08/02/2018

L'HISTOIRE, CETTE INCONNUE

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L’HISTOIRE, CETTE INCONNUE

 

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L’histoire, cette inconnue

 

Sous les yeux des spectateurs français sidérés, la planisphère change rapidement de configuration : nos moyens de communication devenus instantanés ne cessent de nous entretenir de deux religions étrangères au territoire national, le judaïsme et l'islamisme. Or, plus des deux tiers des Français laïcisés ne croient plus en l'existence d'aucune divinité et relèguent la croyance en un créateur mythique du cosmos parmi les récits à raconter aux enfants en bas âge et quasiment au niveau de la croyance au Père Noël. Les Français laïcs et relativement cultivés qui forment l'immense majorité de la classe dirigeante du pays en éprouvent un sentiment de dépossession et de frustration de leur identité naturelle, comme si l'élite du pays se trouvait privée de son compagnonnage culturel et politique habituel.

Qu'est-ce qu'un véritable chef d'État ? Quelles sont les caractéristiques d'un faux chef d'État ? En quoi un chef d'État authentique est-il un acteur et à quel moment ce genre d'acteur incarne-t-il son personnage ? À quel moment le Général de Gaulle est-il devenu son personnage historique ? Et peut-on encore parler d'un véritable homme d'État comme d'un acteur seulement plus grand que les autres, ou bien faut-il étudier cet acteur nouveau de l'histoire ?

Comment redresser des erreurs incrustées dans les têtes ? Nos ancêtres ne s'appelaient pas les Galli - les coqs - comme le croyait Jules César - mais les Gali, les Gaulois, ce qui, dans leur langue celtique, signifiait les jaillissants, les vaillants. Comment le savons-nous, alors que les découvertes de ces historiens centraux tiennent en quelques lignes et ne rencontreraient pas un lectorat suffisant pour intéresser l'édition papier ? La plupart d'entre eux ont trouvé un tremplin sur internet et notamment sur Wikipedia, dont l'encyclopédie est devenue une fontaine d'Aréthuse de l'historien moderne.

L'ultime incarnation des historiens qui se sont fait une idée sentimentale du concept même d'historicité n'est autre que Pierre Nora qui jalonne le temps à l'aide de « lieux de mémoire » assignés à jouer le rôle d'oracles delphiques.

D'où, aujourd'hui, un sentiment de stupeur et de révolte face à l'abîme de l'ignorance et de la superstition dont on s'était largement retiré et dans lequel le pays semble sur le point de retomber. Tout se passe comme si la sottise originelle qui faisait dire que la sentence cujos regio eos religio retrouvait une manière de droit de cité.

Mais comment paraître légitimer de nouveau un démiurge qui se présente en tueur universel, puisqu'il est censé passer le temps de sa sainte éternité à soumettre les morts à des tortures éternelles, à l'exception d'une frange de rescapés bienheureux. Et puis, il semblait devenu évident que si chaque région est censée bénéficier d'une révélation particulière et précisément pliée d'avance aux mœurs et coutumes de l'endroit, alors toutes les théologies se réfutent par leur localisation même et leur soumission d'avance à des rituels toujours strictement locaux.

Ainsi les trappistes de la Grande Trappe de Rancé près de Soligny disent qu'ils se lèvent tous les jours à deux heures du matin pour « faire exister Dieu », comme je l'ai déjà évoqué ailleurs. Certes, ils croient que Dieu existerait sans eux, mais dans le même temps, ils disent tout le contraire, car ils savent très bien que les dieux en lesquels personne ne croit plus et dont plus personne ne salue les apanages et tout l'apparat liturgique, révèle, qu'en réalité, ils n'ont jamais existé ailleurs que dans l'esprit de leurs adorateurs.

C'est à partir du moment où les Français ont passé par une scolarité censée les avoir initiés à la pensée rationnelle et à la philosophie - le bac philo demeure unique au monde - que le moment est venu de rabâcher des évidences primaires au sein d'une immense masse de cerveaux à nouveau théologisés dès le berceau.

Mais il se trouve que toutes nos découvertes philosophiques ou scientifiques se révèlent d'avance articulées avec nos progrès dans la connaissance et la compréhension du fonctionnement pertinent ou trompeur de notre encéphale. C'est pourquoi l'histoire véritable de notre espèce est celle d'une vingtaine seulement de cerveaux supérieurs qui ont engendré les millions de cerveaux à la manière dont un aimant attire la limaille de fer. Je n'en donnerai que quelques exemples : quand Pizarre ou Christophe Colomb découvrent l'Amérique, ils se révèlent déjà les bénéficiaires d'une époque à laquelle les Copernic et les Galilée ont fait découvrir la rotondité de la terre et sa course autour du soleil. Les conquêtes terrestres se heurtaient déjà à un monde soustrait en profondeur au type de compréhensibilité qu'un créateur du ciel et de la terre était censé dispenser à quelques auditeurs privilégiés.

À l'origine du nucléaire, quand la découverte des atomes a fait entrer notre science de la nature dans la connaissance du mystère de la danse de la matière cosmique, nous étions déjà entrés en profondeur dans la mutation de la connaissance de l'espace et du temps qui nous avait placés dans un univers tri-dimensionnel. Et Einstein était sur le point de nous informer que le temps lui-même est une forme de la matière.

Comment, dans ces conditions, les progrès de nos connaissances philosophiques et scientifiques n'auraient-ils pas été confusibles avec les débuts de l'ère nucléaire et ne nous auraient-ils pas fait connaître les premiers pas de l'énergie atomique ? Mais c'est dire que tous les progrès de nos connaissances scientifiques et philosophiques ont commencé de nous faire connaître les secrets du fonctionnement et des disfonctionnements de nos cerveaux de sorte que nos têtes devenaient la plaque tournante de tout progrès réel de notre connaissance de nous-mêmes.

Du coup, comment une anthropologie réellement scientifique ne se serait-elle pas focalisée sur une connaissance de plus en plus vertigineuse de la dizaine de cerveaux de génie qui n'ont cessé de féconder les cerveaux insulaires ? Il se trouve que le cerveau des grands hommes est toujours une île à la recherche de son statut particulier et que toute connaissance de nous-mêmes ne peut que s'approfondir à la lumière d'une découverte progressive de l'ultime subjectivité du rationnel. Car si tout signifiant se révèle subjectif du seul fait qu'il demeurera nécessairement humain, il devient vital de découvrir ce qu'il y a d'humain dans le concept même de signification. Et la connaissance de la subjectivité du sacré redevient focale car elle nous révèle l'ultime secret de la politique, puisque nous découvrons alors que ce que les dieux demandaient en réalité à la créature était de leur renvoyer une image idéale, donc falsifiée de leur autorité.

S'il n'existe pas de signifiants en soi, mais seulement des chefferies mythiques, appelées à se disputer leurs proies entre elles, on comprend que la connaissance philosophique et scientifique de soi-même se révèle dans le même temps la clé de la géopolitique et que nous avons intérêt à observer notre cervelle à l'école et à l'écoute de nos chefferies mythiques. La fécondation de l'avenir de notre humanisme est à ce prix, parce que l'islam est redevenu une croisade d'Allah et que l'islam ne tue pas pour tuer, mais pour servir les intérêts du dieu Allah.

De toute façon, l'homme est un animal dont l'ambition ne peut se révéler que cérébrale, donc politique et le politique divinisé est toujours et nécessairement totalisant et totalitaire. C'est pourquoi le sacré nous livre également les clés de la tyrannie.

9 février 2018

Source : http://aline.dedieguez.pagesperso-orange.fr/tstmagic/1024...

 

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« – Domnul Capitan ?

J’allais ouvrir la porte de ma maison quand une main s’appuya légèrement contre mon bras et une voix dit :

– Buna Seara, Domnul Capitan. C’était la voix de Kane.

– Que désirez-vous, Domnul Kane ?

Derrière le dos de Kane, j’entrevis dans la pénombre trois personnages barbus, vêtus de noir

– Pouvons-nous monter chez vous, Domnul Capitan ?

– Venez, dis-je.

Nous montâmes l’escalier raide, entrâmes, je tournai l’interrupteur.

La dracu ! m’écriai-je.

– On a coupé le courant, dit Kane.

J’allumai une bougie, fermai la fenêtre pour qu’on n’aperçût pas la lumière du dehors et observai les trois compagnons de Kane. (C’étaient trois vieux Juifs au visage couvert de poil roux. Ils avaient le front si pâle qu’il brillait comme de l’argent.)

– Asseyez-vous, dis-je en montrant les chaises qui se trouvaient dans la chambre.

Nous nous assîmes autour de la table et j’interrogeai des yeux.

Domnul Capitan, dit Kane, nous sommes venus vous demander si vous pouvez…

– Si vous voulez nous aider, l’interrompit un de ses compagnons. C’était un vieillard incroyablement maigre et pâle à longue barbe rousse et grise. Ses yeux protégés par l’écran transparent de lunettes cerclées d’or avaient un éclat rouge et vacillant. Il avait posé sur la table ses mains ouvertes qui étaient décharnées et d’une blancheur de cire.

– Vous pouvez nous aider, Domnul Capitan, dit Kane. Et après une longue pause, il ajouta : Peut-être pourrez-vous nous dire ce que nous devons faire…

– … pour éloigner de nous le grave danger qui nous menace, dit à nouveau celui qui venait déjà de lui couper la parole.

– Quel danger ?

Un profond silence suivit mes paroles. Tout à coup un autre des compagnons de Kane se leva lentement. Je n’avais pas l’impression d’une figure nouvelle ; il me semblait l’avoir déjà vu, je ne savais plus où, ni quand. Il se leva lentement. C’était un grand vieillard osseux, les cheveux et la barbe roux parsemés de fils blancs. Il avait des paupières blanches collées à ses verres de lunettes, les yeux fixes et blancs comme des yeux d’aveugle. Il me regarda longtemps en silence, puis dit à voix basse :

Domnul Capitan, un terrible danger plane sur nos têtes. Ne sentez-vous pas la menace qui pèse sur nous ? Les autorités roumaines sont en train de préparer un pogrom féroce. Le massacre peut commencer d’un moment à l’autre. Pourquoi ne nous aidez-vous pas ? Que devons-nous faire ? Pourquoi n’agissez-vous pas ? Pourquoi ne nous venez-vous pas en aide ?

– Je ne peux rien faire, dis-je. Je suis un étranger. Je suis le seul officier italien de toute la Moldavie. Que pourrais-je faire ? Qui m’écouterait ?

– Avertissez le général von Schobert, prévenez-le de ce qui se prépare contre nous. S’il veut éviter la tuerie, il le peut. Pourquoi n’allez-vous pas trouver le général von Schobert ? Il vous écoutera.

– Le général von Schobert, dis-je, est un gentilhomme, un vieux soldat, un bon chrétien. Mais c’est un Allemand et il se moque des Juifs.

– Si c’est un  bon chrétien, il vous écoutera.

– Il me répondra qu’il ne s’occupe pas des questions intérieures de la Roumanie. Je pourrais aller trouver le colonel Lupu, commandant militaire de Jassy.

– Le colonel Lupu ? dit Kane. C’est précisément le colonel Lupu qui est en train de préparer le massacre.

– Mais faites quelque chose ; mais bougez donc ! duit le vieillard avec une violence contenue.

– J’ai perdu l’habitude d’agir, dis-je ; je suis un Italien. Nous ne savons plus agir, nous ne savons plus prendre aucune responsabilité, après vingt ans d’esclavage. Moi aussi, comme tous les Italiens, j’ai l'épine dorsale brisée. Au cours de ces vingt ans, nous avons employé toute notre énergie à survivre. Nous ne sommes plus bons à rien. Nous ne savons qu’applaudir. Voulez-vous que j’aille applaudir le général von Schobert et le colonel Lupu ? Si vous voulez, je puis aller jusqu’à Bucarest applaudir le général Antonesco, le « chien rouge », au cas où ça pourrait vous être utile. Je ne peux rien faire d’autre. Vous voudriez peut-être que je me sacrifie inutilement pour vous, que je me fasse tuer place Inurii pour défendre les Juifs de Jassy ? Si j’étais capable de cela, je me serais déjà fait tuer sur une place d’Italie pour défendre les Italiens. Nous n’osons plus et nous ne savons plus agir, voilà la vérité, conclus-je en tournant la tête pour essayer de cacher la rougeur de mon front.

– Tout cela est bien triste, murmura le vieux Juif. Puis il se pencha sur la table et tendit la figure vers moi, en disant d’une voix lointaine, extraordinairement humble et douce : Vous ne me reconnaissez pas ?

J’observai attentivement le vieillard, et crus le reconnaître. Cette longue barbe rousse semée de fils d’argent, ces yeux blancs et fixes, ce haut front blême, cette douce et triste voix lointaine, me rappelèrent à la mémoire le directeur de la prison de Regina Coeli, à Rome, le docteur Alessi. »

Curzio Malaparte, Kaputt, « Les rats de Jassy » (extrait).

 

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Aujourd’hui, les Juifs de Jassy sont devenus les Palestiniens de Gaza, les Syriens de Damas, les Libyens de Tripoli, les Yéménites de Sanaa, les Vénézuéliens de Caracas et tant d’autres, mais rien ne change et l’histoire se répète ou bégaie, parce que les humains de partout s’obstinent à ne rien apprendre d’elle, parce que tous les Européens ou presque sont des Domnul Capitan ou bien pire. Et pas qu’eux…

 

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Reçu de Marie-Ange Patrizio, que nous remercions…

 

De la part du Père Elias Zahlaoui, prêtre catholique à Damas (Notre-Dame de Damas), une Lettre ouverte aux responsables de l’Église Catholique aux États-Unis.

Ouverte = on peut la lire sans être évêque ou cardinal.

On n’a pas vu le Père Zahlaoui dans l’émission d’Arte sur « Les chrétiens d’Orient »...

 

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Lettre ouverte aux Responsables de l’Église Catholique

aux États-Unis

 

Excellences,

Vous êtes des centaines de cardinaux et d’évêques dans cette Église.

Moi, simple prêtre arabe catholique de Syrie, je me permets aujourd’hui de vous écrire publiquement, pour vous poser une question, oui, rien qu’une question : Savez-vous au juste ce que font, depuis des dizaines d’années, vos gouvernements successifs, pour imposer et maintenir l’hégémonie totale de votre pays, au monde entier ?

Il n’est personne sur terre qui ignore les tsunamis d’horreurs et d’injustices, que votre « grand » pays s’ingénie à provoquer, aux dépens de pays entiers, dont ma patrie, la Syrie.

Votre silence absolu laisse croire que vous l’ignorez complètement.

Pourtant, nombre de chercheurs et d’écrivains, même américains, osent le dire sur tous les tons, certains au prix de leur vie !

Faut-il vous nommer James HEPBURN, Edward TIVNAN, David DUKE, Paul FINDLEY, John W. DEAM, Jean ZIEGLER, Amin MAALOUF, Noam CHOMSKY, John MEARSHEIMER, StephanWALT, Robert DOLE, Emile VLAJKI, Roger GARAUDY, Edward SAYD…?

Et vous, Cardinaux et Évêques des États-Unis, vous gardez le silence, face à ces agissements qui sont tout juste aux antipodes de TOUT ce que fut et dit Jésus, que vous êtes censés représenter !...

Or tout ce que fut et dit Jésus, n’est-il pas le respect de tout homme, voire la passion pour l’HOMME, jusqu’à mourir d’amour pour lui ?

Représentants de ce même Jésus, pouvez-vous ignorer que votre « grand » pays – « le plus grand », disent vos leaders – s’acharne sans cesse, depuis des dizaines d’années, à détruire avec des techniques infernales, des dizaines de millions d’hommes ?

Seriez-vous donc aveugles, sourds et muets, pour ne pas voir, entendre et… crier à votre tour, d’horreur, devant les horreurs que répand votre pays au niveau du monde ?

Pourtant, en 2002, l’un d’entre vous, le Cardinal Bernard LAW, a jugé de son devoir de le dire publiquement dans une lettre ouverte à votre « génial » George BUSH. Vous savez tous qu’il l’a payé de sa vie, sans qu’aucun d’entre vous, ou de vos prédécesseurs, ait osé élever la voix !

Laissez-moi donc vous demander, au nom des millions de chrétiens et de non-chrétiens dans le monde :

Qui servez-vous ?

Jésus-Christ ou le Dollar ?

Pouvez-vous ignorer que votre silence vous rend complices des crimes de vos gouvernements successifs ?

Mais si le jugement des hommes vous importe peu, ou pas du tout, laissez-moi, pour terminer, vous rappeler en prêtre que vous comparaîtrez tous un jour proche devant le Christ.

Que lui direz-vous ?

Excellences,

Que vous faut-il pour vous arracher à votre coma ?

Faut-il attendre que votre « grand » pays plonge à son tour dans l’horreur de l’enfer qu’il excelle à répandre partout avec arrogance et stupidité ?

Puisse ce jour n’être pas aussi proche que je le crains !

Excellences,

Bon sommeil !

Pr Elias Zahlaoui

Damas, ce 4/1/2018

 

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ITALIE

 

Sostieni la campagna per l'uscita dell'Italia dalla NATO - per un’Italia neutrale.

 

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(Comité promoteur de la campagne italienne PAS DE GUERRE ! PAS D’OTAN !)

[Et quand la Belgique exigera-t-elle qu'on lui enlève le bubon d'un milliard d'euros qu'elle a au milieu du front ? NdE]

Mise à jour sur la pétition

 

 « L’OTAN ne s’étendra pas à l’est » : les serments d’ivrognes qui persuadèrent Gorbatchev

Giulietto CHIESA – 6 février 2018

 

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Avant d’abandonner le pouvoir, Gorbatchev reçut, entre 1990 et 1991, d’amples et répétées assurances que l’OTAN ne s’étendrait jamais aux pays  de l’Europe de l’Est.

C’est la vérité qui émerge de la publication, au début du mois de décembre dernier, des documents « déclassifiés » des Archives de la Sécurité Nationale déposés à la George Washington University. Et c’est une de ces vérités qui ne peuvent pas être racontées. En fait, les médias occidentaux mainstream se sont tous bien gardés de la raconter en détail. Quelque allusion rapide, sans trop de détails, et on tourne bien vite la page.

Mais ici, il est démontré que l’Occident a menti, comme on dit par la gueule, en promettant et en re-promettant aux dirigeants soviétiques que la sécurité nationale de l’URSS ne serait pas menacée. Et, qu’une fois son butin politique obtenu, il n’a eu aucun scrupule à violer ses promesses. Les documents, qui viennent d’être rendus publics par deux chercheurs, Svetlana Savranskaja et Tom Blanton, révèlent cette vérité sans la moindre équivoque. Et on découvre que ce fut une conjuration en bonne et due forme, parce que les promesses ne furent pas faites par un seul pays occidental : ils y ont tous pris part. Chose qui, écrivent les deux chercheurs, « se fonde sur d’indiscutables documents écrits et dépêches échangés aux plus hauts niveaux ».

Vladimir Poutine avait donc raison lorsque – à la Conférence de Munich de 2007 – il demanda : « qu’en est-il des assurances que donnèrent nos partenaires européens après la dissolution de Pacte de Varsovie ? Qu’est-il advenu de ces engagements ? Il semble que personne ne s’en souvienne, mais je me permettrai de rappeler à cette assemblée ce qui fut dit alors ». Et de citer la déclaration du Secrétaire Général de l’OTAN de l’époque, Manfred Woerner, qui avait publiquement et textuellement dit à Bruxelles le 17 mai 1990 : « L’Union Soviétique a une solide garantie de sécurité dans le fait que nous n’avons pas l’intention de déployer la moindre troupe de l’OTAN en dehors du territoire allemand ».

 « Où sont aujourd’hui ces garanties ? » s’était exclamé Poutine, provoquant un scandale dans les rangs du parterre où siégeaient tous les principaux leaders européens et américains. Lesquels semblaient véritablement avoir oublié que, dès 1997, l’OTAN avait offert à la Hongrie, à la Pologne et à ce qui était alors la Tchécoslovaquie, d’entrer dans ses rangs. Mais ce n’est là qu’un détail. La phrase du Secrétaire d’État James Baker à Gorbatchev du 9 février 1990 est restée célèbre : « l’OTAN ne s’étendra pas même d’un centimètre ». À dire vrai, Baker a parlé d’un « inch », qui est une mesure anglaise, mais il est indéniable aujourd’hui que quelques milliards d’inches ont déjà été franchis en direction de l’Est par les troupes et les armements de l’OTAN. La liste des menteurs qui se sont élancés sur les pas en inches de James Baker est réellement très longue, à lire les archives de la Washington University.

En ont fait partie le président George Bush père, le ministre des Affaires étrangères allemand Genscher, le chancelier Kohl, le président français Mitterrand, Margaret Thatcher, le Premier ministre anglais John Major, le chef de la CIA Robert Gates, le ministre des Affaires étrangères Douglas Hurd. C’est ainsi que Gorbatchev – qui, en vertu du traité signé lors de la défaite allemande dans la deuxième guerre mondiale, aurait eu dans les mains le droit de veto lui permettant d’empêcher la réunification allemande – fut amené à accepter un pacte avec l’Occident. Que l’Occident n’a pas respecté.

Et il ne s’agit pas seulement de documents d’archives. Dans certains cas, il y a le témoignage direct de participants à ces serments d’ivrognes. Comme c’est le cas pour Rodric Braithwaite, alors ambassadeur anglais à Moscou, qui rappelle un entretien du 5 mars 1991 entre le Premier britannique John Major et Mikhaïl Gorbatchev, au cours duquel le premier dit au second : « Je pense que vos soupçons sur le rôle de l’OTAN dans la situation présente sont le résultat d’un malentendu. Nous ne pensons nullement à un renforcement de l’OTAN, nous coordonnons ses efforts pour améliorer les rapports entre l’Europe et l’OTAN ». C’est peut-être à cause de ce poids sur sa conscience que Sir Rodric Braithwaite est resté un grand ami de Gorbatchev, pendant les années de leur déclin commun.

D’après les mémoires de Robert Gates, qui était alors assez critique envers le traitement auquel était soumis Gorbatchev, le leader soviétique « fut poussé à croire » aux promesses « pendant qu’on préparait en grande hâte et en secret l’extension de l’OTAN ».

Mais la synthèse la plus réaliste qui émerge de la surabondante documentation susdite montre qu’en réalité deux options différentes cohabitèrent à l’ouest : une assez sincère (dont le partisan le plus convaincu était justement le président américain) qui ne voulait pas accentuer les dimensions de l’écroulement soviétique, de crainte d’ailleurs qu’une trop grande humiliation ne provoquât un contrecoup nationaliste en Russie. En d’autres termes, il jugeait préférable de laisser l’OTAN où elle était et de se contenter d’une Allemagne réunifiée à l’intérieur de l’OTAN, mais sans aller plus loin. Thèses que Kohl et Genscher préféraient nettement eux aussi. Et l’autre, au contraire, qui préconisait l’usage sans frein des rapports de force et par conséquent un rapide élargissement de l’OTAN.

Mais la différence entre les deux options était assez mince. C’était une question de temps de réalisation d’un seul et même dessein. Ceux que nous appellerions aujourd’hui les Occidentaux « modérés » étaient en réalité convaincus que l’Union Soviétique ne s’écroulerait pas aussi vite, comme cela se produisit à la fin de 1991. Ils étaient disposés à attendre plus longtemps, mais ils auraient fini par faire ce que les seconds (les faucons de Washington) voulaient faire immédiatement. Le seul qui, en Russie, comprit vraiment la situation, fut Valentin Falin, principal expert en affaires allemandes du Comité Central du PCUS. Ce fut lui l’auteur d’un mémorandum très cru destiné à Gorbatchev, dans lequel il déclara notamment : « L’Occident se fout de nous, il nous promet de respecter les intérêts de l’URSS, mais en réalité, il veut, pas à pas, nous isoler ». Avertissement tardif et inutile. Les rapports de force étaient déjà définis. Et quand l’URSS s’effondra, on oublia bien vite les promesses faites à Gorbatchev, qui ne faisait de toute façon plus partie du jeu.

(5 février 2018)

Traduction : c.l. pour Les Grosses Orchades

 

 

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L’art de la guerre

 

« America First » armée au-dessus de nos têtes

Manlio Dinucci – il manifesto30 janvier 2018

Traduction Marie-Ange Patrizio

 

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Le président Trump a débarqué de son hélicoptère au Forum économique mondial de Davos. Là, précédé des joueurs de cuivres de l’orchestre de Fribourg, il a annoncé que « le monde est en train d’assister à la renaissance d’une Amérique forte et prospère », grâce aux réductions d’impôts et réformes opérées par son administration sur la base du principe « America First », c’est-à-dire celui de mettre l’Amérique au premier rang.

Cela « ne signifie pas l’Amérique toute seule : quand les Etats-Unis grandissent, le monde entier grandit ». Mais, a-t-il ajouté, « nous ne pouvons pas avoir un commerce libre et ouvert si certains pays exploitent le système aux dépens d’autres pays ». Référence claire surtout à la Chine et à la Russie, accusées de « déformer les marchés mondiaux » par des « subventions industrielles et une omniprésente planification économique conduite par l’état ». 

   Ainsi émerge le noeud de la question. Les États-Unis sont encore la première puissance économique du monde, surtout grâce aux capitaux avec lesquels ils dominent le marché financier mondial, grâce aux multinationales avec lesquelles ils exploitent des ressources de tous les continents, aux brevets technologiques en leur possession, et au rôle envahissant de leurs groupes multimédias qui influencent les opinions et les goûts des gens à l’échelle planétaire. 

  Leur suprématie économique (y compris celle du dollar) se trouve cependant de plus en plus mise en danger par l’émergence de nouveaux sujets étatiques et sociaux. Avant tout la Chine : arrivée par son revenu national brut à la seconde place mondiale après les USA, elle est l’« usine du monde » dans laquelle produisent aussi de nombreux grands groupes étasuniens. Elle est ainsi devenue le premier exportateur mondial de denrées. Elle effectue également de croissants investissements, que ce soit aux USA et dans l’UE, ou en Afrique, Asie et Amérique Latine (surtout, là, dans des infrastructures). Le projet le plus ambitieux, lancé par la Chine en 2013 et partagé avec la Russie est celui d’une nouvelle Route de la Soie : un réseau terrestre (routier et ferroviaire) et maritime qui relie la Chine à l’Europe à travers l’Asie Centrale et Occidentale et à travers la Russie. 

 S’il était réalisé selon l’idée originelle, le projet, qui n’inclut pas de composantes militaires, remodèlerait l’architecture géopolitique de toute l’Eurasie, en créant un nouveau réseau de rapports économiques et politiques entre les états du continent.     

Cette mondialisation que les États-Unis ont promue, sûrs de pouvoir la dominer, se retourne aujourd’hui contre eux. Les droits de douane allant jusqu’à 50% sur les machines à laver et les panneaux solaires, établis par l’administration Trump pour frapper les exportations de Chine et de Corée du Sud, ne sont pas une preuve de force mais de faiblesse. Perdant du terrain sur la plan de la mondialisation économique, les États-Unis misent sur la mondialisation militaire : « Nous sommes en train de faire des investissements historiques dans le militaire américain – a annoncé Trump à Davos – parce que nous ne pouvons pas avoir de prospérité sans sécurité ».

Les USA ont déjà aujourd’hui des bases et autres installations militaires dans plus de 70 pays, surtout autour de la Russie et de la Chine. Les pays dans lesquels sont déployées des troupes USA sont plus de 170. Dans cette stratégie ils sont accompagnés par les puissances européennes de l’OTAN, lesquelles, bien qu’ayant avec les USA des conflits d’intérêt, se placent sous le leadership étasunien quand il s’agit de défendre l’ordre économique et politique dominé par l’Occident.

Tel est le scénario dans lequel s’insère l’escalade de plus en plus dangereuse des USA/OTAN en Europe contre la Russie, présentée comme l’ennemi qui nous menace à l’Est. Débattre d’Union Européenne et d’euro indépendamment de tout cela, comme on le fait dans l’actuelle campagne électorale (législatives en mars, NDT), signifie jouer face aux électeurs une partie avec des cartes truquées.

Édition de mardi 30 janvier 2018 de il manifesto

 

 

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L’art de la guerre

 

OTAN et « nukes » ne sont pas des thèmes électoraux

Manlio Dinucci – il manifesto6 février 2018

Traduction : Marie-Ange Patrizio

 

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Macron à Rome : coup de main électoral à Gentiloni

 

Le Gouvernement, qui dans la période électorale reste en charge pour « traiter les affaires courantes », est sur le point de prendre de nouveaux engagements contraignants dans l’OTAN pour le compte de l’Italie. Ils seront officialisés dans le Conseil Atlantique-Nord, qui se tient les 14 et 15 février à Bruxelles au niveau des ministres de la défense (pour l’Italie, Roberta Pinotti). 

L’agenda n’a pas encore été communiqué. Il est cependant déjà écrit dans le « National Defense Strategy 2018 », que le secrétaire USA à la défense Jim Mattis a donné le 19 janvier. À la différence des précédents, le rapport du Pentagone est cette année top secret. Seul un résumé en a été publié, suffisant quand même pour nous faire comprendre ce qui se prépare en Europe.

Accusant la Russie de « violer les frontières de nations limitrophes et d’exercer un pouvoir de veto sur les décisions de ses voisins », le rapport déclare : « Le moyen le plus sûr de prévenir la guerre est d’être préparés à en gagner une ». 

Il demande ainsi aux alliés européens de « maintenir leur engagement à augmenter la dépense pour augmenter la puissance de l’OTAN ». L’Italie s’est déjà engagée dans l’OTAN à porter sa propre dépense militaire des actuels environ 70 millions d’euros par jour à environ 100 millions d’euros par jour. Mais pratiquement personne n’en parle dans le débat électoral. 

Tout comme on ne parle pas du contingent italien déployé en Lettonie au bord du territoire russe, ni des avions de chasse italiens Eurofighter Typhoon basés le 10 janvier en Estonie, à une dizaine de minutes de vol de Saint Petersburg, avec le motif de protéger les pays baltes de l’« agression russe ». 

Silence sur le fait que l’Italie a pris le 10 janvier le commandement de la composante terrestre de la NATO Response Force, projetable dans n’importe quelle partie du monde « sous la dépendance du Commandant suprême des forces alliées en Europe », toujours nommé par le président des États-Unis. 

Ignorée la nouvelle que la Marine italienne a reçu le 26 janvier le premier avion de chasse F-35B à décollage court et atterrissage vertical, dont le personnel sera entraîné dans la base des Marines de Beaufort en Caroline du Sud.

Tout cela et d’autres choses sont passées sous silence dans le débat électoral. Celui-ci se concentre sur les implications économiques de l’appartenance de l’Italie à l’Union Européenne, mais en ignore celles politiques et militaires, et en conséquence économiques aussi, de l’appartenance de l’Italie à l’OTAN sous commandement étasunien, dont font partie (après le Brexit) 21 des 27 états de l’UE.

Dans ce cadre ne se trouve pas soulevée la question des nouvelles bombes nucléaires B61-12, que d’ici environ deux ans le Pentagone commencera à déployer en Italie à la place des actuelles B-61, poussant notre pays au premier rang dans la toujours plus dangereuse confrontation nucléaire avec la Russie. 

Pour rompre la chape de silence sur ces questions fondamentales nous devrions poser aux candidates et candidats aux élections politiques (comme le propose le Comité No Guerra No Nato) deux questions précises dans des rencontres publiques, sur les réseaux sociaux et émissions radio-télévisées : « Ȇtes-vous favorable ou non à ce que l’Italie sorte de l’Otan ? Ȇtes-vous favorable ou non au déplacement immédiat hors de l’Italie des armes nucléaires USA ? Répondez Oui ou Non, en motivant éventuellement la raison de votre choix ».

Aux 243 parlementaires (parmi lesquels se distingue le candidat leader du M5Stelle Luigi Di Maio), signataires de l’engagement Ican à faire adhérer l’Italie au Traité Onu sur l’interdiction des armes nucléaires, nous devrions poser une troisième question : « Sur la base de votre engagement soussigné, vous engagerez-vous, dans la prochaine législature, pour le déplacement immédiat hors de l’Italie des bombes nucléaires étasuniennes B-61, qui déjà violent le Traité de non-prolifération, et pour la non-installation des B61-12 et d’autres armes nucléaires ? ».

Source : https://ilmanifesto.it/nato-e-nucleare-non-sono-temi-elettorali/ 

Edition de mardi 6 février 2018 de il manifesto

 

 

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HEXAGONE

 

Rappel :

Construire un front de libération nationale
Appel du Comité Valmy

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http://www.comite-valmy.org/spip.php?article9036

 

 

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La mystique de l’Europe nouvelle
Valentin Martin et Jacques Maillard –
Comité Valmy 8.2.2018

 

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Après avoir reçu le prix Charlemagne 2018 par la ville d’Aix-la-Chapelle pour « sa vision forte pour une Europe nouvelle », Emmanuel Macron s’est dit très honoré.

On le comprend. Dans la « mystique » qui définit sa politique (1), comme il « ne sépare jamais Dieu du reste », l’Europe nouvelle apparaît comme une sorte de cité céleste augustinienne, un idéal absolu vers lequel tend tout son projet.

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Source : http://www.comite-valmy.org/spip.php?article9506

 

 

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Filipov et les bombardements d’Idlib : pourquoi
la presse occidentale soutient-elle les terroristes ?
Karine Bechet-Golovko –
Comité Valmy 8.2.2018

 

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Roman Filipov, pilote russe en mission en Syrie contre le terrorisme, vient d’être abattu par des terroristes, étrangement entré en possession de missiles sols-airs portatifs. Sans que cette question ne soit examinée par la communauté internationale, la Russie et le Gouvernement syrien sont accusés de tous les maux en raison du combat qu’ils mènent contre le bastion terroriste d’Idlib, qualifié de "modéré" par la presse française.

Manifestement, la farce médiatique ne recule devant aucune compromission. Comme si le simple fait de "tuer du Russe" justifiait tous les pardons. En sommes-nous arrivés là ? Retour sur un évènement et sa communication très ciblée.

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Source : http://www.comite-valmy.org/spip.php?article9509

 

 

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Pendez Molière !
Pendez Picasso ! Pendez-les tous !

Jean-Paul Brighelli – Comité Valmy 8 février 2018

 

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« Il me plaît d’être battue », réplique Martine, l’épouse de Sganarelle, à ce Mr. Robert, noble ami des bêtes et des dames en détresse qui tentait de s’interposer dans les querelles du couple. Comment ? Molière, vous êtes sûr ? Celui même qui a écrit l’Ecole des femmes ? Eh bien oui : au XVIIème siècle, les maris battent leurs femmes (et leurs enfants, et leurs valets — voir les Fourberies de Scapin), et à la rigueur les épouses et les valets s’en vengent. Mœurs infâmes ! Et on ose étudier le Médecin malgré lui en Sixième ?

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Source : http://www.comite-valmy.org/spip.php?article9513

 

 

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Mis en ligne le 8 février 2018

 

 

 

 

 

23:47 Écrit par Theroigne dans Actualité, Général, Loisirs, Web | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

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