11/10/2013

Notre Cap de Bonne Espérance

1. TheCape.jpg

Notre Cap de Bonne Espérance

Israël Shamir

Commençons par la bonne nouvelle: l’hégémonie américaine, c’est fini. La bête est maîtrisée. Nous avons passé le Cap de Bonne Espérance, symboliquement parlant, en septembre 2013. Avec la crise syrienne, le monde à la croisée des chemins a pris le bon virage. C’était un moment aussi risqué que celui de la crise des missiles à Cuba en 1962. Il y avait de fortes chances pour que se déclenche la guerre totale, dans la mesure où les volontés d’acier de l’Amérique et de l’Eurasie s’étaient mesurées en Méditerranée orientale. Il nous faudra un certain temps avant de percevoir la réalisation de ce à quoi nous avons travaillé dans l’ombre, et c’est normal pour des événements d’une telle grandeur. Les turbulences aux USA, depuis la folle course poursuite à Washington jusqu’à la fermeture de l’administration fédérale et la possibilité du défaut de paiement,  sont les conséquences de ce moment historique-là.

Souvenons-nous de la chute du Mur de Berlin. Quand il s’est effondré, je me trouvais à Moscou, j’écrivais pour Haaretz. Je m’étais rendu à une conférence de presse donnée par des membres du Politburo à l’hôtel Président, et je leur avais demandé s’ils pensaient que c’était la fin de l’URSS et du système socialiste. Ils m’avaient ri au nez, parce que c’était une situation trop embarrassante pour eux. « Mais non, disaient-ils en chœur, le socialisme va se mettre à fleurir, voilà ce que va donner la chute du Mur ». Deux ans plus tard, il n’y avait plus d’URSS. Notre mémoire voit tout cela en raccourci, maintenant, comme une seule courte séquence. Or, cela avait pris un certain temps.

Le point de tension culminant, en ce mois de septembre 2013, fut la vision, sous le soleil de midi, des cinq destroyers US face aux rivages du Levant, pointant leurs Tomahawks sur Damas, et, leur faisant face, la flotte de onze  navires russe - avec, à sa tête, le fameux Moskva transporte-missiles «tueur de porte-avions», renforcée par des bateaux de guerre chinois. Apparemment, deux missiles ont bel et bien été lancés vers la côte syrienne, et tous deux ont échoué à atteindre leur cible.

Un quotidien libanais, citant des sources diplomatiques, a prétendu que les missiles étaient partis d’une base de l’OTAN en Espagne et avaient été abattus par le système russe de défense air-air, à partir d’un navire. Une autre explication – celle proposée par Asia Times - mentionne un détournement par les Russes, qui, grâce à leurs GPS puissants et bon marché, auraient rendu inutilisables les Tomahawks sophistiqués et chers, en les égarant et en les faisant chuter. Il y a encore une autre version, qui attribue le lancement aux Israéliens, soit qu’ils l’aient fait pour tenter de provoquer le déclenchement des hostilités, soit qu’ils se soient, comme ils le prétendent, contentés d’observer les nuages. Quoi qu’il en soit, après cet étrange incident, la pétarade n’a pas commencé, parce que le président Obama a gardé son sang-froid et rengainé son colt. Cela fut précédé, il faut le rappeler, d’un vote inattendu au parlement britannique, ce corps vénérable ayant décliné l’honneur de se joindre à l’attaque proposée par les USA. Pour la première fois depuis deux cents ans, le parlement britannique a refusé une offre bien réelle de prendre l’initiative d’une guerre. D’habitude, ils ne résistent pas à la tentation...

Puis le président Obama a décidé de refiler la patate chaude au Congrès. Sans doute n’avait-il pas envie d’être celui qui déclencherait l’Armageddon. Mais à partir de là, c’était trop tard. Le Congrès ne voulait pas entrer en guerre, une guerre aux conséquences imprévisibles. Obama a essayé de froncer les sourcils devant Poutine lors du G20 à Saint Petersbourg, mais cela n’a pas marché.  La proposition russe d’en finir avec les armes chimiques de la Syrie permettait au président Obama de sauver la face. Cette mésaventure a réglé leur compte à l’hégémonie, à la suprématie et à l’exceptionnalisme américains. Fini, le « destin manifeste » des USA. Nous l’avons tous appris des productions hollywoodiennes, le héros ne saurait afficher profil bas : viser et tirer, c’est tout ce qu’il peut faire. S’il rengaine, ce n’est plus un héros, c’est un capon.

Après quoi, tout s’est accéléré. Le président US a eu un entretien avec le nouveau président iranien, ce qui ne pouvait que peiner Tel Aviv. Les rebelles de l’Armée Syrienne Libre ont décidé de discuter avec Assad au bout de deux ans de harcèlement, et leur délégation est arrivée sans encombre à Damas, laissant les extrémistes islamistes le bec dans l’eau. Le Qatar, leur grand soutien, s’écroule à tous les étages. Ce qui se passe maintenant au niveau de l’administration fédérale donne aux citoyens US de vrais soucis pour des enjeux bien réels. Avec la fin de l’hégémonie US, les jours du dollar comme monnaie de réserve mondiale sont comptés.

La Troisième Guerre mondiale a failli avoir lieu, comme le souhaitaient les banksters. Ils ont trop de dettes, sans compter la dette extérieure monstrueuse des USA. Si les Tomahawks avaient fait mouche, ils auraient crié «c’est un cas de force majeure !» et ils en auraient profité pour effacer la dette. Des millions de gens auraient péri et des milliards de dollars se seraient planqués, sains et saufs, dans les caves de JP Morgan et de Goldman Sachs. En septembre, le monde a su bifurquer et se tirer de leurs griffes parce que le président Obama a refusé de faire le jeu des banksters. Il se pourrait qu’il l’ait bien mérité, son prix Nobel de la paix, après tout.

Le futur proche s’annonce turbulent mais il n’y a plus d’issue fatale. Les US vont perdre leurs droits à tirer leurs revenus de la planche à billets. Le dollar US cessera de servir de monnaie de réserve au monde entier, mais restera la monnaie de l’Amérique du Nord. D’autres parties du monde vont faire appel à leurs euros, yens, roubles, bolivars ou dinars. Le budget de la défense US retrouvera des proportions normales, et la fermeture de bases à l’étranger ainsi que la réduction des armements permettra à la population US de réussir la transition sans trop écoper. Personne n’a envie de s'en prendre à l’Amérique, mais le monde e monde en a marre de ses chevauchées flingue au poing. Les États-Unis vont devoir trouver de nouveaux emplois pour tous leurs banquiers, gardiens de prisons et soldats, sans oublier un certain nombre de politiciens.

Comme j’étais à Moscou pendant la crise, j’ai observé ces événements tels que les ont ressentis les Russes. Poutine et la Russie ne cessent - et cela dure depuis pas mal de temps - d'être soumis à d'énormes pressions :

* Les USA ont soutenu et financé l’opposition libérale russe et nationaliste; les élections ont été présentées comme une immense fraude, en bloc, le gouvernement russe en a perdu une partie de sa légitimité.

* L’Acte Magnitsky au Congrès a permis aux autorités US de confisquer les biens de tous les Russes et d’arrêter ceux dont ils subodorent qu’ils pourraient «mal» agir, et sans qu’ils puissent recourir à la justice.

* Certains fonds russes ont été saisis à Chypre,  où les banques avaient de gros soucis.

* Les US ont encouragé les Pussy Riots, les gay parades et autres à Moscou, dans le but de faire passer Poutine pour un dictateur, un ennemi des libertés et un homophobe, dans les media occidentaux et dans les media russes tenus par l’oligarchie.

* Le soutien de la Russie à la Syrie a été critiqué, ridiculisé et présenté comme un acte brutal de déni d’humanité. Au même moment, les magnats de la presse occidentale affirmaient que la Russie finirait par laisser tomber la Syrie.

Comme je l’ai écrit il y a déjà longtemps, la Russie n’avait pas l’intention de lâcher la Syrie, pour un certain nombre de bonnes raisons : les chrétiens orthodoxes syriens mettent leur confiance dans la Russie, et géopolitiquement parlant, la guerre se rapprochait trop des frontières russes. Mais la raison principale, c’est que les Russes en avaient assez que l’Amérique leur tienne la dragée haute. Les Russes considéraient que des décisions aussi importantes devaient être prises par la communauté internationale, plus précisément par le Conseil de Sécurité de l’ONU. Ils n’appréciaient nullement le rôle d’arbitre mondial que se donnait l’Amérique.

Dans les années 1990, la Russie était très affaiblie, et ne pouvait guère manifester son opposition, mais les Russes avaient mal ressenti le bombardement de la Yougoslavie et l’avancée des troupes de l’OTAN vers l’est, en violation de la promesse donnée par les États-Unis à Gorbatchev. La tragédie libyenne a rajouté à l’indignation. Ce malheureux pays s’est vu bombardé par l’OTAN, et s’en est trouvé désintégré. D’État le plus prospère de l’Afrique, la Libye est passée au rang des plus misérables. La présence russe en Libye était des plus limitées, mais la Russie y a quand même perdu quelques investissements. La Russie s’était abstenue de voter lors du vote sur la Libye parce que c’était la position du président Dimitri Medvedev, qui croyait au partenariat possible avec l’Occident. Mais Poutine n’était absolument pas prêt à livrer la Syrie au même avenir.

La rébellion russe contre l’hégémonie US a commencé en juin dernier, lorsque le vol d’Aéroflot qui transportait Ed Snowden a atterri à Moscou. Les Américains ont appuyé sur tous les boutons à leur portée pour le récupérer. Tout le spectre de leurs agents s’est déployé en Russie. Et très peu de voix, parmi lesquelles celle de votre serviteur, ont appelé la Russie à offrir un refuge sûr à Snowden, mais ce sont nos voix qui ont prévalu. Malgré les pressions US, l’asile politique a été garanti à Snowden.

Étape suivante, l’escalade syrienne. Je ne veux pas entrer dans les détails des attaques chimiques présumées. Du point de vue russe, cela ne pouvait absolument pas constituer une raison pour que  les USA entrent en guerre en Syrie ni nulle part ailleurs. En un sens, les Russes ont remis la loi des nations à sa place révérée d’autrefois. Le monde est devenu un endroit meilleur et plus sûr pour ses habitants.

Rien de tout cela n’aurait pu se passer sans le soutien de la Chine. Le géant asiatique considère la Russie comme sa «grande sœur», et lui fait confiance pour négocier adroitement avec le monde des yeux ronds. Les Chinois, avec leur style placide et leur air de ne pas y toucher, ont joué dans le camp de Poutine. Ils ont fait passer Snowden jusqu’à Moscou. Ils ont opposé leur veto aux projets anti-syriens du Conseil de Sécurité, et ont envoyé leurs navires de guerre en Méditerranée. Voilà pourquoi Poutine a tenu bon, pas seulement pour le compte de la Russie, mais pour la masse entière de l’Eurasie.

2. cerf-volant-« de-bateau-d-arc-en-ciel »-14310769.jpg

L’Église, elle aussi, a soutenu les efforts de Poutine : et non seulement l’Église russe, car les catholiques et les orthodoxes ensemble se sont élevés contre la campagne de soutien yankee aux «rebelles» massacreurs de chrétiens. Le pape a fait appel à Poutine en tant que défenseur de l’Église; les Églises de Jérusalem et d’Antioche ont fait de même. Le pape a quasiment menacé Hollande d’excommunication, et la menace voilée a troublé le président français. De sorte que Poutine a bénéficié d’un double soutien : celui des patriarches orthodoxes et celui du pape, cas de bénédiction double extrêmement rare.

Il y a eu bien des épisodes palpitants dans la saga syrienne, de quoi remplir des volumes. L'un d'entre eux fut la tentative de faire plier Poutine, lors du G8 en Irlande. Il devait y faire face au front uni de l’Occident, mais il s’est débrouillé pour en mettre quelques-uns de son côté et a semé les graines du doute dans le cœur des autres, en leur rappelant les hauts-faits des chefs anthropophages dans le camp des rebelles.

La proposition d’éliminer les armes chimiques syriennes fut introduite adroitement; et la résolution du conseil de Sécurité bloqua la possibilité d’attaquer la Syrie en se prévalant de l’article 7. Miraculeusement, les Russes avaient gagné dans la lutte sans merci. Le risque avait été immense : la Syrie était sur le point de se retrouver détruite comme la Libye; une attaque israélo-américaine sur l’Iran devenait inévitable; la chrétienté orientale perdait son berceau; l’Europe se voyait envahie par des millions supplémentaires de réfugiés; la Russie aurait prouvé qu’elle ne comptait pas, que sa parole était du vent, qu’elle pesait à peu près autant que la Bolivie, dont on peut se permettre d’arraisonner et de fouiller l’avion présidentiel à tout bout de champ. Incapable de défendre ses alliés, incapable de tenir sa position, la Russie se serait vu gratifier d’une victoire morale, euphémisme pour la défaite. Tout le travail accompli par Poutine en treize ans aurait été à vau-l’eau. La Russie serait revenue à son statut de 1999, quand Clinton bombardait Belgrade.

Le point culminant de la confrontation fut atteint lors de l’échange entre Obama et Poutine à propos de l’exceptionnalisme. Déjà les deux hommes n’étaient pas spécialement copains, et Poutine était plus qu'agacé par l’hypocrisie et le manque de sincérité d’Obama. Or, parti de très bas pour arriver très haut, il attache beaucoup de prix à sa liberté de s'adresser sans détours aux gens de tous bords. Son franc parler peut même parfois passer pour brutal. Ainsi, le jour où un journaliste français l’a un peu trop cherché sur le problème des séparatistes tchétchènes, il lui a répondu :

« les extrémistes musulmans (takfiristes) sont les ennemis des chrétiens, des athées et même des musulmans parce qu’ils considèrent que l’islam traditionnel est hostile aux buts qu’eux-mêmes poursuivent. Si vous voulez devenir un islamiste radical et si vous êtes décidé à vous faire circoncire, venez à Moscou. Notre pays est multi-confessionnel, et nous avons des experts capables de faire l'opération dans les règles. Je leur conseillerais pour ma part de la pratiquer de manière à ce que rien ne repousse à cet endroit ! »

On a eu un autre exemple de son discours scandaleusement sincère lorsqu'il  a répondu, à Valdaï, aux questions de Bridget Kendall, de la BBC. Elle lui avait demandé si la menace des frappes militaires US n'avait pas joué un rôle dans le fait que la Syrie accepte de mettre ses armes sous contrôle. Poutine lui a rappelé que l'armement chimique syrien avait été conçu comme une protection contre l’arsenal nucléaire d’Israël. Logiquement, il a alors appelé au désarmement d’Israël et a invoqué l'exemple de Mordechai Vanunu, savant israélien opposé aux armes nucléaires (mon interview de Vanunu venait de paraître dans le plus important quotidien russe et s’était acquis une certaine notoriété).

Poutine a essayé de parler franchement à Obama. Nous connaissons la teneur de leur dialogue grâce à l’enregistrement fuité de la conversation confidentielle Poutine-Netanyahu. Poutine en a appelé à l’Américain et lui a posé la question : « C’est quoi, votre objectif en Syrie? ». Obama lui a répondu : « Ce qui m’inquiète, c’est que le régime d’Assad ne respecte pas les droits humains. » Poutine a failli vomir devant pareille hypocrisie, et il l’a prise pour un refus de la part d’Obama de discuter avec lui « les yeux dans les yeux ».

Au lendemain de la crise aigüe en Syrie, Obama s’est adressé au monde entier au nom de l’exceptionnalisme américain. La politique des USA « est ce qui fait la différence de l’Amérique. C’est ce qui nous rend exceptionnels », a-t-il dit. Poutine a rétorqué : « C’est très dangereux d’encourager les gens à se voir comme des exceptions. Nous sommes tous différents, mais lorsque nous implorons la bénédiction divine, nous ne devons pas oublier que Dieu nous a fait égaux. » Ce débat n’était donc pas seulement un débat idéologique : il était aussi théologique.

Comme je l’ai développé dans mon ouvrage PARDES*, les USA se sont construits sur la théologie judaïque de l’exceptionnalisme, du peuple élu. C’est le pays de l’Ancien Testament. C’est là une raison très profonde de l’alliance spéciale entre Israël et les USA. L'Europe traverse une étape d'apostasie et de rejet du Christ, alors que la Russie est profondément chrétienne. Ses églises sont pleines, on se souhaite Joyeux Noël et Joyeuses Pâques les uns aux autres, il n'y a pas de «morte» saison. La Russie est un pays du Nouveau Testament. Et le rejet de l'exceptionnalisme, de la notion de peuple élu, est le soubassement de la chrétienté.

Voilà pourquoi, tandis que la communauté juive des USA voulait la guerre, condamnait Assad et appelait à une intervention US, la communauté juive de Russie, assez nombreuse, riche et influente, n'a pas soutenu les rebelles syriens mais plutôt les efforts de Poutine pour préserver la paix. Il en a été de même en Iran, où la riche communauté juive a choisi, elle aussi, le Cap de Bonne Espérance. Il apparaît que les pays guidés par une église solidement implantée sont immunisés contre l’influence délétère des lobbies; alors que les pays qui n’ont pas d’institution comparable, qu’il s’agisse des USA ou de la France, cèdent aux pressions et adoptent l’interventionnisme illégal comme norme.

Tandis que l’hégémonie des USA décline, nous voyons s’ouvrir devant nous un avenir bien incertain. La puissance militaire américaine, telle un Béhémot de légende, peut encore provoquer ravages et naufrages; et la bête blessée n’en est, on le sait, que plus dangereuse. Les Américains feraient bien d’écouter la voix du sénateur Ron Paul, qui a appelé à fermer les bases d’outremer et à sabrer dans les dépenses militaires. Il faut enfin que les normes de la loi internationale et la souveraineté de tous les États soient respectées. Les peuples du monde aimeront de nouveau l’Amérique quand elle cessera d’espionner et de brutaliser tout ce qui existe. Ce n’est pas gagné, mais nous avons déjà doublé le Cap et gagné la Bonne Espérance

3. cape-point01.jpg

* http://plumenclume.org/home/10-pardes-une-etude-de-la-kab...

Intervention au Forum international de Rhodes, le 5 octobre 2013.

Traduction: Maria Poumier

Sources :

http://www.israelshamir.net/English/TheCape.htm

http://www.israelshamir.net/French/NotreCap.htm

http://www.plumenclume.net/article.php?pg=art1490


*

Et d’ailleurs…

Au Sommet de l’APEC

(Coopération Economique pour l’Asie-Pacifique)

qui s’est ouvert ce lundi 7 octobre à Bali

4. APEC_Logo_2003.jpg

 

Le président XI JINPING, son épouse et toute la délégation chinoise ont chanté « Happy Birthday » à Vladimir Poutine.

Source : http://weloveputin.net/archives/2180

 

*

Monti : Czardas – Nigel Kennedy

Trois versions, trois interprétations.

 

Dernière nuit des Proms 2013

 

Avec le groupe Kroke de Cracovie

Spirits of Music III (Leipzig) 2010


Un faux tzigane chez les vrais bourgeois

(25 Novembre 2008)

(Drôle de son, drôles d’images, drôle de caméra pirate, mais Monti et Kennedy passent outre)


*

Mis en ligne le 11 octobre 2013

22:09 Écrit par Theroigne dans Actualité, Général, Loisirs, Musique, Web | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

Les commentaires sont fermés.