutôt évident que ces dames, qu’on les emballe sous l’étiquette Pussy Riot ou Voïna, n’ont d’autre message et d’autre but que d’offenser, de dégoûter ou de choquer. Leur seul et unique trait de génie a été d’ajouter à leur répertoire habituel centré sur le sexe, un message anti-Poutine et anti-Religion Orthodoxe. Là, elles ont vraiment décroché le canard, puisque cela leur a valu, en l’espace d’une seule nuit, le statut d’héroïnes en Occident. Et ceci, à son tour, en dit bien plus long sur l’Occident que sur ces femmes sexuellement frustrées et pour tout dire détraquées.

En effet, tandis que les élites occidentales s’alignent derrière les Pussy Riot, un pays occidental présumé civilisé - le Royaume Uni pour ne pas le nommer - se comporte comme un régime nazi de bande dessinée en envoyant des lettres de menaces à un pays souverain, l’Equateur.

« Vous devez être conscient qu'il existe un fondement juridique au Royaume-Uni dans la Loi sur les locaux diplomatiques et consulaires qui nous permet de prendre des mesures pour arrêter M. Assange dans les locaux actuels de l'ambassade.

Nous espérons vivement ne pas en arriver là, mais si vous ne pouvez pas résoudre le problème de la présence de M. Assange dans vos locaux, c'est une voie qui nous est ouverte.

Nous devons rappeler que nous considérons que l'utilisation continue des locaux diplomatiques de cette manière est incompatible avec la CVRD (Convention de Vienne sur les relations diplomatiques) et insoutenable, et que nous avons déjà été clairs avec vous sur les conséquences graves pour nos relations diplomatiques. »

N’en déplaise au verbiage diplomatique dans lequel on s’efforce de l’emballer, ce n’est là qu’une vulgaire lettre de chantage digne de truands. De plus, et comme je l’ai déjà mentionné dans mes commentaires d’hier, il n’existe absolument aucun précédent, dans toute l’histoire récente, du genre de comportement adopté par le Royaume-Uni. En fait, TOUT, dans cette affaire, est un exercice sans fin de distorsion et de viol des lois, dans le seul but de persécuter Assange : de la ridicule allégation de sexe non protégé à la Notice Rouge d’Interpol et du refus catégorique des procureurs suédois d’interroger Assange en Angleterre au refus britannique de lui donner des garanties de non-extradition, pour finir par les menaces britanniques d’investir par la force l’ambassade d’Equateur dans leur pays, tout cela est, je le répète, absolument sans précédent.

Une fois encore, comparez cela au procès des Pussy Riot à Moscou, qui se classe tout à fait dans la norme, et même bien moins sévère que ce qui est considéré comme la norme dans la plupart des pays occidentaux (voyez cette excellente et très détaillée analyse juridique d’Alexander Mercouris pour davantage d’information).

Il est vrai que ce qui est au centre du débat, dans les deux cas, est la liberté d’expression.Peu importe que l’expression (le discours) soit politique ou défende un noble idéal, ou qu’il soit utilisé pour offenser, insulter ou choquer. Le discours est du discours malgré tout. Cependant, comment se fait-il que les élites occidentales ne soutiennent pas toutes les formes d’incitation à la haine comme elles soutiennent celle des Pussy Riot ? Est-ce que quelqu’un va sérieusement prétendre que si ces dames avaient organisé leur représentation dans, mettons, une synagogue française, les élites occidentales se seraient mobilisées en leur faveur ? Tout le monde sait bien que non. Alors, à quoi joue-t-on ici ?

En outre, le discours n’est pas la même chose que l’opinion. Si – du moins en théorie - les sociétés occidentales ne limitent pas l’expression d’opinions, elles limitent toutes la liberté de parole, ne fût-ce que pour des raisons de sécurité nationale, de répression d’incitation à la haine, de respect des lois en vigueur, etc.

Alors, finissons-en avec les conneries et dissipons toute confusion : le soutien des Occidentaux aux Pussy Riot n’est pas dû à leur opinion sur Poutine ou sur le Patriarcat de Moscou (de telles opinions peuvent être - et sont - couramment exprimées en Russie), et n’est pas dû non plus à un quelconque soutien de principe à la liberté de parole, que l’Ouest limite tout autant (et même bien plus que ne le fait la Russie à mon avis).

La triste vérité est que le soutien de l’Occident aux Pussy Riot n’est en réalité rien d’autre qu’une expression de plus de sa haine rabique de tout ce qui est russe ou russe orthodoxe. Et si cela implique la transformation d’une bande de femmes dérangées en étendard de la liberté, allons-y ! Et si cela implique aussi qu’on détourne le regard de l’obscène et outrageuse persécution d’un très réel héros comme Julian Assange [pour ne rien dire de Bradley Manning, NdCL ] par l’empire US et ses vassaux, allons-y aussi !

Paradoxalement, les Pussy Riot sont un parfait exemple de ce que l’Ouest représente, de même que Julian Assange est devenu le symbole de ce que la Russie – et toutes les autres nations de la terre qui refusent de se soumettre à l’empire US – représentent.

J’y vois une sorte de justice poétique, une forme de karma pour tout dire. L’Occident moderne, post-chrétien, païen et cupide, avec son arrogance et son hypocrisie sans bornes, a sombré dans l’idéologie guerrière de caniveau, soutenant ouvertement les tordus et les psychopathes et persécutant tout ce qui est noble et courageux. Je trouve aussi parfaitement beau qu’un petit pays comme l’Equateur ait osé ce dont les pays d’Europe si présomptueux et abusivement fiers d’eux-mêmes n’ont jamais été capables : faire preuve de vrai courage, de dignité et de respect de soi.


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En vérité : à chacun ses héros et ses méchants.

En guise d’épilogue provisoire :

Donc, les Pussy Riot se sont pris deux ans de prison. J’aurais préféré qu’on les condamne à cinq ans de travaux d’utilité publique (vous savez, à faire quelque chose de réellement productif pour leurs compatriotes), mais une telle sentence aurait aussitôt donné lieu à un nouveau cirque médiatique. Je suppose donc que le juge a pris la décision qu’il fallait.

Pour ce qui est d’Assange, son avenir dépendra du courage (ou du manque de) des autres pays d’Amérique Latine. L’Equateur ne peut pas, seul, triompher dans un bras de fer avec le Caniche de l’Oncle Sam, mais si cette affaire polarise suffisamment l’opinion publique en Amérique Latine, le sentiment d’outrage qui en résultera pourrait entraîner des conséquences économiques pour le Royaume Uni, qui pourraient bien à leur tour le forcer à trouver quelque solution civilisée et mutuellement acceptable à cette situation embarrassante. Il serait souhaitable aussi que la Russie et la Chine fassent entendre leur voix, mais je ne retiens pas trop mon souffle là-dessus, ces deux-là n’étant pas spécialement connus pour leur altruisme.

Encore une chose :

Je présente mes excuses à quiconque se sentirait offensé par les photos d’une vulgarité rare que j’ai mises en ligne. Premièrement, j’estime que nous sommes tous des adultes, mais plus encore, et tout comme je l’ai fait dans mes deux articles sur le « lobby homo » ( ici et ici ) j’ai le sentiment qu’il est important de montrer les choses comme elles sont dans la réalité et non par rapport à un concept abstrait. Discuter de diversité sexuelle ou de liberté d’expression est une chose, voir un homme à moitié nu ave des plumes dans le derrière ou une femme s’introduisant publiquement un poulet dans le vagin en est une autre. Une réalité obscène, dégoûtante et pathologique doit être montrée pour ce qu’elle est, pas pour ce que d’aucuns veulent qu’elle soit.

The Saker

P.S. Pour rire un bon coup, ne ratez pas la couverture du verdict de Moscou par la BBC.

PPS. Voici, pendant qu’on y est, la version ukrainienne du soutien aux Pussy Riot par le groupe féministe Femen. Vous y verrez la blonde Inna Shevchenko en boxer rouge et seins à l’air, abattre à la tronçonneuse une croix de bois catholique érigée au centre de Kiev.


 

 

[ La police ukrainienne recherche activement la gente Shevchenko pour lui réclamer des comptes. Le tarif, en Ukraine, pour ce genre de plaisanterie, est de cinq ans. Ce qui est bénin, si vous voulez l’avis du chevalier de la Barre. NdCL ]

Source : http://www.vineyardsaker.blogspot.be/2012/08/pussy-riot-v...

Via : http://www.informationclearinghouse.info/article32225.htm

 Traduction Catherine L.

 pour http://lesgrossesorchadeslesamplesthalameges.skynetblogs....

__________________  

* Comme les Grosses Orchades s’adressent à un public d’adultes - et d’enfants qui passent tous les jours devant des kiosques à journaux, nous y ajoutons les liens-videos de ces manifestations artistiques :

http://www.youtube.com/watch?playnext=1&index=0&feature=&v=796-g_NQobA&list (imaginons les sarkocops à la place du keuf russe)

http://www.viddler.com/v/a2e3854 (vous entendez Tzara et Mouna se retourner dans leurs tombes ?)

http://www.viddler.com/v/f7f0f529  ( ??? )

et, ah, le poulet !

http://nataly-lenskaya.livejournal.com/348825.html


 

*

 

Ne reculant devant aucun sacrifice, nous ajoutons, aux informations de l’auteur sur les personnalités qui se sont mobilisées en soutien aux Pussy Riot, quelques précisions hexagonales et belgeoises.

Commençons par les nôtres, il y en a moins :

« A Bruxelles, une cinquantaine de personnes se sont réunies devant l’ambassade de Russie pour protester contre le verdict du tribunal de Moscou, à l’appel d’Amnesty International. On y remarquait, entre autres, la présence de l’échevin Henri Simons.»

Ali Aarass, tu aurais dû te faire punk et violer ta femme en public avec un balai de chiotte, Amnesty International se serait intéressé à toi !

Autres soutiens francophones:

Pussy Riot reçoit le soutien de Bernard Henri Lévy. Parmi les personnalités politiques françaises, deux ont réagi sur Twitter : Najat Vallaud-Belkacem, ministre des Droits des femmes et porte-parole du gouvernement français, a déclaré que « l’impertinence ne devrait jamais amener en prison» et Jean-Luc Mélenchon a écrit : «Condamnation aberrante des Pussy Riots… Néocapitalisme & Église orthodoxe : deux faces d'un même obscurantisme funeste à la démocratie» . Par ailleurs, le 17 août 2012, un article de Libération titrait « Les artistes français aphones », regrettant que, « mis à part une pâle pétition, le milieu culturel ne réagit pas à l’affaire ».

Tout ça sur Wikipedia qui n’est pas aussi bien informé qu’on le pense.

Complétons sa fiche :

Du site Zebra Station Polaire :

Kulturkampf - Socialisme et barbarie : Voici ce que soutient Aurélie Filippetti !

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"Je suis consternée, je considère que cette sentence est absolument disproportionnée. C'est un verdict d'un autre âge pour une Russie que l'on croyait sur le chemin d'une évolution démocratique. C'est véritablement la liberté d'expression de ces jeunes femmes et la liberté artistique - qui passe par le droit de chacun d'exercer une dose de provocation et qui est intrinsèquement lié à la création, à la musique et surtout à la jeunesse - qui a été bafouée et piétinée aujourd'hui",

"Je regrette profondément cette décision et cette peine manifestement démesurée, à l'encontre de trois jeunes femmes qui ont l'insolence de leurs vingt ans et le goût de la provocation qui caractérise la musique punk"

 Source : http://zebrastationpolaire.over-blog.com/

 Du même :

Russie - Pussy Riot : la manifestation de soutien tourne court à Marseille – MAJ

Euh, c’est-à-dire qu’ils y furent une trentaine et se firent embarquer par les pandores.

Christian Poitevin.jpg

Christian Poitevin, poète et ancien adjoint à la culture de Robert Vigouroux, n'en revenant pas d'être embarqué au commissariat.

Motif : porter des cagoules sur la voie publique, c’est interdit.

Et pour brailler des vieux tubes d’Eddy Mitchell sur des paroles d’Hillary Clinton à Notre Dame ou dans une synagogue, ce serait combien ?

http://www.laprovence.com/article/a-la-une/a-marseille-le...

Mais à Paris il y avait bien davantage de moyens et… tous les militants du NPA (Nouveau Parti Anticapitaliste). Nous sommes sauvés !


Pour rappel.

Aux belles âmes pas du tout vénales d’Amnesty International :

Il y a dans les prisons US un jeune homme qui y est entré à 21 ans. Il va en avoir 24 et n’a toujours pas été jugé. Ses crimes ? Avoir transmis à Julian Assange, selon le mouchard qui l’a dénoncé, des cables diplomatiques US dont la publication embarrasse son pays en montrant trop crûment son vrai visage, mais surtout avoir rendu publique une vidéo qui montre des soldats US s’amusant à mitrailler des civils en Irak, dont des enfants et deux journalistes de l’agence Reuters. La vidéo a fait le tour du monde. Elle ne met pas du tout en péril la sécurité des Etats-Unis comme ceux-ci le prétendent, mais seulement leur image.

Ce qu’endure 24 heures sur 24 ce garçon depuis 821 jours ferait pâlir Torquemada, mais n’empêche nullement Amnesty International et les partisans du droit à l’insolence de dormir sur leurs deux oreilles et de digérer leur foie gras.

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Bradley Manning au moment de son arrestation

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Après quelques gâteries Obamaesques

 

Bradley Manning est un idéaliste qu’une indignation trop violente a poussé à prendre des risques. Tant pis pour lui, il n’avait qu’à se faire punk et surfer comme tout le monde sur les vagues du conformisme.

L’objet du délit :

«Meurtres collatéraux par hélicoptère US en Irak»


 

Pendant que les bobos décadents exhibent leurs miches sur les trottoirs et adoptent la cagoule colorée – du dernier chic ma chère ! -, aux USA, moins d’une semaine après que les Occupy Oakland aient fait voler ses vitres en éclats, des habitants de la ville occupent le bureau de campagne d’Obama au nom de Bradley Manning.

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On voit ici Emma Cape, debout sur le propre bureau du candidat,  réclamer la libération du jeune militaire :

« Les soldats qui s’opposent à ces guerres illégales ont vu  arrêter Bradley Manning et ils le voient maltraiter depuis plus de deux ans. Beaucoup de gens avaient cru qu’Obama président abolirait la torture. Nous sommes là pour lui réclamer des comptes, pour  envoyer des fax à tous ses bureaux de campagne et pour exiger des réponses. »

 

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Bradley Manning-Julian Assange, même combat

 

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Pour ce qui est du soutien latino-américain à l’Equateur, The Saker aurait tort de se faire du souci :

20 août 2012

Affaire Wikileaks / Assange

COMAGUER

Julien Assange, citoyen australien créateur de Wikileaks, est poursuivi par la justice suédoise. Il a en effet été accusé par deux citoyennes suédoises d’avoir eu avec elles des rapports sexuels non protégés et la justice suédoise veut l’interroger à ce sujet avant d’éventuellement l’inculper. Mais il redoute de se rendre en Suède pour subir ces interrogatoires car il craint que la Suède ne le livre aux Etats-Unis (il y a des précédents) où il serait là poursuivi pour trahison en raison de la divulgation de nombreuses dépêches diplomatiques qu’il a piraté sur les sites officiels du Département d’Etat. Il risquerait alors la peine de mort.

Après un long séjour au Royaume Uni, il a senti le filet se resserrer autour de lui et a trouvé refuge à l’ambassade d’Equateur à Londres le 19 Juin 2012.

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 *

 

Les nations sud-américaines soutiennent le droit souverain de l’Équateur à accorder l'asile à Julian Assange et dénoncent les menaces proférées par le Royaume-Uni

Déclaration de l'UNASUR en soutien à la République d’Équateur


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Ce dimanche, les ministres des Affaires étrangères de l'Union des nations sud-américaines (Unasur), ont décidé de soutenir le gouvernement souverain de Rafael Correa, dans la décision prise par le pays d'offrir l'asile diplomatique à Julian Assange et ont exprimé leur opposition aux menaces du gouvernement de Royaume-Uni contre l'ambassade d’Équateur à Londres.

Le secrétaire général de l'UNASUR Ali Rodriguez a lu la déclaration du bloc régional qui comprend 7 points :

1 – Une expression de sa solidarité et de son soutien au gouvernement de la République d’Équateur face aux menaces de violation de sa mission diplomatique ;

2 – Une réaffirmation du droit souverain des États à accorder l'asile ;

3 – Une condamnation énergique de la menace d'un recours à la force entre États tout comme la réaffirmation de la validité des principes consacrés dans le droit international, le respect de la souveraineté et l'application à la lettre des traités internationaux ;

4 – La réaffirmation du principe fondamental de l'inviolabilité des locaux des missions diplomatiques et bureaux consulaires et des obligations des États hôtes, conformément à ce qui a été instauré par la Convention de Vienne de 1961 sur les Relations diplomatiques et par la Convention de Vienne de 1963 sur les Relations consulaires ;

5 – La réaffirmation du principe du droit international en vertu duquel il n'est pas possible d'invoquer le droit national afin de ne pas conformer à une obligation de nature internationale, comme cela est inscrit dans l'article 27 de la Convention de Vienne sur le Droit des traités de 1969 ;

6 – La réaffirmation de la validité des concepts de l'asile et du réfugié pour protéger les droits humains des personnes qui considèrent que leur vie ou leur intégrité physique se trouve menacée ;

7 – Un appel aux parties en présence à poursuivre le dialogue et la négociation directe à la recherche d'une solution mutuellement acceptable au regard du droit international ;

Déclaration signée à Guyaquil, en Equateur par les douze pays membres de l'UNASUR : l'Argentine, la Bolivie, le Brésil, le Chili, la Colombie, Guyana, l'Equateur, l'Uruguay, le Paraguay, le Pérou, le Surinam et le Venezuela.

 

*

Déclaration de soutien de l’ALBA

au droit souverain de l’Équateur d'accorder l'asile diplomatique au citoyen Julian Assange

 

Alba - Equateur Amerique Sud 03.jpg

Déclaration du IX ème Conseil politique extraordinaire de l'Alliance bolivarienne pour les peuples de notre Amérique (ALBA), sur l'inviolabilité de la mission diplomatique de l’Équateur à Londres, et de soutien à son droit souverain d'accorder l'asile diplomatique au citoyen Julian Assange.

Les menaces proférées par le gouvernement du Royaume-Uni de Grande Bretagne et d'Irlande du Nord, qui laisse ouverte la possibilité d'une entrée illégale dans l'Ambassade d’Équateur à Londres pour arrêter Julian Assange, constituent des actes d'intimidation qui portent atteinte à l’intégrité territoriale de la République d’ Equateur

Le gouvernement de l'Equateur a exercé son droit souverain en accordant l'asile diplomatique au citoyen Julian Assange, qui l'a demandé, se sentant menacé dans ses droits humains et civiques.

Le concept d'asile diplomatique est prévu par de nombreuses conventions, traités et autres instruments internationaux, appliqués en conformité avec les principes du Droit international.

L’Équateur a agi dans le plus strict respect des normes du Droit international, et tout acte hostile du Gouvernement du Royaume-Uni signifierait une remise en cause inacceptable de sa souveraineté, par lequel le monde civilisé connaîtrait un recul vers un état de barbarie et d’irrationalité.

Les arguments livrés par le gouvernement du Royaume-Uni, invoquant des normes du Droit interne auxquels les traités internationaux ne peuvent se subordonner, sont en contradiction avec ses obligations internationales, et aux décisions précédentes de ce même gouvernement, ce qui révèle dans ses agissements une politique du deux poids deux mesures.

Conscients de la nécessité d'épuiser tous les recours diplomatiques pour sortir de la situation actuelle, à la lumière de la protection et de l'asile accordé par le gouvernement d’Équateur au citoyen Julian Assange, en faisant en sorte que prévalent la souveraineté, la libre détermination des nations et le respect du droit international:

Déclaration :

1 – Nous rejetons les menaces d'intimidation proférées par les porte-paroles du gouvernement du Royaume-Uni de Grande-Bretagne comme violant les principes de souveraineté et d'intégrité territoriale des nations, et des principes du Droit international ;

2 – Nous réaffirmons notre soutien catégorique au droit souverain du gouvernement d’Équateur d'accorder l'asile diplomatique au citoyen Julian Assange ;

3 – Nous exprimons notre rejet de la position du Royaume-Uni qui cherche à résoudre ses conflits avec les nations du monde entier, en particulier celles d'Amérique latine et des Caraibes, par des méthodes contraires au droit international ;

4 – Nous soutenons l'appel lancé par l'Union sud-américain des nations (UNASUR) à débattre sur la position hostile exprimée par le gouvernement du Royaume-Uni envers le gouvernement de la République d’Équateur, et à fixer une position claire de soutien à l’Équateur ;

5 – Nous estimons qu'il est important de faire avancer l'idée d'un grand débat à l'ONU sur l’inviolabilité des bâtiments diplomatiques et le respect plein et entier de la part de tous les États des principes du droit international ;

6 – Nous mettons en garde le gouvernement du Royaume-Uni de Grande-Bretagne sur les graves répercussions que déclencherait, dans le monde entier, une violation directe de l'intégrité territoriale de la République d’Équateur à Londres ;

7 – Nous lançons un appel à tous les gouvernements du monde, aux mouvements sociaux, aux intellectuels, afin qu'ils s'opposent à cette nouvelle tentative du gouvernement britannique d'imposer par la force sa volonté à des nations souveraines ;

8 – Nous nous engageons à faire le maximum pour accorder à cette déclaration la diffusion et la publicité la plus large possible .

Déclaration signée par les 9 pays membres de l’ALBA :  `

Antigua-et-Barbuda, Cuba, la Bolivie, la Dominique, l’Equateur, le Honduras, le Nicaragua, le Venezuela, Saint-Vincent-et-les-Grenadines,.

L’ALBA compte 4 pays observateurs :

Haïti, L’Iran, la Russie, l’Uruguay.

 

*

 

Déclaration de Julian Assange, à l’Ambassade d’Equateur à Londres.

Julian ASSANGE

 

 

 

Je suis ici parce que je ne peux pas être avec vous. Merci d’être venus. Merci pour votre obstination et votre générosité d’âme.

Mercredi soir, après qu’une menace ait été envoyée à cette ambassade et que la police ait assailli le bâtiment, vous êtes venus en pleine nuit pour veiller sur lui, et vos yeux sont devenus les yeux du monde entier.

Lire la suite…

 

Source du texte :

http://www.legrandsoir.info/declaration-de-julian-assange...

 

Aux dernières nouvelles :

 Le juge Garzon va diriger l’équipe de défense de Julian Assange

 

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LONDRES — Le célèbre juge espagnol Baltasar Garzon va diriger l’équipe de défense du site internet WikiLeaks et de son fondateur Julian Assange, a annoncé mardi le site.

Le juge a récemment rencontré Julian Assange pour définir une nouvelle stratégie de défense, selon un communiqué publié par Wikileaks.

Cette nouvelle stratégie vise à "défendre à la fois Wikileaks et Julian Assange contre les abus de procédure existants et exposer les actions arbitraires, extrajudiciaires du système financier international" contre le site et son fondateur, selon la même source.

Le magistrat espagnol va également s’employer à "montrer comment des procédures secrètes américaines contre Julian Assange et Wikileaks ont compromis et contaminé d’autres procédures légales, dont la procédure d’extradition contre M. Assange", ajoute le texte.

Réfugié depuis le 19 juin à l’ambassade d’Equateur à Londres afin d’échapper à son extradition en Suède pour une affaire de viol présumé, M. Assange, qui clame son innocence, a réclamé l’asile politique au pays latino-américain.

Le fondateur de WikiLeaks redoute d’être transféré dans un second temps aux Etats-Unis et d’y être condamné à la peine capitale pour espionnage après la divulgation par son site de 250.000 télégrammes diplomatiques américains.

Baltasar Garzon a été condamné en février à onze ans d’interdiction d’exercer après avoir ordonné des écoutes, en violation des droits de la défense, dans une enquête sur un réseau de corruption qui avait éclaboussé en 2009 la droite espagnole.

Cette décision a foudroyé la carrière du magistrat, célèbre pour avoir fait arrêter l’ex-dictateur chilien Augusto Pinochet en 1998 à Londres et avoir traqué les atteintes aux droits de l’Homme.

Source :

http://www.legrandsoir.info/+le-juge-garzon-va-diriger-l-equipe-de-defense-de-julian-assange+.html


Pour les hispanophones 

qui veulent en savoir plus sur la politique suivie par l’Equateur :

 

Rafael Correa Delgado 4.jpg

 

Blog de Rafael Correa Delgado  http://economiaenbicicleta.informatica.gob.ec/  

 

***

 

 

Posté le 24 août 2012 par Catherine L.

sous La Nef des fous de Vladimir VERESCHAGIN

 

 

 

 

 

 

 

16/08/2012

Ils viennent chez nous... (suite).

 

Tempête fatale-au-large-de-Lampedusa.jpg

 

 

Ils viennent chez nous parce que nous sommes chez eux.

                                           (Suite)


II.
 

Et ceux qui ne meurent pas ?

Sauvés ? Non, enfermés.

 

Algésiras, Allemagne, Andalousie Auschwitz, Buchenwald, Canaries, Dachau, Grèce, Hollande, Italie, Lampedusa, Malte, Maroc, Royaume Uni, Pologne, République tchèque,Turquie, etc. Etc....

« Centres de rétention pour demandeurs d'asile » en France...

« Centres fermés pour étrangers en situation irrégulière » en Belgique...

où il est précisé que la privation de liberté n'y a pas de caractère punitif.

Ah, on respire !

Et Semira Adamou ?

Malheureux accident. Dommage collatéral. On ne fait pas d'omelettes sans casser des oeufs. Circulez.

Dans ce pays, petit par la superficie, mais grand par ses principes, il en existe théoriquement six : 

            Bruxelles-National (aéroport) : 30 places

              Bruxelles-National II (aéroport de Melsbroek) : 60 places

            Steenokkerzeel : 120 places

            Bruges : 112 places

            Merksplas (Anvers) : 165 places

            Vottem : 160 places

Soit, en tout, 647 places. Pour hommes, femmes ; vieillards, enfants en bas-âge, voire à la mamelle.

Mais... « 8000 personnes sont chaque année détenues en Belgique » (Wikipedia). Qui sont où, alors ?

 

Et de là ? Expulsés !

 

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Israël, faisant désormais partie de l'Europe, expulse 2000 immigrés ivoiriens.

Plus assez de Palestiniens ?

 

Oui, mais où ?

 

L’«EXTERNALISATION DE L'ASILE», vous savez ce que c’est ?

 

« L'externalisation de l'asile est un type de politiques migratoires menées par les pays de l'Union européenne consistant à délocaliser l'accueil et l'hébergement des demandeurs d'asile, ainsi que le traitement de leurs demandes d'asile, dans des lieux situés à proximité des frontières de l'UE, ou dans des pays, situés hors de l'UE, dont les demandeurs sont originaires ou par lesquels ils transitent. En Australie, une politique similaire, officiellement qualifiée de « solution du Pacifique », s'est traduite par la multiplication des camps d'enfermement des exilés, notamment le camp de Woomera et celui de Nauru ainsi que l'abandon de souveraineté sur certaines îles carcérales pour les faire échapper au système national des protections juridique.

 « Après une tentative de délocalisation des procédures de l'asile dans des centres frontaliers ou limitrophes, en 2003, ces politiques se sont traduites en Europe par une prolifération des camps d'exilés dans et autour de l'Union Européenne, une pression sur les pays voisins pour y développer des systèmes d'asile examinant les demandes sur leurs territoires et une radicalisation des enjeux politiques antimigratoires dans les pays limitrophes à l'intérieur de la frontière commune de l'Union Européenne. »  

(Wikipedia)

 

Comment tourner l’obstacle du principe de droit d’asile ? Fastoche :

 

 L'asile chez les autres

 

« La notion d'« externalisation de l'asile » n'est pas un concept juridique mais sociologique, qui caractérise des politiques publiques visant, sans renier formellement les principes du droit d'asile, à développer les camps d'internement d'exilés et les régimes juridiques de rejet des demandes d'asile dans les pays limitrophes de l'Union européenne afin de fermer ses frontières aux mobilités internationales d'exilés. Ces orientations sont en gestation durant les années 1990 puis s'expriment en 2002 et 2004 pour être formulées dans le programme de La Haye qui cadre les politiques européennes de sécurité de 2004 à 2009. »  (Wikipedia)

 Ah, « sociologique » , ça change tout !

 On l’aura compris : n’importe où sauf dans l’espace Schengen. Il suffit de sous-traiter l’asile, c. à d. de payer raisonnablement les pays d’accueil (euh… de détention). Même principe que pour les déchets toxiques. Et mêmes destinations ? La Somalie, par exemple, pour les déchets. Comme si elle n’en avait pas assez de ses sécheresses et de ses famines.

 

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Quelque part en Europe.

Dachau - Auschwitz - Buchenwald - Algesiras Malte Lampedusa  ?.jpgDachau ? Auschwitz ? Buchenwald ? Algesiras ? Malte ? Lampedusa ?

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Quelques-uns des sept mille clandestins arrêtés dans le port de Djibouti.

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 Nador (nord du Maroc) - Candidats à l'immigration regardant les lumières de Melilla (enclave sous autorité espagnole).


Mais bornons-nous à l’étape « rétention » ou « enfermement sans caractère punitif » à l’intérieur de l’U.E., et appelons ces endroits par leur nom :

 

Camps de concentration


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Grèce de la Troïka

 

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Istanbul

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Au camp de Filakio - Frontière gréco-turque

 

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Camp de Burashada - Libye libérée

 

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Andalousie

 

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Italie

 

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Pagani (Lesbos)

 

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 France

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CRA de Mayotte où l'internement des enfants a été maintenu par Manuel Valls, malgré les engagements de campagne pris par François Hollande.

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Mayotte encore - Femme matraquée

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Lampedusa

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Quelque part en Italie

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Malte, Alcatraz de l'Europe pour migrants africains.

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   Paris

 

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Conteneurs à humains

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Provisoire, celui-là : Roissy Charles De Gaulle

 

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Metz

 

17 - L'aire de jeux pour enfants, au centre de rétention de Toulouse - fin juin 2012.jpg

Aire de jeux pour enfants - CRA de Toulouse

 

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Rennes

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Nîmes - Ils ont tenté de le repeindre en rose.

 

20 - St Exupéry (Grenoble) Dessine-moi un chien de garde.jpgSaint-Exupéry (Grenoble) - «S'il te plaît, dessine-moi un chien policier».

 

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Marseille

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Saint-Jacques de la Lande, près de Rennes

23 - Rennes Ille-et-Vilaine, qui abrite un bébé de six mois..jpg

Rennes (Ille et Vilaine), qui abrite un bébé de six mois.

 

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Ça a l'air joli, comme ça, mais on y enferme des enfants.

 

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Et bien sûr, des bébés aussi - Corse

 

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Eric Besson visite le centre de Plaisir, dans les Yvelines.

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Lyon-Perrache sous Manuel Valls

 

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Mesnil-Amelot (Seine & Marne)

28 - Mesnil-Amelot Seine & Marne.jpg

Mesnil-Amelot

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Le Canet

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Rivesaltes (Pyrénées Orientales)

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Camp pour Africains, en cours de construction en Israël.

 

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Coquelles (Nord-Pas de Calais) : une annexe du tribunal de Boulogne dans le CRA, ou la justice délocalisée...

Les associations (de défense des droits, vous savez) et les avocats ne sont pas contents. Un tribunal installé directement chez la police, ils trouvent que cela fait désordre, mais «cela permet de décharger policiers et gendarmes de leurs missions d'escorte». Économie, économie, Horatio !

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 Cornebarrieu (Haute Garonne)

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Melsbroek (Aéroport de Bruxelles National)

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 Vottem (Belgique)

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Vottem encore

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Manifestation contre la détention d'enfants à Vottem

39 - Manif contre la détention d'enfants au camp de Vottem.jpg

Manifestation contre la détention d'enfants à Vottem


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 Bruges

 

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Steenokkerzeel

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Le trop célèbre «127 Bis» (Steenokkerzeel) - Manifestants aidant des internés à s'évader.

 

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Merkplas (Anvers) - Des Camerounais déposent des fleurs à la mémoire de Folefack Sontsa Ebénizert, retrouvé mort dans les toilettes du centre, quelques jours après une tentative d'expulsion violente avortée, à laquelle, passagers de l'avion, ils avaient assisté.

 

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Parfois ils y mettent le feu : Steenokkerzeel.

44 - Parfois ils y mettent le feu - Centre rétention administrative Vincennes.jpg

Parfois ils y mettent le feu : Vincennes.

45 - Parfois ils y mettent le feu - Lampedusa.jpg

Parfois ils y mettent le feu : Lampedusa.


à suivre, hélas...


*  


 

LIVRES - Hypnotic 6 - Donna Leon.jpg



 

LIVRE(S)

 



Vu la longueur de ce double post (fichue habitude), ce n’est pas encore aujourd’hui que nous allons pouvoir vous parler de notre ami Djamal Benmerad, qui est en train de devenir tout doucement l’Arlésienne de notre blog.

Je me contenterai, pour aujourd’hui, de vous parler d’un polar qui vient de sortir.

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Donna LEON

La femme au masque de chair

Traduit de l’anglais par William Olivier Desmond

Calmann-Levy, 2012

250 pages

 



Donna Leon n’est pas une débutante. Pour ses aficionados, elle est une des « reines du polar » les plus considérables

Américaine résidant à Venise depuis 21 ans, elle en est à son 21e volume des aventures du Commissario Brunetti, aventures traduites en une vingtaine de langues… sauf l’italien, histoire de « protéger son anonymat dans la cité des doges ». On ne voit pas très bien l’intérêt, vu que sa photo est très largement diffusée et qu’il y a quand même quelques Italiens qui parlent des langues étrangères.

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Tous ses romans sont de premier ordre. Celui-ci est un des meilleurs.

Comme toujours, la Sérénissime et la Lagune servent de théâtre à l’histoire qu’elle raconte, mais l’histoire qu’elle raconte aurait pu, comme chaque fois, se passer n’importe où en Europe, en juste un peu (ou un peu moins) pire. Car, à l’instar de plusieurs de ses consoeurs et confrères, Donna Leon fait de l’histoire contemporaine à chaud. Elle a simplement choisi le polar comme véhicule.

On retrouve ici, non seulement le commissaire Guido Brunetti, avec sa riche vie intérieure et ses souvenirs d’enfance à la Proust, sa Questure tout entière, énigmatique signorina Elettra en tête, son vice-questore Patta de chef aussi exaspérant qu’indigne, ses collaborateurs et ses subordonnés, mais aussi la partie intime de son existence, où Paola, l’épouse prof de lettres anglaises inconditionnelle d’Henry James et les enfants Raffi et Chiara jouent le rôle dévolu par Eschyle au chœur antique. Paola, descendante pas du tout fin de race d’une longue lignée de richissimes aristocrates et néanmoins marchands (on est à Venise), Raffi et Chiara, qui en sont à l’âge des indignations généreuses et qui croient, comme avant eux l’ont cru leurs parents, qu’il importe de refaire le monde, parce que, tel qu’il est, il est vraiment trop moche.

Ses lecteurs fidèles ont compris depuis longtemps que Donna Leon est une moraliste, et même une moraliste à la romaine. Dans ce livre, elle va jusqu’à l’admettre ouvertement, et ce n’est pas seulement Brunetti qui ne s’y détend qu’à la lecture de Tacite et de Marc Aurèle, mais le personnage central de l’histoire, la fameuse « femme au masque de chair » qui vit en symbiose avec Ciceron et retrouve des parallèles de son propre destin dans Ovide.

Il y a même, et ce n’est pas vraiment surprenant, un rapport étroit avec notre sujet d’aujourd’hui, dans la mesure où le problème de société qui sert de pivot à l’action est, cette fois, la prise de contrôle de l’élimination des déchets – ménagers et toxiques, voire radioactifs – par la Camorra montée sur le Nord, qui en dispose, dans des conditions que nous n’allons pas déflorer, vers des pays comme la Somalie, et autres damnés de la terre et de la mer. Que l'on n’oublie pas, surtout, en lisant, que les corrompus de Venise ont des homologues partout.

C’est superbe.

Ne boudez pas votre plaisir.

 

 ***

16 août 2012 - Marie Mouillé

 

15/08/2012

Ils viennent chez nous...

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Ils viennent chez nous... parce que nous sommes chez eux.

                                                                                                     Israël SHAMIR



Franchir des murs couverts de fils de fer barbelés, prendre la mer dans des embarcations impropres à la navigation ou voyager clandestinement dans des conteneurs sans air. Chaque jour, des réfugiés et des migrants risquent leur vie dans le monde entier - chaque jour - dans une quête désespérée pour trouver la sécurité ou des conditions de vie meilleures


 I.

Méditerranée, mer de honte

« Dans quelques semaines, des cohortes d'Européens aisés s'en iront barboter dans la Méditerranée, sans songer que dans la même eau, en face d'eux, sur l'autre rive, baignent des centaines de cadavres. » 

(Les gazettes)

C’était il y a trois ou quatre ans. Maintenant, c’est « des milliers de cadavres» qu’il faut dire. Ou des dizaines de milliers ? Ou ?...ou ?...

Une nuit, c'est un chavirage près des côtes qui noie des dizaines de ces errants; une autre, ce sont les femmes et les faibles que l'on jette par-dessus bord pour éviter le naufrage. Il ne manque que des pirates les pillant et les tuant pour que l'horreur soit complète. 

Mais ce n'est pas seulement contre les murailles des flots que se brisent ces embarcations, c'est aussi contre le mur d'airain de l'indifférence européenne.

 

RAPPELS


Pourquoi cet exode à grande échelle des Africains ?

Pour de multiples raisons, dont très peu sont imputables à la nature ou à eux-mêmes et presque toutes aux Européens.

Par « Européens», j'entends ceux qui sont responsables du génocide presque total des Amérindiens du Nord et de la traite parallèle des Africains; qui ont envahi et grandement dépeuplé l'Australie, la Nouvelle Zélande, les deux Canada, et colonisé une bonne partie du reste du monde.

Ces Européens américanisés, australianisés, neo-zélandisés, à qui s'ajoutent aujourd'hui quelques oligarchies d'Arabes dénaturés, qui ne vendent pas leurs compatriotes à la traite parce qu'ils préfèrent les opprimer eux-mêmes. Et, bien sûr, un débris de l'empire ottoman, dont on ne sait à quoi il joue et peut-être ne le sait-il pas lui-même. Sans oublier leur bras armé et balai d'apprentis sorciers : Israël.

Cela veut-il dire que « nous » réservons aux Africains le sort que nous nous efforçons depuis plus de soixante ans d'infliger aux Palestiniens, la disparition pure et simple ? Cela crève les yeux.

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On croyait bêtement qu'après le nettoyage ethnique de tout un continent, plus l'enlèvement et la traite de populations entières dont la moitié mourait en route, après, surtout, une Révolution qui avait quand même posé, pour l'avenir, quelques principes de morale publique, les Européens ne pourraient jamais recommencer et en aucun cas faire pire. Mais si, ils peuvent. La preuve :

 

EXODES

De la Libye, d'abord. En masses. Pour échapper aux amis tueurs de M. Bernard Henri Levy, qui les massacrent pour la couleur de leur peau, violent leurs femmes et leurs enfants, et bien sûr s'amusent à les torturer de toutes les manières possibles avant de les tuer pour les protéger de l'affreux Kadhafi qui leur aurait fait dieu sait quoi.

De Somalie, où la sécheresse pas vraiment combattue et même quelque peu aidée les décime, en commençant par les enfants.

De la Côte d'Ivoire, pour échapper aux soudards de M. Nicolas Sarkozy et maintenant de M. François Hollande, venus les « civiliser » à l'arme lourde.

De l'Afrique du Sud, où les violences xénophobes, sautant par-dessus la fin de l'apartheid, recommencent de plus belle.

Du Congo, pays qui, pour son malheur, regorge de richesses. Dont, par exemple, la cassitérite, nécessaire à la fabrication des téléphones cellulaires en train de remplacer l'alcool, le tabac et le hasch (« Allo, chuis dans le bus. Qu'est-ce qu'on mange ?» Plus de six millions de morts à ce jour, rien que dans ce pays, rien que pour ce joujou). On pourrait, bien sûr, la leur acheter, ce qui leur permettrait de vivre chez eux à l'aise. Mais vous n'y pensez pas ! Et nos marges bénéficiaires ? C'est tellement plus expédient de la leur voler en fomentant ici et là les guerres civiles qui les occuperont pendant que nous les pillons. Et, que voulez-vous, les gens n'aiment pas les guerres. Ils les fuient. De préférence dans les endroits où – pour l'instant – il n'y en a pas.

Des pays subsahariens, qui regorgent eux aussi de choses que nous convoitons, et il faut dire que les fines équipes au pouvoir dans le Maghreb ne se donnent pas beaucoup de mal pour les intercepter. Ah, on n'est plus servis.

De tous les pays, enfin, qui ont accès à la mer et/ou possèdent des lacs et des fleuves poissonneux. C'est vrai que les habitants pourraient y vivre de leur pêche et dieusait qu'ils s'en contenteraient. Mais la surpêche industrielle européenne a pris leur place, occupe leurs eaux et ne s'en va que lorsqu'il n'y a plus de poissons dedans. C'est suicidaire ? Tiens, on va les plaindre peut-être.

 

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Alors, que font-ils, les pêcheurs de souche ? Ils vendent leurs chalutiers ou leurs pirogues pour caler temporairement leurs estomacs, et quand il n'y a plus rien à manger, ils s'embarquent. Pour les pays où, d'après ce qu'ils croient savoir, il n'y a ni guerre ni famine.

On pourrait allonger la liste à l'infini. L'imagination des prédateurs est sans bornes.

Et, bien entendu, il y a aussi cet autre prédateur : le sida. On pourrait l'enrayer, n'est-ce pas. Les médicaments existent. Mais ces ploucs n'ont pas de quoi nous les payer. On pourrait évidemment pratiquer une chose jadis connue sous le nom de « solidarité ». Mais vous n'y pensez pas ! Et nos marges bénéficiaires ?

 

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Force de travail subsaharienne en Libye, fuyant vers l'Algérie.

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Sur le chemin de l'exil

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Ils se cachaient bien, pourtant. Pas de chance, on les a trouvés.

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Abdhamid, un clandestin palestinien, rampe pour se dissimuler sous un poids lourd

prenant le ferry à Calais pour l'Angleterre.

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Libériens fuyant vers la Côte d'Ivoire. Ils ne savent pas encore...

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«Ivoiriens au bord du gouffre.» Au bord ?

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Eh oui, parfois on est seul pour fuir comme pour arriver. Libye encore.

 

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 Somaliens fuyant la sécheresse et la famine.

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Car, bien sûr, comme si les autres fléaux ne suffisaient pas, il y a aussi le sida.

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L'Afrique à 100% blanche, c'est pour quand ? Poussez pas, il faut d'abord nettoyer.

 

 

LES DAMNÉS DE LA MER


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11 Juillet 2012 – Ils fuyaient Tripoli et les mercenaires béhachéliens. En majorité, c’étaient des Erythréens. Plus de 50 sont morts dans une errance de quinze jours. Un seul a survécu. Il est hospitalisé à Tunis, où l’ONU s’occupe de son cas. C’est peu pour compenser la résolution 1973.


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Cueillis à la faveur d'un naufrage. Eux aussi venaient de Libye.

 

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Au large de l’île italienne de Pantelleria, des sauveteurs aident des réfugiés qui ont fui la Libye et qu’un navire des forces de l’OTAN a refusé à plusieurs reprises de secourir. (Pour les protéger de Muammar Kadhafi.) Sur plusieurs centaines de ces malheureux, 370 seront sauvés par les garde-côtes italiens.

 

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Un autre naufrage au large de la Libye. Sur un bateau de 600 clandestins qui, surchargé, s’est renversé, plusieurs dizaines de personnes, dont des femmes et des enfants, ont péri. Des navires marchands ont récupéré au moins douze corps.

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Lampedusa : les cadavres de 25 migrants, morts par asphyxie, ont été retrouvés dans la salle des machines d’un bateau surchargé de réfugiés en provenance de la Libye. Il ne s’agit pas de chambres à gaz. La preuve : il y a 270 survivants

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Entre Libye et Lampedusa, la Méditerranée est un cimetière africain. Encore 61 migrants morts de faim et de soif après avoir été ignorés par un porte-avion et un hélicoptère de l’OTAN. L'Italie a réclamé une enquête. Gageons qu'elle aboutira.

 

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De Tunisie à Lampedusa.

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Sur ce bateau, à bord duquel 95 Tchadiens et Somaliens – hommes, femmes et enfants – tentaient d’atteindre l’île de Malte, sept sont morts de déshydratation et d’exposition au soleil. Leurs corps ont été jetés à la mer. Les 88 survivants, dont une femme enceinte, ont dû être hospitalisés.


23 - Sauvetage d'immigrés clandestins en méditerranée (Marine Nationale).jpg

Sauvetage d'immigrés clandestins par la Marine Nationale Française. Un coup on tue, un coup on sauve.

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 Île de Malte - 27 immigrants africains dont l’embarcation venait de couler ont eu juste le droit de s’accrocher à la passerelle circulaire de la cage à thons du chalutier le Badafel.

 Il a eu peur de « ces 27 grands gaillards, qui auraient pu - qui sait ? - prendre le contrôle de son chalutier ». Alors Charles Azzopardi, le capitaine du Badafel, a seulement permis à ces naufragés de s'accrocher à la passerelle circulaire de sa cage à thons, et il a prévenu les services de secours maltais. Qui ont refusé de les accueillir.

 Les malheureux ont pu être secourus par un avion et un navire de la marine italienne, qui se trouvaient dans les eaux internationales proches des eaux maltaises et libyennes pour tenter de retrouver une embarcation à la dérive au sud de Malte, avec 53 personnes à bord. Ces 53 clandestins n'ont jamais été retrouvés et c’est sur l’île italienne de Lampedusa que les 27 nouveaux naufragés ont finalement été débarqués et placés dans un camp.

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9 passeurs embarquent plus de 900 migrants - hommes, femmes et enfants - et les abandonnent en vue des côtes de Malte. Les gardes-côtes maltaises leur donnent des gilets de sauvetage et les escortent hors de leurs eaux territoriales. Ils arrivent en Italie où on les répartit dans des « centres de rétention » jusqu’à ce que… ?

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Ceux qui ne sont pas morts de soif ou d'insolation.

27 - L'agence des Nations Unies pour les réfugiés....jpg

28 - Les damnés de la mer.jpg

29 - fricains meurent de faim .jpg

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En vue de Mayotte

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 Mayotte

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Ah les liens privilégiés entre l'Union Européenne et le roi du Maroc !

C’est un canot pneumatique en tous points semblable à celui-ci, à bord duquel 70 immigrants tentaient de faire la traversée vers l’Espagne, que des soldats marocains ont délibérément fait couler.

 « Deux heures après le début de la traversée, un navire de la marine marocaine s’est approché et a mis à l’eau une embarcation rapide qui s’est mise contre le canot. Un des soldats a enfoncé légèrement un couteau dans le caoutchouc et nous a dit «maintenant allez vers l’Espagne si vous voulez », a confié à El Pais, Campos, un des survivants de cette attaque défiant toute légalité. « Nous avons essayé de mettre une rustine et nous avancions difficilement, mais je crois que nous y serions arrivés s’ils n’étaient pas revenus », ajoute Erik, un pêcheur nigérian de 31 ans, dont la femme et la fille de 3 ans ont péri noyées. Revenant à la charge, les soldats marocains avaient décidé d’aller jusqu’au bout de leur forfait. « Un soldat a commencé à nous menacer avec un couteau attaché à un bâton. Nous leur demandions qu’ils nous ramènent avec eux vers le Maroc parce qu’avec le canot dans cet état, il nous était presque impossible de continuer. Nous les suppliions qu’ils regardent nos enfants et nos bébés », témoigne encore Campos. Les yeux éplorés et innocents des enfants n’ont eu aucun effet sur le gradé marocain qui « a pris le couteau des mains du soldat et a donné quatre coups en différents endroits du canot, qui a coulé en quelques secondes. Tout le monde s’est mis à crier et à pleurer », rapporte El Pais. Une autre vedette marocaine est venue alors secourir ce qu'elle a pu des naufragés, tandis que, rapportent des témoins, « les soldats se disputaient sur la première vedette ». Le Maroc a voulu étouffer cette tragédie en transportant les survivants près des frontières algériennes. « Les survivants ont été transportés rapidement par les militaires marocains à Oujda, près de la frontière algérienne, dans l’intention de les obliger à rentrer en Algérie, comme ils l’ont déjà fait avec des milliers d’immigrants subsahariens », précise El Pais.

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Arrivée de clandestins rescapés à Malte. Des centaines de disparus.

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Lampedusa.

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Lampedusa

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Lampedusa

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Lampedusa

Arrivée de quelques Somaliens rescapés. Tous les autres sont morts.

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Lampedusa - Arrivée de réfugiés libyens.

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Même en hiver. Même par tempêtes.

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Du Sénégal en Espagne - 158 interpellations.

 

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Rafles au Maroc

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Malte.

 

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La forteresse Europe se torche de la tragédie libyenne.

«La forteresse Europe face au drame libyen qu’elle a causé :

Alors que les travailleurs immigrés subsahariens, nombreux dans la Grande Jamahiriya du colonel Kadhafi, figurent, comme tous les étrangers, parmi les cibles de premier plan de l'extermination en cours, l'Europe semble d'abord les considérer comme un fardeau, comme de possibles envahisseurs prêts à déferler en masse sur ses côtes»


Strange fishes

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Algésiras

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Au large des Canaries.

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 Ailleurs. Là où la mer les rend.

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Il faut bien aussi que les oiseaux mangent.

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Visitez les îles Canaries, leurs plages, leurs couchers de soleil, leurs cadavres.

 

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 Deux rescapés.

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Un seul. Accueilli à bras ouverts.

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Choc des civilisations.

 

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Al Amal, «espoir» en arabe.

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Cimetière de bateaux échoués à Lampedusa

 

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Besoin de légende ?

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Lampedusa - Un calvaire s'achève, un autre commence.


La suite à demain


Entretemps, en guise de commentaire - où puiser le courage d'épiloguer, d'ailleurs - j'ai retrouvé pour vous quelques réflexions, vieilles d'un an mais  sans une ride, d'un Martiniquais d'Allemagne, sur son excellent blog

Les Chroniques Berliniquaises

Les aventures palpitantes et véridiques d'un Martiniquais à Berlin

«L'EUROPE SE DÉCHAÎNE-GAINE»


*

Par ailleurs...

C'était avant-hier le 86e anniversaire du Commandant Fidel Castro, et notre webmaîtresse n'était pas là.

Qu'à cela ne tienne. Avec les carabiniers, certes, mais de tout coeur, nous lui présentons nos voeux et empruntons au Grand Soir les siens :

 

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Fidel Castro est né le 13 août 1926. - Le Grand Soir fête son anniversaire à sa manière.

 

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Fidel Castro : Intervention au quatrième congrès de la fédération latino-américaine des journalistes (FELAJ)

 OSVALDO SANTANA (République dominicaine). Comandante Fidel Castro, compañero, je ne vais pas citer de chiffres sur la dette dominicaine, et je voudrais seulement signaler un point qui me préoccupait déjà dans mon pays. Au moment de la négociation de l’accord avec le Fonds monétaire international (FMI), les forces de gauche demandaient la rupture des négociations, mais toutes les voies, toutes les solutions éventuelles indiquaient que, dans l’état actuel de la société dominicaine, c’était impossible. Ce qu’il fallait, c’était briser l’ordre. Et les forces dirigeantes nationales n’étaient pas en mesure de le faire. Nous étions dans une impasse, parce que les forces émergentes n’étaient pas non plus en mesure de répondre à ce qui était une réclamation généralisée : non aux négociations.

Lire la suite...

 



Mis en ligne le 15 août 2012 par Marie Mouillé