31/07/2017

CONTINENT CENTRIFUGE

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Continent centrifuge

 

USA : la dévolution à marche forcée

Wayne Madsen – Strategic Culture10 juillet 2017

 

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Demandez à la plupart des spécialistes de la Constitution des États-Unis et ils vous diront que la Constitution interdit aux États américains de se séparer. Ils souligneront que la Guerre civile américaine a réglé la question de la sécession, en fait aussi bien qu’en théorie. Mais tous les principes constitutionnels considérés n’empêchent pas les États-Unis de déléguer l’autorité du centre politique de Washington DC aux États et même au niveau des grandes métropoles.

Sous l’effet des politiques musclées de Donald Trump, les États-Unis expérimentent la même décentralisation que l’on a pu voir se produire dans d’autres fédérations qui se sont séparées rapidement. Certes, les États-Unis n’ont pas les mêmes causes sous-jacentes comme l’origine ethnique, la langue ou la religion qui ont contribué à la dissolution de l’Union soviétique, de la Yougoslavie et de la Tchécoslovaquie, mais les actions unilatérales du gouvernement fédéral éloignent régulièrement des États américains du centre de Washington DC.

Trump et ses conseillers, qui ont enfourché le slogan des « droits des États » à la Maison Blanche, ont tendance à ne pas tenir compte de l’autorité de ceux-ci et de leur représentation à Washington, incarnées par le Congrès, au bénéfice d’un exécutif unitaire fort. Le mouvement des États vers une plus grande indépendance vis-à-vis des souhaits du centre, ainsi que la tentative parallèle de l’administration Trump de se substituer aux intérêts des États est pleine de potentialités dangereuses.

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Source : http://lesakerfrancophone.fr/usa-la-devolution-a-marche-f...

 

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Climat

 

Puisqu’ils en parlent tant…

 

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Il semble, à lire Wayne Madsen, que la fronde des États-dés-Unis contre leur président prenne de plus en plus pour prétexte sa prise de position sur le réchauffement climatique. Sont-ils sincères ? Et lui ? Ce qui est sûr, c’est qu’Aline de Diéguez n’y croit pas plus que Donald Trump, et elle dit pourquoi.

 

S.O.S. Nounours sur un glaçon

Aline de Diéguez – Interludes 31 juillet 2017

 

Alors que je contemplais distraitement mes branchouilles de coupes de rosiers en train de se consumer gentiment, la cloche du portail agitée avec vigueur me fit sursauter. La seule personne qui respire dans un voisinage de quelques centaines de mètres à la ronde était là, l'air plutôt revêche. Elle avait humé une fumée suspecte. Horreur ! Du CO2 se répandait dans l'atmosphère. Elle tendit un index accusateur en direction du petit tas de braises. Assurément, j'empoisonnais l'air qu'elle respirait. Est-ce que je n'avais pas entendu parler du réchauffement de la planète ? J'étais en train d'augmenter la pollution avec mon feu criminel. Savez-vous que c'est interdit ?

 

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Son caractère querelleur est connu. Je lui tournai donc le dos, fuyant la discussion. Elle fit semblant de ne pas comprendre que c'était ma manière de lui montrer la porte. Elle continua son sermon et son indignation montait crescendo. Et la montée des eaux dans le Pacifique qui commence déjà à submerger certaines îles et les malheureux réfugiés climatiques, cela vous laisse indifférente ? Je n'avais donc pas pitié des pauvres ours polaires voguant sur des morceaux d'iceberg ?

Et puis, et puis... Agacée, je lui ris au nez, ce qui lui cloua le bec et la fit déguerpir.

Nous voilà brouillées à mort. Tant mieux.

Je regroupai tranquillement les cendres et les restes du petit tas de braises qui viendraient nourrir de potasse mes futures courgettes. L'écologie est sauve. Ouf.

*

Ce petit incident m'a permis de comprendre à quel point une croyance aussi puissante qu'une religion est en marche. Tout y est, manque de discernement et d'esprit critique, psittacisme, certitude en béton armé. Les fidèles de la nouvelle religion sont farouchement persuadés que les discours des politiciens et de leurs relais médiatiques sont porteurs de LA vérité. Du coup, des armées de Torquemada fanatiques sont prêts à condamner tout hérétique au bûcher à la moindre déviation par rapport à la doxa officielle. L'inquisition est en marche.

L'instillation de la peur dans l'esprit des masses est un moteur capital de la politique. C'est l'arme préférée des gouvernants. Comme l'écrivait le journaliste américain Henry-Louis Mencken (1880-1956) : « Tout l'objectif de la pratique politique est de faire en sorte que la populace ait, en permanence, quelque chose à redouter et donc qu'elle réclame bruyamment qu'on assure sa sécurité. On lui fait croire à toutes sortes de menaces et de maléfices, la plupart imaginaires ».

Comme il est facile de faire avaler aux masses n'importe quelle baliverne. Un zeste d'émotion, une bonne dose de terreur sous la forme de prévisions apocalyptiques, une campagne médiatique efficace et répétitive et l'affaire est dans le sac.

C'est ainsi que la revue américaine Nation a publié le 18 avril 2017, un article de Juan Cole intitulé: « Cet autre gaz toxique qui tue des Syriens : les émissions de dioxyde de carbone », où il disait notamment : «Si Trump et ses sbires s'intéressaient vraiment aux enfants tués par des gaz toxiques, ils n'essaieraient pas de rejeter plus encore de CO2 dans l'atmosphère ».

Ciel ! On reste sans voix face une telle dose de stupidité. Tant que les petits Syriens n'auraient à se protéger que du CO2 et pas des gaz méphitiques que le pays de M. Cole livre aux coupeurs de têtes anthropophages, nous serions pleinement rassurés pour eux. Mais, hélas, c'est bien la politique imposée à la Syrie par les Juan Cole américains qui nous fait trembler pour les enfants syriens.

Le lavage de cerveau de certains éditorialistes américains fonctionne donc à merveille et cela d'autant mieux qu'ils semblent ignorer que le CO2 n'est nullement un gaz toxique (à ne pas confondre avec CO). Bien au contraire, il est absolument essentiel à la vie sur terre. Sans CO2, pas d'arbres, pas de végétation, pas de micro-organismes… donc pas d'humains. D'ailleurs les scientifiques révèlent que durant certaines périodes glaciales, le taux de CO2 était trois à quatre fois supérieur à celui mesuré aujourd'hui, ce qui disculpe irréfutablement ce gaz des méfaits qui lui sont imputés.

Le CO2 est une molécule indispensable à la vie sur terre et elle existait dans la nature avant l'apparition de l'homme. Or, il est dorénavant si bien considéré comme un poison par les « réchauffistes » qu'ils oublient d'expliquer que tous les gaz composés de plus de trois atomes - ou de deux atomes s'ils sont différents - participent peu ou prou à un effet de serre, à commencer par la vapeur d'eau, dans la mesure où ils absorbent le rayonnement infra rouge.

Mais la nature, dont nous ignorons 90% de son mécanisme, semble absorber parfaitement les petites différences induites par l'activité humaine. Dans l'analyse des prétendus changements climatiques anthropiques des alarmistes professionnels, rien sur les cheminements des courants marins, rien sur le mystère de l'apparition d’El Niño ou de La Niña, rien sur le mystère de leur circuit et sur celui de leur disparition, rien sur le mystère des différences de salinité entre des couches de l'eau de mer, rien sur le mystère des déplacements des zones de haute et de basse pression et sur le régime des vents qui en est la conséquence, et surtout rien sur le fonctionnement du soleil, sur son activité, sur les causes de la présence des taches, sur l'influence que peuvent avoir sur notre astre les orages magnétiques et les violentes explosions observées sur sa couronne, rien sur l'influence du cycle de onze ans de cet astre sur les températures, sur la couverture nuageuse et sur les vents de la stratosphère, ainsi que sur leur impact sur la troposphère.

Or, on sait que les périodes d'activité solaire « minimale » ont correspondu à la période appelée « petit âge glaciaire » des XVIe-XVIIe siècles. Mais, nos réchauffistes anthropiques, le nez collé sur le guidon au lieu de regarder le ciel, ne jurent que par les gaz à effet de serre d'origine carbonée et ils clament sans complexe que le réchauffement - si réchauffement il y aura, ce qui est loin d'être assuré - que le réchauffement donc sera bloqué si la concentration de gaz à effet de serre, et principalement de CO2, aura « diminué de 40 à 70% entre 2010 et 2050, et devra disparaitre d'ici 2100 », afin d'ajouter une louche de terreur à leur potage.

Je reviendrai à la fin du texte sur les causes véritables de leur acharnement sur le malheureux CO2.

Et d'ici là tous les moyens de basse démagogie sont utilisés. Ah, le poncif des ours polaires ! Le malin Al Gore est le génial initiateur de la campagne ciblant le danger que courraient les si mignons ours polaires à cause d'un réchauffement climatique dont nous serions coupables. L'image d'un ours blanc jugé sur un morceau de banquise à la dérive, c'est lui, c'est une idée lumineuse du staff d'Al Gore.

 

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Ce pauvre nounours cramponné à son glaçon en a fait pleurer plus d'un dans les chaumières. Mais pourtant rien de plus simple que de réaliser une image parfaite avec Photoshop ! D'ailleurs, personne ne s'est demandé où se trouvait le photographe de la jolie image si bien cadrée, toujours la même, abondamment reprise par tous les médias. Elle est censée illustrer l'horrible catastrophe d'une pauvre bête qui allait mourir de faim sur son glaçon.

Or, tout éthologiste connaisseur de ce mammifère parfaitement adapté à son environnement sait que les ours polaires peuvent nager sans difficulté deux cents kilomètres et qu'ils ne sont nullement gênés par une diminution, d'ailleurs saisonnière, de la glace polaire. S'il arrivait, dans la vraie vie, qu'un ours facétieux, un ours en chair, en os et en poils, réussisse à grimper sur un morceau de banquise à la dérive, ce ne pourrait être que par plaisir ou parce que son instinct lui aurait fait juger ce promontoire particulièrement propice à la chasse.

La population d'ours blancs avait diminué c'est vrai, mais pas du tout à cause de la fonte saisonnière de la banquise : en raison d'une chasse intensive. Elle a, depuis, si bien ré-augmenté que la traque est de nouveau ouverte à l'encontre de cette pauvre bête, et aucun écolo-verdâtre ne réagit à ce massacre.

Al Gore, ex-vice-président des États-Unis, initiateur et gourou du réchauffement climatique - mais derrière lequel s’avance Goldman-Sachs - est bien à l'origine de l'hystérie qui a envahi la planète avec son documentaire Une vérité qui dérange (2006).

L'apocalypse était censée pour demain : la fonte d'un gigantesque glacier du Groenland, la banquise tant en arctique qu'en antarctique allait fondre comme un esquimau chocolaté sous l'Équateur et augmenter le niveau global de la mer de... six mètres, pas moins : la hauteur d'un immeuble de deux étages ! Les côtes de l'Europe et de l'Amérique sous les eaux, des millions de « réfugiés climatiques » en Europe même, le Gulf Stream refroidi par l'apport de toute cette eau glaciale. Tous ces malheurs en chaîne créeraient une situation dramatique dans les États côtiers du Vieux Monde .

Bref, le scénario du film Le jour d'après, qui décrit la catastrophe de New-York submergée par la glace. Ainsi, à en croire le pape de la religion du réchauffisme, le réchauffement du climat… produirait un froid glaciaire !

Et la faute à qui et à quoi ? À l'homme et à son usage des énergies fossiles qui produisent du CO2. Diminuons donc les rejets de ce pelé, de ce galeux. Il ne reste que « très peu de temps » pour agir pour la planète, reprennent en écho les aficionados du GIEC. Mais « nous avons les moyens de limiter le changement climatique », estime aujourd'hui encore Rajendra Kumar Pachauri, l'actuel président de ce Groupement Intergouvernemental de Recherche sur le Climat, le complice et la caution « scientifique » d'Al Gore, avec lequel il a partagé le prix Nobel de la paix en 2007.

Tout cet échafaudage repose sur des « modèles » climatiques, des courbes et des graphiques d'apparence irréfutable. Mais, en douce, les réchauffistes prennent soin d'écarter les données qui ne confirment pas la doxa officielle. Ils se livrent même à des « ajustements » subreptices afin de maintenir le principe que nous vivons un réchauffement « sans précédent », afin de maintenir la pression sur les gouvernants et le bon peuple qui n'imaginent pas qu'il pourrait y avoir une intention malfaisante dans un organisme officiel parrainé par l'ONU.

Et pourtant...

Comme l'a révélé le Climategate bienvenu, la tricherie est partout. Un grand nombre de courriers électroniques envoyés par divers scientifiques « climato-alarmistes » ont été révélés. Mais la presse officielle est d'une timidité remarquable dans la couverture des révélations.

Et pourtant...

On voit alors tous ces gourous réchauffistes discuter entre eux sur la meilleure façon de supprimer les opinions différentes des leurs. Ils demandent comment faire disparaître les observations qui les gênent. Ils complotent sur les procédés les plus efficaces destinés à intimider les éditeurs de revues scientifiques. Ils se demandent même comment manipuler les données d'observation.

L'objectif est d'être le plus terrifiant possible et de supprimer tout ce qui ne confirme pas leur pseudo théorie.

Contrairement aux prévisions des « modèles » du GIEC, les variations constatées du niveau de la mer sont infimes et peuvent être causées par des modifications normales du niveau du sol, par une activité volcanique ou par un tremblement de terre. La preuve qu'il n'y a aucun danger à ce sujet, c'est qu'Al Gore a lourdement investi dans des propriétés en bord de mer et qu'il fait donc fi de sa propre propagande alarmiste de montée des eaux !

Toujours dans le même objectif de terroriser les populations, il s'agit pour le synode des réchauffistes d'attribuer au « réchauffement climatique anthropique » la responsabilité des tornades, des ouragans, des sécheresses, des inondations (Katrina, snif !), un printemps trop chaud, un été trop froid, alors que les scientifiques honnêtes relèvent que ces événements ont toujours existé et n'ont rien à voir avec le CO2 rejeté par l'activité humaine. À les entendre, le réchauffement climatique serait la cause de tout et de n'importe quoi.

Comme le disait avec humour Vladimir Poutine, un peu de réchauffement ne nous déplairait pas. Il disait aussi que le climat obéit à des variations cycliques et que les hommes n'y peuvent rien.

Et pourtant, contrairement à Donald Trump, il ne s'est pas opposé aux conclusions de la grand-messe de la COP21 présidée par un Laurent Fabius plus bouffi de prétention que jamais et n'ayant, évidemment, aucune compétence scientifique en la matière, puisque n'ayant jamais cherché à en acquérir.

La Russie comprend qu'il est impossible d'arrêter un torrent furieux et qu'il arrivera un moment où le principe de réalité prévaudra. « Il faut savoir hurler avec les loups », écrivait Plaute. Sagesse reprise par notre Corneille:

 

Une vertu parfaite a besoin de prudence
Et doit considérer, pour son propre intérêt
Et les temps où l'on vit et les lieux où l'on est.

 

Contrairement aux prévisions alarmistes du GIEC, la température moyenne annuelle globale est stable depuis 1997, pas la moindre trace de réchauffement. Les niveaux océaniques n'ont monté que d'un millimètre et demi, ce qui est insignifiant et ne peut être attribué à aucune cause réellement isolable. Quant à la banquise australe, elle atteint des records de superficie. La somme des surfaces des deux banquises est à peu de chose près constante, même si la banquise boréale a légèrement et momentanément diminué.

Nous voilà pleinement rassurés pour les ours blancs... si les chasseurs de fourrure leur prêtent vie.

*

J'en viens à la géniale invention des financiers : la taxe carbone.

 

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On entre cette fois dans le dur de l'opération.

En effet, l'escroquerie ne serait pas complète si elle n'avait pas débouché sur des manipulations financières. Je passe sur les magouilles de quelques fricoteurs, notamment du « milieu affairiste franco-israélien », qui, en 2009, ont exploité « trois failles originelles », par eux immédiatement reniflées, du système d'échange européen de droits à polluer sous la forme de bricolage sur la rétention de la TVA.

Un cerveau de l'une de ces escroqueries s’en est d’ailleurs candidement étonné : « La faille du système était énorme. Je me demande toujours comment des États ont pu mettre en place un machin pareil ». Les États devraient toujours prendre les filous pour conseillers...

Mais il est un escroc qui est loin d'être un pied nickelé, je parle toujours d'Al Gore. Car, non content d'être à l'origine d'une hystérie climatique, habilement créée, alimentée, gonflée, entretenue avec une efficacité diabolique, ce pape du réchauffisme a réussi l'exploit de s'enrichir d'une manière phénoménale via des placements judicieux dans des entreprises qui bénéficient de la législation mise en place par la bourse américaine du carbone.

A partir du moment où les cours de la tonne de carbone ont été cotés en bourse, l'enfance de l'art a été de séduire suffisamment de complices bien placés, afin de se constituer en une sorte de maffia parfaitement honorable en apparence. Ils ont alors pu utiliser leurs nombreux et bienveillants contacts dans les médias, afin de diffuser des informations tantôt optimistes et tantôt pessimistes sur l'évolution des données climatiques grossièrement falsifiées. Une machination de haut niveau des cours de la tonne de carbone échangée sur le marché du Chicago Climate eXchange a permis à Al Gore, détenteur d'une part importante des fonds spéculatifs de ce marché, de réaliser de juteuses transactions à terme. (v. Paul Joseph Watsen sur www.prisonplanet.com).

Dans cette escroquerie à plusieurs millions de dollars, on trouve les habituels spécialistes de Goldman Sachs qui sont à l'origine de la grande crise des subprimes de 2008 : David Bloom son ex-directeur et surtout Henry Paulson, qui sera nommé Secrétaire au Trésor des États-Unis et qui, en récompense des malversations des banquiers et sous le prétexte d'assurer le « sauvetage » de l'économie américaine (le plan Paulson), avait offert aux banques un bonus de sept cents milliards (je dis bien 700 milliards) de dollars dont elles refuseront de justifier l'utilisation.

Voir L'agonie du dieu dollar.

Dans l'affaire de la cotation boursière de la taxe carbone, la même fine équipe était à l'œuvre.

C'est ainsi que, grâce à une efficace propagande sur une panique artificielle astucieusement gérée provoquée par un réchauffement climatique anthropique imaginaire, beaucoup d'astuce, de persévérance et de complicités diverses, on devient milliardaire.

Source : http://aline.dedieguez.pagesperso-orange.fr/mariali/interludes/climat/nounours.htm  

 

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« When in doubt, nuke China »

En cas de doute, atomisez la Chine

Pepe EscobarAsia Times 29 juillet 2017

Via Information Clearing House

 

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D’un cas de figure où l’armée US ne se sent « pas entravée », il existe un précédent et, comme les efforts du général MacArthur en Corée le prouvent, c’est quelque chose dont il faut avoir peur.

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Le 29 juillet 2017 – Information Clearing House – L’effondrement en cours du monde unipolaire et l’inexorable émergence d’une structure multipolaire sont en train de permettre à une intrigue secondaire de prendre des proportions qui pourraient devenir incontrôlables – la normalisation de l’idée de guerre nucléaire.

Sa dernière manifestation en date n’est autre qu’un amiral US nous assurant tous qu’il est prêt à suivre l’ordre du président Trump de lancer un missile nucléaire contre la Chine.

 

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L’Amiral Scott Swift

 

Oubliez le fait qu’une guerre nucléaire impliquant des grandes puissances au XXIe siècle sera La Dernière Guerre. Notre amiral – admirablement nommé Swift – est simplement préoccupé par quelques menus détails démocratiques, du genre « tout membre de l’armée US a prêté serment de défendre la constitution des États-Unis contre tous les ennemis du dehors et du dedans, et d’obéir aux officiers et au président des États-Unis, qui est notre commandant en chef ».

Il n’est donc question que de loyauté envers le Président et du contrôle civil de l’armée – indépendamment du risque d’incinération d’innombrables masses des civils en question, Américains inclus (puisqu’il y aurait une inévitable réplique chinoise).

Swift encore, à la rescousse : « Ceci est le cœur même de la démocratie américaine et, chaque fois que vous avez un militaire qui s’éloigne de l’objectif et d’une allégeance au contrôle civil, alors, nous avons un réel problème. »

Il importe peu que le porte-parole de la flotte US du Pacifique – dans ce cas, Charlie Brown (le bien nommé ?) – se soit empressé avec une louable célérité [swiftly] de contrôler les dégâts en qualifiant la question (nucléaire) de « ridicule ». La réponse et la question sont en fait très révélatrices.

MacArthur Park se fond dans le noir*

Pour ajouter quelques nuances au « contrôle civil de l’armée », un petit retour en arrière jusqu’à septembre 1950 et la guerre de Corée, avec l’aide de Korea : The Unknown War [inédit en français, cf. article], de Bruce Cummings et  Jon Halliday, sera loin d’être ridicule. Surtout à présent que les factions du Parti de la Guerre à Washington plaident pour une atomisation non de la Chine mais de la Corée elle-même.

Il est essentiel de se rappeler qu’avant 1950, le président Truman avait déjà donné l’ordre – « contrôle civil de l’armée » – de larguer deux bombes atomiques sur la Japon. C'était en 1945 – une grande première historique.

Truman était devenu Vice-Président en janvier 1945.  F.D. Roosevelt l’avait traité avec le plus grand dédain, et il ne savait rien du Projet Manhattan. Quand FDR est mort, Truman n’avait été Vice-Président que 82 jours et il devint Président des États-Unis en ne sachant absolument rien de la politique étrangère ni de la nouvelle équation militaro-nucléaire.

Truman eut cinq ans après avoir bombardé le Japon au nucléaire pour tout en apprendre sur le tas. L’action se déroulait à ce moment-là sur le front coréen. Avant même un débarquement amphibie à Inchon sous le commandement du général MacArthur – le plus important depuis celui du V-Day de Normandie en 1944 – Truman avait donné la permission à MacArthur d'avancer au-delà du 38e parallèle. Il y a un débat historique sérieux sur le fait qu’on n’avait probablement pas dit en détail à MacArthur ce qu’il devait faire... du moment qu’il gagnait. Au poil, pour un homme qui adorait citer Montgomery : « On ne donne jamais de directives adéquates aux généraux ».

Quand même, il est sûr que MacArthur a bien reçu un memo top secret de Truman insistant sur le fait que toute opération au nord du 38e parallèle n’était autorisée que s’il n’y avait « pas d’entrée en Corée du Nord d’importantes forces soviétiques ou chinoises, pas d’annonce qu’elles avaient l’intention d’y entrer, pas de danger d’une contre-attaque militaire à nos opérations ».

Et alors… MacArthur reçut un message « pour les seuls yeux du  destinataire » en provenance du chef du Pentagone George Marshall, disant  : « Nous voulons que vous ne vous sentiez nullement entravé, tactiquement et stratégiquement, d’avancer au nord du 38e parallèle »

MacArthur continua donc d’avancer. Il était sûr que la Chine n’interviendrait pas en Corée : « Si les Chinois descendaient sur Pyongyang, il y aurait le plus grand des massacres».  Eh bien, c’était faux. Les forces US ont pris Pyongyang le 19 octobre 1950. Le même jour, exactement, pas moins de 250.000 soldats des Volontaires de l’Armée Populaire Chinoise ont traversé la rivière Yalu et sont entrés en territoire coréen. Le renseignement US n’a rien compris à ce que l’historien S.L.A. Marshall a décrit comme « un fantôme sans ombre ».

MacArthur a commencé à devenir incontrôlable, allant jusqu’à exiger que des bombes atomiques soient larguées sur la Corée du Nord. Il fallait qu’il s’en aille. La question était : de quelle manière ? Les civils – Dean Acheson, Averell Harriman – étaient pour. Les généraux – Marshall, Bradly – étaient contre. Mais ils se disaient aussi avec inquiétude que « si MacArthur n’était pas relevé de ses fonctions, une grande partie de notre peuple trouverait à se plaindre que les autorités civiles ne contrôlaient plus les militaires ».

Truman avait déjà décidé. MacArthur fut remplacé par le Lt. Général Ridgway. Mais la folie de la guerre continua de faire rage, au prétexte de la « menace » sino-soviétique » de « domination communiste du monde ». Plus de deux millions de civils nord-coréens furent tués. Et ce que le général Curtis LeMay – un Dr Folamour en chair et en os – suggéra plus tard en disant qu’il fallait bombarder le Vietnam jusqu’à le « renvoyer à l’âge de pierre » fut bel et bien infligé par les USA à la Corée du Nord.

L’industrie et les infrastructures du pays furent totalement détruites. Il est impossible de comprendre les actions du gouvernement de Pyongyang ces dernières décennies sans se représenter à quel point cette destruction totale des gens et des biens est encore présente à l’esprit de tous les Nord-Coréens.

Ainsi, ce que l’amiral Swift a vraiment dit, c’est – en code – que si un ordre civil lui est donné, l’armée US déclenchera la IIIe guerre mondiale (ou la IVe, si on compte la guerre froide) et appliquera sans sourciller la doctrine  « première frappe » du Pentagone. Ce que Swift n’a pas dit, c’est que le président Trump a aussi le pouvoir d’imiter Truman et de virer tout aspirant-clone de MacArthur en train de péter les plombs.

_____________  

* Allusion à une chanson de Donna Summer : MacArthur’s Park is melting in the dark

 

Source : http://www.informationclearinghouse.info/47544.htm

Traduction : c.l. pour Les Grosses Orchades

 

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À bons entendeurs…

Parade militaire en Chine, pour célébrer le 90e anniversaire de l’Armée Populaire de Libération

30 juillet 2017

 


 

On remarquera que M. Xi Jinping tient ici les rôles que se partagent en Russie Vladimir Poutine et Sergueï Choïgou.

 

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Sur notre continent à nous

Petit rappel de choses oubliées…

 

Y a-t-il deux Vladimir Poutine ?

Sayed kremlin.ru 14 juillet 2017

Extrait d’une interview de Vladimir Poutine par le journal allemand Bild, le 5 janvier 2016

Traduit et sous-titré par Sayed

 


 

Transcription

Journaliste : – Il y a une théorie selon laquelle il y aurait deux Poutine. Le premier était le jeune M. Poutine d’avant 2007, qui a exprimé sa solidarité avec les États-Unis et qui était l’ami du chancelier Schröder. Et puis, après 2007, un autre Poutine est apparu. En 2000, vous avez déclaré : « Nous ne devrions pas avoir de confrontations en Europe, nous devrions tout faire pour les surmonter. » Et maintenant, nous nous retrouvons dans une telle confrontation [en Crimée, etc.].

Puis-je vous poser une question directe ? Quand allons-nous retrouver le premier M. Poutine ?

Vladimir Poutine : – Je n’ai jamais changé. Tout d’abord, je me sens encore jeune aujourd’hui. J’étais et je continue d’être l’ami de M. Schroeder. Rien n’a changé.

Mon attitude à l’égard de questions telles que la lutte contre le terrorisme n’a pas non plus changé. C’est vrai, le 11 septembre, j’ai été le premier à appeler le Président Bush et à exprimer ma solidarité. En effet, nous étions prêts à tout faire pour combattre le terrorisme ensemble. Il n’y a pas si longtemps, après les attentats terroristes de Paris, j’ai appelé puis rencontré le Président de la France.

Si on avait écouté Gerhard Schroeder, Jacques Chirac et moi-même, il est probable qu’il n’y aurait eu aucune des attaques terroristes récentes à Paris, car il n’y aurait pas eu de poussée de terrorisme en Irak, en Libye ou dans d’autres pays au Moyen-Orient. […]

Vous m’avez demandé si j’étais un ami ou pas. Les relations entre les États sont un peu différentes de celles entre les individus. Je ne suis ni un ami, ni une mariée ou un marié. Je suis le Président de la Fédération de Russie. C’est 146 millions de personnes ! Ces personnes ont leurs propres intérêts, et je dois protéger ces intérêts. Nous sommes prêts à le faire de manière non conflictuelle, à rechercher un compromis, mais bien sûr, en fonction du droit international, qui doit être compris uniformément par tous.

Source : http://lesakerfrancophone.fr/y-a-t-il-deux-vladimir-poutine

 

 

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Message à Ariane Walter

 

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Madame,

Qu’estce que vous foutez sur Agoravox ?

Ça vous amuse d’écrire pour des veaux ?

On vient d’essayer de vous déposer un mot de commentaire : impossible. On n’a pas réussi à se dépêtrer des formalités. Il y a pourtant plein de nuls qui y arrivent. Zut alors.

Et pourquoi votre délicieux Jupiter & Jupenlair n’est-il pas sur Le Grand Soir, i sont bégueules ?

S’il vous plaît, pour nous faire plaisir, trouvez-vous à crécher dans un endroit où... il y ait un minimum de Q.I.

Bien à vous.

Théroigne

 

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Il est 11 heures (23), on vient de trouver ça chez Mermet. On rouvre.

Je t’aurai cherché partout...

Le 31 juillet 2017

Surtout ne pas écouter la radio aujourd’hui, surtout ne rien lire sur elle, pas même l’écouter chanter, fuir les conversations, les superlatifs, se barrer dans les dunes, trouver un coin, un creux et rester là, seul avec elle, seul avec notre jeunesse, avec les nuages qui passent et les oiseaux, fermer les yeux et doucement entendre Miles et la voir elle dans Paris sous la pluie comme je la vis en noir et blanc de tous mes dix sept ans palpitants au fond du cinéma Champolion, et vous l’avouer enfin, quand elle dit "Julien je t’aurai cherché partout", je peux le dire maintenant, l’histoire n’avait plus aucune importance, le film n’avait plus aucun sens, sauf un : Julien c’était moi.

Daniel Mermet

(Jeanne Moreau est morte)

 

 

 

Mis en ligne le 31 juillet 2017.

 

 

 

 

22:31 Écrit par Theroigne dans Actualité, Général, Loisirs, Musique, Web | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

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