28/04/2014

MAXIMILIEN, TU AS VU ?

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« Quel spectacle de fin du monde que celui d'une France rendue exsangue par les ambitions mercantiles et à courte vue des hommes d'affaires, quel spectacle que celui de l'impuissance des masses populaires à remonter sur le front messianique de 1789, quel spectacle que celui de la chute des idéaux de la raison et de la science dans l'avortement d'une gauche intellectuellement épuisée et d'une nation contrainte au sauve-qui-peut cérébral! »

Manuel de Diéguez

 

Maximilien, tu as vu ce qu’ils ont fait de ta République, ces apatrides ?

2. I know you as I know God.PNG

« Vous, Monsieur, que je ne connais, comme Dieu, que par des merveilles. » Saint-Just.

 

“ Quelle que soit votre attitude devant la Révolution française, n’oubliez pas que le nom de Robespierre compte parmi les quatre ou cinq qui représentent la France au Panthéon de l’humanité. Vous n’avez donc pas le droit de garder de lui une image superficielle ou fausse. ”

Gérard Walter

 

Le 6 mai prochain, l’Incorruptible aurait eu 256 ans. Inutile de déposer des fleurs là où il a vécu : elles sont enlevées et jetées dans la demi-heure qui suit. Essayez, vous verrez. En guise de bouquet de fleurs, donc, voici un article posté par AVIC sur son site en octobre dernier. Nous le lui fauchons et merci à lui.

 

Robespierre, un caillou dans la chaussure

Avic - Réseau International – 23 octobre 2013

Amis financiers et spéculateurs du XXIème siècle, je veux vous conter cette sombre période de notre Histoire de France où vos ancêtres, dont fait partie votre serviteur, ont failli vaciller.

Tout s’était si bien déroulé en cette année 1789. Comme prévu, notre bourgeoisie d’affaire était arrivée au pouvoir sous couvert d’une révolution populaire. On avait détruit les privilèges de ces profiteurs du Clergé et de la Noblesse en lançant la foule des gueux en première ligne. Une foule à qui on aurait pu faire avaler n’importe quoi. Il est vrai que l’homme descend de plusieurs degrés sur l’échelle de la civilisation alors qu’il se mêle à la foule.

On allait enfin pouvoir se partager le gâteau hexagonal !

Un petit coup de novlangue par-ci en s’autoproclamant Tiers-État. Quelques récalcitrants mâtés dans le sang par-là, à l’aide des soldats de La Fayette. Il a toujours aimé amuser la galerie celui-là ! Et l’affaire était ficelée. La vision politique de Voltaire était exaucée : une nation bien organisée est celle ou le petit nombre fait travailler le grand nombre, est nourri par lui et le gouverne.

Vive la liberté, l’éga…heu, la liberté et la liberté !

Chacun était enfin libre d’exploiter son prochain. Que d’émotions cette révolution populaire. Pas le droit de vote pour les pauvres, pas d’union des travailleurs possible. Du haut de votre siècle, José Manuel Barroso doit en faire des rêves érotiques, le fripon.

Seulement voilà qu’un avocat de province, chef de famille à 9 ans, vint jouer le donneur de leçon. À nous, les vrais révolutionnaires ! En fondant les lois sur la richesse, on ferait, selon lui, de la constitution même la corruptrice de la vertu. Drôle d’énergumène que ce Robespierre ! Ne s’arrêtant pas en si bon chemin, il dénonça l’hypocrisie des droits de l’homme alors que quelques grandes compagnies s’adonnaient à l’esclavage.

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Une des icônes de notre monde de la richesse mobilière, la si gracieuse Madame de Staël, tendit à s’étrangler. Comprenez-la, la pauvre. Elle qui a connu cette douce époque où son père, le ministre des finances Necker, prêtait son propre argent au roi, à 14% d’intérêts, alors qu’il était en fonction. Dire que deux cent ans après, votre ministre des Finances ne sera que le simple intermédiaire des usuriers… Toutes les valeurs se perdent.

Pour soi-disant faire le ménage dans notre révolution aboutie, l’effronté Robespierre, adorateur de Rousseau, proposa ensuite que les députés ne puissent pas se représenter. Certes, ce n’était pas du Chouard, mais tout de même il y allait fort le bougre. Et fichtre, pourquoi ne pourrait-on pas être député à vie ? Si on laissait se propager de telles idées, les enfants de députés n’auraient bientôt plus eu le droit de faire le même métier que leur père ! Et pourtant, les fils de paysans le faisaient bien, eux !

Autre sujet, autre fâcherie, cet hurluberlu décida de faire voter un décret déclarant que la France ne ferait plus jamais de guerre d’agression et ce, même au nom de nos nouvelles valeurs de liberté, sous le fallacieux prétexte que personne n’aime les missionnaires armés. Mais personne ne lui a dit que la guerre ça rapportait ? Que les fournisseurs militaires (nouveau petit clin d’œil à notre ami Voltaire) avaient tout de même le droit de s’en foutre plein les poches ? Que pour entrer en guerre le nouvel État devrait emprunter ? Narbonne, le ministre de la guerre d’alors, n’avait-il d’ailleurs pas proclamé qu’il fallait faire la guerre parce que le sort des créanciers de l’Etat en dépendait ? Un bien brave ministre ce Narbonne, lui qui fut mis en place par sa maîtresse, l’incontournable et si « ouverte » madame de Staël.

Maximilien était définitivement trop dangereux pour nous autres, exploiteurs de tous bords. Fallait l’acheter comme on l’avait fait avec ce truculent Danton pour qui les livres scolaires francs-maçons et libéraux auront diablement plus de considération. Peine perdue. « On n’y réussira pas, proclama Mirabeau, c’est perdre son temps que de vouloir corrompre Robespierre, cet homme n’a pas de besoins, il est sobre et a les mœurs trop simples. »

En effet, après réflexion, comment voulez-vous corrompre un homme affublé de tous les pouvoirs qui se permet l’outrance de vivre dans une seule pièce ?

Cependant, le pire restait à venir. Ce vulgaire demanda la peine de mort contre les accapareurs et les spéculateurs de denrées de premières nécessités. Il alla même jusqu’à s’offusquer que le responsable des finances en personne fomente cet agiotage. Si les financiers ne peuvent plus spéculer, autant qu’ils se fassent boulangers ! Il proposa aussi, ce mécréant du profit inique, que la constitution républicaine marque les limites au droit de propriété, sous prétexte que la limite de la propriété c’est la vie ou la dignité d’autrui. Je vous entends déjà du haut de votre XXIème siècle : « Mais alors, c’est vrai, des gens de gauche ont vraiment existé ? »

Face à ces idées monstrueuses, Mirabeau et son panache ont à nouveau eu le courage de se lever :

« Monsieur Robespierre est disqualifié pour la politique car il croit tout ce qu’il dit ! »

Manifestement non rassasié, Robespierre se remit à table en évoquant le droit de pétition et le droit à tout homme de publier ses pensées, par quelques moyens que ce soit, et que la liberté de la presse ne pouvait être gênée et limitée en aucune manière. C’est qu’il s’attaquait à nos formateurs d’opinions ce fourbe !

De tels hommes ne pouvaient définitivement être laissés libres de s’exprimer sous peine de ruiner nos profits sur le dos de la plèbe. Pour l’arrêter, on a dû avoir recours à la subversion et à un guillotinage en règle. Après tout, chacun son tour.

Toutefois, avant de décapiter ce sanglant orgueilleux, et de pouvoir annoncer sous la voix de monsieur Boissy d’Anglas qu’« un pays gouverné par les propriétaires est dans l’ordre social », nous avons mobilisé nos peu de restes de charité parfois chrétienne pour lui permettre d’exprimer ses dernières volontés…

     Nous voulons une patrie qui procure du travail à tous les citoyens ou les moyens de vivre à ceux qui sont hors d’état de travailler.

     Nous voulons une cité où les transactions seront la circulation de la richesse et non pas le moyen pour quelques-uns d’une opulence fondée sur la détresse des autres.

     Nous voulons une organisation humaine où les mauvaises passions seront enchaînées : l’égoïsme, la cupidité, la méchanceté.

     Nous voulons substituer la droiture aux bienséances, substituer le mépris du vice au dédain du malheur.

Quand on sait qu’il croyait vraiment à ce qu’il disait… cela fait froid dans le dos.

Chers descendants rapineurs du XXIème siècle, ne nous plaignez point en conjecturant que cette épreuve fut douloureuse. À vrai dire, elle a même eu un mérite. Celui, de nous inciter à passer à la vitesse supérieure. Et, c’est avec l’appui d’un petit général corse que nous créerons dans la foulée une banque privée, La Banque de France. Oui, j’ai bien écrit « privée ».

Or sur vos familles,

Un banquier né au XVIIIème siècle.

Source : http://reseauinternational.net/robespierre-un-caillou-dan...

 

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Comme sous Badinguet…

La France en Mer Noire avec des bateaux, et au-dessus des pays baltes avec des avions, pour attaquer des gens qui l’ont sauvée du nazisme !

Quel drôle de 256e anniversaire

 

Les Français l’ignorent, mais depuis une quinzaine de jours, la marine de guerre française se manifeste activement en Mer Noire. Selon plusieurs sources (turques, russes, ukrainiennes, roumaine...), dont le site turc "Bosphorus Naval News" de Cem Devrim Yaylal, qui relève systématiquement les passages de navires de guerre à travers le Bosphore.

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    L’Alizé passe les Dardanelles

Fin mars (le 26 ou le 28 selon les sources), la frégate Alizé, « bâtiment de soutien de plongée », y pénètre pour participer officiellement à un exercice naval conjoint au large de Varna (Bulgarie).

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   La frégate Alizé

L’Alizé est un bâtiment de 60 mètres de long et 1500 tonnes. Avec un équipage de 18 hommes, il peut embarquer jusqu’à 230 passagers. Il est équipé pour assurer toutes sortes de missions de plongée, dont le renseignement à l’étranger et le support de plongeurs de combat. On ignore où est la frégate actuellement, mais on ne l’a pas vue ressortir de Mer Noire et le Courrier de Russie vient d’affirmer qu’elle y est encore.

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   Le Dupuy de Lôme passe Istanboul, 10 avril 2014

Le 10 avril, dans le sillage du destroyer américain USS Donald Cook, le navire de renseignement Dupuy de Lôme franchit les Dardanelles et pénètre à son tour en Mer Noire.

Cf. La France envoie un navire-espion en Mer Noire, les États-Unis un destroyer lance-missiles

Au même moment, le Bâtiment de Commandement et de Ravitaillement BCR Var (A608), pétrolier ravitailleur de la classe Durance, fait escale à Marmaris (Sud-Ouest de la Turquie, Méditerranée orientale). Outre sa mission de soutien logistique aux autres navires, le Var peut embarquer un état major amiral de 70 personnes.

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    Le Var accoste à Marmaris, 5 avril 2014

Et de trois !

Aujourd’hui 14 avril, c’est la frégate anti-sous marine Dupleix qui est attendue en Mer Noire, pour y rester jusqu’en mai.

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   La frégate Dupleix

Et de quatre !

Le ministère de la défense, qui à notre connaissance n’a encore publié aucun communiqué sur son envoi ni sur celui d’autres navires français en Mer Noire, décrit ainsi ses missions :

• Conçues à l’origine pour assurer prioritairement la défense anti-sous-marine d’un groupe aéronaval, les frégates de lutte anti-sous-marine (FASM) ont vu récemment leurs capacités d’action au-dessus de la surface fortement renforcées.

• La mise un place de senseurs optroniques, d’armes puissantes et de mise en œuvre très rapide permet désormais à la FASM, non seulement d’identifier avec certitude la menace avant de la traiter, afin d’éviter toute méprise, mais aussi de conserver la plus grande retenue possible avant l’engagement, dans le but de ne pas élever le niveau de la crise.

• Bâtiment de combat moderne et performant, la FASM constitue un outil militaire puissant, capable d’intervenir, seul ou au sein d’une force interarmées nationale ou multinationale, en tout point des mers où la France a décidé d’agir pour maintenir ou restaurer la paix.

Silence en France, bruits de bottes ailleurs

A Paris, les grandes manœuvres de la marine française, soigneusement passées sous silence par le gouvernement, sont ignorées de la presse, des médias, et par suite, de l’opinion publique ou, si l’on préfère, du peuple français.

Ce n’est le cas ni à Moscou, ni à Kiev.

    Izvestia, 14 avril 2014

A Moscou, les Izvestia consacrent un édito du 14 avril à l’arrivée du Dupleix en Mer Noire.

   Vesti, Kiev, édito 14 avril 2014

A Kiev, Vesti, dans son journal en ligne de langue russe, en fait autant. La Deutsche Welle, radio allemande à destination de l’étranger, en parle dans son édition en langue ukrainienne. Ainsi, Russes et Ukrainiens, russophones ou non, sont mieux informés que les Français de ce que fait la France.

Dans le contexte de tension actuel, chaque "geste" militaire, même s’il relève peut-être de la "gesticulation diplomatique" et n’enfreint pas la loi internationale, peut provoquer un accrochage. Un incident naval en Mer Noire pourrait fort bien survenir et dégénérer en conflit armé. Autrement dit, en guerre. On espère que ce ne sera pas le cas. Mais si cela devait être, une fois de plus les Français seraient mis devant le fait accompli.

Ils le sont d’ores et déjà du fait du silence gouvernemental et médiatique, qui entretient citoyens et parlementaires dans l’ignorance de ce que fait leur marine nationale, sous pavillon français et au nom du peuple français.

C’est ce qu’on appelle une démocratie bien tempérée.

Le 14 avril 2014

Jean-Marie Matagne, ACDN (Action des Citoyens pour le Désarmement Nucléaire)   wwww.acdn.net

contact@acdn.net

 

9. Carpette diem.JPG

 

Juste devant la glorieuse marine hollandiste, était arrivée la pièce maîtresse :

10. USS-Donald-Cook Distrugatorul 2.jpg

 Soit le destroyer américain USS Donald Cook

Brrrr…

 

Ce n’est pas tout…

Quatre chasseurs français dans le ciel balte fin avril

 11. quatre chasseurs français ciel balte fin avril.jpg

Chasseurs Rafale

© RIA Novosti. Grigoriy Sysoev

10:07 25/04/2014

MOSCOU, 25 avril - RIA Novosti

La France a mis à disposition de l'Otan quatre chasseurs Rafale afin de renforcer sa mission de protection aérienne au-dessus des pays baltes, a annoncé jeudi le ministère français de la Défense dans

Source : http://french.ruvr.ru/news/2014_04_25/Quatre-chasseurs-fr...

 

9. Carpette diem.JPG

 

« N’aurons-nous tant vécu que pour cette infamie !» s’écrieraient les héros de Normandie-Niémen s’ils étaient encore là pour voir leur drapeau maculé, marqué au fer ou recyclé en torche-cul…

 

12. Drapeau maculé.JPG

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14. Marianne Hollande.jpg

 

Maximilien

Pour ton 256e anniversaire,

le seul qui ne soit pas une insulte à ta mémoire est celui à tes couleurs – celles de Paris - qui se trouvent être aussi celles d’Haïti.

Que dirais-tu d’une femme-drapeau pour oblitérer les horreurs postières ?

15. haiti_femme_drapeau.jpg

 

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 Et du côté des encerclés, il se passe quoi ?…

Torpille à Supercavitation : Shkval VA-111

 

Bienvenue en Mer Noire !

 

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Aux dernières nouvelles (qui sont à confirmer)

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Un Sukhoi Su-24 (vieux modèle) aurait survolé en rase-motte le Donald Cook et réussi à complètement neutraliser son équipement de détection hyper-sophistiqué Aegis. En somme, c’est un peu le coup du drone cueilli par le Iraniens qui recommence.

Source : http://indian.ruvr.ru/2014_04_21/Russian-Su-24-scores-off...

En français :

Le Sukhoi Su-24 russe ridiculise la technologie du destroyer USS Donald Cook

« Le Sukhoi Su-24 russe équipé du plus récent complexe de brouillage a paralysé dans la mer Noire le système de gestion de combat américain le plus moderne “Aegis” installé sur le destroyer “USS Donald Cook”.

Pavel Zolotarev, directeur adjoint de l'Institut des États-Unis et du Canada de Moscou, partage une information sur cette version qui est activement discutée dans les médias russes et par les blogueurs.

Le Destroyer américain “Donald Cook” armé de missiles de croisière “Tomahawk” est entré dans les eaux neutres de la mer Noire le 10 Avril. L'objectif était une démonstration de force et d'intimidation dans le cadre de la position de la Russie en Ukraine et en Crimée. L'apparition de navires de guerre américains dans ces eaux est en contradiction avec la Convention de Montreux sur la nature et la durée de séjour en mer Noire des navires militaires de pays non bordés par cette mer.

En réponse, la Russie a envoyé un bombardier désarmé Su-24 voler autour du destroyer américain. Toutefois, les experts disent que l'avion a été équipé de la dernière technologie de guerre électronique russe.

Selon cette version, “Aegis” a repéré de loin l'avion en approche, et sonnait l'alarme. Tout s'est passé normalement, les radars américains ont calculé la vitesse de la cible approche. Et soudain, tous les écrans se sont vidés. “Aegis” n'a plus fonctionné, et les roquettes ne pouvaient pas obtenir les informations de ciblage. Pendant ce temps, le Su- 24 a survolé le pont du destroyer, a refait une approche combative et d'attaque de missiles simulée sur la cible. Puis il est revenu et a répété la manœuvre 12 fois. » (...)

Source de la traduction :

http://rustyjames.canalblog.com/archives/2014/04/23/29720...

Pour qui ne comprendrait pas de quoi il retourne, car il n’est pas question que de technologie, Philippe Grasset, sur DeDefensa.org vous explique :

Su-24 versus USS Donald Cook

C’est le site Vineyard of the Saker, et plus précisément la réaction de Saker à une intervention d’un de ses lecteurs, qui ont attiré notre attention sur une nouvelle concernant un incident d’un particulier intérêt ... Fixons bien ce jugement, parce que les circonstances autant que l’environnement politico-militaire donnent à la nouvelle, à l’hypothèse qu’implique cette nouvelle, à l’imprécision éventuelle de la source avec toutes les interrogations que cela implique, une importance particulière : il s’agit aussi bien d’un point qui concerne la bataille au sein du système de la communication que la bataille au sein du système du technologisme entre la Russie et les USA (le bloc BAO), en connexion avec la crise ukrainienne et les tensions qui se manifestent autour d’elle.

Lire la suite…

Source : http://www.dedefensa.org/article-su-24_versus_uss_donald_...

 

16. ruban Saint George petit.jpg

 

 

Ha ha, vous allez rire …

Le Pentagone (qui confirme donc) condamne cette « provocation ».

C’est en anglais mais assez clair :

http://www.defensenews.com/article/20140414/DEFREG02/3041...

 

Russie 2 – Empire 0

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Le pouvoir russe montre sa détermination à protéger la population du Donbass

Avic, Réseau international

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L’attaque militaire massive de ce matin et ce midi dans les faubourgs de Slaviansk (Région de Donetsk) avec la prise d’un barrage de la résistance populaire du Donbass a fait sept morts parmi les défenseurs. Suite à cela le pouvoir russe vient de mettre en garde les putschistes de Kiev. Cette attaque s’est d’ailleurs conclue par le repli des forces loyales aux putschistes de Kiev et à la reprise du terrain perdu par la résistance populaire.

Lire la suite…

http://reseauinternational.net/pouvoir-russe-montre-deter...

 

Kolossal Kulot

 

Nonobstant quoi, M. Kerry, qui se fait traiter de bouffon ignare par Justin Raimondo, a lancé urbi et orbi des imprécations vengeresses contre RT (Russia Today) et accusé la Russie… des crimes de sa propre clique. M. Kerry n’est pas un fanatique aveuglé par sa « cause ». M. Kerry sait qu’il ment – pardonnez l’expression – à fleur de gueule. Qui espère-t-il encore tromper ? Les zombifiés en phase terminale qui commencent  - même eux – à lui glisser comme du sable entre les doigts.

 

(Désolés, pas de sous-titres en français.)

 

Deux réactions :

John Kerry et la règle du « dernier recours » comme source d’optimisme (The Vineyard of the Saker)

The Saker – 26 avril 2014

En écoutant Kerry aujourd’hui, je suis passé par une série d’émotions assez contradictoires. Tout d’abord, je me suis senti dégoûté, un dégoût qui se transforma en colère, puis à l’émerveillement pur et simple et, à la fin, je me sentais plutôt heureux. Laissez-moi vous expliquer pourquoi.

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Source : http://www.legrandsoir.info/john-kerry-et-la-regle-du-der...

Traduction de Viktor Dedaj pour Le Grand Soir.

 

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M. Kerry, parlons de la propagande « au mégaphone » de Fox News, de la BBC et d’Al-Jazeera

Pepe Escobar (Asia Times) pour Croah.fr via RT

26 avril 2014

Le Secrétaire d’État des États-Unis, John Kerry, a critiqué RT pour sa couverture de la crise en Ukraine ce jeudi, parlant de « propagande au mégaphone », ajoutant que la Russie était derrière les troubles en Ukraine sans fournir aucune preuve.

RT — Ce sont des mots assez durs que le Secrétaire d’État américain a exprimé au sujet de cette chaîne. Pourquoi, selon vous, a-t-il épinglé RT en commentant la crise ukrainienne ?

Pepe Escobar — On dirait que RT fait s’hérisser quelques poils aux États-Unis. Comme les mots durs employés dans l’émission de RT – enfin le réseau… ou bien le programme – concernant la guerre en Iraq : « J’ai été invité ici, puis je rentre à la maison ». C’est le plus haut diplomate américain qui parle. C’est écrit par d’autres personnes bien sûr, il n’a pas écrit ces mots lui-même. Il ne savait même pas ce qu’il lisait. Je vais avoir des mots durs à mon tour si vous le permettez. Parlons de ces mégaphones. Parlons de Fox News en tant que mégaphone privé des États-Unis pour les factions les plus démentes de l’extrême droite américaine. Parlons de la BBC en tant que mégaphone britannique possédé par l’État et au service du MI5, du ministère des Affaires étrangères et du 10 Downing Street. Parlons d’Al-Jazeera en tant que mégaphone possédé par l’État pour le compte du ministère des Affaires étrangères du Qatar et du pétro-dollar. Donc, M. le Secrétaire d’État, j’ai une proposition pour vous. Ce sont peut-être des mots durs, mais je peux être plus doux aussi. Pourquoi, au lieu de parler de mégaphones, d’émissions de RT, et de pleurnicher comme un gamin, ne viendriez-vous pas visiter un des bureaux de RT, comme celui de Washington, qui se trouve être votre ville, et nous pourrions discuter de géopolitique et de la politique étrangère de l’Amérique entre adultes, en tant que grandes personnes, et non comme des gamins pleurnichards, des groupies et des pom-pom girls ? Vous seriez peut-être surpris, et vous pourriez peut-être même apprendre des choses.

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Traduit par Fabio Coelho de Ficientis pour Croah.fr

Source : http://croah.fr/corbeau-dechaine/mr-kerry-parlons-de-la-propagande-au-megaphone-de-fox-news-bbc-et-al-jazeera/

 

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Poutine met fin aux pourparlers avec la Maison Blanche

Josh Rogin – en exclusivité pour Daily Beast

26 avril 2014

Alors que les nouvelles sanctions U.S. contre la Russie paraissent imminentes, le Kremlin vient de mettre un arrêt définitif  - du moins pour le moment – aux communications au plus haut niveau entre les États-Unis et la Russie.

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Depuis l’« invasion de la Crimée », le président Vladimir Poutine et le président Barack Obama ont eu des entretiens téléphoniques réguliers, dans un effort non sans réserves de faire baisser la tension en Ukraine. Mais, tandis que les USA et l’U.E. se préparent à rendre publiques leurs nouvelles sanctions contre la Russie, Poutine a décidé que les interactions n’avaient plus lieu d’être. Le Kremlin a mis fin aux contacts à haut niveau avec l’administration Obama, si l’on en croit certains diplomates et des sources proches de la direction russe. Cette mesure signe la fin de la diplomatie pour l’instant.

« Poutine ne parlera pas à Obama sous pression », a dit Igor Yurgens, Président de l’Institut pour le Développement Contemporain, un important groupe de réflexion de Moscou proche du Premier Ministre Dmitry Medvedev. « Ça ne veut pas dire définitivement. »

Obama et Poutine se sont parlé au téléphione pour la dernière fois le 14 avril, l’appel venant de Moscou prétend la Maison Blanche. Au cours de cette conversation, Obama a pressé Poutine de « cesser de soutenir des activistes armés pro-russes qui créent du désordre en Ukraine ». Il a également prévenu que les USA feraient payer la Russie encore davantage si Poutine persistait dans sa ligne de conduite actuelle. Selon la lecture que fait le Kremlin de cette conversation, Poutine a réfuté toute allégation d’ingérence russe en Ukraine orientale et a dit que « ces spéculations étaient basées sur des informations fausses ».

Obama et Poutine ont parlé ensemble de l’Ukraine à diverses reprises au cours des dernières semaines, y compris lors de leurs entretiens téléphoniques du 28 mars, du 16 mars et du 6 mars. Mais ces entretiens sont maintenant suspendus pour un temps indéterminé, vu leur absence de progrès et la frustration qu’elles provoquent de part et d’autre.

Vendredi, Kerry a averti qu’une nouvelle série d’attaques financières américaines contre la Russie allaient avoir lieu. « Nous mettons en œuvre d’autres sanctions, elles seront opérationnelles dès lundi au plus tard, » a-t-il dit dans une assemblée privée, à Washington, d'après des personnes qui étaient présentes. Il aurait ajouté que des hommes d’affaires russes et des personnalités proches de Poutine seraient sur la liste de ceux qu’allaient frapper ces sanctions.

Des sources diplomatiques impliquées dans le processus ont confirmé que Poutine ne voit aucun intérêt à continuer de parler avec Obama dans les circonstances présentes. Les deux dirigeants se reparleront peut-être dans le futur, mais aucun des deux ne prendra l’initiative d’amorcer des rapports directs comme ils en ont eus depuis le début de la crise ukrainienne. La mise en échec des accords pris la semaine dernière à Genève entre les groupes de contact des États-Unis, de l’Union Européenne, de la Russie et de l’Ukraine, a remis en question toute interaction future entre Washington et Moscou.

D’autres hauts fonctionnaires U.S. ont désormais perdu le contact avec leurs interlocuteurs russes. Le Secrétaire à la Défense Chuck Hagel a, lui aussi, essuyé une fin de non recevoir de son homologue russe Sergey Shoygu. De hauts responsables du Pentagone ont tenté de prendre langue avec la Russie au cours des dernières 24 heures pour le compte de M. Hagel, mais n’ont obtenu aucune réponse, a fait savoir le colonel Steve Warren, porte-parole du  Pentagone.

Cela laisse le canal entre le Secrétaire d’État John Kerry et le ministre des Affaires  Étrangères russe Sergei Lavrov, en guise de voie de communication fonctionant encore à moitié au niveau diplomatique entre Washington et Moscou, mais cette relation elle-même, souvent glaciale, s’est encore refroidie cette semaine, les deux côtés se lançant à qui mieux mieux des injures et des accusations graves.

Après s’être entretenus au téléphone lundi, puis mardi, des accords maintenant défunts de Genève sur l’Ukraine, Kerry et Lavrov n’entretiennent plus de relations diplomatiques qu’à travers la presse, en y proférant l’un envers l’autre des accusations corrosives très peu diplomatiques.

Kerry a fait une apparition dans la salle de presse du Département d’État jeudi après-midi, pour déclarer publiquement que la Russie manquait à sa parole.

« Depuis sept jours, la Russie a refusé de faire un seul pas concret dans la bonne direction » a-t-il morigéné. « Pas un seul officiel russe, pas un seul, ne s’est montré à la télévision ukrainienne, pour appeler les séparatistes à respecter les accords de Genève, à remettre leurs armes et à se retirer des bâtiments officiels qu’ils occupent. Ils n’ont pas fait appel à eux pour qu’ils se soumettent. »

Kerry s’en est également pris à Russia Today, la chaîne de télévision « patronnée par le Kremlin » qui, selon lui, « passe son temps à faire de la propagande et à déformer ce qui se passe ou ce qui ne se passe pas en Ukraine. »

« Au lieu de ça, la Russie, continue ouvertement à financer, à coordonner et à exciter un lourd mouvement séparatiste à Donetsk » a –t-il encore accusé.

Lavrov a publiquement répondu que « Les États-Unis s’ingénient à pervertir tout ce qui se passe en Ukraine ».

Vendredi, Kerry a ainsi résumé ses récents échanges avec son homologue russe : « J’ai eu six conversations avec Lavrov au cours des dernières semaines. La dernière a été kafkaïenne… C’était bizarre. »

Bizarre ! Vous avez dit « bizarre » … Moi, j’ai dit « bizarre » ?... Oui, vous avez dit « bizarre »… Bizarre, bizarre, bizarre !

Source : http://www.informationclearinghouse.info/article38340.htm

Traduction C.L. pour Les Grosses Orchades

 

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La fête du ruban de Saint-Georges a commencé en Russie

L’Ordre de Saint Georges a été fondé le 7 décembre 1769 parl'Impératrice Catherine II pour récompenser exclusivement les services militaires.

Lancée en 2005 par Ria Novosti, à l’occasion du 60e anniversaire de la fin de la IIe Guerre Mondiale, l’action « ruban de Saint-Georges » commémore la victoire des troupes soviétiques sur le fascisme. Elle commence le 24 avril et dure jusqu’au 8 mai.

C’est un peu l’équivalent russe de la petite fleur rouge que les Français et les Belges s’offraient et arboraient jadis le 1er mai pour commémorer d’autres victoires.

19. ruban Saint Georges grand.JPG

Images :

http://french.ruvr.ru/2014_04_24/photo-L-action-consacree...

 

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Terminons ce post comme nous l’avons commencé : avec AVIC, en souscrivant des deux mains parce qu’il était temps que quelqu’un le dise :

Les dirigeants ne sont pas les seuls complices de l’impérialisme américain

Avic, Réseau International

26 avril 2014

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Ceux qui croient que :

-          La Russie dont le soldat le plus proche des États-Unis se trouve à des milliers de kilomètres est une menace.

-          Les États-Unis qui possèdent des bases tout autour de la Russie ne sont, en aucun cas, une menace.

-          Les bateaux de guerre américains qui embouteillent le détroit du Bosphore pour s’engouffrer dans la Mer Noire sont en goguette, ou ne sont là que pour faire un petit coucou aux amis turcs, bulgares ou roumains, et quand ils s’arrangent, par la suite pour tomber en panne pour ne pas avoir à ressortir au bout du délai légal, que ce n’est qu’un effet du hasard.

Lire la suite…

Source : http://reseauinternational.net/blog/2014/04/26/les-dirige...

 

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Toute dernière minute

On reçoit ceci, à quoi on s’associe aussi bien volontiers :

22.  BOYCOTTER.jpg

« EUROPE : Résistance par le Boycott »

c’est ici :  http://cnr-rue.fr/

 

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« …et les Philippines, où Obama se trouvera dans quelques jours pour y vendre du militarisme contre la Chine et négocier des marchés qui seront profitables aux multinationales américaines. »

Pepe Escobar, dans son article ci-dessus.

 

En prévision de cette visite, les Philippins sont descendus dans la rue le 23 avril 2014.

23. Philippines 22.4.14.jpg

Stop au viol de notre patrie !

Violents affrontements entre la police anti-émeutes et les manifestants anti-Obama aux Philippines 

Images :

http://rt.com/in-vision/manila-protest-obama-visit/

 

Et video d’une autre manifestation dispersée aux canons à eau

 

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Et parce qu’il ne faudrait pas qu’ils croient qu’il n’y en a que pour l’Ukraine et qu’on les oublie

24. Latuff usa vs venezuela.jpg

Fuerza, compañero Maduro !

 

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20. Bande chat muguet.jpg

Mis en ligne le 28 avril 2014

 

 

 

12:13 Écrit par Theroigne dans Actualité, Général, Loisirs, Musique, Web | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

19/04/2014

BLOG - LE DÉBUT DU DÉBUT DE LA FIN ?

 

1. Europe-atonique.JPG

 

Le début du début de la fin ?

 

Au moment où nous nous apprêtions à mettre en ligne notre post d’aujourd’hui – en retard pour cause de centenaire Tazieff – arrive un article de Thierry Meyssan. Pas un entre d’autres. Un très important. À tout seigneur tout honneur :

 

« Sous nos Yeux »

François Hollande se révèle

par Thierry Meyssan

L’opinion publique française a accueilli avec scepticisme la nomination d’un nouveau gouvernement après la défaite électorale des socialistes aux élections municipales. Elle accepte avec résignation les réformes annoncées dans l’intérêt économique général. En réalité, observe Thierry Meyssan, le changement de gouvernement n’a rien à voir ni avec l’échec économique, ni avec l’occasion présentée par cette défaite électorale, mais reproduit un exemple historique permettant au président Hollande de révéler progressivement ses choix politiques personnels. De même la réforme territoriale, telle qu’envisagée, n’a rien à voir avec des économies budgétaires, mais avec le projet de liquidation de la République française.


Réseau Voltaire | Damas (Syrie) | 14 avril 2014

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2. Gouvernement Valls-1.jpg 

D’anciens ministres de Jean-Marc Ayrault forment le nouveau gouvernement de Manuel Valls. Seuls deux sont remplacés.

Présenté comme une réponse à la défaite socialiste aux élections municipales des 23 et 30 mars 2014, le nouveau gouvernement de Manuel Valls acte en réalité le virage opéré par François Hollande lors de sa conférence de presse du 14 janvier. Le président, élu comme ancien Premier secrétaire du Parti socialiste, ne réfute pas le modèle du colonisateur Jules Ferry dont il s’est inspiré jusqu’ici, mais veut en plus y ajouter le modèle des relations avec les grandes entreprises du chancelier allemand Gerhard Schröder.

Lire la suite…

Source : http://www.voltairenet.org/article183193.html

 

*

Pour rester dans le ton :

Henri Guillemin – Jules Ferry et la République colonialiste

 

 

*

Tournant…

ou

Le salut viendra-t-il d’Allemagne ?

 

Au soir de la bataille de Valmy, Goethe, qui était présent, a écrit : « De ce lieu et de ce jour date une nouvelle époque de l'histoire du monde ».

Un lieutenant-colonel à la retraite de l’Armée de l’Air allemande et plus de 300 intellectuels d’Outre-Rhin viennent d’adresser une lettre ouverte au président Poutine.

Dans le silence himalayen des merdias atterrés.

Un internaute, lecteur du Saker, la lui a traduite en anglais. Nous ne pouvions faire moins que vous la traduire à notre tour en français.

Peut-être prenons-nous nos désirs pour des réalités, mais qui sait si on ne dira pas un jour : « De ce lieu et de cette lettre date une nouvelle époque de l’histoire d’Europe » ?

 

Oberstleutnant Jochen Scholz a. D.

à Vladimir Poutine

Président de la Fédération de Russie

3. Retired Col. Johan SCholtz.jpg

Le Lieutenant-colonel à la retraite de l’Armée de l’Air allemande, Jochen Scholz

 

Cher Monsieur le Président,

 

Dans votre discours devant la Douma, vous avez demandé au peuple allemand de vous comprendre. Nous sommes des citoyens allemands qui avons, pour la plupart, vécu l’époque d’après-guerre dans la moitié ouest de l’Allemagne. En 1990, quand la guerre froide a pris fin et que notre pays a été réunifié, le monde a poussé un soupir de soulagement, parce que le danger toujours menaçant d’un conflit nucléaire qui aurait affecté la terre entière semblait écarté. Dans un tel conflit, l’Allemagne aurait disparu.

L’Union Soviétique a joué un rôle décisif dans la libération de l’Europe du nazisme, au prix d’un nombre incomparable de victimes. Néanmoins, elle a été, en 1990, d’accord pour soutenir la réunification de l’Allemagne, pour dissoudre le Pacte de Varsovie et même pour admettre l’entrée de l’Allemagne réunifiée dans l’OTAN. L’Occident ne lui en a su aucun gré.

L’ancien ambassadeur des États-Unis à Moscou (de 1987 à 1991) Jack Matlock, a confirmé il y a quelques jours dans le Washington Post que le président Bush Sr avait formellement promis de ne pas tirer abusivement parti de la générosité du président Gorbatchev.

L’expansion de l’OTAN jusque dans les anciennes républiques soviétiques, l’implantation de bases militaires dans les pays qui avaient jadis signé le Pacte de Varsovie et la construction d’un « Bouclier Anti Missiles » en Europe de l’Est, coïncidant avec le désengagement unilatéral des États-Unis du traité ABM (pour Anti-Ballistic Missile, signé à Moscou le 26 mai 1972 dans le cadre des négociations pour la limitation des armes stratégiques. NdT), sont autant de ruptures d’engagements criantes. Ces mesures, nous les prenons pour ce qu’elles sont : une claire et nette volonté de puissance hégémonique de la part des gouvernements occidentaux, dirigée contre la consolidation économique de votre pays, que vous poursuivez depuis votre accession à la présidence en 2000.

En outre, Keir A. Lieber et Daryl G. Press avaient déjà reconnu sans ambages, dans un article de 2006 intitulé « L’essor de la primauté nucléaire des États-Unis », que le Bouclier (« de défense ») Anti-Missiles n’avait d’autre but que de permettre une première frappe destinée à neutraliser la Russie.

Ce contexte est, sous forme condensée, celui dans lequel nous évaluons les événements qui se déroulent en Ukraine depuis novembre 2013. Il est abondamment prouvé que les États-Unis ont exploité les revendications légitimes des Ukrainiens à leurs propres fins. D’autres pays nous ont, de manière répétitive, familiarisés avec ce schéma : la Serbie, la Géorgie, l’Ukraine en 2004, l’Égypte, la Syrie, la Libye, le Venezuela…

L’ingérence de l’Union Européenne et de l’OSCE s’est déployée avec célérité dans les douze heures qui ont suivi le rejet de l’accord pris par les ministres des Affaires Étrangères en vue d’un règlement pacifique ; avec le concours de forces fascistes.

Le site web de la Fondation Ukraine Ouverte du Premier ministre en exercice montre qui est derrière le gouvernement de coup d’état actuellement au pouvoir à Kiev.

Des questions de lois nationales et internationales sont diversement en cours d’interprétation à propos de la sécession de la Crimée. Nous voulons les évaluer ici non pas légalement mais d’un point de vue politique.

Compte tenu des développements survenus en Europe depuis 1990, du déploiement de quelque 1.000 bases militaires U.S. dans le monde, du contrôle exercé par les États-Unis sur tous les détroits et des dangers que font courir les auteurs du crime de Maïdan à la flotte russe de la Mer Noire, nous voyons, dans la sécession de la Crimée, une mesure défensive assortie d’un message : jusqu’ici et pas plus loin !

La différence cruciale entre cet événement et la déclaration d’indépendance du Kosovo réside dans le fait que cette dernière n’a été rendue possible que par les bombardements massifs illégaux de l’OTAN, avec, malheureusement, la participation de l’Allemagne, qui ont créé les conditions de l’indépendance.

Cher Monsieur le Président, il y a près de quatre ans que vous en appelez à une communauté économique de Lisbonne à Vladivostok. Cette communauté pourrait être la base économique d’une « maison européenne commune ».

L’Ukraine pourrait remplir la fonction de pont idéal pour cette future coopération entre l’Union Eurasienne dirigée par vous et l’Union Européenne, dont l’aspect culturel ne devrait surtout pas être absent. Nous sommes persuadés que la tentative de prise de contrôle par les États-Unis n’a pas d’autre but que d’empêcher l’Ukraine de jouer ce rôle.

Les forces qui ont prévalu au sein de la Commission Européenne soutiennent la politique des États-Unis contre la Russie. Le discours du secrétaire général exécutif du Service européen pour l'action extérieure, Pierre Vimont, le 14 mars dernier est si unique (EurActiv : « L’Union Européenne écartée de la rencontre USA-Russie sur l’Ukraine »). 

Cher Monsieur le Président, nous sommes sûrs que votre discours historique de 2001 continuera à constituer la base de vos actions à l’égard de l’Union Européenne et de l’Allemagne. Les derniers sondages montrent que la majorité des Allemands ne veut pas d’une confrontation avec la Fédération de Russie et, au contraire, comprend parfaitement l’action de la Russie à l’égard de l’Ukraine.

Nous ne sous-estimons pas les difficultés auxquelles doit faire face la République Fédérale d’Allemagne, en tant que membre de l’Union Européenne et de l’OTAN, dans ses rapports avec la Russie. Vous ne les ignorez pas non plus. Cependant, nous comptons que le Gouvernement Fédéral ne fera pas fi du vieux principe de droit romain audiatur et altera pars (« toujours écouter aussi l’autre partie »). Ce principe a été ignoré par la politique extérieure de l’Union Européenne, dans l’affaire ukrainienne.

Même pendant la guerre froide, la Russie ne s’est jamais prévalue du fait que 27 millions de ses citoyens étaient morts pendant la IIe Guerre Mondiale, pour en tirer un avantage politique contre l’Allemagne. Ce chiffre seul donne une qualité spéciale aux relations entre nos deux pays.

Le peuple allemand en a vivement conscience. Ainsi, quand les troupes d’occupation soviétiques en Allemagne se sont retirées, en 1994, leur Corps de Musique a participé à une cérémonie qui s’est déroulée sur la place du Bundeskunsthalle, à Bonn. Elle a donné lieu à des scènes d’émotion communes entre les musiciens et les spectateurs.

Sachant tout cela, les informations et les commentaires des médias allemands nous dégoûtent profondément.

Cher Monsieur le Président, avec nos modestes moyens de simples citoyens, nous avons l’intention de faire tout notre possible pour que la division programmée de l’Europe n’ait pas lieu, et pour qu’au contraire, les idées de Gottfried Wilhelm Leibniz retrouvent une vie et une vigueur nouvelles.

Nous en sommes convaincus : si seulement les états et les peuples du double continent eurasien pouvaient régler leurs affaires en paix les uns avec les autres, respectueusement, coopérativement, sur la base du droit et sans ingérence extérieure, leur entente ne pourrait que se communiquer au reste de la planète. Nous voyons en vous, de ce point de vue, un allié. Pour votre mandat présent et, nous l’espérons, pour le suivant, nous vous souhaitons force, endurance et sagesse.

Avec notre profond respect,

Jochen Scholz

Oberstleutnant a. D.

Volker Bräutigan, journaliste

Neue Rheinischer Zeitung

Et  co-signataires

Lettre originale, liste des signataires et liste des personnalités auxquelles copie de la lettre a été envoyée : http://www.nrhz.de/flyer/beitrag.php?id=20163&css=print

Traduction C.L. pour Les Grosses Orchades

 

*

4. Saker.jpg

 

Commentaire du Saker 

 

 

 

« On pourrait dire que, 300 personnes, ce n’est pas beaucoup pour un pays de 80 millions d’habitants, mais on se tromperait. Ces gens-là ne sont pas « juste 300 personnes ». Ce sont 300 personnes qui ont décidé de se faire socialement et politiquement hara-kiri (il dit seppuku, NdRT) en osant ouvertement aller à contre-courant de ce qu’on peut considérer comme la pire campagne de haine et de propagande depuis la IIe Guerre Mondiale (je n’ai pas souvenir, pour ma part, d’une hystérie anti-soviétique de cette intensité pendant la guerre froide).

5. Hara-Kiri d'un samourai.jpg

En outre, ils montrent au reste des Européens en état de passivité terminale, qu’il est possible de parler haut et non seulement de refuser de participer à cette campagne de haine, mais de s’y opposer ouvertement. En fait, ces Allemands vont même plus loin : ils appellent Poutine (le « Nouvel Hitler », le « Pire-Ennemi-du-Genre-Humain-de-tous-les-Temps ») leur allié, en récusant leur propre gouvernement national. Pour ça, me amis, il faut avoir des tripes. Et ça prouve, en plus, que la fatalité, en Histoire, n’existe pas. Si le pays qui a attaqué la Russie non pas une mais deux fois au cours du XXe siècle peut produire ce genre de conscience, alors, rien n’est désespéré. J’espère que cette lettre sera traduite et largement répandue par les médias russes, pas seulement pour montrer que la Russie est soutenue, mais pour montrer que les Européens ne sont pas tous des ennemis du peuple russe.

Je ne sais pas si ça se produira, mais je suis sûr que des lettres semblables pourraient être envoyées d’autres pays que l’Allemagne. Je reçois une très grande quantité d’e-mails de lecteurs d’Europe, qui sont écoeurés de ce qui est fait prétendûment en leur nom. C’est pareil pour les États-Unis et même pour l’Europe Centrale. »

Le Saker conclut son commentaire par une citation de la Genèse (l’histoire de Sodome et Gomorrhe, où un seul juste, etc.) disant que l’honneur de 80 millions d’Allemands vient d’être sauvé par 300 Allemands qui, suivant la recommandation de Stéphane Hessel, se sont indignés, et suivant les mots de Yehuda Bower, ont refusé d’être spectateurs.

Des lecteurs athées ou agnostiques lui ont reproché ce passage. Il leur a répondu longuement que ce qui est le plus déterminant pour l’histoire du monde se passe aujourd’hui dans l’ex-URSS et au Proche Orient, que les peuples impliqués dans les convulsions les plus vives sont des croyants et que, de cela, il faut tenir compte, sous peine d’arrogance et d’indécrottable comportement colonial. On ne peut comprendre, dit-il, Hassan Nasrallah, par exemple, en faisant l’impasse sur sa foi.

Pour ceux que la chose intéresse, voici l’échange en anglais :

http://vineyardsaker.blogspot.be/2014/04/open-letter-to-p...

http://vineyardsaker.blogspot.be/2014/04/personal-announc...

 

Foutredieu, Malraux avait-il raison ? Nous nous en tenons ici à Marat : « On n’a pas le droit de scandaliser les croyants ».

 

*

Le sondage qui tue

ou

tout ça à cause de Nigel Farage…

 

Quand Nigel Farage a déclaré le 31 mars à la cantonade que le chef de gouvernement qu’il admirait le plus était Vladimir Poutine, ils ont cru que c’était son poisson d’avril.

6. Poisson d'avril.JPG

Mais, non, il était sérieux.

Quelqu’un, alors, à l’Independent,  s’est dit « Et si on faisait un peu rire de Farage en répandant sa calembredaine ? Ça ne mange pas de pain.  Il ne se passe pas grand-chose d’intéressant dans le monde. Bientôt les marroniers sont en fleurs… Allez, on y va !» Et de monter l’opération « sondage ».


« L’homme politique préféré de Nigel Farage est  Vlad l’Empaleur. Qui est le vôtre ? »

http://www.independent.co.uk/voices/iv-drip/poll-nigel-fa...

 

Le 5 avril : BOUM !

7. Putin popularity.png

 

Euh…

Une dizaine de jours plus tard, on arrête les frais, car…

8. Sondages-The-Independant.jpg

Poutine 92% - Merkel 3% - Obama 2% - Cameron 1% - Hollande 1% - les autres : 0%.

Laissons là ceux qui, à l’Independent, vont devoir aller s’inscrire au Pôle Emploi d’Outre-Manche.

Ces résultats sont surprenants à plus d’un titre. D’abord, parce que c’est arrivé en plein cœur de l’Anglosphère et qu’on n’aurait jamais cru à ce point-là.

Certes, si V. Poutine se présentait à des élections non truquées n’importe où dans le monde, il les gagnerait, et, certes, il peut y avoir eu de ses groupies qui ont voté plusieurs fois – le sondage n’était pas scientifique – mais les groupies d’Obama et de Cameron pouvaient le faire aussi.

Le surprenant, c’est qui sont les autres. Pourquoi ceux-là ? Pourquoi pas de Xi Jinping ? Pas de Nasrallah ? Pas de Khamenei ? Pas d’Al-Assad ? Pas de Correa ? Pas de Raùl Castro ? Pas de Cristina Kirschner – et, quoi, pas de Netanyahou !!! – Pas d’Erdogan ? Pas d’Al-Sissi ? Pas de Marine Le Pen ? Soit les Anglais n’ont jamais entendu parler d’eux, soit on ne leur a donné à choisir que dans cette brochette étroite. (C’est le cas.)  Tu vas voir qu’ils croient que ce sont là les seuls leaders qui comptent, à l’Independent.

Mais qui aurait pu imaginer qu’un pour cent des Britanniques admirait François Hollande ? D’accord, l’Angleterre est une île et la réputation d’excentricité des Anglais n’est plus à faire, mais il y en a quand même qui doivent fumer ds trucs bizarres.

 

À la prochaine, M. Farage…

9. Nigel-Farage.jpg

 

*

Redevenons sérieux.

10. Grain-de-sel.jpg

Grain de sel des Grosses Orchades

Dans tout ce que dit ci-dessus Henri Guillemin sur un moment de l’Histoire de France qui ressemble comme un frère à celui que nous vivons, le passage qui est à nos yeux le plus important est celui où il parle de l’Éducation Nationale.

L’Éducation Nationale française ne s’est jamais remise de Thermidor. À plus forte raison de Jules Ferry.

Que s’était-il passé juste avant Thermidor ?

Le représentant (de la noblesse) Michel Lepeletier de Saint-Fargeau avait accouché, à la demande de l’Assemblée, d’un Plan d’Éducation Nationale. Avant de pouvoir le défendre, il avait été assassiné. C’est Robespierre qui dut le faire à sa place et qui réussit à le faire voter (une de ses plus grandes victoires, restée sans lendemain pour cause, précisément, de Thermidor).

Avant de le présenter au vote, il y avait apporté quelques corrections : un peu d’argent de poche aux orphelins élevés par la République, à partir de leurs 7 ans ; le salaire des enseignants doublé, car les instituteurs et les institutrices qui font bien leur travail sont aussi indispensables à la nation que les généraux victorieux, etc.

L’importance accordée à l’Éducation n’est pas propre à Robespierre ni à la France.

Joseph Staline a été ce qu’il a été, les historiens désintéressés trancheront, mais il est une chose dont nous avons la certitude, c’est qu’il a légué à son pays, en mourant, le système d’Éducation Nationale qui l’a sauvé : une épine dorsale en fer qui n’a pas plié ni cassé pendant les années chaotiques de l’après Gorbatchev, et dont nous voyons aujourd’hui les effets. Vladimir Poutine, comme tous ceux qui l’entourent et le soutiennent sont cette colonne vertébrale, quelles que soient leurs divergences (nous ne parlons pas ici d’opinions ni même d’idées politiques, mais de formation commune). Il n’y a pas de miracles en Histoire.

Qu’est-ce qu’a fait Fidel Castro lorsque, en février 1959, il a lancé, en commençant par les rangs de son armée, une campagne d’alphabétisation qui n’a jamais eu d’équivalent dans le monde ? Qu’a-t-il fait pendant les années qui ont suivi, avec ses discours-fleuves tant raillés par l’Occident, sinon jeter et consolider les fondations d’une Éducation Nationale digne de ce nom, c’est-à-dire comprenant une éducation politique basée sur un certain nombre de principes ? On oublie si volontiers ce « détail » ! Par quelle opération du Saint-Esprit croit-on que Cuba résiste, depuis 56 ans, à un embargo meurtrier et aux menées criminelles de l’Empire ? Non, il n’y a pas de miracles !

Or, ce qui nous caractérise aujourd’hui, nous, peuples d’Europe, c’est d’être éduqués par nos plus mortels ennemis. D’où la stupidité et la passivité en phase terminale des Européens zombifiés, que déplore avec raison le Saker. D’où notre incapacité à faire fonctionner une vraie démocratie, quand bien même on nous en apporterait une sur un plateau.

 

Modeste proposition

 

à  MMmes Belghoul, Bourges, de Dieguez, Gauthier, Grimault, Poumier, Skandrani, Veil et tutte quante…

à MM. Asselineau, Belissa, Berland, Berthier, Biard, Boniface, Chauprade, Cheminade, Chitour, Chouard, Cohen, Dedaj, de Dieguez, Enderlin, Hillard, Landini, Lordon, Mazauric, M’Bala M’Bala, Meyssan, Moadab, Naba, Oberlin, Ribbe, Seba, Soral, Stanechy, Uleski, Vivas et tutti quanti… (Ce n’est pas qu’il y ait moins de femmes, c’est que nous ne les connaissons pas.)

On le sait que vous n’êtes pas tous du même bord et que vos recettes ne sont pas les mêmes, mais…

Que diriez-vous de reprendre le Plan d’Éducation Nationale tel que voté en 93, de l’adapter aux circonstances et aux besoins d’aujourd’hui, de l’expliquer urbi et orbi et de le soumettre à referendum ?

Que diriez-vous, au cas où le Souverain se déclarerait « pour », comme il s’est naguère déclaré « contre » le traité de Lisbonne, de mettre l’exécutif en demeure de l’appliquer, en le faisant financer par les amendes infligées aux abuseurs de biens sociaux et autres fraudeurs fiscaux (pour commencer) ?

11. bouteille à la mer.JPG

 

Plan d'éducation nationale
présenté à la Convention nationale
par Maximilien Robespierre le 13 juillet 1793

 

CITOYENS,

Votre Commission d'Instruction publique sera bientôt en état de vous présenter l'ensemble du travail important dont vous l'avez chargée. Elle a cru dès aujourd'hui devoir présenter à la Nation et à vous un garant de ses principes, et payer un juste tribut à l'impatience publique, en remettant sous vos yeux l'ouvrage d'un homme illustre, qui fut notre collègue, et que le tombeau met à couvert des traits de l'envie et peut-être de la calomnie, si toutefois la rage des satellites de la tyrannie savait respecter même les droits du tombeau(1). Avec la mémoire de ses vertus, Michel Le Peletier a légué à la patrie un plan d'éducation publique, que le génie de l'humanité semble avoir tracé. Ce grand objet occupait encore ses pensées, lorsque le crime plongea dans son flanc le fer sacrilège. Celui qui disait "Je meurs content, ma mort servira la liberté", pouvait se réjouir aussi de lui avoir rendu d'autres services moins douloureux pour la patrie; il ne quittait point la terre, sans avoir préparé le bonheur des hommes par un ouvrage digne de sa vie et de sa mort. Citoyens, vous allez entendre Le Peletier dissertant sur l'éducation nationale; vous allez le revoir dans la plus noble partie de lui-même. En l'écoutant, vous sentirez plus douloureusement la grandeur de la perte que vous avez faite, et l'Univers aura une preuve de plus que les implacables ennemis des rois (que la tyrannie peint si farouches et si sanguinaires) ne sont que les plus tendres amis de l'humanité.

Lire la suite…

Source : http://www.samuelhuet.com/paid/43-melanges/755-plan-deducation-nationale1.html

 

*

Spirit of compétition, piège à cons !

12. Spirit of competition.jpg

« Certains pourront trouver hard de convoquer un brief si tôt, mais vous savez tous l’importance d’un follow-up on time pour que chacun soit aware.

Dans la mesure où vous ont été forwardés les nouveaux updates de la policy, il était important de réunir tout le team board afin d’avoir un maximum de feed-backs sur les implémentations correspondantes.

Pouvoir aussi évaluer la capacité de chacun à savoir filer les priorities, distinguer les big issues du « nice to have ».

Identifier également les process nécessaires et bien targeter les tools à situer on-line avec les goals définis.

Rappeler l’importance de challenger vos teams pour atteindre les meilleurs ratings possibles, avec un focus sur les return on revenues plus que sur les return on sales.

Dans cette optique, le management des queues pour qu’elles soient checkées asap est important, car n’oubliez jamais que vous devez rester client-minded avant tout. Veiller aussi à ce que soient immédiatement délétées celles qui ont été clearées.

La volonté d’upgrader vos résultats doit toujours préserver le high-level services et les business plans doivent intégrer nos basic values. Savoir s’appuyer sur le networking est un atout qui pourra alimenter tant la task force que le think tank mis en place afin de speeder les process et d’encourager le best practices increase. C’est pourquoi nous allons développer les open-spaces. Dans un environnement BtoB, pensez à privilégier les calls et le e-working plutôt que les face-to-face.

Si nous voulons être des winners et ne pas devenir des has-beens, nous devons garder un challenger-mind et agir comme des outsiders. Savoir toujours se benchmarquer avant d’aborder nos prospects et ne pas négliger les back-ups qu’il s’agisse du front office comme du middle office ou du back office dans nos packages. Privilégier le low profile dans nos approches pour faire ressortir notre added value.

Savoir aussi être proactif et viser toujours le « above expectations » pour ne pas se contenter d’un just achieved. Nous devons être tous des cost-killers et des profit-hunters dans toutes nos actions si nous voulons rester leaders.

13. homo homini lupus.jpg

« Homo homini lupus », art mural de la ‘Serie del aguante’, par Jaz, Buenos Aires

Si vous n’êtes pas en mesure de saisir toute la dimension existentielle d’un tel speech, il y a deux lectures possibles :

Si l’on se fie au référentiel des Échos des Valeurs Actuelles, vous souffrez d’un déficit de compétitivité qui peut impacter sérieusement votre performance et nuire à votre employabilité. Vous faites partie des personnes hermétiques à l’évolution de la société, arc-boutées sur des réflexes dépassés et qui sont rétives à l’avancée inexorable du capitalisme mondialisé.

Par contre, si vous n’entravez que couik à ce galimatias, si vous ne voyez pas quel rapport a le free trade avec la liberté, si la logique mercantile de l’or gris ne vous semble pas moins nocive ripolinée en silver economy, si quand on vous parle de rate, vous pensez à vos organes plutôt qu’à des taux, si vous n’êtes pas convaincu que le fast-food se mange, si vous n’éprouvez pas le besoin d’un dancefloor pour esquisser quelques pas de danse, si en sport vous ne voyez pas pourquoi une finale à quatre se transforme fatalement en bide ultime, c’est-à-dire en final four, ni en quoi des play-offs sont plus captivants que des phases finales, alors dites-vous que vous n’êtes pas encore complètement contaminé par le virus de la compétition à tout crin, par le jargon adapté à cette logique aussi inepte que suicidaire pour la planète qui ne voit en l’humain qu’une source éventuelle de profit pourvu qu’il soit pressé comme un citron ainsi que la planète par ailleurs. Qu’il vous reste encore assez de séquelles d’humanité pour ne pas désespérer du lendemain, quand bien même il ne chante pas toujours comme on l’espère.

14. nobrega3.jpg

Et pour ceux qui craindraient de souffrir d’une flambée d’anti-anglicisme primaire, qu’ils se rassurent : SHAKESPEARE himself ne trouverait pas d’espace dans cet univers utilitaire où la pauvreté du langage est proportionnelle à l’abondance des profits exigée par la voracité du capital. Car si le ci-devant Baron Ernest-Antoine SEILLIÈRE, patron des patrons de l’Union Européenne, a fait allégeance à l’english en tant que langue du business, il serait bien en peine de lire un texte du grand William en version originale. Mais pour les prédateurs du capital, le seul esperanto qui compte, c’est celui des taux de profits, quoi qu’il en coûte à l’humain et à la planète.

Pedro da Nóbrega

Source : http://reseauinternational.net/spirit-of-competition-pieg...

 

*

Et, pour finir (attention, on y devient accros)

15. Indignation à géométrie variable.jpg

De l’indignation à géométrie variable

Par Alain Fame-Hollignoble

 Sur Diktakratie.

Le 12 avril 2014

Les événements récents offrent à la grappe de mal pensants en attente de rééducation une occasion royale de se pencher sur l’étonnante hémiplégie qui sclérose le logiciel indignognottique de nos fiers Humanistes.

Ah, admirable souplesse des saltimbanques du Grand Cirque Divers ! A quelles fantastiques contorsions ne se livrent pas nos éternels chantres de la Démocratie (TM) et des Droits de l’Homme (TM) ! Voyez-les un peu brandir le poing gauche à l’adresse de Popov tandis que de la main droite ils flattent le museau de l’insatiable vermine imériale! Faire la morale républicaine aux femmes voilées tout en armant les barbus égorgeurs… Écoutez donc les Grandes et Belles Voix s’insurger de ce que Vlad interdise chez lui la propagande homosexualiste, puis s’éteindre complaisamment quand dans les Émirats on exécute les pédés ; hurler au génocide à la première vanne antisémite de Dieudonné – ne reculant devant aucune énormité, le comparant sans vergogne à Hitler et Al Capone – puis chanter les louanges de groupes armés néo-nazis avides de pogrom… Entendez brailler les miauleuses, horrifiées que la Crimée recouvre le giron russe, puis ronronner voluptueusement, douillettement blotties contre la panse du spoliateur en chef.

Lire la suite…

Source : http://diktacratie.com/de-lindignation-a-geometrie-variab...

Le collage est d’André Stas.

 

Note à benêt :

L’auteur a aussi son propre blog, appelé : Le Torchon.

http://letorchondalainfame.wordpress.com/

On ne s’y ennuie pas une seconde.

Outre ses textes, on y trouve des reportages fascinants :

 

Dans les super-marchés US : des trotinettes pour obèses


 

*

16. Joyeuses Pâques.JPG

à la mode anti-genres

 

*

 

Finalement, pas si joyeuses que ça…

Gabriel Garcia Marquez est mort.

 

 

Mis en ligne le 19 avril 2014.

 

 

 

 

15:45 Écrit par Theroigne dans Actualité, Général, Loisirs, Musique, Web | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

16/04/2014

UN VOLCAN NOMMÉ TAZIEFF

1. soufriere vue de bateau.JPG

 

Un volcan nommé Tazieff

 

« Et le législateur de l’univers, qui est la nature. » Robespierre

 

Le 6 mai prochain, quelques personnes, en France, lèveront leur verre à la mémoire de Maximilien Robespierre, dont ce sera le 256e anniversaire de naissance.

Cinq jours plus tard – le 11 – ceux qui l’ont connu célébreront le 100e anniversaire de la naissance d’Haroun Tazieff.

Les plus jeunes d’entre nous se demanderont peut-être de qui nous parlons et pourquoi célébrer son 100e anniversaire.

Haroun Tazieff fut un homme qui eut quelque chose à voir avec les volcans et qui en fut un lui-même.

Jean Cocteau l’appelait le poète du feu.

Les gens qui se disent scientifiques et qui font de la politique ne sont pas nécessairement équipés pour savoir ce que c’est qu’un poète. L’ambition, la soif de pouvoir, la foire d’empoigne, une certaine callosité les en empêche.

À l’intention de ceux qui ne savent rien de lui, nous allons en rappeler deux ou trois choses.

Tout a commencé en Russie, à la fin du XIXe siècle, lorsqu’une jeune femme qui avait voulu devenir chimiste et qui l’était devenue – la première dans son pays – et qui était ensuite devenue aussi docteur en sciences politiques, rencontra un prince tatar qui était, lui, médecin. Elle avait pour prénom Zénitta. Le Tatar s’appelait Tazieff. Ils se marièrent, vécurent à Varsovie, qui était alors terre russe, et, le 11 mai 1914, leur naquit un fils qu’ils appelèrent Haroun. Presque aussitôt, la guerre éclata, le jeune père fut mobilisé, envoyé au front et n’en revint pas. Zenitta n’apprit sa mort qu’après la fin du carnage. Entretemps, la Révolution avait éclaté pour ainsi dire à l’intérieur de la guerre. Les temps étaient durs pour une jeune femme seule avec un enfant en bas-âge. Mère et fils vécurent dans la misère.

En 1921, la Révolution, plus ou moins triomphante mais attaquée de partout, s’amputa des troupes ukrainiennes qui l’avaient débarrassée de l’Allemagne et des armées blanches. Leur chef, Nestor Makhno, le corps percé de treize blessures, fut évacué inconscient et finit par arriver à Paris, pour y mourir douze ans plus tard dans une misère aussi noire que son drapeau. Nous avons vu, par le récit qu’en a fait Emma Goldman, que bien d’autres convulsions agitaient alors le pays. Zenitta Tazieff, de naissance aristocratique, n’était pas sûre d’y survivre : plusieurs de ses cousins, avec les débris de l’armée du général Wrangel, s’agitaient en exil. Elle et son fils de sept ans émigrèrent vers la Belgique.

C’est là que l’orphelin allait faire toutes ses études et finir par adopter la nationalité du pays.

Tout ce qu’il y a appris relève des sciences de la terre. À Gembloux, il devint ingénieur agronome. L’université de Liège le fit ingénieur géologue et ingénieur des mines. Grand sportif aussi, il fut alpiniste, fit partie d’une équipe de football bruxelloise, puis devint champion national de boxe universitaire et fut même sélectionné pour les J.O. de Berlin. C’était en 1936, Hitler étant chancelier du Reich. Zénitta lui interdit de s’y rendre : on ne fricote pas avec ces gens-là. Mais elle lui interdit aussi de rejoindre les Brigades Internationales en Espagne. Pour des raisons politiques ? Berlin, c’était sûr. Mais Madrid ? Or, il avait 22 ans, l’âge idéal pour s’affranchir de la tutelle de papa-maman et voler de ses propres ailes. Surprotection maternelle ? Abusive ? Une chose est sûre, c’est que dans une double existence plus que mouvementée, la mère n’a jamais cessé de protéger son fils et le fils sa mère.

Après la deuxième Guerre Mondiale, qui les avait vus l’un et l’autre prendre d’énormes risques, les compétences professionnelles de Tazieff ne pouvaient que le faire atterrir au Congo, pas encore ex-belge. C’est peut-être pour pouvoir remplir certaines fonctions qu’il s’était fait naturaliser (en 1936). Il fera de même plus tard, en France, avant – et sans doute aussi pour – y remplir des fonctions encore plus officielles et même y devenir secrétaire d’État de François Mitterrand.

Quoi qu’il en soit, c’est au Congo, alors qu’il prospectait, à la recherche de gisements de zinc, qu’il rencontra son premier volcan. Un tout jeune, né quasiment sous ses yeux, au point de lui devoir son nom - Kituro – qui est celui du lieu-dit le plus proche, et qui allait devenir aussi, en son honneur, celui de l’équipe de rugby à XV de Schaerbeek, banlieue de Bruxelles.

2. Volcan Kituro.JPG

Ce fut un coup de foudre. Le Kituro, entré en éruption le 1er mars 1948, allait cracher des flammes pendant cinq mois. La passion de Tazieff pour cette expression-là de la Terre ne tiédirait jamais.

*

Cependant, avant tout cela, il y avait eu la guerre. Haroun, mobilisé, puis fait prisonnier, n’avait pas tardé à s’évader. Celle qu’on appelait déjà « la redoutable Zenitta » n’avait pu lui interdire, alors, de se mêler de Résistance : elle en était aussi. Plus ou moins agent du Komintern, malgré ses cousins aristocrates avec lesquels elle n’avait jamais rompu et qui vivaient aussi en Belgique. C’est ainsi qu’on les vit – ou plutôt qu’on ne les vit pas – eux et elle, faire évader des mines de charbon où on les décimait, les prisonniers de guerre soviétiques. Dans leur pays, ils se seraient entretués, mais c’étaient des compatriotes. Soit dit incidemment à ceux qui ne comprennent rien au plantage des US/UE en Ukraine.

Sur un autre plan, Haroun Tazieff et la Résistance eurent une conséquence sans rapport direct avec la guerre.

Il faut, là, qu’on vous parle des Lavachery.

Jean Lavachery, militant communiste, était un enseignant avec des idées sur l’éducation des gosses. Sa femme Betty et lui avaient installé, dans l’ancienne abbaye de Maransart, une école plus ou moins expérimentale, « La Clé des Champs ». (C’était une époque à entreprises de ce genre : les parents de Laurence Olivier aussi.) Ils étaient amis avec Haroun Tazieff et sa mère.

3. Maransart.jpg

Jean Lavachery, capturé avec toute l’armée belge par la Wehrmacht, au terme des dix-huit jours de drôle de guerre, fut interné au diable, dans un stalag dont il ne sortit qu’à la Libération. Pendant toute la guerre, Betty fut donc seule pour faire fonctionner l’école. Qui devint un des centres de la Résistance. Zenitta Tazieff y planqua des enfants juifs et des rejetons de hauts dignitaires du Parti Communiste Français réfugiés à Moscou. Betty, qui avait, jeune fille, participé aux débuts de l’embrigadement façon Baden Powell, se mit à emmener ses gamins la nuit, allumer des feux de signalisation aux avions pondeurs d’armes et de parachutistes, sous couleur d’activités scoutes. Ce que voyaient plutôt d’un bon œil les autorités occupantes, militaristes s’il en fut. Haroun Tazieff et elle devinrent amants. Proximité quotidienne de la mort et vie jetée en dehors de règles qu’on n’eût pas transgressées en temps normaux…

En 1945, Jean Lavachery revint d’Allemagne.

Qu’on nous pardonne un petit détour par l’histoire de notre propre famille. Notre grand-père avait fait partie, du vivant de Karl Marx, d’un noyau dur de tisserands anarcho-syndicalistes, au point de recevoir, dans son galetas, la visite de Mikhaïl Bakounine et, plus tard, celle du prince Kropotkine. « Galetas » n’est pas une figure de réthorique : une seule pièce où vivaient et dormaient père, mère et dix enfants, autour d’un métier à tisser qui ne s’arrêtait jamais. D’où sortit pourtant l’embryon d’une bibliothèque municipale, aujourd’hui une des plus riches de Belgique. Jusqu’au jour où les progrès de la technologie firent des artisans des esclaves (voyez Les Temps modernes), où la bourgeoisie inventa les Partis Ouvriers, bientôt « Socialistes », pour les faire tenir tranquilles et où les anarcho-syndicalistes, requalifiés « anti-politiques » furent sommés de s’affilier à des syndicats convenables ou de dégager.

Lorsque les prisonniers survivants revinrent d’Allemagne, le « grand homme »  du PS belge était déjà si atlantiste qu’il n’allait pas tarder à devenir Secrétaire-Général de l’OTAN et notre oncle Victor – un des dix – écoeuré, fut s’inscrire au Parti Communiste. Muni de sa carte toute fraîche, il se rendit à sa première réunion de cellule, où il trouva les camarades en train de sabler la chicorée pour fêter Hiroshima. Hébété, il ne put que leur demander ce qui les prenait de se réjouir du massacre de « gens comme nous ». De bons gros rires balayèrent sa connerie car « Ouah, l’autre, eh… c’est des Japonais ! ». Il déchira sa carte, leur en jeta les morceaux à la figure et sortit en claquant la porte. La carrière de militant communiste de Victor L. est la plus brève de l’Histoire.

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Jean Lavachery et son chien Plume

Eh bien, ce sont ces gens-là qui, lorsque Jean Lavachery rentra dans ses foyers, l’excommunièrent pour n’avoir pas, selon eux, « essayé de s’évader ». Vous croyez peut-être qu’on plaisante ? Mais, non. L’histoire des PC d’Europe reste à écrire.

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Betty Lavachery-Limbosch

Les seuls qui ne rejetèrent pas le rescapé furent sa femme et Tazieff.

Qui fut alors au courant de quoi ? Nous ne savons. C’est leur affaire. Ce qui est sûr, c’est qu’en 1946, Haroun Tazieff émigrait à Paris et y épousait France, qui lui survivrait, tandis que Betty mettait au monde un petit Frédéric, aujourd’hui sosie de son père.

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Frédéric Lavachery

« Des pères, j’en ai eu deux» dit-il. C’est d’autant plus évident que, s’il s’est pris de passion dans son âge mûr pour les volcans et les sciences de la terre chers à son géniteur, c’est à celui qui lui a donné son nom et l’a élevé qu’il doit sûrement son autre passion pour l’intégrité de l’enfance, passion qui a, notamment, motivé son implication dans l’affaire Dutroux. Il a animé pendant des années le site www.dignaction.org jusqu’à la mort inopinée de son webmaster et la perte accidentelle de leurs archives, dont voici un tout petit fragment retrouvé sur le blog d’une internaute suisse : http://www.luciole.ch/UserFiles/File/Fichier%20PDF/Aout20... ,

Pour le reste – le patrimoine Tazieff – c’est une histoire d’amitié autant que de piété filiale, car autour de Frédéric se sont regroupés d’anciens collaborateurs du vulcanologue et quelques-uns de leurs disciples. Ensemble, ils  ont mis sur pied le Centre Haroun Tazieff pour les sciences de la terre : www.tazieff.fr  qu’on ne saurait trop vous conseiller d’explorer car il est riche de projets et d’ambition, et ce sont eux qui, à l’approche du centenaire, ont suggéré au fils d’écrire un livre sur son père. Celui qui sort ces jours-ci.

7. lavachery tazieff.jpg

 

 

 

 

 Frédéric Lavachery

Un volcan nommé Haroun Tazieff

 Paris, l’Archipel, 2 avril 2014

 263 pages

Également publié en format Kindle

1614 KB.

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Son intérêt ne réside pas seulement dans la relation père-fils, que l’auteur ne pouvait éluder et qu’il traite avec sobriété. L’essentiel, nous semble-t-il, réside dans sa revisitation de « l’affaire de la Soufrière » et de l‘impact qu’elle a eu sur la vie et la carrière du savant, comme d’ailleurs sur celles de plusieurs autres. Il y a là des blessures qui ne se sont jamais refermées et des passions qui ne se sont jamais éteintes. Une vague recherche dans Google suffit pour s’en persuader.

L’affaire de la Soufrière

Qu’en dire à ceux qui n’étaient pas nés ?

Qu’un jour de 1976, le volcan dit de la Soufrière, près de Saint Claude, en Guadeloupe, a donné des signes d’activité et que les autorités françaises se sont lancées dans une campagne de « protection des populations » qui a frôlé l’hystérie.

Pourquoi ?

Vraisemblablement parce qu’en 1902, le réveil d’un autre volcan, celui de la Montagne Pelée, en Martinique, avait été, par les autorités de l’époque, criminellement minimisé pour cause d’élections législatives en cours, et qu’il en était résulté la plus grande catastrophe volcanique du XXe siècle : destruction totale de la capitale Saint-Pierre et mort de 30.000 personnes. Le scandale avait été énorme.

Lorsque des fumerolles furent visibles au sommet de la Soufrière de Guadeloupe, Tazieff, dont c’était la responsabilité, revint dare dare d’Équateur observer, mesurer, évaluer, et… déclarer qu’il n’y avait pas péril, expliquant scientifiquement pourquoi. Cela ne fit pas l’affaire de son supérieur hiérarchique, dont la vulcanologie n’était pas le fort, mais qui voyait très bien en quoi un danger, réel ou supposé, pouvait « booster » sa carrière politique, pour peu qu’on sût convenablement mettre en scène l’ouverture du parapluie. Les autres politiques, claquant des dents à l’idée de répéter la bourde meurtrière du début du siècle, choisirent d’écouter le matamore plutôt que le savant et firent déplacer inutilement, pour des mois, 70.000 personnes, démettant aussi de ses fonctions, dans la foulée, celui qui refusait d’instrumentaliser la peur.

 

Werner Herzog était sur place.

Il y a tourné un film documentaire :

L’attente d’une catastrophe inévitable


La SOUFRIERE (1977) - stfr - Werner HERZOG par UGTG

 

La suite devait donner raison à Tazieff, mais le mal était fait. La justice eût voulu qu’il fût alors réintégré dans ses fonctions et Claude Allègre – car c’était lui – renvoyé planter ses choux en les comptant sur ses doigts. Mais ce n’est pas ainsi que les choses se passent dans les allées du pouvoir.

Coutumier des rodomontades à la Danton (du culot, encore du culot, toujours du culot !), l’ineffable mathématicien devait, trente ans plus tard opérer un virage à 180° et, ayant jadis monté des alarmes en baudruche, nier le réchauffement climatique, en se gaussant avec une délicatesse d’hippopotame dans une cristallerie de ceux qui attachaient le grelot pour avertir du danger. Un danger, faut-il le dire, autrement conséquent que celui d’un volcan qui se réveille.

Le 16 février 2010, il faisait paraître un ouvrage intitulé L’imposture climatique ou la fausse écologie. Le 21 avril suivant, Sylvestre Huet, journaliste à Libération, publiait à son tour L’imposteur c’est lui, démontrant, preuves à l’appui, que Claude Allègre avait dupé ses lecteurs et les medias, où il s’était beaucoup répandu.

Bien des années avant cela (1981), Tazieff avait été nommé, par François Mitterrand, commissaire à l'étude et à la prévention des catastrophes naturelles. De 1984 à 1986, toujours sous Mitterrand, il avait été le secrétaire d'État chargé de la prévention des risques technologiques et naturels majeurs dans le gouvernement Fabius, fonction supprimée lors de la cohabitation Chirac. Mais aussi qu’était-il allé faire dans cette galère ? Haroun Tazieff, dégoûté de l’écologie politique, reprit alors ses seules occupations scientifiques et ne les quitta plus.

Quant à Claude Allègre, qui avait misé sur Lionel Jospin dont il avait été un des ministres, il ne rechigna pas, plus tard, à faire des offres de service à Petit Nicolas, qui les dédaigna.

Ce bref rappel de quelques faits parce que nous avons déniché un document où l’on voit Tazieff, son ami Cousteau, Jérome Pasteur, Paul-Émile Victor et d’autres (que du beau linge !) discuter de ce fameux réchauffement climatique dont les ours polaires font aujourd’hui les premiers frais.

 

9. oursnorvege.jpg

 

Haroun Tazieff et le risque de réchauffement climatique

Document INA de 1979

Haroun TAZIEFF répond ici aux questions des télespectateurs qui s'inquiètent du risque de réchauffement climatique. Il explique que le risque vient de la pollution industrielle qui peut créer un effet de serre et ainsi faire monter le niveau de l'eau. Le commandant COUSTEAU s'oppose à ce point de vue en soulignant qu'il y a des correctifs comme la végétation et les océans. Haroun TAZIEFF ajoute que l'effet de serre pourrait augmenter la température de l'atmosphère de 2 ou 3 degrés d'où la fusion de la glace et la montée des eaux qui noierait toutes les côtes basses comme New York, Londres, le Havre et Nice. Jérôme PASTEUR pense que de tels propos pourraient paniquer la population. L'échelle de ces changements s'effectuerait, selon lui, sur des milllions d'années. Claude LORIUS ajoute que l'Antarctique n'a pas bougé. Paul Emile VICTOR ne dit rien.

 

 

*

 29. Histoires-de-volcans.jpeg

 

 

Haroun Tazieff

Histoire de volcans

Illustrations de Jean Lavachery

Brodard et Taupin – 1964

191 pages

 

 

 

La bibliographie et la filmographie complètes d'Haroun Tazieff sont si riches qu’il est impossible de tout énumérer ici. Pour une liste plus ou moins exhaustive, rien ne vaut  http://fr.wikipedia.org/wiki/Haroun_Tazieff

Voir aussi :

http://www.babelio.com/auteur/Haroun-Tazieff/49898/biblio...

Quelques liens précieux :

·  Centre Haroun Tazieff pour les sciences de la terre

·  Biographie d'Haroun Tazieff par François Le Guern, l'un de ses collaborateurs

·  Vidéo: Haroun Tazieff en 1966, il s'exprime sur son film Le volcan interdit, une archive de la Télévision suisse romande

·  Robin des volcans Long métrage documentaire autour du parcours d’Haroun Tazieff Overdub Interactive

·   À propos de la polémique de Soufrière 1976...

Rappel des faits et point de vue personnel sur les événements qui ont marqué la Guadeloupe et la communauté volcanologique  - par François Beauducel http://www.ipgp.fr/~beaudu/soufriere/forum76.html

In memoriam :

En 2008, pour le dixième anniversaire de la mort d’Haroun Tazieff, la Guinée-Bissau a émis deux timbres en son honneur : un sur fond d’Etna, l’autre sur fond de Krakatoa.

 

10. TIMBRE - Emissione-della-Guine-Bissau-del-2008-del-Vulcano-dellEtna-in-Italia-dedicata-a-Haroun-TazieffItaly.jpg11. TIMBRE - Emissione-della-Guine-Bissau-del-2008-del-Krakatau-Volcano-in-Indonesia-dedicata-a-Haroun-Tazieff.jpg

 

*

On n’a pas d’image de la terrible matriarche Zenitta Tazieff, mais on en a de ses tableaux, car, remariée avec le poète liégeois Robert Vivier, elle a fait une très honorable carrière de peintre, et ses œuvres font encore aujourd’hui l’objet de ventes publiques. En voici deux, récemment vendues par la Galerie du Pistolet d’Or :

12. Zenitta Tazieff.JPG

13. Zenitta meules.JPG

Il ne reste plus à Frédéric Lavachery qu’à écrire l’histoire de sa grand-mère.

 

*

Déesse des passions et des volcans

 

Petit à-côté mythologique

Tous les biologistes le savent : sans violence, pas de vie.  Et tous les mythologues (ou presque) vous le diront : cette violence fut, pendant des millénaires, un peu partout sur la terre, l’affaire d’une déesse, celle que M. Jean Przyluski a appelée, dans un petit livre fort savant que les éditions Payot feraient bien de republier,  La Grande Déesse.  Les Grecs l’avaient, pour leur part, baptisée Aphrodite, mais elle eut des myriades de noms.

Au temps de nos ancêtres d’il y a des dizaines de milliers d’années, elle régna sur toutes les passions violentes, et partout : au ciel, sur la terre, au fond de la terre et au fond des mers, comme dans le fond des cœurs et des reins humains. Jusqu’à ce que les pères de famille, en prenant le pouvoir il y a plus ou moins dix mille ans, la fragmentent, pour l’évincer, en plusieurs dieux mâles : Zeus, qui allait régner à sa place au ciel sur la foudre, le tonnerre et les orages ; Poséidon, qui, du fond des mers, gouvernerait les tempêtes, les raz de marée et les tsunami, s’amusant aussi les jours de semaine à provoquer ou à empêcher les naufrages ; Hadès le Très-Riche qui, non content de régner sur les morts et sur les métaux précieux, lui raflerait le sceptre des tremblements de terre et des éruptions volcaniques ; Arès, amant prétendu, qui déchaînerait les guerres à sa place et, bien entendu, le petit cinquième : son fils Cupidon. Ils lui collèrent aussi, pendant qu’ils y étaient, un mari, nommé Héphaïstos, qui habitait sous l’Etna, où on l’entendait taper sur son enclume, façonnant les armes et les œuvres d’art des autres dieux de l’Olympe, dont le trident de Poséidon et le foudre de Zeus. Le philosophe Empédocle (5e s. av. J.-C.) ayant eu l’idée saugrenue de se suicider en se jetant dans son cratère, le dieu maréchal-ferrant aurait manifesté son déplaisir en rejetant une de ses sandales, devenue de bronze.

 

L’Etna : 16-17 novembre 2013

 

Soyons sérieux, revenons à notre déesse. Lorsqu’elle était reine des morts et qu’elle régnait sur les profondeurs de la terre ou des mers, elle était noire (d’où l’autre nom de son époux : le Forgeron-Noir-de-Charbon, en anglais Blacksmith). C’est elle, bien sûr, qu’on retrouve, déguisée en Vierge à l’Enfant au milieu des volcans d’Auvergne, elle à qui on offre, dans ses sanctuaires montagnards, des ex-votos de bateaux, alors qu’il n’y a pas de mer à proximité ni même de rivière navigable. Comme ici, à Rocamadour :

14. rocamadour_bateau.JPG

Elle encore qu’on priait pour échapper à la prison ou aux galères, et  à qui on venait offrir ses chaînes, quand on recouvrait la liberté, car l’amour de la liberté n’est pas une passion mineure. Ici, toujours à Rocamadour.

15. rocamadour chaînes.JPG

Ces sortes d’offrandes, dans ces sortes d’endroits, sont des preuves indiscutables de sa très haute antiquité, antérieure non seulement au christianisme mais bien plus ancienne aussi que les dieux mâles du paganisme.

16. Vierge noire rosslyn.jpg

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Pour l’anecdote, la « Vierge Noire » de la chapelle de Rosslyn (en Écosse) est la seule au monde qui ait conservé quelque chose de sa nature d’Aphrodite. Elle se trouve très logiquement sous terre – dans la crypte – alors que son autre Elle-même (celle qui est blanche) est vêtue et se trouve dans le sanctuaire proprement dit, en hauteur.


17. Black Madonna St. George Cape Tow,n.jpeg

 

 

 

 

 

 

 

Pour sa part, Notre-Dame de Cape Town, en Afrique du Sud est, certes,  noire parce que ses fidèles le sont, et de type évidemment négroïde, mais ce n’est pas la seule raison de sa noirceur, car on la prie, comme les autres, pour la fortune de mer, pour obtenir une bonne mort et pour être délivré de ses chaînes. L’église Saint-Georges, où elle se trouve, touche d’ailleurs l’ancien marché aux esclaves, et Mgr Desmond Tutu y a prêché, infatigablement, pendant des années, contre l’apartheid. La statue en soi est récente, en bois de gaïac, œuvre du sculpteur Leon Underwood.

 

 

 

*

Des hommes et des enfants

 

L’histoire des Lavachery a une suite :

Après la mort de son épouse, Jean Lavachery devait se remarier et engendrer un fils. Bien à lui, cette fois. Ce fils, Thomas Lavachery, qui n’est même pas le demi-frère de Frédéric, a repris lui aussi à son compte les passions paternelles. Non, il ne fait pas la classe aux enfants : il leur écrit des livres. Il est même devenu l’écrivain préféré des petits Belges et de pas mal de petits Français. : Bjorn le Morphir, c’est lui.

18. ThomasLavachery.jpg

Il est même allé jusqu’à écrire une autre histoire en collaboration avec toute une classe de 5e primaire (CM1). Le résultat – La colère des McGrégor – a trouvé un éditeur et obtenu un prix.

Mais Thomas Lavachery n’est pas que le fils de son père, il est aussi le petit-fils de son grand-père, Henri Lavachery. Lequel fut anthropologue et s’en alla, un beau jour de 1934, avec le Suisse Alfred Métraux, à l’île de Pâques, pour tenter d’en percer l’énigme. Son petit-fils y est allé après lui, sur ses traces ; il y a rencontré des Pascuans qui l’avaient connu, et il en a rapporté un film. : L’homme de Pâques.

Après quoi, bon sang ne pouvant mentir, il s’est tourné vers une autre ethnie énigmatique, une des fameuses 55 minorités chinoises dont nous vous parlions il y a peu : celle des Moso. La particularité des Moso (+ ou – 30.000 âmes vivant au bord du lac Lugu, entre le Sechuan et le Yunan) est d’être restés depuis la préhistoire la plus reculée une société purement matriarcale. Ceux qui les ont approchés disent que, chez eux, c’est le paradis sur la terre. Cela ne le restera pas longtemps. Le tourisme va bientôt n’en faire qu’une bouchée.

Internautes qui nous lisez, n’y allez pas avec vos shorts, vos tongs et vos cellulaires ! Regardez plutôt le film que Thomas Lavachery leur a consacré : Un monde sans père ni mari. (Mais pas sans oncles.)

19. Hlidi Gemu.jpg

 Hlindi Gemu, qui est à la fois une montagne et la déesse-mère des Moso.

Et pour tout savoir sur l’écrivain-cinéaste, allez voir son blog, c’est une vraie caverne d’Ali  Baba. On y passerait des heures : http://thomaslavachery.skynetblogs.be/

 

 

8. chat clignant des yeux.gif

 

Pour conclure cette tranche de saga familiale sur Frédéric Lavachery-son-of-Tazieff :

 

Dans le cadre de ses activités liées à l’enfance, il a écrit, en 2001, avec le journaliste luxembourgeois Jean Nicolas, un livre consacré à l’affaire Dutroux.

En fait, les deux hommes ont co-signé un ouvrage dont ils ont écrit une moitié chacun, Nicolas se focalisant sur Dutroux et sa trajectoire, Lavachery s’attachant à l’examen des dysfonctionnements de la justice belge, dans cette affaire-là et dans d’autres.

Or il y a, dans sa contribution, un chapitre qui remet en question la responsabilité historique attribuée au roi Léopold III dans la débâcle de mai 1940. En abrégé, ce monarque, outrepassant peut-être ses prérogatives constitutionnelles, aurait tenté de faire obstacle à l’irrésistible ascencion de la particratie (ne pas confondre svp avec démocratie), dont nous voyons aujourd’hui les fruits merveilleux d’un bout de l’Europe à l’autre, sans parler de son noyau dur de Bruxelles. Selon l’auteur, le gouvernement belge en exil et celui de Vichy auraient, de concert, neutralisé Léopold, en lui faisant « porter le chapeau » de leur propre forfaiture, autrement dit d’une capitulation intempestive, voire préméditée.

Ceux qui les ont vécus ont conservé le souvenir des événements violents qui secouèrent la Belgique en 1950, lorsque ce roi, rentrant d’exil, voulut remonter sur son trône. Ils se souviennent certainement du referendum qui coupa le pays en deux - 51% « pour » au nord, 49% « contre » au sud - Léopold III finissant par abdiquer en faveur de son fils Baudouin pour ne pas être la cause d’une guerre civile.

Que la thèse de Frédéric Lavachery soit fondée ou infondée, elle méritait assurément un examen sérieux, sinon de la part des merdias, du moins de celle des historiens. Or, rien. Nada. Silence radio partout. Certes, les pressions lors de la sortie du livre furent telles que Flammarion le retira aussitôt de la vente. Mais où a-t-on vu que ce genre de péripétie ait jamais empêché quelqu’un de déterminé de se procurer un exemplaire de bouquin et de faire son métier ? Decline of the West…

 

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Jean Nicolas - Frédéric Lavachery

Dossier pédophilie. Le scandale de l’affaire Dutroux

 Paris, Flammarion, 2001

 361 pages

 

 

 

 

*

Allez, on va se faire plaisir …

 

Invocation des matriarches Moso aux esprits totems

 

Vous avez dit paradis ?

 

* 

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Autres livres non sans rapport…

 

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Quand fiction et réalité sont jumelles.

Plonger dans l’histoire des Tazieff et des Lavachery est un peu comme piquer une tête dans un roman de Peter Temple, mais c’est bien sûr l’inverse et les romans de Peter Temple qui ressemblent à l’histoire des Tazieff et des Lavachery.

Peter Temple est un romancier australien, auteur de ce qu’il est convenu d’appeler des « polars ». Ses polars, comme ceux de bien d’autres, sont les meilleurs témoins de notre temps, souvent plus justes qu’un traité d’Histoire. Écrits en bon anglais, certains sont pourtant quasiment intraduisibles - non question de langue mais de langage – particularité qui les rend fortement exotiques, alors que tout ce qu’ils racontent pourrait se passer à Londres, à Paris, à Trifouillis-les-Oies ou à Steenokkerzeel : même société crevant de son matérialisme, même faune politicarde vendue ou soumise à chantage, mêmes affairistes aux dents qui raient les parquets, mêmes machines à tuer rescapées de plusieurs guerres, prêtes à vendre leur sang mais plutôt celui des autres, mêmes ronds-points remplaçant les carrefours partout, mêmes jeunes journalistes BCBG à la taille et aux lèvres minces, capables comme personne de présenter des JT ou de faire semblant de mettre en difficulté mais seulement jusqu’à un certain point les grands prédateurs et petits porte-coton du pouvoir. Comédie humaine que ne désavouerait pas Balzac, car il n’y a pas que la matière, il y a la manière, le style.

Quelque chose de particulier qui frappe aussi, chez Temple, c’est son obsession des relations fils-pères, pères-fils, le cas échéant pères-filles, les pères des uns s’adressant aux fils des autres pour retrouver des fils indignes disparus avec les économies paternelles, morts peut-être et pour qui on ne veut pas s’avouer qu’on s’inquiète ; les fils des autres comptant sur les pères des indignes pour lever leurs propres doutes : « mon père m’a-t-il seulement aimé un peu ou lui ai-je été indifférent ? à charge ? l’ai-je encombré ? m’a-t-il méprisé ? ». Questions qui taraudent encore à l’âge de raccrocher, quand votre femme vous a plaqué pour un autre et qu’une de vos filles meurt dans la rue d’overdose tandis que l’autre vous regarde avec un peu de commisération comme la cinquième roue de la charrette…

On le comprendra, on est ici à des années-lumière des théories du genre, des minorités folklo-persécutées, des perversions légalisées et des autres moisissures d’un monde dont on ne sait pas s’il est en train de crever ou d’accoucher de quelque chose dans la douleur. Ici, comme chez les Tazieff et les Lavachery, on est en présence d’une humanité dense, pleine de passions mais aussi de courage, une humanité tabassée par ce foutu XXe siècle, et qui s’obstine à faire comme si tout cela avait un sens.

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Peter Temple :  Black Tide

(non traduit)

Quercus Publishing, UK, 2013

355 pages

Format Kindle : 495 KB

C.D.

 

 

Pour les autres titres en anglais, voir Google ou Wikipedia

En français :

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Peter Temple

Séquelles

Gallimard, 2008

496 pages

 

 

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Peter Temple

Un monde sous surveillance

Payot-Rivages, 2010

393 pages

 

 

 

 

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Peter Temple

Vérité

Payot-Rivages, 2012

443 pages

 

 

 

 

 

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L’histoire des PC d’Europe reste à écrire…

Voici un livre d’écrivain-cinéaste, où on trouve des tas choses bien intéressantes, y compris une page de l’histoire du PCI

1948 en Italie.

Orson Welles, qui vient de se séparer de Rita Hayworth, de tourner Macbeth avec 12 dollars dans des décors en carton-pâte, qui a des tas de projets, pas d’argent, beaucoup de dettes et que le FBI prend pour un rouge, donc surveille, débarque à Rome. Il vient y tourner, comme acteur, un film alimentaire, Black Magic, qui s’appellera en français Les aventures de Cagliostro.

C’est l’occasion, pour l’auteur, tout en faisant vivre à Welles une aventure qui tient du thriller et du roman d’espionnage, de brosser un tableau puissant et rigoureusement vrai de son pays à la croisée des chemins : Cinecitta est un camp de réfugiés, le Vatican pratique l’évasion des capitaux contre une honnête commission double – une pour faire bouillir la marmite, l’autre pour financer la lutte contre le communisme -, les dignitaires du fascisme non exfiltrés aux USA sont recyclés démocrates chrétiens sans changer de bureau (pour quoi faire ?), les vrais malfrats-faux résistants de tout poil se livrent aux magouilles les plus vertigineuses, la bourgeoisie s’adonne aux mêmes perversions qu’avant, les enfants font du marché noir, Al Capone est là, plus vrai que nature, pas du tout décidé à adopter profil bas, le pays n’en finit pas de panser ses plaies et s’apprête à voter communiste en masse aux élections prévues pour le 18 avril, les premières depuis la chute de Mussolini.

Ce dernier détail ne plaît pas du tout aux Américains, qui font en sorte qu’il n’en soit rien. Certes, Victoria Nuland ne va pas venir distribuer des petit-beurres comme elle l’a fait place Maidan, elle n’est pas née, mais Tyrone Power, qui l’est, vient distribuer des rations de lait en poudre et des pâtes made in USA. Des enfants estropiés sont sélectionnés pour aller réciter un compliment au président Truman, qui les recevra à la Maison  Blanche. On amène même une vache du Texas pour célébrer l’amitié italo-américaine. L’empire est là, tel qu’en lui-même. Il n’a pas, depuis, changé d’un iota son modus operandi.

L’entretien Welles–Togliatti dans une petite trattoria vaut à lui seul un livre d’histoire ou deux. Le candide Orson et un autre protagoniste apportent au chef du PC de quoi faire, des élections qui viennent, un irrésistible raz-de-marée. Togliatti demande.

-       Et quand allons-nous enfin voir des films de John Ford, M. Welles ?

-       Euh.. je n’en sais rien, et Le voleur de bicyclettes ?

-       Oui, mais Hollywood, c’est quand même autre chose. C’est Hollywood qu’ils veulent.

(De fait, à Rome, Citizen Kane tiendra trois jours à l’affiche. Ninotchka, film de propagande anti-communiste, y restera trois mois.)

Et de finir par expliquer que, non, ils ne va pas se servir de ce qu’on lui offre, et que, non, les communistes  ne vont pas gagner les élections, ils vont s’arranger pour les perdre de justesse, et s’assurer ainsi un poids certain dans l’opposition…

-       Mais pourquoi ???

-       Z’avez vu les Grecs ? Les Américains sont déterminés. Si nous gagnions les élections, il y aurait un bain de sang. Je ne veux pas d’un bain de sang.

Aux chiottes les Grecs ! La foule qui y croit et qui éclate de bonheur malgré sa misère – c’est le printemps – ne se doute de rien. Elle lui élèverait même des statues à Palmiro, si elle en avait les moyens.

Il faut lire ce livre. D’histoire autant que de fiction. L’auteur réussit en prime un très beau portrait d’Orson Welles.

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Davide Ferrario

Black Magic

Traduit de l’italien par Sophie Bajard

Rivages Thriller, 2002

408 pages

 

 

 

Au fait, sait-on que Welles a eu, de ses trois mariages, trois filles légitimes, et, hors mariage, un fils qu’il n’a jamais reconnu ? L’aînée, qui gagne sa vie en écrivant des ouvrages pédagogiques pour les enfants, lui a consacré un livre .

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Christopher Welles Feder

In My Father’s Shadow : A Daughter Remembers Orson Welles

Algonquin Books, 2009

304 pages

Inédit en français.

 

 

D’où il ressort qu’il est aussi difficile d’être la fille légitime d’un génie que d’être le fils non reconnu d’un savant hors normes. Ou, comme l’a dit quelqu’un :

« Ignore your children and they will be obsessed with you for life »Alain de Botton

 

*


 

Mis en ligne le 16 avril 2014

 

 

 

16:51 Écrit par Theroigne dans Actualité, Général, Loisirs, Musique, Web | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

05/04/2014

ANARCHIE - LA VRAIE ET LA FAUSSE

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ANARCHIE

La vraie et la fausse

 

Il y a longtemps que cela nous démangeait d’épingler les faux anars. Et les soi-disant communistes (qui, sortis du PRCF… bon, pas tout à la fois). Or, voilà qu’un article d’Investig’Action le fait à notre place. Nous relayons bien volontiers. Article à lire, à relire et à méditer, qui renvoie vers d’autres non moins importants, notamment ceux, sur des sujets identiques, du Grand Soir.

 

Faux antifascistes et Indymedia Paris soumis au détecteur de mensonges

4 avril 2014

Depuis quelques années nous avons vu fleurir de nombreux groupuscules se réclamant de la lutte antifasciste. Ces activistes sont-ils les dignes héritiers de l’antifascisme historique, celui issu de la coalition de partis de gauche à l’origine de la formation du Front populaire qui, sous l’occupation, résista à l’Allemagne nazie et au régime de la collaboration ? Mais s’agit-il de protestations de bonne foi ? Quelles sont leurs sources ? Leur raisonnement tient-il debout ? Qui se cache derrière ces pseudo « antifas » ?

Lire la suite…

 Source : http://www.michelcollon.info/Faux-antifascistes-et-Indymedia.html

 

Notre réaction :

Nous sommes à 100% d’accord avec ce que dit l’Observatoire du néoconservatisme, avec les exemples qu’il donne et les liens qui renforcent si besoin était sa démonstration.

Nous ne sommes pas d’accord avec sa chute : les corbeaux sont de nobles oiseaux, réputés les plus intelligents du monde, qui se nourrissent de cadavres parce que la Nature les a ainsi faits. Les humains qu’on leur compare ne mangent pas leurs victimes, ils les tuent et les souillent. Même pas des charognards. Autre chose. Le fait est qu’ils n’ont pas d’équivalent dans le règne animal. Les comparer à des cafards ou à des cloportes serait encore insulter ces insectes. Admettons-le : ils sont incomparables.

Et la chanson de Leo Ferré est un hommage (d’Arthur Rimbaud) aux oiseaux des champs de batailles, aussi beau qu’un corbeau en vol. La preuve :

 

Seigneur, quand froide est la prairie,
Quand dans les hameaux abattus,
Les longs angélus se sont tus
Sur la nature défleurie
Faites s´abattre des grands cieux
Les chers corbeaux délicieux {x2}

Armée étrange aux cris sévères,
Les vents froids attaquent vos nids!
Vous, le long des fleuves jaunis,
Sur les routes aux vieux calvaires,
Sur les fossés et sur les trous
Dispersez-vous, ralliez-vous! {x2}

Par milliers, sur les champs de France,
Où dorment des morts d´avant-hier,
Tournoyez, n´est-ce pas, l´hiver,
Pour que chaque passant repense!
Sois donc le crieur du devoir,
Ô notre funèbre oiseau noir! {x2}

Mais, saints du ciel, en haut du chêne,
Mât perdu dans le soir charmé,
Laissez les fauvettes de mai
Pour ceux qu´au fond du bois enchaîne,
Dans l´herbe d´où l´on ne peut fuir,
La défaite sans avenir. {x2
}

 

Les champs de batailles, c’est l’homme.

 

*

2.MONDE - Libé.jpg

Fauché au Grand SoirOn n’a pas pu résister

 

*

Mais où en est la vraie Anarchie ?

 

Nous avons découvert un site qui nous plaît bien. Avec des taches et des trous mais, bon, personne n’est parfait. Échantillons. Et matières à discussions.

3. Diktacratie bannière.png

(Encore faudrait-il que le peuple n’y renonce pas de lui-même.L.G.O.)

Nous y avons glané ce qui suit

4. Anarchie.jpg

L’anarchie est morte, vive la démocratie !

le 18 mars, 2014 dans Démocratie, Provoquer le débat par Cédric Bernelas

L’anarchie, aujourd’hui, c’est un folklore. Se réclamer d’un monde sans ordre revient presque à promouvoir un chaos digne des pires barbaries de notre Histoire. Pour tout dire, tous ceux qui, depuis quelques décennies, se revendiquent comme anarchistes, s’accaparent outrancièrement une fierté et un prestige plus proches de la mystification que de la vertu. Ils sont les idiots utiles à toute réelle entreprise révolutionnaire. En effet le pouvoir doit être avant tout remodelé, et ce de manière radicale, pour répondre aux besoins d’équité et de justice  de tous nos concitoyens. Il ne peut en aucun cas être supprimé. Nos grands militants du néant s’imaginent que la liberté et l’égalité ne peuvent se conjuguer que dans l’absolu et refusent donc toute l’immanence d’un relatif, d’un consensus ou d’un transitoire. Survivant entre discours et espoirs, ils imposent, tel un fascisme grossier, leur catéchisme noir sans même en tolérer le moindre corollaire.

L’anarchiste est désormais soit un petit bourgeois qui culpabilise, soit un désoeuvré qui jalouse un confort ou un luxe que la destinée lui a refusé. Son ressentiment est si aliénant qu’il spécule sur un monde sans riches n’entrevoyant trop rarement qu’un monde sans pauvres serait plus judicieux.

 Ni Dieu, ni Maître ?

 

Mais il y a mieux. Les voilà qu’ils tonnent « Ni Dieu, ni Maître ! » tout en jetant l’anathème sur le premier anti juif venu, ou en érigeant une chapelle de modèles libertaires.

D’ailleurs la liste est longue et sporadique. Certains vont jusqu’à Diogène le sinopard pour allumer la première mèche ! D’autres voient plutôt La Boétie, Meslier ou Varlet en précurseurs. Malgré tout, la majorité s’accorde sur un catalogue bien formaté, le genre que Guérin ou Maitron ont su mettre en référence : Stirner, Proudhon, Bakounine, Reclus, Grave, Blanqui, Kropotkine, Lermina, Zo d’Axa, Libertad, Voline, Malatesta, Pouget, Orwell…ou d’autres encore plus furieux : Netchaev, Ravachol, Bonnot, Makhno ou Durruti. Mais il suffit de jeter un raisonnable coup d’œil dans ces corpus pour déceler une belle série de confuses et flagrantes incohérences : quel point commun peut-on présenter entre un Stirner, ne sauvant que lui-même, et un Kropotkine, promoteur de l’entraide ? Comment Ravachol et Orwell peuvent-ils prétendre aux mêmes révolutions ? Y a-t-il un lien effectif entre le projet blanquiste et les crimes des en-dehors ?

Sans parler de tous ces plumitifs enragés qui ont préféré cracher leurs dogmes extravagants à défaut de charger un fusil, ou de tous ces scélérats au prestige historique plus que douteux qui face à l’impasse et l’absurdité de leur projet en sont venus à la bombe et au meurtre !

 

Étienne, Pierre-Joseph, Alphonse, Émile et les autres…

 

Et pourtant dans toute cette macédoine prétendument libertaire Diktacratie a su tirer quelques pépites.

Y a-t-il plus remarquable intelligence que celle de La Boétie pour délier les rouages de la servitude volontaire ?

Fédération, mutualisation, coopération, banque du peuple : a-t-on trouvé meilleures propositions que celles de Proudhon pour remédier au libéralisme tyrannique qui nous galvanise au point d’orchestrer aujourd’hui une mondialisation que peu combattent ?

A-t-on déjà vu une chèvre contredire un âne ? Ou qui mieux que Zo d’Axa a su offrir un rire à l’anarchie, là où les autres soumettaient larmes et terreurs pour convaincre de leur combat ? Un rire populaire, dérangeant et libre dont Dieudonné semble aujourd’hui le brillant héritier…

Par delà sa radicalité criminelle, Emile Henry nous a dicté son mythique « il n’y a pas d’innocents » devenu rapidement un axe dialectique et cardinal de notre réflexion sur la démocratie.

Et puis il y a Orwell. Mais le problème c’est que son originalité est telle, que beaucoup prétendent qu’il n’a rien à faire dans la confrérie des anars. Qu’importe ! Prenez un seul de ses romans et vous aurez plus d’impact libertaire que toute l’oeuvre d’un Jean Grave ou d’un Reclus !

D’ailleurs et de la même manière, au lieu de nous inhiber dans les lubies fantasmagoriques de nos résistants de papier, nous préférons apprendre des politesses armées d’un Spartacus, d’un Toussaint Louverture, d’un Zapata, d’un Sankara ou d’un Chavez. Se restreindre aux formules d’un seul parti, aussi libre et tolérant peut-il se prétendre, c’est refuser la réconciliation des différences et craindre alors la possibilité d’une vraie démocratie…

 

Le pouvoir au peuple

 

Alors que reste-il de tous ces feux d’anarchie quand on sait qu’ils se sont éteints dans les rayons bien ordonnés de nos bibliothèques en témoignant du même coup toute leur impuissance à changer foncièrement les choses ?

Hé bien, il subsiste quelques occurrences cruciales, qu’on ne doit pas laisser dans les archives de nos bons fonctionnaires toujours garants des pouvoirs en place… En effet quelques événements notoires fortement dépréciés nous démontrent qu’irrémédiablement la démocratie est encore possible et qu’elle demeure l’incarnation ultime d’un vivre ensemble égalitaire et souverain : les expériences russes et espagnoles au début du XXème siècle ne doivent plus passer à la trappe sous prétexte qu’elles seraient des digressions anarchistes. Ces moments où le peuple fut concrètement pourvu d’un pouvoir paritaire sans recourir à des représentants parasites ou corrompus ne devraient donc plus se borner aux annales de l’anarchie. D’ailleurs le mot « anarchie » discrédite ici encore une fois ce qu’il prétend promouvoir : la liberté et l’égalité de tous. Car ces idéaux doivent en effet s’ordonner pour s’incarner et non s’aboyer drapé de noir seul dans un coin.
Ainsi, l’autogestion fraternelle des makhnovistes en Ukraine, l’indépendance autonome de la masse laborieuse à Kronstadt ou le collectivisme des industries en Catalogne et des terres en Aragon ne sont-ils pas les plus éclatants exemples de la compétence du peuple à se gérer de la manière la plus légitime et adéquate qu’il soit ? Diktacratie reviendra en détail sur ces épisodes majeurs de notre Histoire.

Allez ! Pour finir, faisons quand même plaisir à nos petits anarchistes : imaginons que là, ce soir, ils prennent le pouvoir. Un coup de baguette magique, façon Bakounine, le genre révolution spontanée et instinctive, et voilà la France et le monde libérés !
La police ? En prison. L’armée ? En noire. Les banques ? Au peuple. La Bourse ? Supprimée. Les riches ? Au trou. Les médias ? Libres et instructifs. L’opinion ? Insoumise et indépendante. L’Empire ? La Cinquième Internationale. L’école ? Autogérée. J’en passe et des meilleurs…

Vous avez compris : laissons ces fantasmes aux arriérés libertaires, ils ne sont définitivement pas dangereux.

En revanche la révolution se fera en temps et en heure. Pour le moment nous n’y sommes ni prêts ni éduqués. Mais une chose est certaine : un pouvoir franchement égalitaire entre tous les hommes ne s’appelle pas anarchie, mais démocratie.

Ecrit par : Cédric Bernelas

Le site de cet auteur est http://www.diktacratie.com

Source : http://diktacratie.com/lanarchie-est-morte-vive-la-democratie/

 

*

Parenthèse.

5. makhno_group.jpg

Supposons que Lénine, au lieu de chausse-traper Makhno et de vider l’Ukraine de son armée de paysans anarchistes ait cultivé l’art du compromis entre frères d’armes… hein ?

6. durruti x.jpg

Supposons que ses successeurs, au lieu de faire le travail des franquistes à leur place, aient appris quelque chose des erreurs passées… hein ?

Où en serait le monde aujourd’hui ?

*

Même site, et sans nécessité, rien que pour le plaisir (ah, la quenelle à Poutine !). Mais notre opinion : laissons Satan tranquille. Béchamel se suffit.

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Les pompiers pyromanes se moquent de la charité

le 29 mars, 2014 dans Les prohibés par Alain Fame-Hollignoble

Cruel, le sort assassine chaque embryon d’espoir auquel j’ai la faiblesse de donner vie.
Narquois, il pave ma route des petites dépouilles avortées et, aujourd’hui, m’amène à l’insupportable conviction selon laquelle la France, si tu l’aimes, tu la quittes.

Lire la suite

Source :  http://diktacratie.com/les-pompiers-pyromanes-se-moquent-...

Écrit par : Alain Fame-Hollignoble

8. De Gaulle referendum-135x300.jpg

Charles De Gaulle, oui et non

le 06 février, 2014 dans Provoquer le débat par Romain Hajar

Le Général de Gaulle est une figure historique écrasante. Ce géant échoué sur Lilliput, cet homme à la fois glorifié et haï, suscite, 42 ans après sa disparition, toujours autant de controverses. Pour répondre à la demande de certains lecteurs, nous allons vous présenter quelques aspects distingués de De Gaulle et du gaullisme.

Même si le gaullisme est à l’honneur de la France, nous n’ignorons pas ses écueils et ses échecs. La grande aventure gaullienne avec ses récits et ses récifs : la tragédie des Harkis, le rapatriement douloureux d’un million de pieds-noirs dans une métropole peu accueillante, les réseaux troubles de Jacques Foccart, les barbouzeries, les méthodes de  financement du SAC, les mœurs françaises corsetées, une nouvelle Constitution aux accents quelque peu monarchiques.

Lire la suite…

Source : http://diktacratie.com/charles-de-gaulle-oui-et-non/

Écrit par : Romain Hajar

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Il y a des rubriques intéressantes (dans la colonne à droite).

Par exemple celle-ci :

9. dimanche.png

Notre humble avis : Michel Onfray fait tache. Et l’absence d’Henri-David Thoreau fait trou. Celle de Marat fait scandale. Mais qui sommes-nous pour la ramener ?...

En voici une autre :

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Et là, on trouve ceci :

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Dieudonné : baromètre de notre liberté d’expression

le 08 janvier, 2014 dans illusion artistique et sportive, Les prohibés par Cédric Bernelas

Dans le premier pays consommateur d’antidépresseurs au monde, un maître d’armes dans l’humour noir courageux comme Dieudonné devrait faire œuvre de salubrité publique. Malheureusement l’impertinent métisse bantou-babtou jouit d’une réputation quelque peu diabolisée : pour certains il incarne l’axe du mal, pour d’autres la branche humoristique d’Al-Qaïda et… pour la totalité des pouvoirs en place un vecteur de Haine capable de nazifier l’âme innocente de nos jeunesses francophones.

Il faut dire qu’avec 3 planches, 2 crottes de nez, une assiette de quenelles, un ananas et un abricot chauds, notre irrévérencieux comique est doué pour préparer des plats explosifs !

Lire la suite…

Source :  http://diktacratie.com/dieudonne-barometre-de-notre-liberte-dexpression/

Ecrit par : Cédric Bernelas

 

*

On pourrait continuer, mais on n’a pas trop le temps.

Vous a-t-on donné envie d’y aller voir ?... de participer au débat d’idées ?...

 

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Ce qui suit, nous l'avons trouvé ailleurs - sur Agoravox - et si ce n'est pas gai, ce n'en est pas moins utile à savoir.

La troupe paramilitaire de l’Union européenne

Il existe en Europe une armée privée dont la fonction est de servir les objectifs de la Commission européenne. Elle se nomme EuroGendFor. Elle est située à Vicenza en Italie.
 Cette armée secrète ou unité d’intervention spéciale est composée de 3000 hommes. Police politique, judiciaire, armée et pourvue de services secrets, ses missions se réalisent en étroite coopération avec les armées européennes afin de garantir la « sécurité en territoires de crise européens ».

12. eurogendfor logo.jpg

En d'autres termes, faire cesser toute révolte populaire au sein des États membres de l’UE qui adhèrent à « EuroGendFor ».


Cette troupe paramilitaire a été fondée sans la moindre légitimité démocratique, en toute opacité, et chaque État peut faire appel à la FGE pour mater quelque crise que ce soit.


Le Traité de Velsen régit ses règles d'intervention.


Sa devise « Lex paciferat » indique la volonté d'imposer la paix par le droit. Mais lequel ?



La première version du blason de la FGE était composée d'une grenade au dessus d'une épée et entourée de 12 étoiles, adoptée par le CIMIN lors de la réunion du 12 septembre 2006 à Vicenza. Cet insigne est légèrement modifié en 2007 lorsque les États membres optent pour le retrait des 12 étoiles. Enfin en décembre 2009, lors de la réunion du CIMIN à Versailles, une version tactique d'un insigne «basse visibilité» est adoptée.


Cette structure militaire est née d’une initiative réunissant cinq États membres de la communauté européenne : la France, l’Italie, les Pays-Bas, le Portugal et l’Espagne, rejoints par la Roumanie en 2008, et finalisée par un Traité.


Elle a pour mission officielle d'«améliorer la capacité de gestion de crise dans les régions sensibles et de contribuer au développement d’une politique commune de défense et de sécurité.»


Traduire par : utiliser la force en fonction des intérêts de l'élite européiste.


Elle peut effectuer ses missions de police sur différents théâtres, zones déstabilisées, en support des actions de l’Union Européenne (UE), du traité de l’Atlantique Nord (OTAN), de l’Organisation des Nations Unies (ONU), de l’Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe (OSCE) et autres coalitions «ad hoc»... 
Le caractère très informel de ses missions laisse songeur.


Force « opérationnelle, pré-organisée, solide et rapidement projetable » contribuant à la Politique Commune de Sécurité et de Défense (CSDP), elle est en mesure d'être déployée hors des structures de l’Union Européenne.


Créée le 17 septembre 2004 à Noordwijk aux Pays-Bas, déclarée opérationnelle le 20 juin 2006, par un «Comité InterMInistériel de haut Niveau», sa première participation dans une opération de gestion de crise a pris pour nom l’opération EUFOR «ALTHEA» au service de l’Union Européenne en Bosnie Herzégovine.


En 2009, sous commandement OTAN, elle est intervenue en Afghanistan.

Elle a apporté son soutien à la mission des Nations Unies en Haïti après le tremblement de terre qui a ravagé ce pays, afin de «sécuriser les lieux».

Elle peut donc agir pour l’UE, l’OTAN et les Nations Unies. Sans le moindre mandat démocratique, sans le moindre assentiment populaire, sans la moindre consultation des peuples européens.

Ses forces peuvent être placées sous commandement militaire, dans le cas d’un conflit de haute intensité, ou civile et d’autre part, de manière autonome ou en coordination avec d’autres forces, mais lesquelles ?

Elle peut se substituer à des forces de police locale et donc nationale.

Cette force de police internationale peut être mandatée pour assurer les fonctions de police, et être investie de tous les pouvoirs de police, comportant le port des armes et les actions de répression directe.

Qui déterminera la carence de l’état de droit dans tel ou tel pays ?

Cette police internationale peut contrôler un territoire européen et s'imposer aux forces militaires nationales, si l'Union Européenne le décide.

Un conseil de guerre, via comité interministériel composé des ministres de la Défense et de la Sécurité des pays membres de l’UE détermine ses options d’intervention.

Selon l’article 4 de son Traité constitutif : « On peut recourir aux FGE pour protéger les personnes et les biens et maintenir l’ordre en cas de troubles publics. »

L'ex-territorialisation potentielle induite par cette force peut donc s'imposer à l'autorité d'un État souverain dans lequel cette force intervient.

Le Traité régissant cette puissance secrète a été contracté entre le Royaume d’Espagne, la République française, la République italienne, le Royaume des Pays-Bas et la République portugaise.

Elle peut surveiller, conseiller, encadrer et superviser les polices locales dans leur travail quotidien, surveiller l’espace public, régler la circulation, contrôler les frontières et effectuer des missions générales de renseignement ; effectuer des enquêtes criminelles, notamment découvrir des délits, retrouver les délinquants et les livrer aux autorités judiciaires compétentes ; protéger les personnes et les biens et maintenir l’ordre en cas de troubles publics.

Source : http://www.agoravox.fr/actualites/europe/article/la-troup...

Source d'origine : www.eurogendfor.eu

 

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Mémoire ? Nostalgie ? Les deux mongénéral.

 

Makhnovchina

 

 

Version Étienne Roda-Gil par Les Béruriers noirs

 

Romancero de Durruti par Chicho Sánchez Ferlosio

 

Loin des Sécessions...

Christy Moore : Viva la Quinta Brigada

(Chanson de marche des Irlandais)

 

 

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Avant-Première

 

Cette année, le célèbre vulcanologue Haroun Tazieff aurait eu 100 ans. À cette occasion, son fils, Frédéric Lavachery, lui consacre un livre qui sort ces jours-ci. Nous vous en reparlons la semaine prochaine.

 

13. Conférence Tazieff 7 avril.jpg

 

*

 

Mis en ligne le 5 avril 2014.

 

 

 

 

 

21:44 Écrit par Theroigne dans Actualité, Général, Loisirs, Musique, Web | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |