30/03/2015

État du monde et poisson d'avril

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État du monde et 1er avril

 

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L’Europe connaît la situation la plus dangereuse depuis 1945

Vidéo de Jürgen Elsässer

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Nous avons connu le journaliste allemand Jürgen Elsässer, en 2006. Il venait de publier « Comment le Djihad est arrivé en Europe » (*). Ce fut une rencontre fort intéressante. Ses liens avec les services de renseignement lui donnaient accès à des informations de première main. On peut entendre ci-dessous la conférence qu’il a donnée le 26 août 2014 au sujet de la guerre en Ukraine et des mensonges des responsables politiques et de la presse traditionnelle.

Silvia Cattori

 

Intervention du journaliste Jürgen Elsässer  à la 10ème conférence internationale organisée par la Coalition anti-censure  [Anti-Zensur Koalition] sur le thème: La guerre contre la Russie. [ 26.07.2014 ]

AZK 10 La guerre contre la Russie

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(*)  Comment le djihad est arrivé en Europe – Éditions Xénia – Préface de Jean-Pierre Chevènement – 2006 – 302 pages. 

Source : http://arretsurinfo.ch/video-jurgen-elsasser-leurope-conn...

 

Pour en savoir plus :

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Jürgen Elsässer   : Bio Wikipedia

Sur le Réseau Voltaire : http://www.voltairenet.org/auteur123887.html?lang=fr

 

 

 

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On n'édite pas un ouvrage comme L'Avant-guerre civile* tous les jours. Pour ma part, j’ai eu le privilège de l’éditer… deux fois. À dix-sept ans d’intervalle ! Et il me semble que cette fois-ci il est encore plus « dans le mille » qu’au premier coup !

 

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Ci-dessous, quelques lignes et quelques liens pour le découvrir.

« Il est déroutant de penser que la première édition de ce livre date de plus de quinze ans. Dire qu’il était visionnaire serait banal. L’épithète est devenue un argument commercial et s’applique à trop de fausses valeurs. De fait, L’avant-guerre civile n’était pas un livre visionnaire, mais un livre voyant. Il n’annonçait rien qui n’existât déjà. Il décrivait simplement ce qui était là, devant nos yeux, et que nous nous interdisions de voir. La nature même de cet essai, descriptive et non spéculative, était difficile à reconnaître et, partant, à nommer. Ainsi ce texte d’une remarquable cohérence en dépit de sa variété d’approches et de thèmes n’a-t-il trouvé son titre que sur le tard, au fil d’une conversation avec l’auteur à la veille, pour ainsi dire, de sa publication. Il est stupéfiant de penser que ce concept d’avant-guerre civile, qui devait tant marquer les esprits et qui colle si étroitement au contenu, ne s’est imposé qu’à la dernière heure et n’avait probablement pas été présent à l’esprit de l’auteur lors de la conception et de la rédaction de son essai. C’est dire à quel point la démarche d’Eric Werner, en l’écrivant, avait été candide. Il s’était attaché en tout premier lieu à décrire une réalité et à esquisser les lois objectives qui la régissaient. Et ce qu’il avait compris était tellement choquant, tellement contraire à son éducation et à sa formation intellectuelle, qu’il lui avait été impossible de lui donner un nom. »

(Extrait de ma postface à L’Avant-guerre civile)

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L'Avant-guerre civile est disponible en librairie, sur Amazon ainsi que sur notre propre site internet.

Liens :

Entretien audio avec l'auteur (podcast)

« Un livre innommable ? » (postface par Slobodan Despot)

Page web

Commander le livre

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Une plume dans les rouages by Slobodan Despot

INAT Sàrl CP 429 Sion, Valais 1950 Switzerland

 

 

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Féodalité financière

et autres joyeusetés contemporaines

par Dmitry Orlov –  Club Orlov -24 mars 2015


Il était une fois… il y a bien longtemps, la plupart des parties les plus densément peuplées du monde étaient organisées selon un mode de société appelé féodalité. Ce mode était hiérarchique. En règle générale, tout à fait en haut, il y avait un souverain (roi, prince, empereur, pharaon, sans oublier quelques grands prêtres). En-dessous du souverain, il y avait plusieurs rangs de nobles possédant des titres héréditaires. Sous les nobles venaient les roturiers ou gens du commun, qui héritaient eux aussi de leur place dans la société, soit en étant attachés à un lopin de terre sur lequel ils s’activaient, ou en héritant, de droit, de quelque moyen de production ou commerce, lorsqu’ils étaient artisans ou marchands. Chacun était verrouillé dans sa position par des relations permanentes d’allégeances et d’hommages coutumiers : les allégeances et les hommages coutumiers montaient de la base, tandis faveurs, privilèges et protection descendaient du sommet.

 

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C’était, un système remarquablement élastique, qui se perpétuait par lui-même, largement fondé sur l’utilisation de la terre et d’autres ressources renouvelables, le tout étant, en définitive, tributaire de la lumière du soleil. La richesse provenait primordialement de la terre et des différents usages qu’on pouvait en faire. Voici un organigramme simplifié montrant l’ordre hiérarchique d’une société médiévale.

 

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Féodalité sociale

La féodalité était essentiellement un système convenant à des états stables. La pression démographique était allégée surtout par l’émigration, les guerres, les pestes et, à défaut de tout cela, par des famines périodiques. Il arrivait que des guerres de conquête ouvrent temporairement la voie à une croissance économique, mais la terre et la lumière du soleil étant limitées, cela revenait à un jeu à somme nulle.

Cependant, tout cela a changé quand la féodalité a été remplacée par le capitalisme. Ce qui a permis ce changement a été l’exploitation des ressources non renouvelables, dont la plus importante fut l’énergie provenant de la combustion des hydrocarbures fossiles : d’abord la tourbe et le charbon, puis le pétrole et le gaz naturel. Tout à coup, la capacité de production a cessé d’être tributaire de la terre et de la lumière du soleil, mais a pu croître presque, quoique pas tout à fait, jusqu’à l’infini, tout simplement en brûlant de plus en plus d’hydrocarbures. La consommation d’énergie, l’industrie et la démographie se sont mises à augmenter de façon exponentielle. Un nouveau système de relations économiques a été mis en place, basé sur l’argent qui pouvait être généré à volonté, sous la forme de dettes, qui pouvaient être remboursées avec intérêts, en utilisant de plus en plus la production future. Comparé au système précédent, d’états stables, ce changement équivalait à une hypothèse implicite : que l’avenir serait toujours plus grand et plus riche, assez riche pour permettre de rembourser intérêts et principal.

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Avec ce nouvel arrangement capitaliste, les vieilles relations féodales et les anciennes coutumes sont tombées en désuétude, remplacées par un nouveau système dans lequel les propriétaires du capital toujours plus riches durent affronter une main d’oeuvre toujours plus dépossédée. Le syndicalisme et les conventions collectives permirent au travail de plus ou moins s’en tirer… pendant quelque temps, mais en fin de compte un certain nombre de facteurs, tels que l’automatisation et la mondialisation, sapèrent le mouvement salarié, laissant aux détenteurs de capitaux tous les  moyens de pression qu’ils pouvaient souhaiter pour réduire à merci une population démoralisée et en surnombre d’anciens travailleurs de l’industrie. Dans le même temps, les détenteurs de capitaux formèrent leur propre pseudo-aristocratie, mais sans les titres ni les devoirs et privilèges héréditaires. Leur nouvel ordre hiérarchique ne reposait que sur une seule chose : la valeur financière nette. Il leur suffisait de savoir combien de signes $ il pouvaient mettre à côté de leur nom pour déterminer leur place dans la société.

 

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Féodalité capitaliste

Mais, pour finir, presque toutes les sources nationales d’énergie à base d’hydrocarbures finirent par s’épuiser, et durent être remplacées par des énergies de qualité moindre, plus malaisément accessibles, plus difficiles à produire et plus coûteuses. Cela a dévoré une grosse part de la croissance économique, parce que, chaque année passant, une partie de plus en plus importante de celle-ci doit être réinjectée dans la production de l’énergie nécessaire pour simplement maintenir le système debout, toute forme de croissance étant désormais exclue. Simultanément, l’industrie a généré une quantité de sous-produits déplaisants : pollution et dégradation de l’environnement, déstabilisation du climat et autres phénomènes corollaires. Finalement, ces désagréments ont entraîné l’augmentation des primes d’assurance et des coûts d’assainissement en cas de catastrophes naturelles ou d’origine humaine, et tout cela aussi a contribué à étouffer la croissance économique.

La croissance démographique a aussi ses pénalités. Car, voyez-vous, les populations en expansion se déplacent vers de plus grands centres habités, et les études montrent que plus une ville est grande, plus élevée est sa consommation d’énergie par habitant. À l’opposé des organismes biologiques, où plus l’animal est grand, plus lent est son métabolisme. L’intensité d’activité nécessaire au maintien de la vie dans  un centre urbain augmente avec sa population. Regardez comme, dans les grandes villes, les gens parlent plus vite, se déplacent plus vite et, en général, doivent vivre plus intensément et ont besoin d’adopter des cadences plus serrées, rien que pour rester en vie. Une activité aussi frénétique mobilise une énergie qui ne peut être utilisée à se construire un avenir plus riche et meilleur. Oui, l’avenir s’avérer toujours plus populeux, mais la forme d’établissement humain qui se développe le plus vite, sur toute la planète, est le bidonville, privé de services sociaux, d’assainissement, en proie à la criminalité et généralement dangereux.

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Bidonville en Inde

 

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Vu de l’intérieur

 

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Paraisopolis

 

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Sao Paulo

 

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Nairobi

 

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Abidjan

 

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Les mêmes expulsés (des morts)

 

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Une hyène abandonnée

 

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Madagascar touché par la peste – 72% de la population vit ainsi.

 

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Rwanda

 

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Kenya

 

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Bogota : bidonville mais téléphérique.

 

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Syrie (dans les décombres) où des enfants meurent de froid.

 

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Paris (des morts de froid aussi).

 

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Paris

 

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Paris – Bastille

 

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Paris – Canal Saint-Martin

Recherche toilettes, douche, café chaud.

 

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Roms en France

 

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Roms en France

 

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Roms en France

 

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Là, c'est à Londres, mais ça vient…

 

Ce que signifie tout ceci, c’est que la croissance détermine ses propres limites. Mais remarquons que nous avons déjà atteint ces limites, et que dans certains cas, nous les avons même dépassées. L’engouement actuel pour la fracturation hydraulique des gisements de gaz de schiste et pour le pétrole extrait des sables bitumineux révèle l’état avancé d’épuisement des sources de combustibles fossiles. La déstabilisation du climat provoque de plus en plus de violentes tempêtes, des sécheresses de plus en plus sévères (il ne reste à la Californie que pour un an d’eau en réserve) et il est prévu que des pays entiers disparaîtront de la carte, suite à la hausse du niveau des océans, au dérèglement des moussons et à la diminution des eaux d’irrigation provenant de la fonte des glaces. De même, la pollution a atteint ses limites dans beaucoup d’endroits : le smog urbain, que ce soit à Paris, à Pékin, à Moscou ou à Téhéran, est devenu si dangereux que les activités industrielles doivent y être réduites simplement pour que les gens puissent respirer. La radioactivité produite par les réacteurs nucléaires de Fukushima a fait son apparition dans des poissons pêchés de l’autre côté de l’océan Pacifique.

Tous ces problèmes font que des choses très étranges arrivent à l’argent. Dans la phase précédente du capitalisme, celle de sa croissance, de l’argent a été suscité par l’emprunt pour susciter de la consommation et, ce faisant, stimuler la croissance économique. Mais, il y a quelques années, un seuil a été atteint aux USA, qui étaient à l’époque encore l’épicentre de l’activité économique mondiale (éclipsés depuis par la Chine), où une unité de nouvelle dette produit moins d’une unité de croissance. C’est pourquoi emprunter avec intérêts sur l’avenir est devenu impossible.

Alors qu’auparavant on empruntait de l’argent pour produire de la croissance, il est devenu nécessaire d’en emprunter en quantités toujours plus grandes, uniquement pour éviter un effondrement financier et industriel. Par conséquent, les taux d’intérêt sur les nouvelles dettes ont été réduits progressivement jusqu’à zéro, par un mécanisme connu sous l’abréviation ZIRP (Zero Interest Rate Policy). Pour rendre les choses encore plus douces, les banques centrales acceptent en dépôt l’argent qu’elles ont prêté à 0% d’intérêt, ce qui leur rapporte quand même un léger bénéfice, et leur permet d’accumuler en ne faisant absolument rien.

Chose peu surprenante, ne faire absolument rien s’est avéré plutôt inefficace, et dans le monde entier, les économies ont commencé à rétrécir. Beaucoup de pays ont eu recours au tripatouillage de leurs statistiques afin de brosser un tableau plus rose, mais il y a une statistique qui ne ment pas, c’est la consommation d’énergie. Elle est révélatrice à coup sûr du niveau global de l’activité économique, laquelle est en baisse dans le monde entier. Une surabondance de pétrole, à un prix beaucoup plus bas, a les conséquences que nous constatons actuellement. Un autre indicateur qui ne trompe pas est le Baltic Dry Index, qui suit le niveau d’activité du transport maritime : il est en chute libre aussi.

Et la politique du ZIRP a dressé le décor pour le dernier développement, qui est aussi le plus fou : les taux d’intérêt ont commencé à devenir négatifs, à la fois sur les emprunts et sur les dépôts. Bye bye ZIRP, bonjour NIRP ! (Negative Interest Rate Policy) Les banques centrales, un peu partout dans le monde, commencent à consentir des prêts à faibles taux d’intérêt négatifs. Oui, parfaitement, certaines banques centrales payent maintenant des organismes financiers pour qu’ils leur empruntent de l’argent ! Entretemps, les taux d’intérêt sur les dépôts bancaires sont devenus négatifs eux aussi : mettre votre argent à la banque est désormais un privilège, pour lequel vous devez payer.

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Dites-moi… j’ai bien compris ? Vous nous offrez des conseils financiers ?

 

Mais les taux d’intérêt ne sont certainement pas devenus négatifs pour tout le monde. L’accès à l’argent gratuit est un privilège, et ceux qui sont privilégiés sont les banquiers et les industriels qu’ils financent. Ceux qui doivent emprunter pour financer leur logement sont moins privilégiés ; ceux qui empruntent pour payer leur éducation le sont moins encore. Ceux qui ne sont pas privilégiés du tout sont ceux qui doivent emprunter pour s’acheter à manger en utilisant des cartes de crédit, ou emprunter sur leur salaire à venir pour payer leur loyer.

Les fonctions utiles de l’emprunt dans les économies capitalistes ont été pratiquement abandonnées. Il fut un temps où l’idée que l’accès au capital pouvait s’obtenir grâce à un bon plan d’affaire ou de carrière, et que cela permettrait à l’esprit d’entreprise de s’épanouir et à de nouvelles entreprises de naître. Du fait que n’importe qui, et pas seulement les privilégiés, pouvait obtenir un prêt et se lancer dans quelque chose signifiait que la réussite économique dépendait, au moins dans une certaine mesure, du mérite. Mais à présent, les choses se sont inversées : la création d’entreprises est en baisse, avec beaucoup plus d’entreprises en faillite que d’entreprises qui démarrent, et la mobilité sociale est devenue dans une très large mesure une chose du passé. Ce qui reste c’est une société rigidement stratifiée, avec des distributions de privilèges souvent basées sur la richesse héréditaire : ceux qui sont en haut se font payer pour emprunter, et surfent sur des vagues d’argent gratuit, tandis que ceux qui sont en  bas s’enfoncent toujours davantage dans la servitude de l’endettement et la misère.

Est-ce que la NIRP peut étayer une nouvelle féodalité ? Elle ne peut certainement pas inverser le flux descendant, parce que les facteurs qui mettent des limites à la croissance ne se prêtent pas à la manipulation financière, étant de nature physique. En effet, aucun montant d’argent gratuit ne peut créer de nouvelles ressources naturelles. Ce qui peut se produire, en revanche, c’est un gel de la hiérarchie sociale, avec les détenteurs du capital au sommet… pour un temps, mais pas pour toujours

Regardez où vous voulez : l’économie en voie d’inarrêtable rétrécissement finit toujours par provoquer des révoltes populistes, des guerres et des banqueroutes nationales, choses qui empêchent l’argent de travailler de toutes sortes de façons. Il se produit généralement des dévaluations, des faillites bancaires, une incapacité à financer les importations, la cessation de paiement des pensions et des dépenses du secteur public. Le désir de survivre pousse alors les gens à se focaliser sur l’accès direct aux ressources physiques et à les redistribuer entre parents, amis et connaissances.

Du coup, ceci est cause que les mécanismes de marché deviennent extrêmement opaques et déformés, jusqu’à s’arrêter complètement de fonctionner. Dans ces conditions, savoir combien de signes $ quelqu’un peut aligner à côté de son nom devient une question rhétorique, et on doit s'attendre alors à voir la hiérarchie sociale des détenteurs du capital devenir instable et finir par faire la culbute. Quelques-uns d’entre eux ont les talents qu’il faut pour devenir des seigneurs de la guerre, et ceux là tondront les autres jusqu’à leur enlever l’existence. Mais, dans l’ensemble, et dans la mesure où les institutions financières auront failli, où les usines et les autres entreprises ne fonctionneront plus, et où les biens immobiliers auront été envahis par des bandes incontrôlées et/ou par des squatters, la valeur nette deviendra assez difficile à calculer. C’est pourquoi nous pouvons nous attendre à ce que  l’organigramme de la société post-capitaliste, en termes de feuille de calcul, ressemble à ceci. (« #REF! » est ce qu’affiche Excel quand il rencontre une référence de cellule non valide dans une formule.)

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Anarchie

(Pas celle de Makhno ni de Durruti !)

 

Un terme assez précis pour décrire cet état des choses est anarchie. Une fois qu’un nouveau niveau de subsistance, dans un état stable, sera atteint, le processus de formation aristocratique pourra recommencer. Mais à moins qu’une nouvelle source de combustibles fossiles à bon marché ne soit, par magie, découverte, ce processus ne pourra recommencer que sur le vieux modèle féodal.

 

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La féodalité d’avant et celle de maintenant.

(Besoin de traduction ?)

Autrement dit :

36. Néoféodalité xx.gif

Dmitry Orlov

Traduction c.l. pour Les Grosses Orchades

Source : http://cluborlov.blogspot.be/2015/03/financial-feudalism....

 

Les anglophones liront avec intérêt les commentaires des lecteurs sur le site de l’auteur.

 

 

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Israël-Actualités

 

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Et au retour, vous m'aplatirez le bureau de l’UNESCO à Ramallah !

 

 

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Norman Finkelstein sur l’élection de Netanyahou, le racialisme israélien et les « Djihadistes Juifs »

(VOSTFR)


Interview-débat entre Norman Finkelstein et Gil Hoffmann (Jerusalem Post), présenté par Peter Lavelle CrossTalk, Russia Today, 20 mars 2015.

 

 

Transcription :

 [Les interventions de Norman Finkelstein sont retranscrites intégralement. Les autres sont résumées]

Lire ici…

Source : http://sayed7asan.blogspot.be/2015/03/norman-finkelstein-sur-lelection-de.html

Voir également :

Norman Finkelstein sur Gaza, Israël, les Juifs et l'antisémitisme (VOSTFR)

Norman Finkelstein : Israël revendique le droit d'annexer la Palestine

Norman Finkelstein sur Gaza : Israël veut annihiler « l'offensive de paix » palestinienne

Hassan Nasrallah : Sharon, le dernier des Rois d'Israël (VOSTFR)

 

 

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Réponse US au « Pas de solution à deux états » de Netanyahou :


White House Official Calls for End to « 50-year Occupation »

 

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Ce qui signifie en bon français que  le directeur de cabinet du président Obama, Denis McDonough, a déclaré lors de l’assemblée annuelle de J Street (un lobby sioniste un peu plus modéré que l’AIPAC) qu’Israël devait cesser l’occupation des Territoires palestiniens.

M. McDonough a précisé que la Maison-Blanche continuerait à œuvrer pour la « solution à deux États » et que, en cas d’échec des négociations, les juifs israéliens devaient malheureusement s’attendre à être expulsés de leur terre.

Posté le 24 mars 2015

 

S'associant à la critique de Netanyahou faite par l’administration Obama, M. McDonough a déclaré que : « Une occupation, qui dure depuis près de 50 ans, doit cesser, et le peuple palestinien doit avoir le droit de vivre et de se gouverner lui-même, dans son propre état souverain».

« En fin de compte, nous savons à quoi devrait ressembler un accord de paix. Les frontières d’Israël et de la Palestine devraient se baser sur celles de 1967, avec des échanges acceptés de part et d’autre. Chaque état a besoin de frontières sûres et reconnues, et il doit bien sûr y avoir des garanties solides que la sécurité d’Israël sera sauvegardée », a-t-il précisé.

Le directeur de cabinet du Président a encore ajouté que « la meilleure façon d’assurer la sécurité d’Israël à long terme est d’arriver à une paix complète entre les Israéliens et les Palestiniens »

M. McDonough a rappelé que Washington « recommande depuis longtemps des négociations directes » en vue d’une solution à deux états, point de vue que M. Netanyahou avait fait sien dans son discours de 2009 à l’université Bar-Ilan.

« C’est pourquoi les déclarations du Premier ministre à la veille de sa réélection, affirmant sans ambiguïté qu’un état palestinien ne serait jamais instauré tant qu’il serait Premier ministre, sont si préoccupantes, » a encore dit McDonough, faisant allusion aux propos tenus par Netanyahou dans l’interview qu’il a accordée la veille de son élection, au site web NRG. « Nous ne pouvons tout simplement pas prétendre que ces propos n’ont jamais été tenus. »

« Nous comptons fermement que le prochain gouvernement israélien accordera ses paroles à ses actes et à une politique prouvant son engagement vers une solution à deux états, » a-t-il dit encore.

Juste avant son élection, Netanyahou avait fait deux déclarations provocantes : la première pour jurer qu’aucun état palestinien ne verrait jamais le jour s’il était réélu, la seconde appelant les électeurs israéliens à se ruer sur les bureaux de vote, pour le protéger des votes négatifs des Israéliens arabes. La Maison Blanche a blâmé les deux déclarations de Netanyahou, disant que la première prouve que l’ex (et nouveau) Premier ministre n’est pas sérieux quand il prétend vouloir résoudre le conflit, et que la seconde révèle un  préjugé raciste qui le pousse à marginaliser la minorité arabe d’Israël.

McDonough a nié les accusations selon lesquelles la Maison Blanche serait en train de revoir son soutien à Israël par « malveillance personnelle » du Président US envers Netanyahou, insistant au contraire sur la volonté de son pays de résoudre le conflit, objectif, a-t-il dit pour finir, « qui a toujours été celui de chaque président, qu’il soit démocrate ou républicain ».

Le directeur de cabinet a insisté sur le fait que l’administration continuera à considérer les nouvelles implantations israéliennes comme des activités destinées à saboter la paix.

Avant cette intervention, le porte –parole de la Maison Blanche, Josh Ernest, avait déclaré que l’administration US va continuer à reconsidérer sa politique à l’égard Israël, « même si Benjamin Netanyahou présente des excuses pour ses remarques », se référant au fait que Netanyahou s’est excusé auprès des citoyens israéliens arabes et druzes pour les remarques en question.

 

Alors, fini ?

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Traduction : c.l. pour Les Grosses Orchades

 Source : http://www.informationclearinghouse.info/article41330.htm

 

 

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On ne peut pas dire que ces paroles verbales impressionnent terriblement Thierry Meyssan…

 

« Sous nos yeux »

Netanyahu sonne la fin de la « solution à deux États »

par Thierry Meyssan

Les accords d’Oslo, que Yitzhak Rabin et Yasser Arafat avaient imposés à leurs peuples, sont morts durant la campagne électorale israélienne. Benjamin Netanyahu a emmené les colons juifs dans une impasse qui sera nécessairement fatale au régime colonial de Tel-Aviv. De même que la Rhodésie ne vécut que 15 ans, les jours de l’État hébreu sont désormais comptés.

Réseau Voltaire International | Damas (Syrie) | 23 mars 2015 

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Benjamin Netanyahou est le seul chef de gouvernement au monde à s’être fait photographier en train de féliciter des terroristes d’al-Qaïda. Ce faisant, il a entraîné son pays dans une voie sans issue.

Durant sa campagne électorale, Benjamin Netanyahou a affirmé avec franchise que, lui vivant, jamais les Palestiniens n’auraient d’État à eux [1]. Ce faisant, il a mis fin à un « processus de paix » qui traînait en longueur depuis les accords d’Oslo, il y a plus de 21 ans. Ainsi s’achève le mirage de la « solution à deux États ».

Lire la suite…

Source : http://www.voltairenet.org/article187103.html

 

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Washington veut-il une guerre ouverte avec la Russie ?

Le Saker a interviewé Paul Craig Roberts

 

Il y a longtemps que j’avais envie d’interviewer Paul Craig Roberts. J’ai suivi ses articles et ses interviews pendant de nombreuses années et, chaque fois que je lisais ce qu’il avait à dire, j’espérais avoir un jour le privilège de l’interviewer sur la nature de l’État profond états-unien et sur l’Empire. Récemment, je lui ai envoyé un message et lui ai demandé une interview, ce qu’il a très aimablement accepté. Je lui en suis vraiment reconnaissant.

Le Saker

 

Le SakerIl est devenu assez évident pour de nombreuses personnes, sinon pour la plupart, que les États-Unis ne sont pas une démocratie ou une république, mais plutôt une ploutocratie dirigée par une petite élite que certains nomment le 1%.  D’autres parlent de l’État profond. Ma première question est donc la suivante : pourriez-vous s’il vous plaît prendre le temps d’évaluer l’influence et le pouvoir de chacune des entités suivantes, l’une après l’autre. En particulier, pouvez-vous spécifier pour chacune d’elles si elle occupe une position dominante en termes de prises de décision, ou une position moyenne dans la mise en œuvre des décisions dans la structure réelle du pouvoir (elles sont répertoriées sans ordre particulier).

 

  • Réserve fédérale
  • Grandes institutions bancaires
  • Bilderberg
  • Council on Foreign Relations [Conseil des relations internationales]
  • Skull & Bones [Société secrète de l’université de Yale, NdT]
  • CIA
  • Goldman Sachs et grandes banques
  • Les 100 familles (Rothschild, Rockefeller, famille royale néerlandaise, famille royale britannique, etc.)
  • Lobby israélien
  • Francs-maçons et leurs loges
  • Grandes entreprises: grandes sociétés pétrolières, complexe militaro-industriel, etc.
  • D’autres gens ou organisations non cités ci-dessus?

Qui, quel groupe, quelle entité estimez-vous être vraiment au sommet du pouvoir dans le régime politique actuel aux États-Unis ?

Paul Craig Roberts : Les États-Unis sont gouvernés par des groupes d’intérêts privés et par l’idéologie néoconservatrice qui affirme que l’Histoire a choisi les États-Unis comme le pays exceptionnel et indispensable qui a le droit et la responsabilité d’imposer sa volonté au monde.

A mon avis, les plus puissants des groupes d’intérêts privés sont :

Lire la suite…

 

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Source : http://lesakerfrancophone.net/le-saker-interviewe-paul-cr...
Source originale :http://thesaker.is/the-saker-interviews-paul-craig-roberts/

 

 

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Autres sujets d’actualité brûlants

(Pillage systématique de Réseau International !)

 

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Héritage de l’Otan : la Serbie, première en Europe pour le nombre de cancéreux

 

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Avec 5.500 cas de cancer enregistrés pour un million d’habitants, la Serbie arrive en première position en Europe pour le nombre de décès dus au cancer.

L’opération militaire de l’Otan contre la Yougoslavie a fait jusqu’à 2.500 morts. Mais il ne s’agit là que d’un préjudice direct. Les avions de l’Otan ont largué près de 15 tonnes d’uranium appauvri sur le territoire serbe. La période radioactive de l’uranium est de 4,5 milliards d’années. Depuis les bombardements otaniens, les experts ont également découvert en Serbie des traces de plutonium dont la « longévité » atteint 24.000 ans.

Lire la suite…

Source : http://reseauinternational.net/heritage-de-lotan-la-serbi...

 

 

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Assez de mensonges sur le crash de l’Airbus A320 !

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Par AVIC 28 mars 2015

Si le copilote de l’A320 ne s’est pas suicidé, toute la narrative officielle tombe à l’eau. Et d’où nous vient cette narrative officielle des autorités françaises ? Des Etats-Unis ! Le début de la construction de l’histoire officielle a été lancé par le New York Times, repris par tous les médias du monde, y compris français. Suicide bien commode comme beaucoup de suicides sans cause brandis dès qu’une explication embarrassante doit être fournie.

Il suffit de sortir de l’écoute passive du ronronnement médiatique et d’observer et analyser les discours, pour se rendre compte que tout ce qui s’est dit jusqu’ici est un tissu de mensonges encore plus vicieux que celui concernant le 11 septembre, car ici, il y a une construction méthodique, brique après brique, du mensonge. On ne sait pas ce qui s’est passé et on ne le saura peut-être jamais, mais on sait déjà que les explications officielles ne tiennent pas la route et omettent beaucoup d’éléments qui contredisent les discours.

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Source : http://reseauinternational.net/assez-de-mensonges-sur-le-...

 

 

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Le Yémen brûle ! La Russie, nouveau pompier du monde, réagit.

45. Flotte russe Yémen.jpg

par AVIC – Réseau International – 27 mars 2015

Ils étaient des centaines de milliers de yéménites à défiler dans les rues de Sanaa pour manifester leur colère contre l’agression de la coalition formée par plusieurs proxies israélo-étatsuniens sous la direction de l’Arabie Saoudite et avec le soutien habituel des pays tels que la France et la Grande Bretagne qui ont annoncé, ce jeudi, « se tenir aux côtés de l’Arabie Saoudite ». Les États-Unis, comme à leur habitude, avaient déjà évacué leurs forces spéciales et leurs ressortissants, laissant les arabes s’étriper entre eux, tout en attisant le feu depuis Washington.

 

46. Yemen manif.jpg

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Source : http://reseauinternational.net/le-yemen-brule-la-russie-n...

 

Et pendant qu’on y est,

pour nos lecteurs anglophones :

 

Yemen : Now State Terrorists Can Join US Bombing Coalitions ?

by Finian Cunningham – IVHMarch 27, 2015

Washington is openly bombing a country with the help of a state that is officially a terrorist enemy. Duplicity reigns supreme.

http://www.informationclearinghouse.info/article41376.htm 

 

Invading Yemen : Criminality in Support of Hegemony

 by Ajamu Baraka – ICHMarch 27, 2015

The intervention by the Saudi's and the GCC continues the international lawlessness that the U.S. precipitated with its War on Terror over the last decade and a half.

http://www.informationclearinghouse.info/article41369.htm 

 

US-Saudi Blitz in Yemen : Naked Aggression, Absolute Desperation

by Tony Cartalucci – Land destroyer – ICHMarch 27, 2015

The conflict in Yemen is a proxy war. Not between Iran and Saudi Arabia per say, but between Iran and the United States, with the United States electing Saudi Arabia as its unfortunate stand-in.

http://www.informationclearinghouse.info/article41372.htm 

 

The Money Trail

How the US Fostered Yemen's Separatist Movement

by SputnikMarch 27, 2015

In the south, a separatist movement calling for a "State of South Arabia" is emerging. Fostered by the US, it will leave the Houthis with two hostile states at their borders and locked access to the sea, if it succeeds.

http://www.informationclearinghouse.info/article41377.htm 

 

Another Week, Another War

The Iron Logic of America's Middle East Madness

 by Chris Floyd – Mar 27, 2015

Another week, another war. And yet another American alliance with the forces of Islamic extremism.

http://www.informationclearinghouse.info/article41386.htm

 

 

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Pour terminer sur une note moins sinistre :

La Russie rejoint la banque asiatique AIIB

Sputniknews -

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Créée en 2014 sur l’initiative de la Chine, l’Asian Infrastructure Investment Bank est destinée à financer les projets d’infrastructure dans la région Asie-Pacifique. Elle sera dotée d’un capital de 100 milliards de dollars.

La Russie participera à la fondation de la Banque asiatique d’investissement dans les infrastructures (AIIB), a annoncé samedi à Bo’ao, en Chine, le premier vice-premier ministre russe Igor Chouvalov.

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Source : http://reseauinternational.net/la-russie-rejoint-la-banqu...

Source originale : http://fr.sputniknews.com/economie/20150328/1015374160.ht...

 

 

37. Tribune xxx.GIF

 

Heureux

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Mis en ligne le 29 mars 2015

 

 

 

 

 

 

02:37 Écrit par Theroigne dans Actualité, Général, Loisirs, Musique, Web | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

23/03/2015

RÉSISTANCE DE QUI ET À QUOI ?

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Résistance de qui et à quoi ?

 

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On ne présente plus le Cercle des Volontaires. Nous lui empruntons aujourd’hui son dernier post.

Christophe Oberlin, à propos des plaintes en cours contre Israël auprès de la Cour Pénale Internationale

20 mars 2015

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Chirurgien, auteur, et médecin humanitaire, Christophe Oberlin a écrit « Le Chemin de la Cour – Les dirigeant israéliens devant la Cour Pénale Internationale », publié en 2014 aux éditions Erick Bonnier. Le Cercle des Volontaires a souhaité interroger M. Oberlin pour mieux comprendre le fonctionnement de la CPI, et faire le point sur les plaintes déposées récemment contre Israël par les palestiniens et, plus inattendu, par les Comores.

Raphaël Berland

 

 

Sujets abordés :

– (00’12) la CPI : la CPI - histoire et fonctionnement général

– (03’39) Les Etats-Unis et la CPI

– (05’20) Signature et ratification des status de la CPI par Mahmoud Abas pour la Palestine, le 31 décembre 2014

– (08’00) Deuxième plainte, initiée en juillet 2014 par le Ministre de la Justice palestinien et le Procureur Général de Gaza

– (14’11) Plainte initiée par les Comores, suite à l’attaque par l’armée israélienne du Mavi Marmara dans les eaux internationales, bateau battant pavillon comorien

– (17’55) A propos des difficultés à se rendre à Gaza pour un médecin humanitaire

– (21’21) Le Hamas

- (26’40) Critiques et prospectives de la CPI

 

Source : http://www.cercledesvolontaires.fr/2015/03/20/christophe-oberlin-a-propos-des-plaintes-en-cours-contre-israel-aupres-de-la-cour-penale-internationale/  

 

*

4. place_resistance_plaque.jpg

 

Par ailleurs, nous avons reçu ceci :

« Le Saker en plein délire

Solzhenitsyn and Sakharov in the USSR – Soral and Dieudonne in France

Et Zemmour est Einstein ? »

 

Nous sommes donc allés voir pour voir…

 

5. Dieudo-in-court.jpg

Solzhenitsyn and Sakharov in the USSR – Soral and Dieudonne in France

March 21, 2015The Saker

A minor but oh-so-telling example of the power of the Zionist regime in France :

French comedian Dieudonne was sentenced to a two months suspended sentence for “condoning terrorism” because he posted on FB: “I feel like Charlie Coulibaly”.

French comedian Nicolas Bedos was cleared from any wrongdoings even though he had called Marine LePen a “Fascist bitch“.

Read more…

Source : http://thesaker.is/solzhenitsyn-and-sakharov-in-the-ussr-...

Pour la traduction française, voir, sans doute sous peu, chez le Saker francophone : http://lesakerfrancophone.net/

 

Grain de sel des Grosses Orchades

Soljénitzine et Sakharov, rien que ça !...

Le cher Saker prend Alain Soral pour un philosophe. Bon. Il le prend aussi pour l’âme de la Résistance à l’Empire-déguisé-en-gouvernement-français, voire pour son chef. Faut-il lui enlever ses illusions ? À quoi bon ? Il n’y verrait que méchanceté (jalousie ?) de notre part et ne nous croirait pas.

Le Saker maîtrise parfaitement le français mais ne connaît pas vraiment la France, et moins encore les Français. Il ignore que, depuis des siècles, la moitié de la France s'acharne à imposer sa loi à l’autre, et que l’autre, depuis des siècles, refuse de se laisser faire. Avec des hauts et des bas.

Il s’indigne de récentes condamnations injustes et semble n’avoir jamais entendu parler, entre autres, de la persécution que subit pour ses convictions historiques le Pr. Faurisson, et ce, depuis des paires de lustres. Il n’a sans doute jamais entendu parler des chapelets de condamnations de ce genre qui ont frappé en son temps feu Jean-Edern Hallier. Les déboires de Zeynel Cekici, dans une indifférence quasi générale, ne l’ont pas frappé plus que le quidam de base. Et ne parlons pas des sentences qui s'abattent, sans faire les vagues qu’elles devraient, sur les partisans des BDS (« Boycott-Désinvestissements-Sanctions ») à l’encontre d’Israël. Tous ces gens (Faurisson, Zeynel et les BDS) ne brassent pas d’air pour se faire une clientèle. Ils résistent.

Le gouvernement de Manuel Valls, comme ses prédécesseurs et sans doute ses successeurs, se conduit-il mal envers Soral et Dieudonné ? Oui, certes. Et envers beaucoup d’autres. Cela fait-il de ces deux derniers des exemples ? Jamais de la vie. Et on le regrette bien (surtout pour Dieudonné).

À notre humble avis, ce n’est pas Soral ni Dieudonné qui auront raison (surtout ensemble) de ce gouvernement ni du (ou des) suivant(s). Non plus que du lobby sioniste. Il y faudra d’autres carrures. Par exemple (l’ordre est alphabétique) :

De l’espèce François Asselineau

De l’espèce Raphaël Berland

De l’espèce Zeynel Cekici

De l’espèce Jacques Cheminade

De l’espèce Étienne Chouard

De l’espèce Aline et Manuel de Dieguez.

De l’espèce Eric Hazan.

De l’espèce Annie Lacroix-Riz

De l’espèce Leon Landini

De l’espèce Thierry Meyssan

De l’espèce Jonathan Moadab

De l’espèce Christophe Oberlin, tiens, justement.

De l’espèce Ginette Hess Skandrani

De l’espèce Maria Poumier

De l’espèce Georges Stanechy

De l’espèce Serge Uleski

De l’espèce Olivia Zemor.

 

Sans compter les autres valeureux du Cercle des Volontaires, du Grand Soir, de Réseau International, du Réseau Voltaire, de Sayed7Hasan, de Résistantce71, de Tlaxcala, du blog de Jacques-Marie Bourget, de l’Agence Info-Libre, des Moutons enragés, etc. etc. La liste n’est pas exhaustive. Que les absents nous excusent. Ils ne sont pas tous les meilleurs amis du monde. Tous, pourtant, s’efforcent de tirer la charrette dans la même direction, qui n’est pas celle du fascisme.

Mais les Soral, les Marine et les Jean-Marie, les Chauprade, Aliot, Villiers, Dupont-Aignan, de Benoist, Ménard, Philipot, Maréchal-nous-voilà-Le-Pen, Camus, Gollnisch, Mégret & C°, mais les GUD, les « monarchistes-démocrates » à la E&R, les Blocs – et-les-Jeunesses - Identitaires, les Troisièmes Voies, les faux anars antifas-mais-vrais-pro-nazis, les contre-révolutionnaires, les pétainistes, les OAS et autres Puy du Fou ? NON, MERCI !

Et Dieudonné ? Hélas… Elle ne dit rien, elle laisse faire, Madame M’Bala M’Bala ?

 

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Ceci ne nous rajeunit pas, mais n’est-ce pas toujours valable ?…

 

*

Sortons de l’Hexagone…

Une lettre remarquable, qui nous vient d’un Chinois étatsunien de Kiev, via le blog (US) de Dmitry Orlov, traduite en français par le Saker Francophone :

La rage des élites culturelles

par Yu Shan– correspondant du Club Orlov à Kiev17 mars 2015

 

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Un incident malheureux est arrivé à ma tante, l’été de 1966. La Révolution culturelle – un mouvement politique lancé par Mao Zedong – commençait alors à embraser le pays. La même année, de nombreux lycéens américains protestaient contre la guerre du Vietnam et Leonid Brejnev gardait au chaud son siège de Secrétaire général du Parti communiste d’Union soviétique (PCUS), ayant remplacé, deux ans plus tôt, le quelque peu instable Nikita Khrouchtchev. Ma tante était alors étudiante de première année en littérature à l’université Fudan de Shanghaï.

Jeune femme sensible et quelque peu rêveuse, elle répugnait, pour son malheur, à renoncer à certains goûts musicaux devenus, en ce temps-là, en Chine, politiquement incorrects, et qui se voyaient qualifier, selon le jargon idéologique en vogue à l’époque, d’esthétique bourgeoise décadente et révisionniste. Entre autres, ma tante avait conservé dans sa collection de disques une version du Sorbier de l’Oural (Уральская Рябинушка), chanson folklorique russe dans laquelle une jeune fille rencontre deux beaux garçons sous un sorbier de montagne et doit choisir entre eux, interprétée par le Chœur national de la République socialiste soviétique d’Ukraine. C’était un vieux disque 78 tours. Il était frappé au centre d’un emblème rouge portant
l’inscription CCCP.

 


Une des colocataires de ma tante, qui l’avait probablement toujours détestée pour une raison ou une autre, a découvert le disque et l’a dénoncée aux autorités. Pour cette infraction assez grave, des étudiants membres des Gardes rouges ont contraint ma tante à briser publiquement son précieux disque, puis à s’agenouiller sur les morceaux et à réciter des excuses au président Mao pendant que les camarades étudiants lui jetaient les déchets au visage en hurlant A bas les révisionnistes soviétiques ! Les Chinois de cette génération, qui, jeunes, ont porté l’uniforme des Gardes rouges, battu les gens dans tout le pays et détruit toutes sortes d’objets culturels, vivent aujourd’hui, pour la plupart, de retraites du gouvernement ou retirent de maigres bénéfices de petites entreprises familiales ; mais quelques-uns ont prospéré et on peut les trouver parmi la couche supérieure des élites chinoises dans les affaires, la culture et la politique [Toute ressemblance avec les soixante-huitards serait purement fortuite, Note du Saker Fr]

Cet épisode m’est revenu à l’esprit lorsque, à l’été 2014, je suis tombé sur des clips vidéo d’activistes ukrainiens déboulant dans des auditoires universitaires au milieu des cours et ordonnant à tout le monde de se lever et d’entonner l’hymne national ukrainien, puis forçant le professeur à s’excuser pour son enseignement pas assez patriotique. Il y avait aussi des spectacles effroyables d’ennemis du peuple (coupables seulement d’avoir servi sous le président renversé Ianoukovitch) promenés dans des poubelles. Dans les écoles ukrainiennes, on veillait à ce que les enfants sautent de joie en disant « Celui qui ne saute pas est un Moscal » (terme péjoratif pour russe).

Ajoutez à cela la destruction des monuments publics commémorant la Seconde Guerre mondiale et la grotesque réécriture de l’Histoire (selon laquelle, pendant la Seconde Guerre mondiale, c’est l’Allemagne qui a libéré l’Ukraine, mais qu’ensuite la Russie a envahi et occupé l’Allemagne !) et vous aurez une image complète : le mouvement ukrainien du Maïdan est une sorte de révolution culturelle. Le nouveau terme à la mode, qu’on vous jette partout au visage, est tournant civilisationnel, mais celui-ci et la vieille révolution culturelle peuvent être compris comme des synonymes approximatifs, partageant le besoin de spectacles frénétiques d’humiliation et de destruction de masse.

En 1971, la guerre du Vietnam entamait son agonie et se dirigeait, du point de vue du gouvernement américain, vers une conclusion hautement insatisfaisante. Cette même année, le Dr. Henry Kissinger fit un voyage secret à Pékin, s’envolant d’un aéroport militaire au Pakistan. Ce fut suivi du sommet conjoint Nixon-Kissinger de 1972, qui culmina dans la poignée de main historique de Nixon à Mao Zedong, achevant par là le pivotement civilisationnel de la Chine, qui s’écartait de l’URSS pour se tourner vers l’Occident. Avec le recul, cette ouverture dramatique n’a pu être correctement caractérisée que comme un coup de poignard dans le dos de l’URSS, à la fois géopolitique et idéologique. Le corps rigide et en décomposition de l’URSS ne s’est jamais remis de cette blessure, conduisant à son effondrement final, dû à une multitude de causes internes et externes, deux décennies plus tard.

A la fin de février 2014, juste au moment où l’Ukraine tentait de s’écarter de la Russie pour se tourner vers l’Occident, j’ai interviewé un capitaine important du Secteur Droit, groupe ukrainien national-extrémiste de style néo-nazi. L’homme, robuste, avait l’air agressif dans sa tenue paramilitaire, il était arrivé avec des gardes du corps mais s’est montré ensuite assez aimable. Il était particulièrement heureux de me voir parce que j’ai l’air d’un Chinois. Il parlait le russe, à contrecœur, après avoir annoncé qu’il en avait honte. (C’est typique ; les Ukrainiens utilisent l’ukrainien pour débiter leurs balivernes chauvines, mais lorsqu’ils ont besoin de donner du sens à ce qu’ils disent, ils parlent russe.) Il a dit qu’il avait servi dans l’Armée rouge et qu’il avait été affecté en Extrême-Orient, sur la frontière chinoise. Il a exprimé son espoir que la Chine ferait bientôt quelque chose de très gros en Sibérie.

Cela a été mon unique rencontre avec l’homme du Secteur Droit. On peut donc parier que la récente étreinte russo-chinoise a anéanti ses espoirs concernant la Sibérie. Chacun a pu noter la ferme expression de solidarité envers la Russie de la part du gouvernement chinois depuis mars 2014. Mais il aurait été beaucoup moins troublé, et les nombreux soutiens internationaux de la Russie beaucoup plus découragés, s’il avait été en mesure de lire les commentaires publiés sur de nombreux sites et médias sociaux populaires en Chine, des slogans du genre « La Crimée à Poutine, la Sibérie à la Chine ! » ou « Poutler [Poutine-Hitler] à la lanterne ! » ou encore « Gloire à l’Ukraine ! La Chine aux côtés du monde civilisé ! »

Pour expliquer ce qui se cache derrière ce phénomène qui affecte certains internautes chinois, jeunes et vieux, nous avons besoin d’introduire un néologisme chinois : Gong Zhi (公知). Littéralement, ce terme signifie intellectuel public, mais il est utilisé de manière sarcastique et parfois même péjorative. Il désigne un individu malin, qui a du succès, qui est populaire, branché, souvent impliqué dans les médias de masse et qui, pour diverses raisons, a des millions de followers sur Twitter et divers sites de réseaux sociaux. De tels individus font quotidiennement, parfois toutes les heures, des remarques spirituelles et mordantes sur une vaste gamme de sujets politiques et, pour ajouter de l’intérêt humain, sur le kaléidoscope de leurs propres états émotionnels.

Dans un cadre russe/ukrainien, on peut trouver des figures plus ou moins semblables dans les personnages publics de Ksenya Sobchak, Irina Khakamada, Masha Gessen, Lesha Navalny, et le défunt Boris Nemtsov. L’audience de base de ces gens consiste en ce qu’il est convenu d’appeler la classe créative, ou creacl  (креакл) en abrégé. En Chine, un tel terme n’existe pas encore, mais un groupe social très semblable existe très certainement dans la réalité et, dans leur écrasante majorité, ils sont enclins à suivre et à adorer les Gong Zhi. Nombre d’entre eux, en dépit du fait qu’ils entretiennent soigneusement leur apparence juvénile, sont dans leur cinquantaine tardive ou leur jeune soixantaine – en d’autres termes, ce sont d’anciens Gardes rouges qui s’en sont bien tirés financièrement en devenant des porte-parole informels de ce qu’ils considèrent comme une idéologie nouvelle et branchée, en s’essayant à un nouveau tournant civilisationnel soutenu par la technologie.

La branchitude de ladite idéologie provient de l’usage d’un ensemble d’éléments incluant des mots et des phrases canoniques à partir desquels des récits clichés peuvent être générés sans effort. Cela comprend : construction institutionnelle, société civile, état de droit, renforcement de la démocratie, accroissement de la transparence, croissance économique, entrepreneuriat, innovation, privatisation, bonne gouvernance, expertise occidentale, valeurs humaines, droits humains, droits des femmes, droits des minorités. Il y a aussi un mantra ; au lieu de OMer [se livrer à la méditation orgasmique ou slow sex, NdT], ils s’OCcidentent : l’Ouest, l’Ouest, l’Ouest, les valeurs occidentales, la civilisation occidentale, ouest ouest, ouest, ouest. Qu’importe que cette boîte à outils échoue partout dans la pratique ; ce sont des articles de foi, pas de la raison.

Et l’opposé, le repoussoir de tout ce merveilleux occidentalisme, c’est l’horrible, l’innommable orientalisme de la Russie. Ici, nous avons un autre ensemble d’éléments, à partir duquel on peut façonner un grand nombre de diatribes russophobes : Poutine/Staline, tyrannie, goulag, faible taux de natalité, alcoolisme, mafia, corruption, stagnation, agression, invasion, menace nucléaire, répression politique, la nation qui crève. Qu’importe que ces pièces détachées n’aient rien à voir avec la réalité ; de nouveau, ce sont des articles de foi, rien de rationnel. Et la cause du caractère si horrible de la Russie, c’est bien sûr le peuple russe. Quand le peuple russe se réveillera-t-il ? Réussiront-ils un jour à se soulever et à renverser leur dictateur, leur tyran ? Deviendront-ils jamais des gens civilisés, cool, heureux, normaux, OCCIDENTAUX… comme nous le sommes déjà ou, du moins, comme nous le serons… un jour… si les gens en Occident viennent nous chercher, nous emmènent chez eux et nous font l’amour…

Le but, en gros, de ce travestissement civilisationnel est une tentative de transformation personnelle, de changement d’image personnel : «Si nous avons l’air occidentaux et si nous bavassons en pidgin occidental, alors nous DEVIENDRONS occidentaux, nous deviendrons cool, acceptés, riches, prospères et civilisés. Et ce qui nous empêche d’y arriver, ce qui nous freine, c’est ce pays et ces gens, qui sont si peu cools, si peu tendance, si peu occidentaux. Beurk ! Il n’y a rien à espérer d’eux, contentons-nous donc d’accepter l’argent des généreux donateurs occidentaux qui veulent déstabiliser la Russie, et, oui, bien sûr, dépensons cet argent à organiser des partis d’opposition virtuels, comme les petites filles organisent des goûters pour leurs poupées. On parle énormément de nous – et en bien ! - dans la presse occidentale, n’est-ce pas la preuve que nous faisons du bon boulot ! »

Ce genre d’événements, de tendances et de mouvements ont surgi à différentes périodes historiques et dans des endroits éloignés et non contigus du monde, mais ils partagent les mêmes accents émotionnels et s’orientent vers un seul et même objectif : abattre la Russie, en paroles sinon en actes.

Et puis il y a la réalité.

8. Orlov 3e image.JPGIl est très difficile de distinguer les Ukrainiens des Russes. Près de 90% de la conversation qu’on entend dans le métro de Kiev est et probablement restera en russe. Certains le parlent avec un accent, d’autres pratiquement sans accent du tout. Un homme ou une femme de Iaroslavl (où feu Boris Nemtsov avait conservé un siège régional), circulant dans le métro de Kiev, peut se fondre sans effort dans la foule. Mais si un Russe ou un Ukrainien voyage dans le métro de Pékin, il sera très facile de le distinguer des autres.

Dans le métro de Kiev aussi, il est très facile de distinguer des autres voyageurs un touriste américain, un journaliste, un représentant d’ONG, ou un qui vient se chercher une femme ukrainienne. Les signes sont sans équivoque : le comportement, la manière de parler et l’expression du visage les font repérer, sans nul besoin de traits ethniques ou de race. Mais la plupart des jeunes étudiants ukrainiens qu’on a vus crâner et sauter sur la place Maïdan sont également très fiers d’exhiber leurs compétences, réelles ou supposées, en anglais, et qu’on les voie traîner avec des Américains. Pourquoi diable les Ukrainiens sont-ils si désireux de sortir de leurs peaux russes et de se faire passer pour des Américains ?

De leur côté, les Américains, par quelque bizarrerie collective d’essence mystique, sont-ils spontanément anti-russes ? Sommes-nous - les Américains avec lesquels j’ai vécu, étudié et travaillé pendant des années et moi-même - anti-russes ? Soyons sérieux, bien sûr que non ! Mais nous sommes assurément anti-quelque-chose-d’autre ! Prenez quelques instants pour regarder le visage de Victoria Nuland, de Jan Psaki, de Samantha Powers et d’Hillary Clinton. Ces visages ne rappellent-ils pas à tout le monde – c’est à dire à nous les gars américains normaux et peu importe nos origines – cette quintessence de « foule cool » que nous avons dû nous farcir pendant nos années d’études ? Ne sont-elles pas toutes ces mégères arrogantes et coincées, dont le féminisme réactionnaire a fait, jadis, de nos jours de lycée frais, verts et naïfs, un enfer sur la terre ? Eh bien, maintenant que nous ne sommes plus aussi triqueurs et stupides, et qu’elles sont toutes ridées et avachies (ou reliftées et botoxées à mort), n’avons-nous pas la plus grande envie de tomber, métaphoriquement) à genoux et de remercier Jésus,Yahwé ou Allah ou qui que ce soit d’autre, de nous avoir fait échapper au mariage avec une de ces harpies ?

Mais notre pays, l’ancienne « terre des libres et des brave » a sombré. Nous le savons, au fond de nos cœurs, n’est-ce pas ? L’armée de clones de Victoria Nuland, tel un cauchemar insidieux, malfaisant, sadique, ou le reflet d’une face de sorcière dans une rivière polluée, s’est étalée partout, a pénétré dans tous les interstices, les moindres  recoins de ce pays, en haut, en bas, et au-delà. Où que nous allions, nous rencontrons ses avatars et ses sosies – à Hollywood, dans les maisons d’édition, les universités, les commissions scolaires, les jardins d’enfants, dans les ascenseurs qui mènent à nos bureaux, et bien sûr, dans les pages du Washington Post et du New York Times.

L’âme américaine curieuse de tout, conquérante, originale, intrépide, rebelle, indisciplinée et individualiste expire sur son lit de mort climatisé. L’Amérique n’est plus du tout un endroit intéressant. Quand avons-nous entendu pour la dernière fois entendu un nouveau chanteur comparable à Tom Waits ou à Suzanne Vega ? Lequel d’entre vous, hip-hopeurs en pantalons larges, a-t-il jamais entendu parler de Robert Altman, de Wim Wenders, de Gore Vidal, de John Cassavetes ? Tous ces gens-là sont en train de disparaître, de mourir, de s’éteindre, et la chose a commencé à peu près à l’époque où  les copies carbone et les perroquets de Victoria Nuland ont envahi en masse les universités américaines.

Trente ans, c’est la portion de ma vie que le destin avait accordé à l’Amérique. En tant que non-philosophe, non-psychologue et non-historien de la culture, j’atteste, par la perte irrémédiable de ma jeunesse, que le déclin sans précédent et inexpliqué de l’Amérique, sur le plan spirituel, intellectuel, culturel, romantique, littéraire, linguistique et politique, est arrivé mystérieusement et bibliquement au cours de cette période-là.

Pendant ces mêmes trente années, le monde a aussi assisté à la miraculeuse émergence de l’économie chinoise, dont j’ai largement raté les profits spéculatifs et les aubaines. Mais observer l’amère maladie mortelle en phase terminale de l’Amérique m’a fait réfléchir à des choses. Par exemple, quand les gens disent de la Chine qu’elle est la prochaine Amérique, la question que je me pose est la suivante : les 1,4 milliards de Chinois feront-ils de bons voisins et leur compagnie sera-t-elle intéressante ? Seront-ils aimés et aimables, ou beaucoup seront-ils regardés eux aussi comme des rustres impudents et agressifs, des rapaces, des égoïstes, bref comme d’ingénieux salauds et d’insupportables garces ?

Si je considère ma patrie d’origine et mon propre peuple, j’éprouve des sentiments mêlés. Les premiers signes ne sont pas prometteurs. Les contrastes radicaux et déprimants entre le comportement du touriste chinois typique et celui des habitants doux et tranquilles de Hong Kong, Tokyo, Taïwan, Singapour, en fait de toute l’Asie de l’Est, ne sont pas de bon augure. En 2014, les élans d’hostilité hystérique et grotesque à l’égard de la Russie de la part de la classe créative chinoise mal informée, et les mobilisations par internet qui les ont suivies doivent être un autre signe important. Ceux qui nourrissent de grands espoirs pour l’alliance géopolitique de la Russie et de la Chine feraient bien de s’en souvenir.

Mais se souvenir de quoi exactement ? Ce dont nous devons nous souvenir, c’est la pathologie psycho-mentale habituellement cachée des populations, qui est souvent incorporée dans des tendances intellectuelles erratiques et destructrices, et qui est confirmée par leurs élites culturelles névrotiques et doutant d’elles-mêmes. Cette pathologie a quelque chose à voir  avec l’identité individuelle.                                                                                                                    

Pour les classes créatives chinoises et russes/ukrainiennes, l’Amérique représente l’ultime endroit cool, l’Olympe de la coolitude, auquel il faut aspirer intellectuellement, culturellement et émotionnellement, si pas toujours physiquement. Parce que, pour elles, l’Amérique ne représente pas seulement une théorie ou une ligne argumentaire, mais une source profonde d’auto-identification émotionnelle on voit s’élever en eux la furie et la rage lorsque quelqu’un les empêche de se prélasser dans le rêve de leur auto-identification. Ils deviennent alors comme des adolescents qui ont mis des vêtements cool et veulent aller danser sur de la musique cool, mais auxquels on demande de ne pas porter ces vêtements ni de danser sur cette musique. Pourquoi ? Parce qu’ils ne sont pas aussi cool qu’ils le pensent et parce que ces jeunes cool se fichent de vous et ne veulent pas de vous comme amis.

Les vrais problèmes politiques, économiques et sociaux sont d’importance tout à fait secondaire. Ce qui est de la plus haute importance pour eux – l’élite culturelle, la classe créative, les djeunes cool qui se considèrent eux mêmes comme plus cools que le reste – c’est qu’ils se sentent insultés et privés du respect d’eux-mêmes. Ils sont furieux que la vie réelle en Russie, en Ukraine ou en Chine ne sauvegarde pas une certaine conception de leur propre coolitude tant désirée. La Russie est une cible privilégiée de ce type de discours, ou de récit culturel : elle est l’ultime bousilleur de la coolitude. Même avant le mois de février 2014, l’Ukraine de l’est était toujours renvoyée à un degré zéro de Sovok, le pays de l’ère soviétique rétrograde et qui retourne en arrière, des esclaves à l’esprit lent qui ont retenu la jolie Ukraine cool loin de sa coolitude occidentale bien méritée.

9. Orlov 4e image.JPGJe n’oublierai jamais la vue des membres arrachés d’une petite fille de cinq ans dans le Donbass, ni les morceaux de châle imbibés de sang et le corps mutilé d’une femme en âge d’être grand-mère dispersés sur le sol. Qu’ont-ils fait – et des dizaines de milliers comme eux – pour mériter cette fin ? Dans le métro de Kiev, la plupart des gens paraissent modestes, polis, humbles, gentils, à l’occasion, même, très gentils. Au cours de l’année dernière, beaucoup d’entre eux ont aussi paru fatigués, soucieux, engourdis et épuisés. Mais je ne pouvais pas détecter un iota de disparité dans les traits, la couleur de la peau, la structure osseuse, et le style encore modeste mais vivant d’habillement entre ces voyageurs dans le métro de Kiev et la fille morte ou la grand-mère morte dans le Donbass. Est-ce que tout cela c’est à cause de quelques-uns de ceux qui veulent être cools, et qui piquent une crise de rage parce qu’ils ne sont pas parvenus à se sentir cool comme ils le voulaient ?

Retourné en Amérique, le supposé Olympe de la coolitude, arpentant les trottoirs parsemés d’ordures du Queens, marchant péniblement le long des interminables rues de Brooklyn, montant dans un ascenseur mal éclairé dans un bureau de Manhattan et m’y étant emplafonné dans un autre sosie de Victoria Nuland, j’ai commencé à comprendre. L’année 2014 a été l’année fatale – apocalyptique – au cours de laquelle a été dévoilé qui est qui et ce qui est quoi, comme si un couteau mortellement affûté avait tranché un vieux rideau moisi et poussiéreux. Ne pensez pas à des conspirations ni à de sombres complots géopolitiques, sinistre et complexes. Ceux-là relevaient d’une génération différente, d’un temps où les gens, même avides et cruels, avaient encore la capacité de distinguer la réalité de la fiction. C’était l’époque de l’impérialisme occidental, qui est mort depuis longtemps. Churchill et Roosevelt et Nixon sont tous morts ; Kissinger est nonagénaire. Ceux qui leur ont succédé ne pensent pas en termes de realpolitik ; ils pensent en termes d’optique, et vaquent dans une salle des miroirs, conçue pour créer une illusion optique de leur grandeur hallucinée.

Ne pensez pas à la réalité ; pensez plutôt à la névrose, à l’obsession, au délire, à une perpétuelle adolescence psychique (l’adolescence réelle est passée depuis longtemps et jusqu'à la ménopause, sans qu’on s’en soit même aperçus). Et au milieu de tout ça, surgit une rage chauffée à blanc, si féroce et si désordonnée que Nietzsche ou Sartre, dans leurs révélations existentielles les plus diaboliques, ne l’ont jamais imaginée. Ainsi en es-il du nouveau Zeitgeist [esprit du temps, NdT], à ce stade avancé de décomposition de la conscience collective de l’élite politique et culturelle de l’Amérique et de ses groupies d'outremer. Cela explique leur histoire d’amour dangereuse et maniaque avec le Maïdan ukrainien, leur rage re-tisonnée mais aujourd’hui impuissante contre la Russie, et leur indifférence narcissique, méprisable, pour la tragédie que vit la population en Ukraine.

[Rapporté par le correspondant spécial du Club Orlov à Kiev, Yu Shan.]

Traduit par Diane, relu par jj pour le Saker Francophone. Adapté pour les GO. Par c.l.

Source : http ://lesakerfrancophone.net/narcissisme-et-realit...

Source d’origine : http ://cluborlov.blogspot.be/2015/03/the-rage-of-cu...

 

*

Après les Chinois, les Russes déconstruisent la révolution colorée qu’ils ont fait avorter

On se souviendra que nous avions mis en ligne, sous-titrée en anglais, une vidéo où les Chinois analysaient le processus de mise en place des révolutions colorées chères aux stratèges Américains, dont ils venaient de mettre en échec, à Hong Kong, la plus récente intitulée, cette fois-là, « Révolution des parapluies ».

Lénine, qui a dit et fait beaucoup de choses, estimait que la Révolution française était « exemplaire en tout » ; qu’il suffisait de la bien connaître pour posséder la grille propre à décrypter – et si possible prévoir - toutes les situations futures. Les Chinois, et les Russes avant eux, ont potassé Lénine ET la Révolution française, comme peu l’ont fait en France. Or, la République avait, en son temps, eu à se colleter avec semblable entreprise, déjà bien maîtrisée par le cabinet de Saint-James.

Ce que raconte, dans la vidéo qui suit, Evgeny Fedorov, député à la Douma, c’est comment ses compatriotes, après les Chinois, ont pu déjouer les plans US, issue qui n’était pas gagnée à coup sûr, car il entre dans ces choses autant d’imprévisible que d’impondérables.

 

Étincelante leçon politique :

(Sous-titrée en anglais comme d’habitude – Sayed Hasan ne peut pas tout faire seul.)

 

Nemtsov Maïdan failed

 

*

À propos des merdias US :

Tom Feeley, sur son site Information Clearing House (ICH), publie une information qui se passe de commentaire. La voilà :

 

À qui appartiennent TOUS les médias US ? À SIX compagnies.

Ces six compagnies sont :

 

10. media-con2.JPG

232 directeurs de médias contrôlent l’information de 277 millions d’Américains

Cela fait 1 patron de presse pour 850.000 « informés »

 (soit la population de San Francisco)

Revenu des six compagnies pour 2010 :

275.9 milliards de dollars

 

*

Puisqu’on parlait Vendée (ou plutôt puisque le Saker, à propos de Soral & C°, n’en parle pas) :

 

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Nous est tombé cette semaine entre les mains …

 

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Umberto ECO

Construire l’ennemi… et autres écrits occasionnels

Grasset – 2014

304 pages

 

 

 

 

 

Extrait de l’Introduction

Le véritable titre de ce recueil aurait dû être son sous-titre : «Écrits occasionnels». Seul le souci de mon éditeur qu'un titre si pompeusement modeste pût ne pas attirer l'attention du lecteur, tandis que celui du premier essai présente quelque motif de curiosité, a fait pencher pour le choix final.

Ce qu’en dit l’éditeur

Suite à une conversation dans un taxi new-yorkais avec un chauffeur pakistanais qui ne comprend pas qu’un pays puisse exister sans ennemis, Umberto Eco s’interroge. Après avoir constaté les ravages d’idéologies totalitaires telles que le nazisme ou le fascisme, la société actuelle ressent-elle la nécessité de se définir par rapport à un ennemi et de le diaboliser ? Les États renonceraient-ils, aujourd’hui, à l’opportunité de créer de nouveaux boucs émissaires pour renforcer le sentiment d’identité nationale et leur pouvoir ?

Puis, à l’occasion de conférences ou d’essais à thèmes qui amusent autant celui qui parle que celui qui écoute, et qui sont, en somme, des exercices de rhétorique baroque, l’auteur aborde avec jubilation des sujets variés : l’idée de l’absolu, la tragédie d’Anna Karenine, la poétique de l’excès chez Victor Hugo, les divertissements inspirés par les almanachs, « Parlez-moi d’amour », etc.

Le grand érudit qu’est Umberto Eco traite dans ces « écrits occasionnels » de questions qui l’intriguent et le passionnent, sans jamais oublier d’amuser son lecteur.

 

Bref, Umberto Eco publie ses fonds de tiroirs. Qui sont bien intéressants. À des titres divers selon ceux qui les lisent. Nous les avons lus non seulement tous avec intérêt, mais deux au moins avec grand plaisir.

D’abord, celui qui donne son titre au livre et qui est tiré d’un Éloge de la politique publié en 2009, où l’ébahissement du chauffeur de taxi pakistanais provoque les passionnantes réflexions du maître sur le besoin d’ennemi qui lui semble caractériser l’espèce humaine. À l’exception de l’Italie, qui n’en a pas besoin, parce qu’elle a déjà tous les Italiens.

Ensuite, l’époustouflant « Hugo, hélas ! », qui, partant de la célèbre exclamation de Gide et d’une réflexion de Cocteau, disserte avec une grande justesse de vues sur « La poétique de l’excès ». S’agissant d’Hugo, cela s’imposait, mais encore fallait-il le faire avec autant d’empathie que de lucidité.

Une partie de l’essai traite de Quatre-vingt-treize, qui est, comme chacun sait ou devrait savoir, la guerre de Vendée telle que Victor l’a vue, c’est-à-dire imaginée. On y trouve des choses comme celle-ci : « Hugo, pour comprendre la Commune, devait justifier la Terreur »

Et ceci :

« Mais dans Quatre-vingt-treize, la guillotine, qui tuera pourtant le plus pur des héros de la Révolution, passe du côté de la mort à celui de la vie et, en tout cas, elle se dresse comme symbole du futur contre le plus sombre des symboles du passé. Elle est désormais dressée devant la Tourgue, la tour où était assiégé Lantenac. Dans cette tour sont condensés mille cinq cents ans de péchés féodaux, elle représente un nœud entremêlé à dénouer, la guillotine lui fait face avec la pureté d’une lame qui tranchera le nœud. Elle n’est pas née du néant, elle a été fécondée par le sang qui a coulé pendant quinze siècles sur cette même terre, et du plus profond de la terre, elle s’élève, inconnue vengeresse, et elle dit à la tour : “Je suis ta fille ”. Et la tour sent que sa fin approche. »

Presque du Victor Hugo…

Ce qu’Umberto Eco ne sait pas (mais peut-être après tout le sait-il, car peu de choses lui échappent), c’est que Victor Hugo avait lui-même enlevé, de Quatre-vingt-treize, ce passage où il parlait de Marat :

« Marat n’appartient pas spécialement à la révolution française ; Marat est un type antérieur, profond et terrible. Marat c’est le vieux spectre immense. Si vous voulez savoir son vrai nom, criez dans l’abîme ce mot : Marat, l’écho du fond de l’infini, vous répondra : Misère !... Les apocalypses révolutionnaires sont des palingénésies. Dans toutes les époques qui sont des résultantes, toutes les incarnations sont requises par le besoin des événements : la nuée est profonde, les langues de feu du gouffre volent, des âmes redoutables cherchant des corps errent au-dessus des multitudes, ces âmes sont des idées, elles flottent dans l’ombre, puis tout à coup tombent sur une tête, s’abattent sur un passant, emplissent un  homme, oblitérant sa conscience, remplaçant le moi de cet homme par le moi mystérieux des foules, allument sous ce crâne une hydre de passion, et alors c’est formidable, on entend un rugissement surhumain qui est aussi un  gémissement : un inconnu, inconnu à lui-même, se dresse, les foudres blémissent une face dans les ténèbres, et tout l’immense abîme est subitement éclairé par cette apparition : Marat.

Ces hommes plus ou moins qu’hommes sont des fonctionnaires de la ruine : ils ont une mission qui est l’écroulement. L’horreur les environne et les enveloppe, et les garde jusqu’à ce qu’elle les tue. Un matin, l’horreur publique se fait femme, prend un couteau, entre dans leur chambre, et les poignarde dans leur baignoire. On guillotine Charlotte Corday, Bruto major, et l’on dit : « Marat est mort. » Non, Marat n’est pas mort. Mettez-le au Panthéon, ou jetez-le à l’égout, qu’importe, il renaît le lendemain.

Il renaît dans l’homme qui n’a pas de travail, dans la femme qui n’a pas de pain, dans la fille qui se prostitue, dans l’enfant qui n’apprend pas à lire, il renaît dans les greniers de Rouen, il renaît dans les caves de Lille ; il renaît, dans le chômage, dans le prolétariat, dans la mansarde sans feu, dans le grabat sans couverture, dans le lupanar, dans le bagne, dans vos codes qui sont sans pitié, dans vos écoles sans horizon, et il se reforme de tout ce qui est ignorance, et il se recompose de tout ce qui est la nuit. Ah ! que la société humaine y prenne garde, on ne tuera Marat qu’en tuant la misère ; Charlotte Corday n’a rien fait, tant qu’il y aura des misérables, il y aura sur l’horizon un nuage qui peut devenir un fantôme, et un fantôme qui peut devenir Marat. » (Fragment destiné à Quatre-vingt-treize, et éliminé ensuite, éd. nat., pp. 405-406.)

Mais éliminé pourquoi ? Peur d’afficher trop de sympathie à l’égard de la chèvre expiatoire ? Honte de la témérité d’« oblitérant sa conscience » ?...

 

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La preuve qu’il n’est pas mort, c’est qu’il sévit encore (à en croire du moins l’opposition vénézuélienne) :

Pobre Venezuela, en su tragedia orwelliana, las victimas, son transformadas en victimarios, por las gestapos tropicales del régimen.

14. Muerte a la Democrazia.gif


La oposición vive aterrorizada por los verdugos del régimen, quienes utilizando la magia de un Robespierre, Marat o Danton criollo, convierten a las victimas en victimarios y a los victimarios en victimas.

Es tal el cinismo de estos clones de Fidel Castro, que el presente estado de anomia, o de continuas tropelías que viven los medios, es invisible para todos los alatés que conforman este inefable régimen, por cuanto no pierden oportunidad para gritar a los cuatro vientos, la existencia plena de una supuesta libertad de prensa. Etc etc. etc.

(Pour la totalité du poulet, voir : http://falsademocracia.blogspot.be/2006/02/pobre-venezuel... )

C’était en 2006. Et rien n’a changé. Marat plus vital que jamais !

 

*

Scandale à la bibliothèque de Liège

 

Laquelle, sous le nom de Chiroux, devenue provinciale après avoir été près de mille ans principautaire, abrite depuis quelque temps, dans sa salle de libre-accès, une exposition (avec panneaux, matériel didactique, livres sous verre, et tout et tout)  sur le thème de :

« La Censure ».

On aura compris qu’ils sont Charlie…

À tant faire que se vautrer, ils n’ont pas fait dans la dentelle.

C’est ainsi qu’on peut voir l’immense Étienne Dolet - brûlé vif avec ses livres le jour de son anniversaire, après quatre ans de cul de basse-fosse et sans qu’on ait pu produire à son encontre le moindre chef d’accusation - épinglé par-dessus de déshonorants mickeys entre Charb et Cabu, comme le Christ entre les deux larrons, dont un au moins s’était repenti, paraît-il, les temps changent.

Avoir été, au début du XIVe siècle, la bibliothèque la plus riche d’Europe, pour tomber si bas au XXIe ! C’était bien la peine, vraiment. Et on voudrait que les empires ne meurent pas ?!

17. Dolet.jpg

Étienne Dolet, un des plus grands éditeurs français de tous les temps.

Sa statue de la place Maubert, œuvre du sculpteur Ernest Guilbert a été mise à la casse en 1942 (offerte par le Maréchal Pétain aux Nazis, en soutien de l’effort de guerre contre la Russie, oui, déjà) et jamais remplacée.

 

*

Dernière minute !

Nous recevons, avant de poster, un message particulièrement intéressant de Slobodan Despot (Une plume dans les rouages) :

Les étranges répercussions d’un débat télévisé

 

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Note préliminaire. Ceci est la première lettre que je vous adresse via un nouveau service de diffusion. Je vous prie de bien vouloir excuser les éventuelles erreurs de transcription ou d’adressage.

Chers amis,

Comme lorsque j'avais publié mon essai sur l'ignorance délibérée au sujet de la Russie, mon intervention à l'émission de Frédéric Taddéi consacrée à Vladimir Poutine m'a valu des réactions anormalement nombreuses sur tous les canaux: réseaux sociaux, courriers personnels, téléphones, et même interpellations dans la rue.

A de très rares exceptions près, ces réactions étaient chaleureuses, et même plus que cela. Elles témoignaient d'un profond ras-le-bol à l'égard du lavage de cerveaux ambiant au sujet de la Russie. Mais également, et c'est nouveau, d'une certaine angoisse vis-à-vis de la dérive belliciste du système politico-médiatique où nous vivons en Occident.

J'ai donc publié quelques réflexions consécutives à cette émission, significative à bien des égards.

Puis, quelques jours plus tard, on m'a signalé une anomalie véritablement choquante dans les résumés d'informations qui émaillaient le débat.

Dernière précision au sujet de ce débat qui semble avoir marqué les esprits: la vidéo n'est plus disponible in extenso sur le site de l'émission, mais on peut la regarder sur Youtube.

Bonnes lectures !

Slobodan Despot


PS 1 Floret silva nobilis. Fleurit la noble forêt ! Un peu de Carmina Burana pour accueillir le printemps.

PS 2 Nous venons de rééditer le grand essai d'Eric Werner L'Avant-guerre civile. J'y reviendrai dans un prochain message.
 

Suivent les deux articles annoncés et leurs vidéos respectives.

 

*

Ce Soir ou Jamais du 13.3.2015 - vidéo et remarques

 

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On ne le répétera jamais assez: l'émission de Frédéric Taddéi Ce soir ou jamais sur France2 est un surprenant îlot de discussion libre dans le paysage audiovisuel français. Merci à Frédéric d’avoir maintenu cette «zone autonome temporaire» (comme aurait dit Hakim Bey) depuis tant d’années !

L’édition du 13 mars 2015 était consacrée à Vladimir Poutine et sous-tendue par la question du retour à la guerre, chaude ou froide.

J'ai été heureux de pouvoir y livrer mon sentiment sur les rapports de l’Occident avec la Russie, même si l’angle adopté par l’émission me paraissait biaisé d’emblée. Je m’en suis du reste expliqué sur le plateau: la focalisation sur la personnalité, les idées et les intentions du seul président russe met sous le boisseau toutes les autres dimensions clefs de la crise, de la politique d’encerclement de l’OTAN au fonctionnement de l’État et de la société russes dans leur ensemble.

On avait placé du côté des «défenseurs de la Russie» Hubert Védrine, diplomate machiavélien, Frédéric Pons, biographe de Poutine, factuel et argumenté, et moi-même; dans le «camp d’en face» Andreï Gratchev, le conseiller de Gorbatchev, scrupuleux, cultivé et ouvert comme tous ces Russes de l’après-URSS qui allaient amèrement déchanter, la journaliste Manon Loizeau, courageuse et orientée, et le lobbyiste Raphaël Glucksmann, fils du «nouveau philosophe» André Glucksmann.

Il est vrai, comme beaucoup l’ont observé, que la discussion a nettement tourné au désavantage des «poutinophobes», essentiellement à cause de la défection de Gratchev. Malgré son hostilité à Poutine attestée par ses livres, l’ancien ministre a dépeint avec finesse la situation de la Russie et légitimé ses réactions. Mais il apparaît aussi très nettement que le réalisme n’était pas de ce côté-là de la table.

Une autre raison de leur défaite tient en la révélation d’un conflit d’intérêt majeur impliquant l'épouse de M. Glucksmann. Il s'est avéré que celui-ci n'était pas seulement le fils de son père, mais, dans le dossier qui nous occupait, le mari de sa femme, vice-ministre de l'Intérieur ukrainienne (en réalité géorgienne naturalisée à la hâte), et donc travaillant à la répression de l'insurrection du Donbass. Il est regrettable que ce détail de poids ait dû être signalé par un invité sur le plateau et non par l'intéressé lui-même avant l'émission.

 

 

Source : http://blog.despot.ch/post/ce-soir-ou-jamais-du-13-3-2015...

 

*

Des symboles nazis sur les télés françaises

22.3.2015

 

Suite au débat sur la Russie du 13 mars dernier à Ce soir ou jamais, une téléspectatrice a attiré mon attention sur un « détail » colossal dont je regrette de ne m’être pas rendu compte sur le plateau en direct. Avec sa permission, je reproduis ici son message in extenso.

 

 « Voyant le résumé d'actualités dans l'émission du 13 mars, qui était soit dit en passant très tendancieux, j'ai aperçu une séquence de LCI montrant des "chars russes en Ukraine orientale" sans préciser la source de l'information. Cette information tendancieuse provient en fait de Kiev. En regardant bien, on voit dans l'angle droit l'insigne d'Azov avec une croix gammée stylisée! J'ai vu un résumé vidéo identique sur BFM TV qui diffuse des brèves comme LCI. J'ai revu cette séquence 2-3 fois au cours de la journée. J'ai appelé directement BFMTV en demandant le rédacteur en chef. Etonnamment, il n'était pas là. Etonnamment, il n y avait aucun responsable sur BFM! Je leur ai dit que s'ils n'ôtaient pas cette séquence de leurs programmes je porterais plainte pour "apologie des idées nazies". Ils ont donc supprimé la séquence. Je vois à présent que LCI fait la même chose, ce qui ne me surprend pas, car les journalistes sont notoirement des ignares superficiels, et prennent leurs informations, à de rares exceptions près, toujours dans la même cuisine, c.à.d. les agences de presse de préférence américaines ou britanniques. Je m'étonne que Frédéric Taddéi ait laissé passer cela. » (V. B.)

 

L’apparition visée apparaît à 5:57 sur la vidéo intégrale de l’émission du 13 mars visible sur [Youtube] ( https://youtu.be/VpjwZH7O0sk ).

 

 Source : http://blog.despot.ch/post/des-symboles-nazis-envahissent-les-teles-francaises
 
 
 

Ce symbole, décidément, nous poursuit.

Commentant une étonnante opération de « relations publiques » au profit du bataillon Azov parue dans le quotidien suisse Le Matin du 24 juin 2014, je rappelais sur mon blog quelques faits historiques élémentaires :

L'emblème du bataillon Azov, une rune allemande appelée « crochet de loup » (Wolfsangel), est le même que celui de la division SS Das Reich, connue « pour sa brutalité, ses nombreuses exactions et crimes de guerre en Europe de l'Est et en France ». Son utilisation est interdite en Allemagne - n'y font exception que les armoiries municipales et écussons militaires historiques.

La nonchalance des médias francophones et occidentaux vis-à-vis de cette résurgence incontestable du national-socialisme — on se souvient de la jeune nazie mise en vedette par Elle — contraste violemment avec la vigilance quasi paranoïaque de ces mêmes médias vis-à-vis des soupçons d’apologie du nazisme en Europe de l’Ouest.

Le témoignage de V. B. corrobore mes propres expériences et me porte à conclure que les médias occidentaux se fichent complètement du nazisme tant qu’il agit dans leur camp. A ceux qui étudient les techniques de la manipulation des masses, la présence discrète mais fréquente du symbole d’Azov dans les médias audiovisuels pourrait suggérer le soupçon d’une opération de désensibilisation subliminale  délibérée.

 

*
 

 Mis en ligne le 23 mars 2015

 

 

 

 

 

18:07 Écrit par Theroigne dans Actualité, Général, Loisirs, Musique, Web | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

15/03/2015

ON NE POURRA PAS LES TONDRE TOUS

1. bateau-serge-bloch.gif

 

On ne pourra pas les tondre tous, ils sont trop nombreux !

(Longuissime post, à consommer en tranches)

 

2. coiffeur.jpg

 

Le Patriot Act, ça vient…

(Et s’il vient en France, il vient ailleurs aussi !)

 

Ce que cache le discours contre les « conspirationnistes »

L’État contre la République

par Thierry Meyssan

À la demande du président François Hollande, le Parti socialiste français vient de publier une Note sur le mouvement international « conspirationniste ». Son but : préparer une nouvelle législation lui interdisant de s’exprimer.

Aux États-Unis, le coup d’État du 11 septembre 2001 a permis d’établir un « état d’urgence permanent » (Patriot Act) et de lancer une série de guerres impériales. Progressivement, les élites européennes se sont alignées sur leurs homologues d’Outre-Atlantique. Partout, les citoyens s’inquiètent d’être abandonnés par leurs États et remettent en question leurs institutions. Cherchant à se maintenir au pouvoir, les élites sont désormais prêtes à utiliser la force pour bâillonner leurs oppositions.

Réseau Voltaire International | Damas (Syrie) | 9 mars 2015

 

3. Hollande contre la République.jpg

Le 27 janvier 2015, le président François Hollande rendait les « complotistes » d’aujourd’hui responsables des crimes commis hier par les nazis contre les juifs d’Europe. Il appelait à leur interdiction d’expression.

 

Le président de la République française, François Hollande, a assimilé ce qu’il nomme les « théories du complot » au nazisme, puis a appelé à empêcher leur diffusion sur internet et les réseaux sociaux.

Ainsi a-t-il déclaré le 27 janvier 2015 au Mémorial de la Shoah :

« [L’antisémitisme] entretient les théories du complot qui se diffusent sans limite. Théories du complot qui ont, dans le passé, conduit déjà au pire » (…) « [La] réponse, c’est de prendre conscience que les thèses complotistes prennent leur diffusion par Internet et les réseaux sociaux. Or, nous devons nous souvenir que c’est d’abord par le verbe que s’est préparée l’extermination. Nous devons agir au niveau européen, et même international, pour qu’un cadre juridique puisse être défini, et que les plateformes Internet qui gèrent les réseaux sociaux soient mises devant leurs responsabilités, et que des sanctions soient prononcées en cas de manquement » [1].

Plusieurs ministres ont également conspué ce qu’ils appellent les théories du complot comme autant de « ferments de haine et de désintégration de la société ».

Lire la suite…

Source : http://www.voltairenet.org/article186986.html

4. perruque-bleu-blanc-rouge.gif

Ce que vos merdias ne vous diront pas :

 

Thomas Cluzel ou l’interdiction d’informer sur France Culture

Thierry Deronne – LGS12 mars 2015

5. Voix de son maître.jpg

 

 

 

Cet article de Thierry Deronne est une implacable démonstration, étayée, datée, chiffrée des enfumages médiatiques des Français, dès lors que les intérêts des USA sont en cause.

A beau mentir qui vient de loin. Mais, à l’heure d’Internet, l’Amérique latine est éloignée de quelques centièmes de secondes ; chacun peut lire Libération et le Monde des années passées, voir un JT de 2009 avec Pujadas, écouter en replay France Culture et s’attrister de voir cette radio se transformer en soldat d’un monde unipolaire et belliqueux, découvrir pourquoi la presse d’opposition vénézuélienne serait interdite en France… et aux USA.

Cet article magistral mérite d’être mis dans des bibliothèques d’écoles de journalisme, comme l’est le livre « La face cachée de Reporters sans frontières », ouvrage préfacé par Thierry Deronne.

 Le Grand Soir est honoré d’être un des médias choisis par l’auteur pour faire connaître ce décorticage, cette oeuvre de salubrité journalistique.

L.G.S.

 

Tariq Ali, l'écrivain et historien pakistanais/britannique, co-scénariste du documentaire South of the border, le réalisateur Oliver Stone et le président Hugo Chavez arrivant au Festival de la Mostra de Venise, le 7 septembre 2009. Septembre 2009. Le cinéaste Oliver Stone présente à la Mostra de Venise son documentaire South of the border (1). Les premières secondes offrent un bêtisier des JTs étasuniens sur le « dictateur Chavez » : Le réalisateur enchaîne en off : « Nuit et jour, sur toutes les chaînes, voici ce que voient les États-uniens. Le croient-ils ? J’espère que non. Mais même les plus sérieux des médias écrits aux États-Unis ou en Europe suivent la même ligne ». Lors de sa conférence de presse, Stone précise : « Le manque de liberté d’expression que dénoncent les médias et l´opposition de droite vénézuélienne est un mensonge. Celui qui va au Venezuela se rend compte que 80, 90 % des médias sont contre Chavez. Ils disent des choses très dures sur lui et il le tolère. Il ne punit pas ces personnes, elles (...) »

Lire la suite…

Source : http://www.legrandsoir.info/thomas-cluzel-ou-l-interdicti... 

(Ne ratez pas les commentaires ! Notre titre d’aujourd’hui vient de l’un d’eux.)

 

6. coiffeur-avec-les-ciseaux-et-la-bande-dessinée-de-peigne-27958259.gif

 

L’Amérique Latine défend le Venezuela face au décret du président Obama. Rapprochement de Caracas avec Athènes.

Thierry Deronne – LGS11 mars 2015

7. Correa-Morales.jpg

 

Après la décision du président Barack Obama, le 9 mars 2015, de décréter « l’urgence nationale aux États-Unis » face à la « menace inhabituelle et extraordinaire pour la sécurité nationale et notre politique extérieure qu’est le Venezuela » (sic), le président de Bolivie Evo Morales a demandé une réunion d’urgence de l’UNASUR (organisme regroupant la totalité des nations sud-américaines) et de la CELAC (Communauté élargie des États Latino-américains et des Caraïbes) « pour nous déclarer en état d’urgence et défendre le Venezuela face à l’agression de Barack Obama. Nous allons défendre le Venezuela » Il a souligné l’importance de l’unité des peuples face à l’Empire qui tentent de « nous diviser, pour nous dominer politiquement et nous spolier sur le plan économique ».

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Source : http://www.legrandsoir.info/l-amerique-latine-defend-le-v...

 

8. Schnell Indianerfriseure.gif

Renforcement du pouvoir citoyen et des droits sociaux, sanctions envers les États-Unis : le Venezuela répond à la tentative de coup d’État

Thierry Deronne – LGS 2 mars 2015

 

Oui, trois du même et au même endroit. C’est le minimum de contrepoison pour se mettre à jour !

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Alors qu’en 1973 il restait des médias occidentaux pour s’émouvoir du coup d’État perpétré au Chili, ceux d’aujourd’hui scandent à l’unisson : “Président du Venezuela, laisse-toi renverser ! C’est pour ton bien ! Renonce à défendre le choix des électeurs ! Renonce à la loi, à la Constitution. Si tu arrêtes un putschiste, nous dénoncerons la répression au Venezuela !”. Le bulldozer des news, déjà bien rodé pour créer le personnage Chavez, a été réactivé pour fabriquer le tyran Maduro qui agite au loin un poing brutal pour mieux écraser des foules fanatisées alors que la voix feutrée de l’opposition de droite ou du porte-parole de la Maison Blanche, de face, en plan proche, s’étonne de tant de violence.

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Source : http://www.legrandsoir.info/renforcement-du-pouvoir-citoy...

 

10. Tondus xxx.gif

 

Venezuela toujours, et toujours LGS :

 

Vous me bombardez cette télé, les Français ne le sauront pas.

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Malgré des aveux d’officiers et la découverte de plans, d’armes et de documents, nos médias font silence sur l’échec d’un projet de coup d’État « à la Chilienne » au Venezuela.

Parmi les cibles des avions de chasse : le palais présidentiel, les ministères de la Défense, de l’Intérieur et de la Justice, le Conseil national électoral, la Direction du contre-espionnage militaire (1).

Y ajouter le bombardement, prévu pour le 12 février, du siège de TeleSur, la chaîne de télévision publique latino-américaine basée à Caracas, où travaillent 800 personnes dont la plupart auraient ainsi cessé de vivre.

Inspirés par le badge porté un peu partout dans le monde occidental après l‘affaire Charlie Hebdo, ces trompe-la-mort ont bricolé une pancarte : « Somos Telesur » dont vous entendez parler, bien que vous soyez Européens, parce que vous lisez LGS.

Et pour en savoir plus, ne ratez pas cet article de notre « une » : « Thomas Cluzel ou l’interdiction d’informer sur France Culture »

 

Théophraste R. (Companero Salvador Allende ! Presente !).

_________________________  

(1) In la note 8 de l’article ci-contre de Thierry Deronne « La tentative de coup d’Etat contre le Venezuela », par Ignacio Ramonet, 7 mars 2015,

Source : https://venezuelainfos.wordpress.com/2015/03/07/la-tentat......

 

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Sergueï Choïgou à Caracas

 

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Le général Sergeï Choïgu, ministre de la Défense de la Fédération de Russie

 

La Russie répond à l’appel du Venezuela

Blog d’Oscar Fortinvia Réseau International - 12 mars 2015

 

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Le président Obama doit se mordre les doigts d’avoir ouvert toutes grandes les portes à la présence militaire russe en Amérique latine et dans  les Antilles. Par son décret, véritable déclaration de guerre contre le Venezuela, il aura incité ce dernier à faire appel aux bons offices de la Russie et de sa technologie militaire pour assurer sa défense. S’il s’agit pour le Venezuela d’un appui de grande importance, c’est pour la Russie, à n’en pas douter, une opportunité tout à fait inattendue. Une occasion en or pour Poutine de rendre la pareille à Washington qui se fait si présent politiquement et militairement en Ukraine, dans les Balkans, la Mer noire et la Méditerranée.

Lire la suite…

Sources : http://reseauinternational.net/la-russie-repond-a-lappel-...

Article original : http://humanisme.blogspot.be/2015/03/la-russie-repond-lap...

 

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Les merdias US cousins des nôtres…

 

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C’est en anglais, on vous résume après :

The « Snowden is Ready to Come Home ! » Story : a Case Study in Typical Media Deceit

Par Glenn Greenwald – The//Intercept4 mars 2015   

                                                                                   

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Most sentient people rationally accept that the U.S. media routinely disseminates misleading stories and outright falsehoods in the most authoritative tones. But it’s nonetheless valuable to examine particularly egregious case studies to see how that works. In that spirit, let’s take yesterday’s numerous, breathless reports trumpeting theBREAKING” news that “Edward Snowden now wants to come home!” and is “now negotiating the terms of his return!”

Ever since Snowden revealed himself to the public 20 months ago, he has repeatedly said the same exact thing when asked about his returning to the U.S.: I would love to come home, and would do so if I could get a fair trial, but right now, I can’t.

Read more…

Source : https://firstlook.org/theintercept/2015/03/04/snowden-wan...

En gros, voici ce que dit Glenn Greenwald :

L’histoire de Snowden « qui veut rentrer aux États-Unis » : Du pipeau inventé de toutes pièces par les médias.

Note préalable des Grosses Orchades :

Sur le site d’Allain Jules, avant-hier, et sous le titre « RUSSIE. Ces lanceurs d’alertes, traîtres ou héros ? L’errance d’Edward Snowden », un article rapporte que Snowden ne trouve pas la Russie vivable, et qu’il préférerait encore tirer 25 ans de prison aux États-Unis, pourvu qu’il puisse y rentrer. Article d’un incertain Raymond Saint-Pierre, correspondant à Moscou de ici.radio-canada.cainconnu à notre bataillon, mais qui doit exister, on a bien nos Pujadas pourquoi les Canadiens n’en auraient-ils pas, et tout le monde internautique de discutailler gravement du cas Snowden, « enfant gâté » pour les uns, noire andouille pour les autres « s’il veut ses 25 ans de prison, qu’il les fasse ! », sans que personne se pose un seul instant la question de la véracité de l’information, ni même se demande qui est au juste cet envoyé spécial canadien si bien renseigné sur les états d’âme de Snowden. Autrement dit, si les merdias sont pourris, ceux qui les gobent avec une si docile avidité les méritent.

 Question subsidiaire : pourquoi Allain Jules met-il des trucs pareils en ligne ?

  Venons-en au fait :

 Dans l’article ci-dessus, Greenwald grimpe aux rideaux, suite à une véritable avalanche de canulars de cette espèce dans la presse US, trompettant à l’envi (et avec une simultanéité remarquable) qu’Edward Snowden « veut maintenant rentrer à la maison ! » et « est en train de négocier les conditions de son retour ».

 Bullshit ! s’écrie Greenwald, dans sa langue :

« Depuis que Snowden s’est révélé au public il y a 20 mois, il a toujours dit et répété la même chose, quand on lui parlait de son retour aux États-Unis : “Oui, j’aimerais beaucoup rentrer chez moi, et je le ferais si j’avais la certitude d’obtenir un procès équitable, mais pour l’instant, il n’en est pas question”. »

 Le fait est que, en vertu de l’Espionage Act, il n’aurait même pas la possibilité d’adopter, pour ligne de défense, que ce qu’il a révélé n’aurait jamais dû être caché au public et qu’il n’a fait que son devoir en le révélant. L’Espionage Act lui interdit de soutenir que ce n’est pas lui qui a trahi son pays mais ceux qu’il a dénoncés. Procès faussé d’avance par baîllonnage absolu de la défense. Procès dépendant du bon plaisir de ceux qu’il a dénoncés.

 Il y a pire et plus vicieux, on vous l’épargne.

 Le fait est que Snowden n’a – et n’a jamais eu depuis 20 mois – aucune intention de rentrer aux États-Unis, où tout ce qu’on veut obtenir de lui est qu’il se livre et qu’il meure ou croupisse des décennies en prison, sans la moindre possibilité de se défendre. C’est si vrai qu’au tout début de son aventure, Daniel Ellsberg, autre célèbre lanceur d’alerte, a écrit dans le Washington Post, qu’il avait fait la chose qui s’imposait en quittant les États-Unis, et qu’il ne fallait pas qu’il y rentre, puisqu’il n’avait aucune chance d’y obtenir un procès honnête.

En mai 2014, dans une interview accordée à Brian Williams, de NBC News, Snowden a répondu « Bien sûr, que j’aimerais rentrer chez moi » (mais…). Ce qui a déchaîné, à l’époque, une bordée de gros titres, comme celui-ci de CBS (Edward Snowden : « Je veux rentrer chez moi ! »)

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C’était il y a plus de 9 mois. Au cours de ces 9 mois, la presse US n’a cessé de rapporter (mensongèrement) que des négociations étaient en cours entre le Département de la Justice et les avocats de Snowden, sur les conditions de son retour, dont rien – et pour cause – n’est jamais sorti.

Ben Wizner, un avocat du Syndicat Américain des Libertés Civiles, qui se dit (selon la presse) commissionné par Snowden pour défendre ses intérêts, a déclaré qu’il « était toujours intéressé par un retour de Moscou », ajoutant « Il est et a toujours été du côté de l’Amérique. Il coopérerait de façon extraordinaire si les circonstances le permettaient, mais il ne croit pas que la qualification de “ félon ” soit méritée par quelqu’un qui n’a agi qu’en fonction de sa conscience… », etc. etc.

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Hier, à Moscou, l’avocat russe de Snowden, Anatoli Koutcherena a donné une conférence de presse, pour faire la promotion de son dernier livre. Comme on lui demandait ce qu’il en était du cas Snowden, il a répondu ce que tout le monde sait depuis deux ans : « Bien sûr, il aimerait rentrer chez lui, et nous faisons tout notre possible pour que cela arrive un jour ». Koucherena a même ajouté qu’il y avait des avocats occupés, dans plusieurs pays, à travailler pour essayer d’obtenir que Snowden ait un procès équitable. Du coup, une flopée de médias s’est jetée sur cette information anodine pour bombarder derechef le public de gros titres sensationnalistes. Comme si Snowden avait effectivement fait un appel du pied aux USA pour qu’ils le laissent rentrer.

Le premier à ouvrir le feu a été Blake Hounshell, rédacteur en chef du canard digital Politico, anxieux comme toujours de générer un maximum de clics sur son site-poubelle en faisant du battage autour de son ramassis d’inventions sans consistance.

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Réaction en chaîne de tous les suivistes du net : « Snowden veut rentrer à la maison » claironne, en première page, le New York Times, dont l’article tend à faire croire que c’est un désir nouveau et urgent chez Snowden, et que ce désir iumpérieux vient de la vie qu’il est forcé de mener à Moscou (« après pas loin de deux ans d’exil en Russie »). Et ce ne sont pas seulement les agences liées à la NSA qui s’y collent, mais aussi ABC, Reuters, etc. Ce qu’ils partagent tous – en plus de la fausse nouvelle – c’est leur analyse. Car, pourquoi Snowden souhaite-til si désespérément rentrer chez lui ? Mais parce que la vie en Russie est insupportable, voyons. 

« Le commentaire le plus hilarant d’insanité a été celui de CNN, où Wolf Blitzer (CNN) et ses bons à rien de panellistes, “l’analyste en contre-terrorisme” de CNN, Philip Mudd (ex-fonctionnaire en contre-terrorisme de la CIA), David Ignatius du Washington Post et le néo-con bien connu Newt Gingrich, ont péroré à n’en plus finir sur cette nouvelle-bidon. »

Exemples :

 MUDD - ne voit pas pourquoi Snowden a dû fuir à l’étranger et discuter avec le Département de la Justice. “Reviens et affronte tes 30 ans de prison comme un homme, mon gars ! Il est cuit.”

 IGNATIUS – “Il doit être très difficile de vivre dans la Moscou de Vladimir Poutine, au moment où l’opposition à Vladimir Poutine est assassinée dans les rues. Je comprends qu’il veuille revenir et que maintenant il le dise, ce qu’il n’avait jamais fait avant.”

Ces ineffables discutent alors des années de prison qu’on pourrait lui infliger pour son « offense ». Gingrich - avant toute espèce de procès, cela va de soi - vote pour dix ans – zou ! – sans s’attarder inutilement sur le cas de membres de l’establishment, tel le général Petraeus, coupables de délits bien pires que ceux reprochés à Snowden, qui s’en tirent avec des broutilles et n’iront jamais en prison car ils sont du côté du manche.

Conclusion : que la nouvelle concernant Snowden soit fausse, archi-fausse, ils le savent tous, mais il leur fallait une excuse pou pouvoir se vautrer une fois de plus dans l’imbécile propagande anti-russe qu’ils ressassent depuis 60 ans. David Ignatius a, bien sûr, tout fabriqué pour en arriver là. Il fallait, pour les besoins de cette cause, que Snowden soit « désespérément malheureux ». Et de revenir avec délices, à son sujet, sur tous les « malheureux » transfuges de l’Ouest, à commencer par l’histoire apocryphe du dissident britannique Kim Philby, « détruit par une vie obscure, misérable et solitaire, achevée dans l’alcoolisme qui a fini par le tuer », sort qui ne peut manquer d’attendre le « félon renégat ». Que Snowden  (qui ne boit pas) se sente bien à Moscou, où sa compagne de toujours l’a rejoint… que des millions et des millions de gens dans le monde l’admirent… qu’il reçoive des prix et de récompenses d’un peu partout et qu’il rencontre des tas de personnalités internationales venues exprès pour le voir, bref qu’il puisse être content et fier de ce qu’il a fait, et heureux de sa vie actuelle » n’atteint pas le cerveau reptilien de ces pompeux et criminels dindons.

Greenwald :

 « Cette fable ”tout le monde est malheureux en Russie” a été le gadget n°1 de la propagande occidentale depuis la fin de la IIe Guerre mondiale. Donc, on invente que Snowden n’en peut plus et veut rentrer (faux) et on explique cette fausse nouvelle par de la fiction propagandiste. Je ne me rappelle plus combien de fois j’ai entendu dire que Snowden devait être vraiment malheureux à Moscou ”où il fait si froid l’hiver”.

 Oui, il y a des gens qui sont politiquement réprimés en Russie, où vivent 140 millions de personnes, dont beaucoup – vraiment beaucoup – mènent des vies pleines et satisfaisantes. Ne parlons pas, ce serait de mauvais goût, des gens qui sont malheureux et réprimés aux États-Unis…

Quant au climat hivernal en Russie, imagine-t-on les Russes se préoccuper du climat hivernal au Canada, au Nord Dakota, en Suède, à Boston  et plaignant les gens qui sont forcés d’y vivre ? »

Et il conclut :

« Ceci est un bon exemple de ce que les médias US sont non seulement capables mais ardemment désireux de faire : inventer une fausse nouvelle, et ensuite passer des dizaines d’éditoriaux et des jours de télévision à fabriquer de la propagande, à partir de leur invention initiale. Comment une personne normale  pourrait-elle considérer ce qu’ils dégoisent autrement qu’avec une méfiance extrême et un mépris total ? »

Résumé et traduction : c.l. pour Les Grosses Orchades

Incidemment :

 

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Gilad Atzmon donnera un concert à Paris prochainement, accompagné de son quartet, The Orient House Ensemble.

Le concert se tiendra au Théâtre de la Main d’Or le samedi 28 mars 2015 à 19h30.

 

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Et que se passe-t-il dans le reste du monde :

Athènes : Manifestation de soutien aux Espagnols arrêtés pour être allés se battre au Donbass

Les autorités de Madrid ont inculpé les huit brigadistes pour « mise en danger de la neutralité espagnole » !

 

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Combattants basques du Donbass

 

11 mars 2015The New Cold War-Ukraine and beyond

Le 7 mars, une manifestation s’est déroulée à Athènes, devant l’ambassade d’Espagne, pour protester contre l’arrestation et l’inculpation de huit volontaires, poursuivis pour leur solidarité antifasciste avec la population du Donbass.

 

 

 

La manifestation était organisée par l’association Campagne Antifasciste pour l’Ukraine. Y ont pris part de nombreuses personnes venues d’horizons politiques grecs très divers.

Les huit hommes ont été arrêtés le 27 février par la police espagnole et sont accusés d’« activités criminelles » pour avoir « violé la loi qui interdit aux citoyens espagnols de participer à des conflits armés à l’étranger ».

Il est à noter qu’aucun des activistes d’extrême-droite partis soutenir la junte de Kiev n’a été inquiété jusqu’ici, non plus que les mercenaires espagnols engagés dans des conflits divers, en Ukraine et ailleurs.

Les huit inculpés ont été remis en liberté provisoire 24 heures après leur arrestation.

Source : http://russia-insider.com/en/2015/03/11/4362

Source originale : http://newcoldwar.org/in-greece-solidarity-with-spanish-a...

Traduction c.l. pour Les Grosses Orchades

 

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Le dollar n’arrête pas de perdre du terrain dans la Guerre des monnaies

par Mark O’Byrne – Gold Core (Irl.)10 mars 2015

 

Il est toujours N°1, mais son poids est en déclin.

-         Il constitue encore 61% des réserves mondiales, contre 70% il y a dix ans.

-         Le directeur-adjoint du FMI appelle à une dé-dollarisation des marchés émergents…

-         … ce que de nombreux pays sont, en fait, déjà en train de faire.

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Bon parcours tant qu’il a duré

La guerre des monnaies et la tendance qui va vers un déclin de la domination du dollar dans la finance internationale, en particulier dans les marchés émergents, vient d’être soulignée dans un article intéressant de CNBC, intitulé « Le Dollar perd-il de son poids par rapport aux monnaies du monde ? »

Il fait référence à la politique délibérée et déclarée de « dé-dollarisation » dans le monde, au déclin de l’utilisation du dollar dans les transactions internationales et comme monnaie de réserve, ainsi qu’à l’apparition de la nouvelle banque des BRICS.

L’article cite notamment l’initié du Pentagone et auteur à succès Jim Rickards. Rickards dit que le statut du dollar comme monnaie de réserve est toujours solide, en dépit de son déclin au cours de la décennie passée et malgré l’ascension d’autres monnaies dans les transactions internationales.

« Le dollar est en déclin comme monnaie de transactions, mais il est toujours solide comme monnaie de réserve. En ce moment, il représente 61% des réserves mondiales, par rapport aux 70% d’il y a dix ans », dit-il.

Cependant, les chiffres de BIS et de SWIFT montrent que le yuan, fait maintenant partie des dix premières monnaies utilisées dans les transactions mondiales. Ceci est significatif, mais il faut tenir compte du contexte, à savoir que 80% des transactions globales se font encore en dollars.

Quoi qu’il en soit, les ambitions chinoises dans ce domaine sont claires : la Chine négocie ses contrats en yuans avec de plus en plus de ses partenaires en affaires. Zero Hedge a publié, la semaine dernière, un article où il est question d’un grand panneau publicitaire, à Bangkok, où la Banque de Chine déclare que le RMB (yuan) est « la monnaie mondiale ».

« Et c’est vrai, », ont-ils ajouté, « l’importance du renminbi dans le commerce planétaire et en tant que monnaie de réserve augmente de façon exponentielle, avec des centre d’échanges en renminbi qui surgissent partout dans le monde, de Singapour à Londres, et de Luxembourg, à Francfort ou à Toronto ».

Le mois dernier, le directeur-adjoint du FMI, le Japonais Naoyuki Shinohara, a ouvertement déclaré que les marchés émergents d’Asie devraient entamer sans tarder un processus de dé-dollarisation « pour atténuer les chocs en provenance de l’extérieur et les limitations qu’ils imposeraient aux banques centrales, dans leur capacité de prêteur en dernier ressort. »

Ceci est d’autant plus intéressant que le FMI a été, historiquement, un des principaux agents de l’hégémonie du dollar. Que le FMI conseille maintenant une prise de distance à l’égard du dollar, peut-être vers des Droits de Tirage Spéciaux (DTS), nous paraît démontrer le niveau de risque existant désormais.

La Chine et la Russie ont négocié des arrangements monétaires excluant le dollar ces dernières années. Le Kazakhstan a aussi, explicitement, annoncé un processus de dé-dollarisation, dans le but de renforcer sa monnaie nationale, le tenge.

 

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La Russie est en train de négocier avec l’Inde et l’Égypte, pour que toutes leurs transactions commerciales s’effectuent dorénavant dans les monnaies locales.

La banque de développement des BRICS est maintenant opérationnelle, ce qui amènera probablement les pays qui en font partie à rembourser les emprunts en yuans, puisque la Chine la finance à plus de 40%. Elle sera ainsi en rivalité avec le FMI, ce qui explique l’approche nouvelle de celui-ci vis-à-vis de la monnaie de réserve.

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Et ça les fait rire !

 

La guerre des monnaies va s’intensifier et les dévaluations compétitives entre monnaies vont s’accélérer. Quand cela arrivera, l’or redeviendra un atout monétaire et géopolitique de première importance pour les banques centrales et un havre sûr – vital -pour les investisseurs et les épargnants.

Source : http://russia-insider.com/en/2015/03/10/4308

Traduction c.l. pour Les Grosses Orchades

 

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Après les Allemands et les Haïtiens, des vétérans US écrivent à Vladimir Poutine

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Demande pressante au président Vladimir Poutine d’autoriser la diffusion de documents vitaux pour la paix mondiale

 

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À droite, John McCain avant sa capture par le Vietcong

 

A Monsieur Vladimir Poutine

Président de la Fédération de Russie

23, Rue Ilyinkat,

Moscou, 103132,

Russie

 

Monsieur le président:

Des divisions politiques au sein des États-Unis mêmes sont clairement en train de menacer la paix mondiale. Des factions pro-israéliennes au sein de la nation travaillent non seulement au sabotage d’un accord sur le nucléaire avec l’Iran, mais bien au-delà. De récents manques de jugement et de decorum de la part du général de l’OTAN Breedlove, l’aide secrète des États-Unis à l’EIIL/EI et des actions de certaines factions américaines en soutien aux factions terroristes en Libye et en Afrique ont particulièrement fait monter les enchères.

Nous, à Veterans Today, en consultation avec des membres employés et associés non listés, quelques-uns étant des officiels des services de renseignement soviétiques et russes que vous connaissez, sommes au courant que les services de renseignement de la Fédération de Russie ont des dossiers en leur possession, certains gardés depuis bien des années et qui devraient être rendus publics. De par cette requête initiale, nous vous demandons de bien vouloir faire diffuser les documents suivants que nous savons être en possession des services russes :

Lire la suite…

Source : http://reseauinternational.net/demande-au-president-vladi...

Source originale : http://www.veteranstoday.com/2015/03/10/we-demand-preside...

 

Comme nous l’avons déjà signalé, Veterans Today est l’organe de défense des intérêts des anciens militaires US. L’auteur de l’article est son rédacteur en chef, Gordon Duff, un ancien combattant invalide de la Guerre du Vietnam, qu’il a faite dans les rangs des marines. Il se consacre depuis des décennies au sort des vétérans et des prisonniers de guerre.

 

 

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Et pour finir, on vient de le recevoir :

Très important discours de Hassan Nasrallah

 

qui ne s’adresse pas seulement aux musulmans de toutes obédiences, mais aussi aux autres : chrétiens, juifs, bouddhistes et mécréants. Ce discours religieux est un grand discours politique. À des années-lumière des torchons fauteurs de guerre et incitateurs au lynchage.

N’étaient la gratuité que permet Internet et le désintéressement d’internautes sans carte de presse, nous n’en entendrions jamais parler.

 

 

Source (avec transcription) : http://sayed7asan.blogspot.be/2015/03/hassan-nasrallah-le...

 

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Mis en ligne le 15 mars 2015.

 

 

 

 

 

23:16 Écrit par Theroigne dans Actualité, Général, Loisirs, Musique, Web | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

13/03/2015

JOURNÉE DE LA FEMME 2015

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1. Monet - En norvégienne 1887.jpg

 

Journée de la femme

 

2. Féminisme.jpeg

et prix de beauté…

Un concours comme tant d’autres s’est tenu à Donetsk.

 

Malgré la guerre ? Oui.

C’était le 9 mars. Concours normal. Et, bon, on le sait que les Ukrainiennes  sont souvent très belles (à l’exception des femen). La preuve :

 

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Mais le 8, il y en avait eu un autre :

Le concours de Miss DPS des combattantes

Les concurrentes : des miliciennes des bataillons Oplost et Vostok arrivées en uniformes, qui ont ensuite défilé dans des robes du soir créées pour elles par la styliste Yunona Tsereva, de Donetsk.

Évidemment, ce n’est pas sophistiqué, Gaultier-Chanel-Saint-Laurent ni transgenres...

Vous ne trouvez pas que ça change agréablement ? Qu’on a envie de les connaître ?

 

 

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Irlande

Deux femmes dans un bateau et des oiseaux

 

 

« Murmuration »

C’est ainsi qu’ils appellent, par là, les nuages d’étourneaux

 

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Peut-on jouer au foot avec un voile sur la tête ?

Fastoche !

 

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Avouez que c’est plus gracieux que ces gros machos à crête ! Mais ne décourageons personne…

6. les-femmes-pourront-jouer-voilees-342756.jpg

Algérie

 

7. 1369407422-drizzling-brings-respite-for-irans-women-footballers_2082091.jpg

Iran

 

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Évidemment, « femme de footballer », c’est bien aussi… Spécial.

 

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Au Québec, Martine Birobent

fait des poupées qu’elle dit « muselées », au tricot.

Elles sont souvent en train ou sur le point d’accoucher et, paraît-il, autobiographiques.

 

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Découvrez-les ici :

http://decovermag.com/artistes/martine-birobent/

Et ici :

http://www.birobent.com/les-poupees-muselees-en-turquie/

 

4. Sorcieres du Jonckeu.gif

 

Rien à voir avec l’actualité, simple homonymie :

 

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Sarah Nemtsov

 

Est une compositrice allemande, née Reuter, épouse du pianiste et musicologue Jascha Nemtsov. Elle vit à Berlin.

On lui doit deux opéras : Herzland et L’Absence.

Site officiel (en allemand) : http://www.sarah-nemtsov.de/home_e.htm

Fiche Wikipédia (en anglais) :  http://en.wikipedia.org/wiki/Sarah_Nemtsov

 

Pour les amateurs de musique moderne

 

« Zimmer I – III »

 

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Rappel I 

Journée de la femme (et de la petite fille) à Gaza

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Rappel II

 

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Militante des droits civiques pour les Noirs américains, communiste, proche du mouvement des Black Panthers et soupçonnée d’avoir trempé dans une prise d’otages, Angela Davis se retrouve sur la liste des femmes les plus recherchées par le FBI.

Lire la suite…

Source : http://notachocolatecake.com/2013/04/30/angela-davis-symb...

 

L’avez-vous lue ?

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Angela Davis

Autobiographie

Bruxelles, Aden – 2013

464 pages

 

 

 

13. angela-davis_femmes-race-et-classe.jpg

 

 

 

Angela Davis

Femmes, race et classe

Éditions des femmes – 2e éd. 2007

189 pages

 

 

 

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Angela Davis

Les goulags de la démocratie

Au diable vauvert – 2006

156 pages

 

 

 

Et entendue ?

 

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Mis en ligne le vendredi 13 mars 2015

 

 

 

 

 

17:00 Écrit par Theroigne dans Actualité, Général, Loisirs, Musique, Web | Lien permanent | Commentaires (1) |  Facebook |

10/03/2015

L'EUROPE QUI RÉSISTE

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L’Europe qui résiste

 

« En assassinant Trotski, les États-Unis faisaient coup double. »

Louis Scutenaire, Mes inscriptions

 

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Italie

Pour les jeunes à qui on cache tout :

Giulietto Chiesa est un journaliste et homme politique italien né en 1940. Il a dirigé la Fédération de Gênes du PCI de 1970 à 1979. Il a été, pendant des années, correspondant à Moscou de L’Unità et de La Stampa, et parle donc couramment le russe.

En 2005, à Bruxelles, il a participé à la conférence anti-impérialiste Axis for Peace, organisée par le Réseau Voltaire. Comme Thierry Meyssan, il a très tôt remis en cause la version officielle des attentats du 11 septembre 2001 et leur a consacré unfilm, intitulé Zéro. Il est aussi l’auteur de nombreux ouvrages, dont Le carcere segrete della CIA in Europa, Edizioni Piemme, 2007 (« Les prisons secrètes de la CIA en Europe », inédit en français, vous m’étonnez).

Après avoir été député européen pour l’Italie, il a été candidat à la même fonction pour représenter la minorité russophone de Lettonie, mais n’a pas été élu.

En décembre dernier, à Talinn, Estonie, Giulietto Chiesa a été arrêté par la police et expulsé du pays pour avoir évoqué le rôle des Américains dans ce qu’il est convenu d’appeler l’Euromaidan.

Les jeunes gens du Saker-Italia sont allés l’interroger.

 

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Questions à Giulietto Chiesa

Comme nous l’avions annoncé, Giulietto Chiesa a répondu à la demande de notre communauté. Nous ne voulons pas occuper trop de place dans cette interview, que nous estimons très importante par le nombre de thèmes abordés, par la précision de Giulietto Chiesa et la profondeur de ses réponses. Nous nous limiterons à attribuer à cet événement choral trois motifs : participation, générosité, sérieux. La participation est la vôtre. Nous sommes une publication jeune, mais nous avons déjà une équipe solide et en expansion, de personnes qui s’y consacrent avec intelligence et passion. Merci à vous tous, lecteurs. La générosité et le sérieux sont ceux de Giulietto Chiesa. Porter sur ses épaules presque entièrement le poids de la bataille pour la paix en Italie et dans une bonne partie de l’Europe demande un sacrifice personnel qui est le signe d’une grande générosité humaine, qui se manifeste aussi au moment où une personnalité connue du grand public décide de se priver d’une partie de son temps libre et d’en faire cadeau à la curiosité des lecteurs d’un blog comme le nôtre. Répondre avec le soin et l’attention que vous trouverez certainement dans les lignes que vous allez lire est preuve de son sérieux. Il n’y a rien d’autre à dire. Merci Giulietto Chiesa, merci Communauté Saker. Et bonne lecture. (Marco Bordoni)

 

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À la fin des années 20 du siècle écoulé, l’opposition trotskiste appelait la Russie « un état travailliste dégénéré », en dénonçait l’absolutisme, le « bureaucratisme », et appelait les travailleurs à une révolution mondiale non seulement contre la bourgeoisie, mais aussi contre les « bureaucrates » des partis, qu’elle assimilait à la bourgeoisie. Aujourd’hui, beaucoup de voix, à gauche, accusent la Russie d’être un pays fasciste et absolutiste, en dénoncent la structure économique libérale, accusent de  « rougebrunisme » ses amis, et soutiennent qu’on ne changera pas le monde en rééquilibrant les rapports de force entre les puissances et au moyen des organisations politiques, mais par des révolutions, organisées par des mouvements improvisés, à travers lesquels on devrait imposer universellement la conception atlantique des droits civils. Voyez-vous quelque similitude ?

Non. La gauche, en Italie et en Europe, a raté le train. À retourner en arrière lire les catéchismes du passé, on risque de ne rien comprendre à ce qui arrive aujourd’hui. Il n’y a aucune similitude. Faire ce genre de parallèle ne sert à rien. La situation est tellement différente… Elle a tellement changé. Par conséquent, les mots dont on se sert là sont inadaptés. Avec le temps leur signification a changé, c’est pourquoi je trouve qu’utiliser le vocabulaire du marxisme-léninisme-trotskisme pour expliquer la situation actuelle est inadéquat. Je ne saurais même pas par où commencer pour réfuter une approche aussi datée. En second lieu, toujours pour être très synthétique, je ne crois pas qu’il soit approprié de parler d’« affrontement entre impérialismes » mais d’un affrontement entre l’impérialisme américain et le reste du monde, dont la Russie et la Chine sont les deux principaux représentants. Mais pas parce qu’elles sont impérialistes : simplement parce que, tant la Russie que la Chine sont en train de résister à une offensive déchaînée contre elles par l’Empire entré en décadence. C’est sûr qu’elles sont aussi deux pays capitalistes, mais s’en tenir à cette constatation n’explique rien. Quant au « rougebrunisme » de la Russie, ce n’est à mes yeux qu’une imbécilité. C’est mon opinion : je l’ai déjà écrit des dizaines de fois et, en cela, je me démarque de ces positions, qu’elles soient de gauche ou pas. Quant à la révolution à faire, j’inviterais au réalisme. Ce seront les peuples russe, chinois, indien qui la feront. Nous, Européens, somme marginaux et sans influence.

 

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Euromaidan. Pour Chiesa, cataloguer « trotskistes » les révolutions colorées n’a aucun sens. «C’est tout à fait inadéquat. Je ne saurais même pas par où commencer pour réfuter une approche aussi datée. »

 

Dans le cadre que j’ai décrit, on voit se former des convergences inédites. Des partis post-communistes se retrouvent souvent sur des positions euro-sceptiques et pro-russes, au coude à coude avec les nouvelles droites souverainistes comme celles de la Le Pen en France et de la Lega en Italie. Les partis dits réformistes défendent les agressions des USA, la discipline financière, les régimes fiondamentalistes et les néo-nazis installés par les révolutions colorées. Croyez-vous que ces convergences soient seulement occasionnelles ou qu’elles sont destinées à évoluer vers un scénario politique tout à fait nouveau, polarisé sur la dialectique souverainisme-globalisme ?

Le scénario, s’il y en a un, je ne crois pas qu’il sera défini par cette antinomie. Encore une fois, il me semble que nous nous faisons des illusions quand nous avons même l’idée de dicter leur programme aux 7 autres milliards d’individus. C’est tout simplement ridicule. Le programme de l’avenir est celui-ci : guerre mondiale, oui ou non ?

J’ai lu, lorsqu’il est sorti il y a sept ans, le livre de Maurizio BlondetStare con Putin ? (Effedieffe, 2007. NdT)  Partagez-vous plus ou moins son point de vue ? 

Je n’ai pas lu le livre, je ne puis donc pas porter un jugement. Ma position est la suivante : la Russie d’aujourd’hui constitue le premier et plus important rempart susceptible d’arrêter les États-Unis. Qui s’en vont en guerre. Si la résistance de la Russie s’effondre, le conflit armé entre la Chine et les États-Unis deviendra inévitable.

J’aimerais que vous estimiez la valeur géopolitique du mouvement de Beppe Grillo. Ne vous semble-t-il pas que quelques-uns de ses traits distinctifs (rhétorique anti-corruption, philosophie politique du minimum d’état, absence d’idéologie de rechange explicite, merchandising sur Internet, etc.) rappellent ceux de certains mouvements « colorés » ? Je m’explique : Croyez-vous que les États-Unis pourraient s’intéresser au mouvement Cinq Étoiles, si la dynamique de la politique internationale rendait à l’Italie un rôle-clé et si des tensions surgissaient entre les deux rives de l’Atlantique ?

Le mouvement Cinq Étoiles n’a jamais été et ne sera jamais une alternative  de système. Il est l’expression de la crise politique et de la crise de la politique. Sa poussée populaire est d’ailleurs en voie d’exhaustion et il court le risque d’un émiettement. Dire s’il sera utilisé par les États-Unis et si oui, comment, me semble une question prématurée. Ce qui est sûr, c’est qu’il se trouve dans un état de paralysie grave.

Entre Poutine et Berlusconi, y a-t-il une véritable amitié ? (Roberto Santi)

De la part de Berlusconi, certainement. Poutine est plus subtil. Mais au-delà de l’amitié, il y a les intérêts. Et ceux-là ont coïncidé et coïncident.

Quels sont les dangers pour les pays européens qui ne s’alignent pas, comme la Serbie, la Hongrie et, demain peut-être, la Grèce ? (Stefano Orsi)

La Hongrie est en Europe, et, donc, pour l’instant, encore alignée.Assurément, les régimes de ces pays sont dans le collimateur. Il y aura des pressions très fortes, qui pourront aller d’un discrédit de leurs dirigeants aux sanctions économiques et jusqu’à la liquidation physiques des directions politiques de ces pays. Je crois donc que chacun de ces chefs d’État dezvra tenir compte du fait qu’aux États-Unis, il y a une direction qui est prête à tout pour éliminer les récalcitrants. De fait, pour ces dirigeants, les choses seront difficiles, comme elles le sont en ce moment pour tous les dirigeants européens.

 

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Victor Orban et Vladimir Poutine à Moscou. Pour Chiesa, les dirigeants européens qui oseront défier les États-Unis devront affronter des risques graves « du discrédit aux sanctions, et jusqu’à la liquidation physique ».

 

Un de nos lecteurs propose un scénario complexe, qui suppose, au préalable, l’effondrement économique, politique et social de l’Union européenne. Au cas où cette hypothèse se vérifierait, le lecteur se demande si la Russie pourrait résister à la tentation d’intervenir directement comme facteur stabilisateur en Europe occidentale. (Luigiza)

Je ne crois pas que la Russie actuelle envisage ce genre de scénario, qui me paraît très abstrait et irréaliste.

Qu’est-ce que les USA ont sous-évalué de la renaissance russe au cours des quinze dernières années ? (Roberto Santi)

Obama et les néo-cons ont pensé que Poutine céderait,  si on l’attaquait en Ukraine. Ils se sont trompés.En outre, l’offensive occidentale a provoqué une très forte prise de conscience chez des dizaines de millions de Russes. Poutine les représente remarquablement.

Ces derniers mois, nous avons assisté à des ouvertures surprenantes de la part de la présidence Obama : Cuba, l’Iran, et, dans une moindre mesure, la Biélorussie et la Corée du Nord. C’est une stratégie cohérente ou une improvisation ? L’objectif est-il d’enlever des alliés potentiels à la Russie et à la Chine ? Ou de déstabiliser ces pays après avoir normalisé les relations avec eux, comme l’enseignent le précédent libyen et la remarque de Kissinger, selon qui les États-Unis sont des ennemis dangereux et des amis mortels ? (Stefano Orsi)

Il me semble qu’il n’y a aucune possibilité de normaliser les relations avec tous ces interlocuteurs, moins que jamais avec la Corée du Nord et la Biélorussie. Non, je ne crois pas. Ce sont là des opérations tactiques d’Obama, qui s’apprête à remplir la dernière période de sa présidence – l’ultime phase de son second mandat – en tentant de laisser quelque chose qui ait un peu à voir avec ses programmes initiaux. Obama est un canard boiteux. Il peut juste essayer de modifier le jugement de l’Histoire sur ses deux mandats. Je doute qu’il y réussisse. Avec Cuba, quelque chose de bon pourrait en sortir… si les Républicains le laissent faire. Avec Téhéran, ce ne sera pas Obama qui décidera. Tout ce qu’il peut faire, c’est rafraîchir son maquillage.

Le rédacteur d’une revue d’études stratégiques émet l’hypothèse d’un scénario qui voit une normalisation des rapports USA-Iran dans une optique anti-russe (à l’exemple du précédent cubain), une distanciation vis-à-vis des États-Unis de la part d’Israël, assortie d’un rapprochement avec la Russie, qui pourrait avoir la faveur du russophone Lieberman. Une telle évolution vous paraît-elle possible ?

Il est certain qu’un repositionnement anti-russe de l’Iran serait très avantageux pour les États-Unis. Je doute que ce soit un scénario réaliste. Israël se cherchera d’autres protecteurs, dans le cas où les États-Unis deviendraient trop faibles. Seulement dans ce cas.

Une de nos lectrices se souvient de quelques indiscrétions qui ont circulé en mars dernier, à propos de tractations supposées entre la Russie et la Pologne pour une partition de l’Ukraine. En substance, on parlait d’assigner à la Pologne le Nord-Ouest et à la Russie le Sud de ce pays. Chiara se demande si ce scénario a encore une chance de se réaliser pacifiquement et si, dans le cas contraire, la guerre est une option probable. (Chiara)

Ce scénario est irréaliste, et, quoi qu’il en soit, je ne crois pas qu’il soit réalisable pacifiquement. Avant tout, la Russie n’est pas intéressée par ce genre d’échange, si tant est que la Pologne le soit, mais je doute qu’on puisse réaliser quelque scénario de ce genre de manière pacifique. Il n’est possible de le faire que par une guerre.

 

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Partition de l’Ukraine. Selon Chiesa, c’est une proposition irréalisable, sans compter que la Russie « n’est pas intéressée ».

 

La guerre est-elle terminée ou y a-t-il un risque qu’elle reprenne ? (Stefano Orsi)

La guerre en Ukraine n’est pas terminée du tout. Si et comment elle reprendra dépend des États-Unis. Et dépend de la docilité des dirigeants européens.

Un de nos lecteurs, qui vit en Ukraine, considère que la question de la Crimée est une pomme de discorde potentielle qui pourrait provoquer un conflit général entre l’Ukraine et la Russie. Il se réfère au fait que la majorité des personnalités politiques ukrainiennes insistent pour inscrire la reconquête de la péninsule dans les priorités du pays. Il serait facile au gouvernement de Kiev d’organiser une provocation pour entraîner la Russie dans un conflit à vaste échelle. Notre lecteur pense qu’une reconnaissance du retour de la Crimée à la Russie par les autres pays des BRICS pourrait décourager l’Ukraine, et se demande pourquoi ces pays, en particulier la Chine, n’ont pas encore agi dans ce sens. (Matteo Cam).

Naturellement, si les pays des BRICS reconnaissaient la nouvelle physionomie d’état de la Russie et l’adhésion de la Crimée, ce serait utile à la Russie, c’est évident. Mais je ne le prévois pas à brève échéance. Sans compter le fait que mettre ensemble tous ces pays n’a pas beaucoup de sens, parce que la Chine, par exemple, ne reconnaîtra pas le nouvel état de fait, bien qu’elle n’ait en rien l’intention de nuire à la Russie. Elle ne le reconnaîtra pas parce qu’elle a ses propres problèmes à propos de Taïwan et du Tibet. Elle s’abstiendra donc de prendre position. La position du Brésil et d’autres états est différente. Mais je crois qu’aucun ne fera un geste dans cette direction. Ceci, pour la partie qui fait référence à la position des BRICS. Je suis en revanche en complet désaccord avec l’hypothèse qu’il puisse y avoir une quelconque possibilité de retour de la Crimée à l’Ukraine. C’est tout à fait hors de question. Cette hypothèse n’existe pas : elle ne pourrait exister qu’en cas de guerre mondiale. Oui, bien sûr, s’il y a une guerre mondiale, quelqu’un pourra rouvrir la question, mais penser que la Russie, dans l’état actuel des choses, puisse renoncer à la Crimée, équivaut à penser que la lune puisse quitter l’orbite de la terre et se mettre à tourner autour de Sirius.

Pourquoi la Russie a-t-elle arrêté si tôt l’offensive novorossienne ? Si les miliciens avaient pu s’éloigner de Donetsk et de Lougansk d’une cinquantaine de kilomètres et libérer aussi Marioupol, la phase de négociations qui s’en est suivie aurait été beaucoup plus simple, parce qu’elle n’aurait pas été troublée par les massacres de civils, provoqués par les bombardements continuels des gouvernementaux, campés à peu de kilomètres du centre de Donetsk. (Elisabeta Gavilina)

Je ne crois pas que la Russie ait arrêté grand-chose. La Russie a exercé une influence sur la situation, mais seulement de façon relative. C’est sur le terrain  que se sont décidées beaucoup de choses. Et beaucoup de choses n’avaient été prévues par personne. La Russie a agi en tenant compte du cadre mondial, pas seulement du cadre local. La crise ukrainienne est une crise qui a une caractéristique locale précise, mais c’est en même temps une partie importantissime de la crise mondiale. Je crois, par conséquent, que Poutine a dû tenir compte de tous ces facteurs, et tous ces facteurs ont contraint la Russie à tenir compte de l’opinion publique européenne. Si la Russie s’était présentée comme un pays expansionniste, cela aurait été bien pire. Poutine a voulu montrer à tous que la Russie n’était pas intéressée par un élargissement de ses frontières. Elle l’a fait en Crimée parce qu’elle ne pouvait rien faire d’autre dans ces circonstances. Mais aller au-delà n’entre pas dans les plans de Poutine. Nous verrons bien, mais Poutine n’a pas l’intention de s’approprier une autre partie de l’Ukraine.

 

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Entre fin août et début septembre, l’armée novorossienne a lancé une offensive qui a infligé des pertes épouvantables aux troupes de Kiev. Pour Giulietto Chiesa, l’issue du conflit s’est décidée principalement « sur le terrain ». (Source de l’image : Colonel Cassad)

 

Quelles peuvent être les possibilités réelles de l’extension à d’autres Oblast de la révolte qui a caractérisé la naissance de la Novorossia ? (Stefano Orsi)

Si Kiev ne change pas sa ligne anti-russe, tôt ou tard éclateront des révoltes dans les parties « russes » restées en dehors du Donbass, désormais indépendant du reste de l’Ukraine.

L’engagement russe dans l’aide au Donbass va-t-il se poursuivre ? Croyez-vous possible que la Russie abandonne le Donbass, dans l’éventualité d’une nouvelle offensive ukrainienne ? (Stefano Orsi)

Non, je ne crois pas que, dans le cas d’une offensive militaire (qui se transformerait en massacre) la Russie puisse rester les bras croisés. Je ne le crois vraiment pas. Parce que Poutine doit aussi tenir compte de l’opinion publique russe, et que l’opinion publique russe est en ce moment très mobilisée, psychologiquement, sur l’aide à apporter au peuple russe d’Ukraine. Par conséquent, un retrait russe et une renonciation complète à la défense des intérêts des Russes d’Ukraine ma paraît improbable. La Russie essayera de trouver une solution, disons pacificatrice, avec une indépendance de fait des régions du Donbass, qui, cependant, ne seront pas incorporées à la Russie. C’est certainement la solution que la Russie préférerait : l’indépendance ou une très large autonomie, pour une longue phase historique de ces deux régions, et après, on verra. C’est la position que je vois à Moscou. Après quoi, si l’Ukraine (qu’il soit clair que, quand je dis « l’Ukraine », je veux dire « les États-Unis d’Amérique ») a l’intention d’aller à l’offensive, je ne crois pas que Poutine laissera faire. Qu’il puisse laisser faire dans une situation de ce genre, je n’y crois absolument pas.

Peut-il exister des risques, en conséquence des accords intervenus entre les États-Unis et l’Ukraine dans le but d’alimenter en combustible américain les centrales nucléaires du pays ? Dans l’affirmative, on se demande pour quelle raison l’Union européenne ne soulève pas d’objections. (Stefano Orsi)

L’Union européenne n’en finit pas d’être enjambée par les décisions américaines en Ukraine. C’est là le problème principal des Européens.

« Récemment, la Russie a commencé à vendre à l’Ukraine de l’énergie électrique et du charbon. Cette action a laissé pantois beaucoup de ceux qui soutiennent la Novorossia. Pensez-vous que cela puisse être lié à la crainte d’un accident nucléaire du genre Fukushima, par interruption de l’alimentation électrique et fusion consécutive du noyau dans un des réacteurs ukrainiens ? » (Fabio Santoni)

La décision russe est dans la tradition : considérer dans tous les cas l’Ukraine comme un pays frère. Ce sont là des gestes politiquement importants pour désamorcer la russophobie de la partie occidentale de l’Ukraine.  En ce qui concerne les risques d’accident, je pense que la situation intérieure de l’Ukraine, son désastre économique, la corruption, le désordre social et technologique, bref, que tous ces facteurs augmentent les risques d’accident, comme cela s’est produit à Tchernobyl. Mais je pense aussi que les États-Unis feront attention à ne pas laisser se produire ce genre de chose. Si jamais cela arrive, ce sera une catastrophe aussi pour l’Europe. C’est pourquoi j’ai l’impression que, sur ce point, le contrôle américain sera très attentif.

 

L’Occident a deux options : lent déclin ou guerre mondiale

 

De 2004 à aujourd’hui, vous aurez pu noter les évidentes incohérences politiques, dans les actions entreprises par la direction de Bruxelles : quelles seront, d’après vous, les conséquences d’une austérité qui ne donne aucun signe de vouloir diminuer, tandis que ces mêmes dirigeants européens pillent les caisses d’une nation après l’autre ? Beaucoup de conspirations, en ce siècle, se sont avérées véritables et risquent très fort d’offrir un tableau plus complet de la vérité que les médias n’arrivent à le faire. Vers quoi nous dirigeons-nous, mondialement et localement ? Y a-t-il une lueur à la fin du tunnel ? (Sascha Picciotto).

Vers quoi nous dirigeons-nous ? Il n’y a pas d’équivoque. Nous nous dirigeons vers la IIIe Guerre mondiale. C’est ma conviction. L’Europe sera entraînée bon gré mal gré dans l’orbite américaine, parce que, désormais, tous les Européens sont soumis au chantage des Américains et ne réussiront pas à s’en libérer, ce qui veut dire que les Américains réussiront très probablement, grâce au Traité Transatlantique (TTIP), à transformer de fait l’Europe en un de leurs appendices, c’est-à-dire l’angliciseront. C’est ainsi que je vois les choses. Car je ne vois pas de forces adéquates susceptibles de s’y opposer. L’Europe verra croître les forces de droite et nationalistes qui finiront par l’affaiblir du point de vue de sa capacité d’agir comme entité supranationale. C’est pourquoi je prévois une crise dramatique de l’Union européenne en tant que telle dans l’immédiat. La perspective n’est donc liée qu’à deux acteurs fondamentaux. Premièrement, la Russie et sa capacité de résister à l’attaque dont elle est l’objet financièrement, politiquement, et ainsi de suite. Je crois que la Russie résistera. Deuxièmement la Chine. La Chine est l’alliée de la Russie et la Russie résistera avec l’aide de la Chine. On se trouvera ainsi dans une situation orwellienne d’affrontement entre l’Asie et l’Occident (Russie et Chine unies). Cette situation peut déboucher sur la guerre. Il est possible qu’elle débouche sur la guerre. Il se peut aussi qu’elle se résolve par une lente et inexorable agonie de l’Occident. Ce sont les deux variantes possibles. Pour l’Occident, vaincre dans cet affrontement est exclu, parce que les perspectives de croissance mondiale qui l’ont soutenu tout ce XXe siècle n’existent plus.

 

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1972 : Nixon rencontre Mao. Aujourd’hui, les USA et la Chine sont sur une trajectoire de collision. Selon Giulietto Chiesa « la Chine est l’alliée de la Russie et la Russie résistera avec l’aide de la Chine. On se trouvera ainsi dans une situation  orwellienne d’affrontement entre l’Asie et l’Occident (Chine et Russie unies) »

 

Le fait que vous soyez « à contre-courant » est archi-connu, et maintenant, votre expulsion d’un pays démocratique – mais la démocratie existe-t-elle aujourd’hui ? – le confirme de manière éclatante. Devons-nous nous attendre à un accroissement du nombre des personnes déclarées non grata dans cette Europe soi-disant unie et démocratique ? (Kingeagle)

L’épisode qui m’a concerné n’est que le test réactif d’une situation intolérable, où on trouve des pays membres de l’Union européenne qui bafouent impunément les règles européennes en matière de droits humains. Contre les minorités russes.

Après les attentats qui ont eu lieu à Paris et ce qui vous est arrivé à Tallin, les personnes qui se mêlent de contre-information doivent-elles craindre pour leur sécurité ou même simplement d’être victimes de contretemps très désagréables dans leur vie quotidienne ?

Ben… si les choses continuent ainsi, j’imagine que oui. De la rencontre à Bruxelles des ministres des Affaire étrangères européennes, je crois que vont sortir les premières décisions comparables à un coup d’état, parce que c’est dans cette direction qu’on va : réduction des libertés démocratiques dans les pays occidentaux, forte augmentation des pouvoirs arbitraires des polices et des magistratures. Il s’agira d’une évidente prise en main autoritaire, qui est en préparation. Par conséquent, tous ceux qui voudront être libres de critiquer se trouveront certainement dans des conditions plus mauvaises.

 

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Le lancement de Pandora TV : une réalité qui fournit une information alternative à des centaines de milliers d’Italiens. Ceux qui veulent aider Giulietto Chiesa peuvent le contacter.

 

Une dernière chose : les gens qui, éventuellement, voudraient aider votre cause ou faire quelque chose pour tenter de conjurer l’hypothèse la plus pessimiste vous ayez énoncée peuvent-ils vous contacter ? De quelle manière peuvent-ils entrer en relation avec votre groupe ?

Ils peuvent me contacter en écrivant à Alternativa, dont le site est

www.alternativa-politica.it

Nous répondons à tous ceux qui s’adressent à nous. Ou bien qu’ils me contactent sur Facebook (tant que cela dure). Premier point, je vous annonce que mon intention est de promouvoir… seul ou avec d’autres, on verra qui sera d’accord, une campagne internationale pour la dissolution de l’OTAN et pour la sortie de l’Italie de l’OTAN. C’est la forme d’activité qui est la plus efficace. Non que je croie cet objectif accessible dans l’immédiat, ni qu’on puisse sortir de l’OTAN du jour au lendemain. Tout le monde est bien conscient que le rapport des forces actuel rend cette tâche extrêmement difficile. Mais je pense que si le peuple italien donnait un signal fort dans cette direction, en même temps que le peuple grec, que le peuple espagnol et d’autres peuples européens, cela mettrait en place un solide élément de modification du tableau politique. Je voudrais que des millions d’Italiens, qui ont peur de ce qui est en train de se produire, comprennent que c’est une façon essentielle d’endiguer le péril qui nous menace tous et qu’ils fassent entendre leur voix. Nous avons un allié qui nous mène à la guerre. Tous ceux qui ne croient pas que cette guerre est juste, qu’elle n’est au contraire que de la démence, doivent le faire savoir. Faire cela signifie se battre pour que l’Italie sorte de l’OTAN et pour que déferle une forte vague d’exigences dans ce sens. Deuxième point : si quelqu’un veut m’aider, il doit savoir que je fais PANDORA TV, qui est désormais un point de référence pour 200.000 – 300.000 personnes en Italie. J’ajoute que ma page Facebook a enregistré hier 498.000 contacts. Ce qui signifie qu’autour de moi, en ce moment même, est en train de se rassembler un fort mouvement politique, pour la première fois depuis que le mouvement Cinq Étoiles a frappé. Mes excuses, mais c’est ainsi. Il faut préparer l’alternative à la grande déception que cette régression du M5S va provoquer. Je ne me fais pas d’illusions, et je ne me prends pas pour l’héritier de ce mouvement. Je raisonne et j’agis dans l’intérêt national. Tant mieux si le M5S se secoue et arrête de rater le train de la crise européenne et mondiale. Le M5S n’a pas été capable de comprendre ce qui se passait en Ukraine. Il semble incapable de comprendre ce qui s’est passé à Paris. Il n’a aucune interprétation de la crise mondiale. C’est dommage pour lui et pour nous tous. Je peux offrir mes connaissances. Si on les refuse ou si on ne les comprend pas, il ne me reste qu’à continuer quand même.

Traduction de c.l. pour Les Grosses Orchades

Source : http://sakeritalia.it/interviste/intervista-giulietto-chi...

 

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______________________ 

* Maurizio Blondet,auteur et conférencier, qui anime la revue de réflexion catholique Certamen. Il dirige, depuis 2003, le blog http://www.effedieffe.com/ (NdT)

 

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Giulietto Chiesa, à la télévision italienne, sur les événements de Paris

Vidéo (ss-t.fr.)

http://ilfattoquotidiano.fr/charlie-hebdo-intervention-detonnante-de-giulietto-chiesa-a-la-tv-italienne/

 

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Grèce

 

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Dans notre rubrique « Les “élites” vivent d’expédients et ces expédients sont minables »…

Pas un mot à Berlin !  Plan révolutionnaire de l’homme de fer Varoufakis pour l’Europe.

par Mike Whitney – Counterpunch19 Février 2015

(Vu des États-Unis)

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« Le bras de fer en cours entre les gouvernements allemand et grec n’est rien de moins qu’une révolution démocratique contre l’hégémonie allemande et la volonté des Allemands et de leurs paladins de l’U.E. de dicter à la Grèce sa politique intérieure. »

Mathew D. Rose, C’est une révolution, idiot ! (Naked Capitalism)

 

« L’Allemagne est en train de se manger elle-même sur la Grèce. Elle érode son autorité morale et semble prête à détruire la zone euro, rien que pour avoir le dernier mot. »

Paul Mason, Entre l’Allemagne et la Grèce, c’est une lutte à mort, un choc des volontés à la fois culturel et économique. (Guardian)

 

Si vous n’avez pas suivi les récents développements de l’affaire Grèce-U.E., vous avez raté quelque chose. C’est sans doute la meilleure histoire de l’année, et ce qui la rend si passionnante, c’est que personne n’aurait cru que la minuscule Grèce pourrait défier les puissants dirigeants de l’U.E. et les faire caner. Et pourtant, c’est ce qui vient de se passer. Lundi (le 16 février, c’est nous qui sommes à la bourre. NdT), des membres de l’Eurogroupe devaient rencontrer le ministre des Finances grec Yanis Varoufakis pour décider s’ils accepteraient les conditions posées par la Grèce à une extension de son actuel emprunt. Il n’y avait pas de réels changements au contrat. La seule différence était sémantique, à savoir que le prolongement du prêt ne serait pas un « renflouement » mais un « stade de transition vers un nouveau contrat n’entravant pas la croissance de la Grèce ». Autrement dit un pont jeté vers un programme de remboursement totalement différent. 

La stratégie de Varoufakis ? Du pur génie, quand on y pense, puisqu’elle a réussi à déstabiliser les ministres des Finances de l’U.E. et jeté la pagaille dans leur politique. Après tout, comment pouvaient-ils voter « pouces en bas » contre un accord de prêt qu’ils avaient approuvé auparavant, rien que parce que sa formulation avait été un peu modifiée ? Mais s’ils votaient « pouces en  haut », qu’allait-il se passer ?

Il allait se passer qu’ils accepteraient (donc approuveraient tacitement) la détermination de la Grèce de rendre son programme de remboursement moins punitif. Il allait se passer qu’ils ouvriraient ainsi la voie à la fin de l’austérité obligatoire et à une révision du programme de remboursement. Il allait se passer qu’ils reconnaîtraient ainsi, au gouvernement démocratiquement élu de la Grèce, le droit de changer la politique de l’Eurogroupe. Comment avaient-ils pu laisser se produire une chose pareille ?

Mais, encore une fois, comment pouvaient-ils voter contre ? Après tout, c’était essentiellement le même deal. Comme Varoufakis l’a souligné dans une conférence de presse de lundi :

« Nous acceptons les termes de notre contrat d’emprunt. Nous l’acceptons envers tous nos créanciers. » Et nous avons « accepté de ne rien faire qui puisse mettre en échec le cadre budgétaire existant pendant la période d’intérim. »

Voyez ? C’est le même deal.

C’est le petit problème qu’avait à résoudre l’Eurogroupe ce lundi, mais, au lieu de foncer comme l’aurait fait n’importe quel adulte rationnel, ils ont esquivé. Ils ont repoussé leur décision d’un jour et en sont restés là. C’était peut-être la chose intelligente à faire, mais pas la plus glorieuse. C’était comme si Varoufakis, en les regardant droit dans les yeux, les avait fait se débander comme des gamins apeurés.

Rappelez-vous que lundi était l’absolue dernière date-butoir pour décider si on approuvait ou si on  rejetait les conditions de la Grèce pour un prolongement de son emprunt. Leur tâche n’aurait pas pu être plus simple. Tout ce qu’ils avaient à faire, c’était voter oui ou non.

Eh bien, ils ont dit que le temps du match était écoulé et ils sont partis shooter dans les canettes en espérant que le problème se résoudrait tout seul. Nous l’avons dit : pas vraiment glorieux pour l’U.E. Mais ce qui est encore pire, c’est le subterfuge qui a précédé ces rencontres. Voici le scoop : à peu près 15 minutes avant que les derniers conciliabules commencent, ils ont remis à Varoufakis un brouillon de communiqué commun énumérant les conditions revues de l’extension du prêt. Il fut agréablement surpris de constater que toutes ses demandes avaient été prises en compte et se préparait donc à signer le mémo définitif. Le hic, c’est qu’entre sa lecture et sa signature, le document qu’il avait lu avait été subrepticement remplacé par un autre, qui revenait aux positions antérieures sur tous les points cruciaux.

Je n’invente rien.  Les tarés de l’Eurogroupe ont bien essayé de jouer à Varoufakis le très vieux tour des joueurs de bonneteau, en essayant de lui faire signer un document différent de celui qu’on lui avait soumis. Pouvez-vous imaginer ça ? Et c’est seulement parce que Varoufakis a scrupuleusement repassé le document final au peigne fin, qu’il s’est aperçu de la supercherie. On venait de lui refiler, purement et simplement le document d’origine – d’avant les discussions – en tablant sur sa confiance (sa naïveté ? son aveuglement ? rayez les mentions inutiles).

C’est là ce que font les gens qui n’ont aucun principe moral, qui se fichent pas mal de l’intégrité et de la crédibilité pourvu qu’ils arrivent à leurs fins. Ils ne jouent qu’à des jeux dont ils peuvent changer les règles au fur et à mesure.

 

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Mais leur entourloupe arrogante n’a pas marché. Principalement parce que Varoufakis est trop fort pour eux. Il est aussi trop charismatique et talentueux, au grand dam des pompeux gros bonnets de l’U.E., qui ne supportent pas que ce jeunot d’universitaire marxiste ait conquis, en deux coups de cuillère à pot, l’admiration de la planète en renversant leurs petits plans si soigneusement mis au point pour que se perpétuent ad infinitum les six mortelles années de dépression de la Grèce. Ils n’ont jamais imaginé que l’opinion publique mondiale pourrait se retourner si dramatiquement contre eux et que les minables machinations de l’Eurogroupe allaient se retrouver scrutées au laser par l’Europe. Ce n’est pas du tout ce qu’ils voulaient. Ce qu’ils voulaient, c’était carte blanche pour imposer leur politique moyenâgeuse à ces paniers percés de Grecs, comme au bon vieux temps d’après la culbute de Lehman Brothers. Après tout, c’est ainsi qu’un projet impérialiste anti-démocratique comme l’U.E. doit fonctionner, non ?

Si. Sauf que Varoufakis et sa cavalerie marxiste ont jeté un bâton dans la roue du plan de l’Eurogroupe et remis son avenir en question. La marée a tourné de façon abrupte et le flux monte maintenant vers la raison, la solidarité et la compassion, au lieu de descendre vers la répression, l’exploitation et la cruauté. En quelques semaines,  le jeu a changé, et il semble que ce soit la Grèce qui détienne les bonnes cartes.

Si vous regardez attentivement comment Varoufakis a joué contre l’Eurogroupe, vous devrez admirer la subtilité – et pourtant l’efficacité -  de sa stratégie. Il n’y a pas que les tares et les défauts de ceux qui ont tort dans une joute, il y a aussi la vertu et les qualités de ceux qui sont dans leur droit. L’incident de lundi a fait clairement apparaître les deux. Si David n’a pas tué Goliath, il l’a certainement mis en déroute. C’est beaucoup plus que ce à quoi on s’attendait.

La « cause » n’a pas besoin d’être défendue, elle parle d’elle-même. Le renflouement des Grecs n’a jamais été une entreprise raisonnable, parce que le plan élaboré n’avait pas pour but d’aider la Grèce à sortir de sa dette et de la déflation, ni de retrouver une quelconque croissance. Ce n’était, fondamentalement, qu’en opération de relations publiques, rien d’autre qu’un rideau de fumée destiné à masquer ce qui se passait réellement dans les coulisses : un bradage massif du pays aux banques et aux actionnaires. Tout le monde sait cela. Allez voir chez Naked Capitalism :            

« Selon Jubilee Debt Campaign, 92% des 240 milliards d’euros « prêtés » à la Grèce depuis 2010 sont allés aux institutions financières grecques et européennes. » Naked Capitalism.

Ouaip. Ce n’était qu’une (plutôt grosse) allocation d’assistance publique à la classe parasite. Les Grecs n’en ont jamais vu la couleur. Mais ce sont eux qui doivent « rembourser ». Et l’Eurogroupe veut qu’ils le fassent le petit doigt sur la couture du pantalon, en suivant leur « programme d’austérité » à la lettre.

Non, merci.

(…)

Tout le monde sait que « si vous êtes déjà au fond du trou, arrêtez de creuser ». C’est la logique du remède que veut appliquer Varoufakis : au moins arrêter de creuser. Et il est impossible d’y arriver en imposant des mesures inhumaines qui ne réussissent qu’à augmenter le chômage et à plomber l’économie. Cela ne peut être fait qu’en réduisant la dette et en mettant en route un programme qui aide l’économie à croître, jusqu’à ce qu’elle ait retrouvé la santé. Ce n’est pas sorcier, mais c’est anathème pour l’idéologie rétrograde de l’U.E., par moitié faite d’une économie pour crétins et par moitié de cafardise germanique. Mettez les deux moitiés ensemble, et vous vous retrouvez avec une dystopie pré-keynesienne, où une des régions les plus riches du monde s’enfonce de plus en plus dans l’anarchie, à seule fin de prouver que la solution des problèmes par l’austérité exponentielle, ça marche. Devinez quoi ? Ça ne marche pas. Nous avons six ans d’horreur en Grèce pour le prouver.

On notera que, dans cette affaire, l’Eurogroupe ne s’est pas un seul instant écarté si peu que ce soit de sa position originale. En d’autres termes, il n’y a jamais eu de négociations du tout. Ce qu’il y a eu, c’est une poignée de prétentieux arrogants, qui se sont contentés de rabâcher à l’infini leurs mantras discrédités, et peu leur importe que leur sacro-sainte austérité ait été condamnée par tous les économistes dignes de ce nom de la planète. C’est sûr que les escrocs ex-Goldman de la BCE n’en ont rien à f…, ni leurs compères adeptes du cilice pour les autres de Berlin. Ce qu’ils veulent, c’est tirer jusqu’à la dernière goutte de sang de leurs victimes grecques. Mais il vaut mieux savoir aussi que la dette exorbitante des Grecs n’est pour eux qu’un moyen vers une fin, vers le but qu’ils poursuivent en réalité : annihiler totalement le système social de l’U.E., écraser les syndicats, éviscérer les retraites, les salaires et les soins de santé, et privatiser tout ce sur quoi ils peuvent mettre leurs mains graisseuses.

N’oubliez cependant pas ceci : l’U.E. vient à peine d’échapper à une récession en trois poussées successives au cours du troisième trimestre, ce qui eût été son troisième plongeon en moins de six ans. Qu’est-ce que vous pensez d’un tel parcours ? Il ne fait qu’illustrer l’effarante mauvaise gestion économique de l’Union et l’incompétence de ses bureaucrates. En dépit de quoi, ils n’ont aucun scrupule à exiger de la Grèce qu’elle obéisse au doigt et à l’œil. Peut-on imaginer pareille outrecuidance ?

Heureusement, les Grecs ont pris leurs distances avec le troupeau et se sont cherché un sentier moins battu. Ils ont commencé par se débarrasser de leurs politiciens vendus et ont porté au pouvoir une équipe de cracks. Ah, mes amis, ce qu’ils s’en félicitent ! Le taux de popularité de Syriza crève le plafond et Varoufakis est devenu l’homme le plus admiré d’Europe. La question est maintenant de savoir si ces gauchos déterminés seront capables de répondre aux espoirs qu’ils ont fait lever. Il y a des raisons d’espérer, du moins si nous sommes d’accord avec la stratégie de Varoufakis.

Dans un de ses écrits antérieurs, il avait dit qu’il voulait « un New Deal » pour la Grèce :

« À moins que nous n'ayons un New Deal pour l’Europe, la Grèce n’aura aucune chance de s’en sortir… Que l’Eurozone se dote d’un plan rationnel est une condition sine qua non… Jusqu’à ce que (et à condition que) la zone Euro adopte un plan rigoureux pour empêcher que le train déraille, la Grèce n’aura aucune chance. » Naked capitalism

Okay, donc Varoufakis veut rester dans l’U.E., mais il y veut un changement de politique (réduction des dettes nationales, fin de l’austérité, relance de la fiscalité). Mais il a aussi d’autres plans plus ambitieux, dont personne, à Bruxelles, à Francfort et à Berlin, ne semble être conscient. Il veut changer la culture qui prévaut en Europe, petit à petit, progressivement, mais avec persévérance. Il veut une Europe plus réellement démocratique et plus sensible aux besoins de ses états membres, il veut aussi qu’elle soit plus unie ; qu’elle soit unie par des institutions et des programmes qui renforcent cette union. Il croit qu’il n’y aura de chance de succès que si des mesures concrètes sont prises « pour unifier le système bancaire », pour mutualiser la dette (« le gouvernement fédéral est lui-même endetté, en plus des états et par-dessus eux »)… « Et troisièmement, nous avons besoin d’une politique d’investissement qui recouvre toute la zone Euro… d’un mécanisme de recyclage général… À moins que nous ne  nous dotions de tout cela, je crains qu’il n’y ait absolument rien à faire pour empêcher son lent mais inexorable déraillement. » Naked capitalism.

Voilà. Vous avez le topo : nationaliser le système bancaire, créer un marché obligataire à l’échelle de la zone Euro ; établir des mécanismes de transferts fiscaux vers les états plus faibles, comme nous le faisons aux États-Unis via l’aide sociale, les timbres de rationnement alimentaire, les contrats gouvernementaux, etc, pour créer une sorte d’équilibre entre les états très riches et productifs comme la Californie et New York et les états pauvres comme le Dakota du Sud ou l’Oklahoma. (Euh… NdT). C’est ce qu’il faudra pour créer des États-Unis d’Europe viables et leur éviter ces frustrantes crises à répétition. Varoufakis le sait. Bien sûr, il ne pousse pas à cela dans l’immédiat. Du moins pas encore.

Il a décidé d’y aller lentement, pas à pas. Des changements progressifs, voilà l’idée. Continuer à creuser son sillon et à se rallier des partisans, jusqu’à ce que le vieil édifice craque et que la démocratie apparaisse.

C’est là le plan de Varoufakis résumé. La révolution par le dedans.

Pas un mot à Berlin !

Traduction c.l. pour Les grosses Orchades

Source http://www.counterpunch.org/2015/02/19/ironman-varoufakis...

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Mike Whitney vit dans l’état de Washington. Il est un des auteurs de Hopeless : Barack Obama and the Politics of Illusion  (AK Press). Ce livre est également disponible en édition Kindle. On peut le joindre à fergiewhitney@msn.com.

 

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En dépit de la presse d’Outre-Rhin…

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… et des braves Américains qui sont loin, nous sommes ici persuadés que la révolution en question ne se fera ni sans ni contre les Allemands, lesquels sont en assez grand nombre capables de comprendre les vrais enjeux et d’y adhérer, malgré – et contre – les Pegida de tous ordres, qu’on leur flanque dans les pattes pour tenter de détourner leur juste sévérité vers le bouc-émissaire musulman, vieux truc qui ne trompe plus que les irrémédiables zozos. Et la presse(tituée) qui gagne sa croûte d’intoxicatrice à gages.

 

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Die Linke

 

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Pendant qu’on y est :

Comment je suis devenu un Marxiste inconstant

Yanis Varoufakis – Arrêt sur Info – 7 mars 2015

Avant d’entrer en politique, Yanis Varoufakis, l’iconoclaste ministre grec des Finances, qui joue un rôle de premier plan en cette nouvelle période troublée de la zone euro, avait rédigé cette critique virulente du capitalisme européen, tout en indiquant les leçons que la Gauche pouvait tirer des erreurs de Marx.

En 2008, le capitalisme mondial fut pris de spasmes, pour la deuxième fois. La crise financière déclencha une réaction en chaine, qui entraîna l’Europe dans une spirale récessive, dont les effets continuent à se faire sentir, aujourd’hui encore. La situation actuelle de l’Europe ne constitue pas seulement une menace pour les travailleurs, les déshérités, les banquiers, les classes sociales ou, en fait, les nations. Non: l’attitude actuelle de l’Europe représente une menace pour la civilisation, telle que nous la connaissons.

Si mon pronostic se vérifie, et si nous n’avons pas simplement affaire à une crise cyclique de plus, qui sera surmontée sous peu, les radicaux se retrouvent face à la question suivante: devrions-nous nous réjouir de cette crise du capitalisme européen, voir en elle la possibilité de son remplacement par un système meilleur? Ou bien, devrait-elle nous inquiéter, au point de justifier notre engagement dans une campagne de stabilisation du capitalisme européen?

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Source : http://arretsurinfo.ch/yanis-varoufakis-comment-je-suis-d...

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Et pourquoi Yanis Varoufakis ne s’adresserait-il pas aux Français ? Si on le lui demande gentiment :

Nous avons interviewé le ministre des Finances grec

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Charles Sannat : Vous vous définissez vous-même comme un «contrarien». Pouvez-vous nous en dire plus ?

Yanis Varoufakis : Dans un monde où le paradigme dominant fait obstacle au partage de la prospérité, à la justice et à la liberté, il incombe à ceux qui tiennent ces principes pour fondamentaux de s’opposer au prêt-à-penser. S’opposer aux opinions et aux règles juste pour le principe de s’opposer ne rime à rien et est dangereux. Mais s’opposer à ce qui sape systématiquement les valeurs sur lesquelles repose une société civilisée est un devoir moral.

CS : Vu de France, on a l’impression que dans les négociations en cours entre l’Europe et la Grèce on n’est d’accord sur rien et que les institutions européennes sont intraitables. Est-ce une impression ou la réalité ?

YF : Il y a forcément des points sur lesquels nous sommes d’accord. En effet, il est dans l’intérêt de tous en Europe, y compris de celui de nos créanciers, que la Grèce retrouve une croissance nette. A mes yeux, le problème semble être que l’inflexibilité de l’Europe quant à la politique qu’elle mène vient de ce qu’elle est résolue, ce que l’on peut comprendre, sans pour autant trouver cela judicieux, à ne pas admettre que le «remède » appliqué depuis cinq ans n’a fait qu’aggraver une situation déjà très mauvaise.

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Source : http://arretsurinfo.ch/nous-avons-interviewe-le-ministre-...

 

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Charles Sannat est diplômé de l'Ecole Supérieure du Commerce Extérieur et du Centre d'Études Diplomatiques et Stratégiques. Il commence sa carrière en 1997 dans le secteur des nouvelles technologies comme consultant puis Manager au sein du Groupe Altran - Pôle Technologies de l’Information-(secteur banque/assurance). Il rejoint en 2006 BNP Paribas comme chargé d'affaires. Il est actuellement le directeur des études économiques d'Aucoffre.com et rédacteur du ContrarienMatin, ‘Décryptage quotidien sans concession, humoristique et sarcastique de l’actualité économique’.

 

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Choses à lire :

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Yanis VAROUFAKIS

Le Minotaure planétaire: L'ogre américain, la désunion européenne et le chaos mondial

Enquêtes et perpectives – Déc. 2014

318 pages

 

Sur le blog de Yanis Varoufakis « Pensées pour le monde post-2008 » :

L’Europe a besoin d’une Allemagne hégémonique

http://yanisvaroufakis.eu/2013/02/22/europe-needs-a-hegemonic-germany/

Mais aussi :

http://questionscritiques.free.fr/edito/Varoufakis_Michel...

 

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Mais il ne faudrait pas croire qu’il n’y en a que pour les Finances ! Et puisqu’il existe un blog Syriza en France, nous l’avons pillé :

 

Discours d’Alexis Tsipras au Comité Central de SYRIZA

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Camarades,

Nous sommes au début d’un long et difficile combat, unis non seulement par le programme sur lequel le peuple grec nous a accordé sa confiance, mais aussi par les principes, les valeurs fondamentales, les idées et l’histoire de la gauche, par notre volonté de servir le peuple et le pays, par nos relations franches et ouvertes avec les travailleurs, avec ceux qui créent et inventent l’avenir par notre attachement à la démocratie et à la justice sociale, par la mobilisation solidaire du peuple autour de revendications mûres, qui donnent son vrai sens au mot progrès.

Et pour qu’il n’y ait pas de confusion – je tiens à dire clairement que :

Si nous représentons le nouveau, le « sans précédent », l’espoir de changement, cela ne signifie pas pour autant que nous sommes nés de la dernière pluie.

Lire la suite…

Source : http://syriza-fr.org/2015/03/04/discours-d-a-tsipras-au-c... Traduction : Vassiliki Papadaki

 

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Mieux vaut tard que jamais (on parle pour nous aussi) :

Manifestations de soutien à la Grèce un peu partout en France

Présent au rassemblement en soutien au peuple grec place du Palais Royal à Paris le 11 février 2015, Jacques Cheminade appelle à résister avec la Grèce et les BRICS, face à la finance criminelle qui nous mène à la guerre. A l'image du Conseil National de la Résistance en France en 1944, les pays du monde doivent aujourd'hui se rassembler sur l'essentiel : arrêter d'appliquer le garrot de la dette et créer un futur vivable pour les peuples.

 

 

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Au milieu de toute cette excitation, on ne parle pas beaucoup des prisonniers de Grèce. Politiques. Qui se souvient de leur longue grève de la faim pour protester contre les conditions inhumaines de détention dans les nouvelles prisons haute sécurité qui venaient d’être construites ? Il semble que les conditions inhumaines ne leur soient pas appliquées par le nouveau gouvernement, mais ils y sont toujours.

 

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Nous avons reçu ceci du Secours Rouge de Belgique

 

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Secours Rouge/APAPC

Auberge espagnole pour soutenir une action de solidarité en Grèce

Chèr(e)s amis, chèr(e)s camarades

Sous la pression de la Troïka et en réponse aux résistances contre les plans d'austérité, l'ancienne coalition au pouvoir en Grèce avait fait voter une série de lois répressives.

Un loi élargissant la définition du « terrorisme », qui a permis l'emprisonnement de communistes turcs réfugiés en Grèce, une loi privant les prisonniers révolutionnaires du bénéfice des congés pénitentiaires et des réductions de peine et une loi plaçant les prisonniers révolutionnaires dans un prison spéciale d'isolement (à Domokos).

L'arrivée au pouvoir de la nouvelle coalition a suspendu certaine de ces mesures : les prisonniers ont biens été transférés dans la prison spéciale de Domokos mais le régime d'isolement n'a pas été mis en application).

L'abolition des nouvelles lois spéciales de répression figurait parmi les promesses électorales de Syriza, mais rien n'a été fait en ce sens.

Ce 2 mars, les prisonniers ont entamé un mouvement de lutte pour l'abolition des lois spéciales, notamment par une grève de la faim.

Trois journées de mobilisations internationales sont prévues à Athènes les 26, 27 et 28 mars. Les organisateurs ont appelé à une présence majeure du Secours Rouge International.

Le Secours Rouge de Belgique va envoyer une délégation importante (au moins 9 personnes partiront à Athènes).

Pour aider au financement de cette délégation, nous invitons nos plus proches amis et sympathisants à une petite fête chez Nathalie (33 rue du Métal, 1060 -Saint-Gilles).

La fête est informelle (verre de l'amitié, auberge espagnole et discussions) et en comité relativement réduit.

Merci donc de nous réserver votre vendredi 13 mars en soirée (et/ou de verser une contribution au compte BE09 0016 1210 6957 avec mention « Grèce »).

Salutations solidaires

Le Secours Rouge

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Actualité de la répression et de la résistance à la répression

Ce dimanche 8 mars 2015

Grèce : Les anarchistes occupent le siège de Syriza en ce moment

Depuis environ midi, quelques dizaines d’anarchistes occupent le siège de Syriza, ils ont accroché des banderoles sur le bâtiment et jeté des flyers par les fenêtres. Voici leur communiqué :

« "Aujourd’hui, dimanche 8 mars, nous faisons une occupation. Nous exigeons la satisfaction immédiate des revendications des combattants prisonniers en grève de la faim : le retrait des législations spéciales anti-terroristes, et en particulier les lois sur les "organisations criminelles" (lois 187 et 187A). Le retrait des lois répressives spéciales (loi anti-masques), et le retrait des prisons de type-C qui sont le symbole de l’exemption des prisonniers politiques. Le retrait de l’utilisation et du traitement de l’ADN comme preuve. Nous appuyons également la demande pour la libération immédiate de S. (NdT : Savvas Xiros). qui est exterminé depuis 13 ans par la vengeance de l’état. Et nous appuyons la demande des membres de la Conspiration des Cellules de Feu pour la libération de leurs parents". »

Aux dernières nouvelles, peu de policiers sont présents sur place.

 

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Les anarchistes grecs occupent Syriza

Source : http://www.secoursrouge.org/Grece-Les-anarchistes-occupen...

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Solidarité populaire :

Les syndicats grecs offrent des vacances aux enfants de la République Populaire de Lougansk

5 mars 2015

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Hier, mercredi 4 mars, le chef des syndicats de la République Populaire de Lougansk, Oleg Akimov a annoncé à la presse que les syndicats grecs avaient  proposé d’organiser des vacances d’été dans leur pays, pour les enfants de la RPL.

Selon Akimov, les autorités de la RPL ont entamé des négociations pour organiser ces vacances d’été au bénéfice des enfants de familles privées de protection sociale, en mettant néanmoins tout en œuvre pour que les fermes de santé de leur propre pays soient en état de recevoir autant d’enfants que possible, dans les conditions de sécurité nécessaires.

Traduit (librement) par cl. pour Les Grosses Orchades

Source : http://novorossia.today/greek-trade-unions-suggested-prov...

 

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Espagne

 

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Le Fantôme du Caudillo frappe encore

ou

l’Espagne serait-elle restée franquiste sans que personne ne nous en ait rien dit?

Huit jeunes brigadistes espagnols (communistes) de retour du Donbass, où ils se sont battus aux côtés des Ukrainiens du Sud contre l’armée nazie de Kiev, ont été arrêtés à leur retour en Espagne. En vertu de quelles lois ?

Lire ici…

Source : http://www.initiative-communiste.fr/articles/internationa...

Grain de sel des Grosses Orchades :

« Le Parti Communiste Espagnol demande »…  « Demande » ? Vous allez dire qu’on pinaille... Il ne pourrait pas exiger ?

 

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Qui a peur de l’Incorruptible ? Pablo Iglesias et la Révolution française.

par Olivier Tonneau, Homerton College, Cambridge

 

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Pablo Iglesias

 

Cet article est paru en anglais dans le journal The Guardian du 18 février 2015.

Pablo Iglesias, le dirigeant du parti espagnol Podemos, est un homme traqué par l’Histoire – et particulièrement par l’histoire de la Révolution française. Ses références à la guillotine font en effet couler beaucoup d’encre dans les médias espagnols. En juin 2012, en réaction aux coupes budgétaires imposées par le gouvernement, Pablo Iglesias tweetait : « Des coupes, d’accord… mais avec la guillotine » . Un an plus tard, il publiait une tribune intitulée « Une Guillotine à la Puerta Del Sol » . La même année, dans une interview télévisée, Iglesias demandait : « Savez-vous quel acte symbolise l’avènement historique de la démocratie ? C’est l’exécution d’un roi, Louis XVI, décapité par la guillotine. »

« Les Espagnols se seraient épargnés bien des horreurs s’ils avaient fait usage de l’outil de la justice démocratique » déplorait Iglesias, avant de citer Robespierre : « Punir les oppresseurs de l'humanité, c'est clémence ; leur pardonner, c'est barbarie. » Il ne se passe pas une semaine sans qu’il soit fait référence à ces propos dans le débat public. La semaine passée, Eduardo Garcia Serrano, fondateur du journal de centre-droit El Mundo, surnommait ironiquement Iglesias « El incorruptible Senor X ».

Lire la suite…

Source : http://revolution-francaise.net/2015/02/23/610-qui-a-peur...

 

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Le parti Podemos (Podem en catalan, Ahal Dugu en basque), de M. Pablo Iglesias Turrión a fait plus : il a demandé à Madame Florence Gauthier, historienne de la Révolution, la permission de traduire et de diffuser ses écrits en Espagne. Permission accordée avec joie.

Les Français n’auront pas cette chance, à moins qu’ils connaissent le chemin du site-mère (ou père ?) : http://revolution-francaise.net/ et celui du Canard Républicain : http://www.lecanardrépublicain.net/

Les autres devront se contenter de l’ineffable Marion Sigaut, historienne-maison du mouvement Inégalité&Division, qui vient d’épouser celui des royalistes vendéens. Soucieuse de satisfaire ses sponsors du bocage, dame Sigaut part en guerre pour la monarchie et contre la République (la vraie, la Première), et réclame, avec ses maîtres, le retour du catholicisme comme religion d’État. Meuh, non, ce n’est pas de l’islamo-judéophobie, qu’allez-vous chercher là ? Et de s’en prendre au Plan d’Éducation Nationale de Lepeletier de Saint-Fargeau, par elle décrété, pâle hîlote, « totalitaire ». Pauvre Lepeletier, déjà assassiné de son vivant, si on ose dire…

Côté royalisme de pointe : « La monarchie est démocratique, si le peuple choisit le système » (Soral). À cœurs vaillants, rien d’impossible…  Ils ont même deux vrais prétendants : Louis XX et Henri V (Bourbon, les deux). Qui les départagera ? Une petite guerre dynastique ?

Excusez-nous, on n’a pas de Tsipras, ni de Varoufakis ni d’Iglesias sous la main. On fait avec ce qu’on trouve.

 

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Russie

Qui a tué Nemtsov ?

Par Israël Adam SHAMIREntre la plume et l’enclume8 mars 2015

 

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C’est fait, les assassins présumés de Nemstov sont sous les verrous et il s’agit (prière de marquer une pause étranglée) de musulmans de Tchéchénie qui avaient nous dit-on une furieuse envie de punir l’homme politique ardemment Je-Suis-Charlie. On ne dispose pas encore de rapport officiel, mais c’est la version peu plausible que l’on répand à Moscou.
Alors, notre 11 septembre à l’échelle d’un pauvre type ? Certes, l’assassinat de l’homme politique russe a tout l’air de sortir des mêmes studios hollywoodiens à gros moyens, qui nous ont servi le 11 septembre et le marathon de Boston, et Charlie’s tuerie. Ces crimes à New York, Boston, Paris et maintenant Moscou ont deux points communs : les musulmans, dans le rôle d’accusés, et le fait que personne n’y croit vraiment ; la défiance s’est répandue comme la poudre, et s’étend aux détails du récit tels qu’ils sont publiés

Lire la suite…

Source : http://www.plumenclume.net/articles.php?pg=art1694

Nous avons, dans notre précédent post publié l’analyse d’Alexander Sobyanin, parce que, dans ses grandes lignes, nous pensions qu’elle était juste. Nous publions aujourd’hui celle d’Israël Shamir, parce que nous pensons de même. Nous contredisons-nous ? Pas du tout.

Et cette occasion est aussi bonne qu’une autre pour répondre à plusieurs mails que nous avons reçus hors commentaires. Notre conviction à nous est qu’indépendamment de tous les autres facteurs (pressions sur Merkel-Hollande, rapprochement avec l’Occident aux frais des Tchétchènes), Boris Nemtsov a été « sacrifié » pour permettre à ces Messieurs-Dames (car il y a des dames !) de la CIA, de l’OTAN, du MOSSAD et autres espèces létales de SAUVER LA FACE. Car, à quoi avons-nous assisté, depuis des mois ? À des fanfaronnades (on peut dire aussi de l’intoxe), comme quoi on allait voir ce qu’on allait voir, le « printemps russe » était imminent, l’« Euromaidan » moscovite programmé (pour le 1er mars) et l’inévitable chute de Vladimir Poutine assurée les doigts dans le nez. Or, qu’aurait-on vu, en réalité, si Nemtsov n’était pas si opportunément mort ? Rien du tout. La montagne n’aurait même pas accouché d’une souris. Les sinistres drilles qui nous emmènent à l’abîme s’étant juste contentés de pratiquer, comme de plus en plus souvent, la méthode Coué. Avec cette mort si opportune, le FIASCO TOTAL du regime change annoncé en fanfare est passé muscade. Et quoi de plus normal, de leur point de vue d’honnêtes tueurs en séries, que d’accuser de ce pis-aller celui qui aurait dû en être la victime, si les dieux n’étaient pas si récalcitrants aux injonctions « démocratiques » ?

C’est assez dire que nous ne croyons pas une seconde à la fable tchétchène ! Quels impératifs de real politik poussent les Russes à coller ce meurtre (qui a peut-être été physiquement exécuté par un musulman, la question n’est pas là) sur le dos de quelques lampistes barbus ? Nous l’ignorons et nous n’avons pas le droit de les juger. Ils se battent pour nous, dans une guerre à mort où nous leur laissons prendre tous les risques sans les aider. Nous nous posons quand même la question suivante :

Dans un cas semblable, Robespierre aurait-il, par réalisme politique, fait porter le chapeau d’un crime à un bouc-émissaire quel qu’il soit ? La réponse est NON. Quoi qu’il lui en eût coûté.

Il y a des circonstances où les principes prennent le pas sur n’importe quel réalisme. Parce que leur action est primordiale et son effet à beaucoup plus longue échéance. Encore une fois, nous ne jugeons pas. Nous nous accrochons à ce qui nous sert de boussole.

Et, pour rappel :

« Le peuple peut, quand il lui plaît, changer son gouvernement, et révoquer ses mandataires »

Maximilien Robespierre

 

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Homère et Michel-Ange n’ont jamais eu le téléphone. Et ce n’est pas de cela qu’ils sont morts.

 

Dans cet ordre d’idées, Jean-Pierre OTTE nous envoie une brève réflexion que viennent de lui inspirer les Dernières Nouvelles de l’Homme.

Nous ne les connaissions pas. Belle occasion de faire connaissance. Les voici l’un derrière l’autre : 

La porte personnelle

Sonnez à votre propre porte à un moment où vous ne vous y attendez pas, recommande le chroniqueur des Dernières nouvelles de l’Homme. Venez vous ouvrir et pénétrez à l’improviste en vous-même. Allez à votre rencontre ou restez pour un temps un passager clandestin réfugié dans les soutes, puis se glissant par les écoutilles. En un mot comme en cent : visitez-vous ! Voyagez en vous-même : le marcheur évolue dans sa propre géographie, des racines des cheveux à la plante des pieds, de la chambre alvéolée de la mémoire à celle, contiguë, de l’imaginaire.

A l’échelle de l’univers nous sommes un grain de poussière impossible même à distinguer à l’œil nu, et pourtant, ce grain de poussière, capable d’humeur et de mouvement, contient tout un monde. Unité du nombre, le détail résume l’ensemble et l’infini intérieur vaut l’infini des galaxies alors que le monde se modifiant nous modifie en retour.

L’aventure est de descendre en soi-même, à l’intérieur de son puits aux images, au bout de sa galerie de prospection, au fond de son village mongol, où ce qu’il y a en nous de plus audacieux et de libre rencontre des déesses fluides, la figure énigmatique du hasard, des visages dévoilés pour d’invraisemblables liaisons. Un pays intérieur, intime et tangible, qui a ses mythologies, ses trouvères, sa loi morale et son ciel étoilé, dans le goût de l’impossible et du vrai, dans le plaisir de l’inexplicable et de l’évidence tout à coup révélée.

Tout au fond, au plus obscur, comme on le ferait d’une racine entre les doigts, dégagez un désir, le vôtre ; saisissez-le au vif, aiguisez-le au-delà de toute espérance. A partir de ce désir de vie qui est le vôtre, tout, de toutes parts, est ouvert, offert à vos pas. Il n’y a plus d’obstacle, et il n’y en a peut-être jamais eu. Vous retournant par acquit de conscience, vous constatez même qu’il n’y avait pas de porte.

Dans cette aventure personnelle, ce n’est pas d’instruments de chirurgie meilleurs dont nous avons le plus besoin. Ni de pouvoir d’achat, de primes à l’emploi et de sécurité sociale. Pas davantage de conférences au sommet, de téléphonie sans fil et d’informations intempestives qui nous occultent en définitive la réalité vraie du monde sous la taie d’un malheur indifférent. Mais de l’expérience immédiate de s'éprouver en vie, de se sentir respirer ici et maintenant. Respiration et en même temps perspiration, percolation par tous les pores. Soyons buveurs de vent, ivrognes de la fluidité, partisans inconditionnels du prodige ordinaire qui avive et revivifie le sang, aiguise les sens, délie et affine les pensées dans un luxe d’évidence, l’idée et le désir même d’une manière plus exaltante de se conjuguer au présent.

Il faut restituer à chacun la certitude d’exister à titre d’exception au rythme même, métronomique, de sa respiration.

Jean-Pierre Otte

Pour rappel :

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http://plaisir.d-exister.pagesperso-orange.fr/

 

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Ce qui suit serait tout à fait à sa place dans notre post fantôme sur la Chine, mais puisque la Chine n’en finit pas d’être remise, depuis Noël, aux calendes, inversons l’ordre.

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Les Dernières Nouvelles de l’Homme

Au gai savoir – Les miscellanées du Joueb de Joël

Diversité

6 mars 2015

Un beau texte sur l'enrichissement qu’entraîne la diversité, texte extrait de la poésie du gérondif de Jean-Pierre Minaudier.

Chomskyens : Noam Chomsky est un linguiste américain qui a pris la grosse tête depuis qu'on l'a gratifié du titre pompeux de « plus grand intellectuel vivant ». Il est un défenseur de l'idée d'une grammaire universelle des langues et en bon américain il ne comprend même pas la mentalité française, il l'a prouvé plusieurs fois.

Lire la suite…

(Il faut descendre dans le blog et chercher "Diversité")

Source : http://perinet.blogspirit.com

(Lire « occidentalocentrisme » et « une tradition “classique” »)

Voilà qui ne va pas nous faire que des amis chez les Chomskyens. À vos plumes, si vous n’êtes pas d’accord. La section « Commentaires » est faite pour cela.

Et… ah, la lettre de Diderot à Voltaire ! Deux cent cinquante ans et plus que toutes ses dents : d’une fraîcheur d’œuf du jour. Même si on lui fait faire une faute de français impardonnable. Ne pas se relire… ne pas se relire… c’est bien beau, mais c’est mal élevé.

En attendant :

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Jean-Pierre MINAUDIER

Poésie du gérondif

Le Tripode Éditions – 2014

157 pages

 

 

 

Présentation de l'éditeur

Jean-Pierre Minaudier n'est pas un homme ordinaire. Cet amateur de mots est victime d'une terrible addiction : il possède une des plus grandes bibliothèques personnelles au monde de grammaires et s'en nourrit comme d'autres lisent des poèmes et des BD (qu'il lit aussi). Dans Poésie du gérondif, armé de ses quelque 1163 grammaires, concernant plus de 800 langues, il nous raconte avec humour et quantité d'exemples pourquoi chaque langue véhicule une vision particulière de l'univers...

Note biographique sur l’auteur

Diplômé de l'École normale supérieure et historien de formation, Jean-Pierre Minaudier s'est découvert sur le tard un amour pour les langues rares. Depuis, il enseigne le basque et l'estonien (qu'il traduit aussi, on lui doit notamment la version française de L'Homme qui savait la langue des serpents, d'Andrus Kivirähk) et jongle compulsivement avec les centaines d'autres idiomes qui nichent dans sa bibliothèque.

Pendant qu’on y est :

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Andrus Kivirähk

L’homme qui savait la langue des serpents

Traduit par Jean-Pierre Minaudier

Illustré par Denis Dubois

Le Tripode Éditions – 2013

440 pages

 

 

Prix de l'Imaginaire 2014 du roman étranger

Voici l'histoire du dernier des hommes qui parlait la langue des serpents, de sa sœur qui tomba amoureuse d’un ours, de sa mère qui rôtissait compulsivement des élans, de son grand-père qui guerroyait sans jambes, d’une paysanne qui rêvait d’un loup-garou, d’un vieil homme qui chassait les vents, d’une salamandre qui volait dans les airs, d’australopithèques qui élevaient des poux géants, d’un poisson titanesque las de ce monde et de chevaliers teutons épouvantés par tout ce qui précède... Peuplé de personnages étonnants, empreint de réalisme magique et d’un souffle inspiré des sagas scandinaves, un roman à l’humour et à l’imagination délirants.

L’Auteur

Andrus Kivirähk est un écrivain estonien né en 1970 à Tallinn. Phénomène littéraire dans son pays, journaliste et essayiste, son œuvre importante suscite l’enthousiasme d’un très large public qui raffole de ses histoires. Il écrit des romans et des nouvelles, des pièces de théâtres, des textes et des scénarios de films d’animation pour enfants.

Le Traducteur

Jean-Pierre Minaudier est né en 1961 à Lyon. Ancien élève de l'École Normale Supérieure, professeur d’histoire en hypokhâgne et khâgne, traducteur, il est également chargé de cours d’histoire estonienne et de traduction littéraire depuis l’estonien à l’INALCO et enseigne le basque à la Maison Basque de Paris. Son temps libre est assez compté.

Le Dessinateur

Reprenant à son compte la tradition des collages surréalistes, Denis Dubois manipule les gravures en laissant parler son imaginaire. Il se présente lui-même comme un manufactureur d’images, avoue pour lecture de prédilection le bottin et fait de L’Attaque de la moussaka géante son film préféré.

En savoir plus :

http://www.le-tripode.net/livre/andrus-kivirahk/lhomme-qu...

 

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Mis en ligne le 9 mars 2015

 

 

00:35 Écrit par Theroigne dans Actualité, Général, Loisirs, Musique, Web | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

04/03/2015

MEURTRE UTILITAIRE DE LA SEMAINE

1. condoleezzarice-ship-bow.JPG

 

Meurtre utilitaire de la semaine

ou

Charlie Hebdo en Russie

 

Donc, « ils » (remplissez les blancs si vous savez qui) ont occis Nemtsov.

Pour le cas où vous ne sauriez (légitimement) pas de qui il s’agissait, voilà :

Boris Efikmovitch Nemtsov, né à Sotchi en 1959, mort le 27 février 2015, de quatre balles dans le dos, sur le pont Moskvoretskyà Moscou, soit à deux pas du Kremlin.

 

2. cnn-boris-nemtsov.jpg

« How do you know it’s a false flag? When John McCain surfaces to express his ‘heartfelt’ condolences to his friend Boris Nemtsov… » -redpilltimes.

 

Physicien de formation, il était entré en politique après la catastrophe de Tchernobyl, jusqu’à devenir, dans les années 1990, un ministre de l’Énergie de Boris Eltsine très apprécié de Margaret Thatcher. Comme le rappelle Moon of Alabama, « il fut au moins partiellement responsable de la dégénérescence de l’économie russe en système mafieux », puisque, lié aux oligarques, il a présidé à la vague des privatisations de la décennie 1990.Pour sa part, le site polonais Wolna Polska publie, entre autres documents relatifs au défunt, la liste des vingt journalistes – hommes et femmes - assassinés sous sa mandature de Vice-Premier ministre.

Son protecteur, l’autre Boris, lui avait promis qu’il lui succéderait à la présidence de la Fédération de Russie. Comme on sait, il n’en fut rien, puisque c’est Vlad l’Abominable qu’il finit par adouber. Boris II prit alors la tête de l’opposition pro-occidentale et fonda le parti libéral SPS (Union des Forces de Droite) qui, en 2007, obtint 0,97% des voix aux élections législatives et aujourd’hui n’existe plus. Nemtsov et le champion d’échecs Garry Kasparov, avec quelques autres, dont Navalny et Yashin, l’ont remplacé par Solidarnos, probablement sorti du même think tank que S.S. Jean-Paul II et Lech Walesa. On se souviendra que Kasparov, candidat de ce parti à l’élection présidentielle de 2008, se retira de la course avant le scrutin qui devait élire Dmitry Medvedev.

Outre ses « activités » politiques toutes relatives, le beau Boris menait une vie de bâton de chaise, en compagnie, loin de ses épouses, de prix de beauté, de mannequins et/ou de professionnelles de plus en plus jeunes, comme celle, arrivée de Kiev le jour même, qui l’accompagnait sur le pont fatidique. La photo « hot » que publie Wolna Polska fut prise lors d’un séjour qu’il fit à Dubai en compagnie d’une call girl à 1.500 $ la nuit, aux frais de ses électeurs, séjour pendant lequel il fut photographié (par qui ?) dans toutes les attitudes possibles et jusque sur les toilettes. Bref, pas tout à fait le Carlton, mais pas loin.

En deux mots comme en cent, l’opposition pro-occidentale au gouvernement Poutine représente aujourd’hui quelque chose comme 1% des électeurs russes. C’est pourtant sur elle que comptait (car, sinon, qui d’autre ?) l’administration Obama pour susciter « un printemps russe », autrement dit provoquer un changement de régime en faisant tomber Vladimir Poutine. Oufti !

Boris Nemtsov était sur écoutes, cela va de soi. C’est ainsi que la manière dont il organisait, la veille de sa mort, un Maidan-bis par téléphone, fait aujourd’hui les beaux jours du Net. Conversations transcrites en anglais :

http://fortruss.blogspot.be/2015/02/nemtsov-wire-taps-how-to-organize.html 

http://fortruss.blogspot.be/2015/03/nemtsov-wire-taps-russian-maidan-part-2.html

Bref, quelle menace représentaient Nemtsov et les siens pour le gouvernement actuel ? Aucune. Quelle raison pouvait avoir le dit gouvernement d’éliminer ce pathétique DSK russe ? Aucune. Au contraire…

Mais alors, qui avait intérêt à sa mort ? C’est là que les hypothèses partent dans tous les sens. Pratiquement personne, d’ailleurs, hormis la presse occidentale salariée, ne perd son temps à même essayer de coller le meurtre sur le dos de Vladimir Poutine, ce dont se réjouit le Saker, dans un des articles qui suivent.

Nous ne passerons pas en revue toutes les possibilités ; les enquêteurs n’en excluent paraît-t-il aucune. Mais… cui bono ?

Pour Ramzan Kadyrov, président de la République de Tchétchénie, le doute n’est pas permis : ce sont les USA.

 

Kadyrov accuse les services de renseignements occidentaux du meurtre de Boris Nemtsov

AVIC – Réseau International

 

3. Kadyrov.jpg

 

Le président de la République tchétchène, a rappelé que toute atteinte à la vie d’un citoyen de la Russie devra être punie et a exprimé ses condoléances à la famille du politicien assassiné.

Lire la suite…

Source : http://reseauinternational.net/kadyrov-accuse-les-service...

*

Mais il ya quelqu’un – une dame - qui les accuse, elle, d’avoir découvert que Nemtsov était en réalité une taupe du Kremlin et de l’avoir occis pour faire savoir à Poutine qu’on ne les prend pas impunément pour des andouilles (si ce n’est pas vrai c’est bien trouvé, mais c’est en anglais) :

 

Was Nemtsov killed because his cover as a Kremlin asset was blown?
March 1, 2015

4. nemtsov et...jpg

Yulia Brazhnikova - Cont
Translated by Kristina Rus

Political senselessness ofNemtsov's murder is obvious. It will not cause a wave of popular anger, nor attempts to change the state order. Criticisms by Boris Nemtsov looked so naive, that played into the hands of the authorities, putting down the opposition in the eyes of citizens. He was not only harmless, but in this sense, even useful. With such enemies, as they say, there is no need for friends.

Read more…

Source : http://fortruss.blogspot.be/2015/03/was-nemtsov-killed-be...

*

Ce genre de spéculation, peut-être seulement d’une midinette impressionnée par la prestance du personnage, fait penser, non plus à DSK mais à Gilles de Rais, sur le compte de qui ne cessent de surgir, de temps à autre, depuis des siècles, des « explications » nouvelles. Comme la version si ingénieuse qui veut qu’il ait été victime d’une machination de l’évêque Machin, à qui il allait rendre les sommes folles qu’il lui avait empruntées mais qui préférait garder les terres et les châteaux reçus en garantie.

-         Oui, mais, il a avoué…

-         Oui, mais, sous la torture…

-         Etc, etc.

Pour Boris Nemtsov, nous n’en avons retenu qu’une seule, non seulement parce qu’elle est émise par une importante personnalité politique russe, mais parce qu’elle s’impose comme une évidence. Seul, un déroulement très différent des événements en cours pourrait nous persuader qu’elle est fausse.

N.B. Les notes de bas de page sont de nous.

 

Le sacrifice de Nemtsov et la prise de contrôle par les USA de L’UE (TTIP1) et du Japon (TTP2)

5. Le Pont.jpg

par Alexander Sobyanin – 2 mars 2015

 

6. Sobyanin.jpg

 

 

 

Alexander Sobyanin est le chef des services de planning stratégique de l’Association de Coopération Transfrontalière de la CEI.

 

1. L’offrande de Nemtsov a été sacrificielle, c’est certain. Ce qui ne veut pas dire que Nemtsov ait été un agneau ni qu’il ait représenté rien de sacré par sa vie. Cela signifie juste que le sacrifice a eu lieu pour qu’il ne vienne pas à l’idée aux Yashins, aux Kasyanovs et aux Navalnys, de sauter du train militaire en marche (Kasyanov a déjà essayé de s’échapper, parce qu’il a été Premier ministre et qu’il sait mieux que Navalny avec quelle facilité il peut être balayé de la table de jeu de l’existence).

2. Le meurtre a été perpétré à proximité immédiate du Kremlin, de la Place Rouge et de la Cathédrale St. Basile :

 

7. -le-corps-de-l-opposant-russe-boris-nemtsov-est-allonge-sur-le-pont-moskvoretsky-en-plein-centre-de-m.jpg

 

Tout ce qu’une ménagère du Texas connaît de la Russie se trouve ainsi réuni dans une seule image. S’appuyant sur ce paquet vidéo-photo bien ficelé « Vue du Kremlin avec meurtre d’un opposant à Poutine », les Américains vont pouvoir forcer à rentrer dans le rang les Allemands et les Français qui, après les accords de Minsk, s’étaient un peu trop relâchés, se mettant même en tête de restaurer les relations de l’Europe avec la Russie. Pas question, chers démocrates ! Nous n’en voulons pas. Les Allemands, les Français et les autres Européens vont être, du coup, obligés de renforcer de manière drastique les sanctions contre la Russie, c’est-à-dire de se poignarder eux-mêmes dans le dos.

3. Un analyste qui signe Brzezin Zbignievski a bien démontré pourquoi les USA sont derrière le meurtre de Nemtsov. [ L’analyste qui écrit sous ce nom publie des textes en anglais qui se disent traduits du russe. Son pseudo a bien sûr été choisi pour attirer l’attention, mais, s’il ne fait pas très sérieux, ses analyses, en revanche ne manquent ni de profondeur ni de sagacité. Voici, par exemple, une prédiction sur l’Ukraine (la page en anglais est « actuellement indisponible », NdGO), qui a paru avant les jeux de Sotchi. NdKR]

4. Les États-Unis savent qu’il est impossible, en 2015, de renverser Poutine sur une place publique. Cela dit, que veulent-ils au minimum et au maximum ? Au minimum, ils veulent que l’infanterie « créative » de Kasyanov se fasse matraquer par les soldats de la Division Dzerzhinsky (dans le pire des cas ; dans le meilleur des cas, la police aura le temps de la fourrer dans ses paniers à salade), à condition, bien entendu, qu’elle se débrouille pour mobiliser 50 à 70.000 personnes à Moscou (ce qui est très peu probable). Kasyanov, Sobchak, Yashin et leurs compères ont pleurniché, mais ils n’ont pas le choix ; ils auront beau pleurer, il leur faudra grimper sur le cactus des forces de sécurité russes. Trop tard pour se défiler. J’ai rencontré plusieurs fois Kasyanov dans les couloirs des bureaux du gouvernement et dans des forums publics, et je suis sûr qu’il est si débrouillard que, contrairement à la jeunesse libérale, il trouvera le moyen d’y grimper comme un hérisson et d’atterrir à temps dans les buissons, même si c’est avec la diarrhée. Sobchak, elle, ne risque rien, parce qu’elle est odieuse et qu’elle a, pour parapluie, l’ancien subordonné de son père. À l’abri aussi est Kudrin : il jouit d’une niche spéciale dans le dialogue de l’argent US avec les Russes. Les autres libéraux n’ont aucun parapluie sous lequel s’abriter de la pluie de plomb.

5. Il n’est pas nécessaire de creuser très profond dans la mort de Boris Nemtsov : il n’y a pas de secrets. Nemtsov était un libéral pro-occidental. Le voilà parti. Pour ce qui est des libéraux, si on n’arrive pas à les pousser de force sous les matraques, il n’en restera rien au bout des six mois qui viennent. Il n’y a qu’à voir avec quelle énergie de limaces ils ont manifesté en 2013 et en 2014. Un meurtre sacrificiel « pour cause de siège du Kremlin par des libéraux » n’est qu’un rideau de fumée informationnel à l’usage des foules jobardes. Le canard à gagner, c’est le Partenariat transatlantique de commerce et d'investissement, c’est-à-dire la mise en esclavage de l’économie européenne par les grands groupes US. Le sacrifice de Nemtsov était une opération secrète. Les États-Unis, dans le cas de mise de l’Europe sous le joug du TTIP, recevront comme gros lot, non pas le canard boîteux Khodorkovski (pas assez fiable de toute façon) mais une excuse assez bonne pour contraindre les Allemands et les autres Européens à revenir sur le champ de bataille et à renforcer les sanctions occidentales, c’est-à-dire pour obliger les économies de l’Allemagne et de la France à agresser davantage encore la Russie. En tout état de cause, et il n’y a pas le moindre doute là-dessus, la Russie survivra sans les voitures allemandes, mais l’Union européenne… sans les ressources russes… Bonne chance !

6. Le retour du Deutschland dans la ronde des sanctions contre la Russie est le vrai motif qui a présidé à l’exécution, et ce retour sera un grand premier pas vers sa transformation en un état nazi et sa préparation à un « neue Drang nach Osten ». Après la signature des accords de Minsk-2,  les Allemands et les Français ont nourri l’illusion qu’il était possible d’éviter ce fichu Pacte Transatlantique et d’adoucir les sanctions à l’encontre de la Russie. Ils se trompaient : il n’y a pas de forces d’occupation en Russie, mais en Allemagne et en France, il y en a. Les manœuvres préparatoires des Anglo-Saxons, pour que l’Europe s’engage, sous le fouet, dans des opérations militaires – non, ce n’est pas l’Ukraine ! – ont débuté en 2012, et n’ont donc rien à voir avec Nemtsov. Le but réel qu’ils poursuivent est de prolonger la vie des États-Unis en dévorant l’économie de l’Union européenne et celle du Japon.

 The Telegraph – 17.2.2012 : le ministère de la Défense envisage d’envoyer 6.000 tanks et véhicules militaires en Allemagne

7. Ce qu’il y a de merveilleux, avec le Pacte Transatlantique, c’est que, de leur côté, toutes les instances du gouvernement US, la FED, les banques et les grands trusts sont engagés et présents dans les négociations, mais que, du côté de l’Europe occupée, seuls le sont (et encore !) les bureaucrates non élus de la Commission Européenne, et ce, exclusivement de manière non publique. C’est-à-dire que les banques et les sociétés allemandes ne sont pratiquement pas autorisées à participer aux discussions où se planifie leur asservissement.

2e Partie :

8. Si on  ajoute à cela que l’argent du Quatrième Reich est revenu et continue à revenir (expulsé de force par la Finintern !) des États-Unis vers l’Allemagne, l’image de la nazification accélérée du Deutschland commence à se dessiner. Pour commencer, les Allemands seront forcés de se précipiter, tête la première, sur le poing russe ; ensuite, tout leur argent sera aspiré par les États-Unis via le Pacte Transatlantique et, enfin, l’économie allemande sera saturée – pour des milliards de dollars - de valeurs toxiques américaines.

Les Allemands seront alors poussés, par les nazis, vers un revanchisme anti-banques, anti-oligarchique (et, bien sûr, anti-russe). Mais ces nazis-là ne seront pas les tondus aux vestes de cuir des années 1960-1990. Le futur NSDAP, financé par les Anglo-Saxons et les grandes sociétés allemandes qui pavent ainsi sa route vers le pouvoir, est déjà une réalité : c’est le parti AfD (Alternative für Deutschland). Si bien que la seule chose que Poutine et les siens puissent faire (et que, d’ailleurs, ils font), c’est financer les partis d’extrême-droite en Allemagne, en Italie, en France, en Grèce et en Grande-Bretagne :

 

8. Tableau 1.jpg

Le schéma du financement des partis d’extrême-droiteprovient d’ici :

http://sobiainnen.livejournal.com/81756.html

« Poutine infiltre la scène politique européenne avec une scandaleuse efficacité. Tableau : Les partis d’extrême-droite qui font du lobbying pour les intérêts de la Russie en Europe sont l’UKIP en Grande Bretagne, le Front National en France, le NPD en Allemagne, le JOBBIK en Hongrie, l’Aube dorée en Grèce et l’ATAKA en Bulgarie.»Business insider – 9.1.2015

Dmitry Dobrov : « PEGIDA est en train de changer la carte politique de l’Allemagne. AfD : Angela Merkel les estampille xénophobes sans même écouter leurs arguments » // InoSMI. 23.1.2015

« Planning stratégique aux USA : pouvoir militaire, technologies révolutionnaires et dollar. Rapport analytique. » Alexander Sobyanin, Marat Sibutu // REGNUM. 25.5.2012

Alexander Sobyanin – « Une guerre mondiale débutera au cours des trois années qui viennent. » Vyacheslav Shemansky // Radio S.C. 8.12.2014

 

8. Le même  scénario est en préparation pour le Japon (Fukushima n’est pas un accident) :

 

 

 

« Les Républicains, au Congrès, sont impatients de travailler avec l’administration Obama afin d’accélérer le passage au TPP. Si vous n’avez jamais entendu parler de ce TPP, sachez que c’est précisément là qu’est le problème. Ce sera le traité commercial le plus important de l’Histoire. Il concernera des pays allant du Chili au Japon, représentant 792 millions d’individus et 40% de l’économie mondiale. Il a été conçu en grand secret. Des lobbyistes des plus grands groupes d’affaires américains et des plus grandes banques de Wall Street en sont parties prenantes, mais pas le public américain.

L’industrie pharmaceutique, par exemple, en obtiendra des brevets plus juteux et le report aux calendes de quantité de médicaments génériques moins coûteux. Les grandes sociétés et Wall Street se dotent d’un tribunal international, constitué d’avocats privés opérant en dehors de tout système légal des nations concernées. Ce tribunal peut ordonner que soient payées, à ces sociétés, des compensations, pour tout manque à gagner qui résulterait de règlements ou de lois propres à n’importe quelle nation liée par ce traité. Cela signifie que des sociétés US pourront poursuivre le gouvernement des États-Unis lui-même, si elles estiment que ses lois sont responsables d’une baisse, par elles estimée injuste, de leurs profits. Comme, par exemple, les lois qui protègent les consommateurs US des effets nocifs de produits impropres à la consommation ou dangereux pour la santé ; celles qui protègent les travailleurs ; celles qui régulent les émissions toxiques ou celles qui tentent de s’opposer à un nouveau renflouement de Wall Street aux frais des contribuables.

L’administration Obama dit que ce traité de commerce va stimuler les exportations US, mais il permettra aussi, bien sûr, aux grands groupes, de délocaliser encore plus d’emplois à l’étranger.

En d’autres termes, il s’agit d’un cheval de Troie et d’une descente mondiale à l’abîme, qui permettra aux plus grandes sociétés et à Wall Street d’éliminer toute forme de législation ou de réglementation faisant obstacle à leur profit maximal

En ce moment même, ils sont en train de mettre sur pied ce qu’ils appellent une “fast track authority” ou “procédure législative rapide”de façon que ce bradage en masse de tous droits puisse passer sans délibération publique d’aucune sorte et sans qu’il existe aucune possibilité de le remettre en cause. C’est pourquoi nous devons dire haut et clair : NON à la procédure accélérée et NON au Partenariat Transpacifique ! »

Pour mieux comprendre les événements imminents destinés à entraîner le Japon dans le TTP :

« Oubliez la Grèce. Huit autres pays sont endettés à hauteur de plus de 300% de leur PIB »// EconMatters. 24.2.2015.Par Tyler Durden, sur Zero hedge

« Au cas où quelqu’un aimerait savoir pourquoi les Banques Centrales mondiales sont si pressées de créer de l’inflation (mais seulement de l’inflation contrôlée, pas de l’hyperinflation galopante… évidemment, quand la partie « contrôlée » leur échappera, le crash financier ne sera plus qu’une question de temps) depuis cinq ans et ont imprimé plus de 12 trillions de dollars [un trillion égale mille milliards. NdT] d’argent à crédit depuis Lehman, dont le plus gros a fini sur le marché financier et qui, pour la première fois dans l’Histoire, va monétiser l’émission de la dette souveraine mondiale en 2015, la réponse est simple : on peut la voir sur le tableau ci-dessous. Il montre aussi en quoi consiste le plus gros problème qui se pose au monde aujourd’hui, à savoir que 9 pays sont endettés pour plus de 300% de leur PIB et que 39 autres le sont pour plus de 100% de leurs PIB respectifs.

Nous avons d’innombrables fois traité de ce sujet, nous serons donc brefs : soit la FED se débarrasse de cette dette par l’inflation, soit nous pouvons dire adieu sans retour à tout espoir de croissance économique, même si cela signifie encore plus de baisse des taux de la part de la banque centrale, plus d’assouplissements quantitatifs partout, et des marchés boursiers échangeant à +( ?), tandis que la classe moyenne disparaît d’un  bout de la planète à l’autre et que, seul, 0,001% reste debout.

Finalement, pour ceux qui sont curieux de savoir comment au juste le monde en est arrivé à cet état triste et sans précédent, la ventilation complète, gracieuseté de McKinsey, devrait répondre à toutes les questions. »

 

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10. Tableau 3..jpg

 

9. La fille du propriétaire de la Nezavisimaya Gazeta a écrit un article intéressant sur le TTP.

Varvara Remchukova : « Partenariat Trans-Pacifique : ses buts, ses défis et ses perspectives. L’impasse entre les USA et la Chine donne naissance à un nouveau monstre intégrationnel ».

10. L’asservissement du Japon, projeté sur le même modèle (il n’y a pas, en Chine, de forces d’occupation, mais il y en a au Japon) se produira un peu plus tard, et, partiellement, en parallèle avec la mise sous le joug de l’Allemagne. Le but est identique : d’abord piller les Japonais, ensuite les rationner (alors que leur croissance est déjà de zero) et enfin les pousser à la militarisation et au revanchisme.

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1 Le partenariat transatlantique de commerce et d’investissement (PTCI ; TTIP en anglais), également connu sous le nom de traité de libre-échange transatlantique (TAFTA en anglais), est un accord commercial en cours de négociation entre l’Union Européenne et les États-Unis, prévoyant la création, en 2015, d’une zone de libre-échange transatlantique souvent appelée grand marché transatlantique.

2 L’accord de partenariat transpacifique, aussi connu sous le nom de Partenariat Trans-Pacifique ou sous son nom anglais Trans-Pacific Partnership Agreement ou simplement Trans-Pacific Partnership (TPP), est un traité multilatéral de libre-échange en cours de négociation, qui vise à intégrer les économies des régions Asie et Pacifique.

Source : http ://fortruss.blogspot.be/2015/03/sacrifice-of-ne...

Source originale : http ://k2-3300.livejournal.com/207266.html

Traduction en anglais de Kristina Rus

Mise vaille que vaille en français par c.l. pour Les Grosses Orchades

 

 

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Parenthèse

On ne peut évoquer PEGIDA et la xénophobie allemande, sans se référer à l’article remarquablement documenté que lui a consacré Karel Vereycken, sur le site Solidarité et Progrès de Jacques Cheminade :

 

De Bernard Lewis à Pegida : qui tire les ficelles du choc des civilisations ?

 

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Pas un lundi ne passe, depuis quelques mois, sans que se déroule dans une grande ville allemande une manifestation de citoyens furieux clamant « nous sommes le peuple ! »

Si bon nombre des manifestants « battent le pavé » pour exprimer leur rejet d’une politique d’affrontement avec la Russie et les politiques d’austérité qu’on lui impose, force est de constater que l’oligarchie financière cherche à se mettre à l’abri de la colère populaire, en la détournant vers les victimes de la crise, notamment les immigrés.

Lire la suite…

Source : http://www.solidariteetprogres.org/bernard-lewis-choc-des...

 

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Retour à feu Nemtsov :

Bonnes nouvelles en provenance de Russie : Même l’opposition libérale pro-US refuse d’incriminer le Kremlin

par Le Saker

 

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Honnêtement, je n’aurais jamais pensé que le jour viendrait où j’aurais à dire du bien de l’opposition libérale ou non-système russe, mais apparemment, ce jour est venu, c’est aujourd’hui. À ma grande surprise, tous les chefs de cette opposition ont fait jusqu’à maintenant des déclarations très modérées et raisonnables, et tous ceux que j’ai entendus ont apparemment rejeté l’idée que le Kremlin puisse être derrière le meurtre. Ceci va peut-être de soi pour la plupart d’entre nous, mais pour l’opposition libérale ou démocratique russe, c’est un vrai changement de ton. Beaucoup d’entre eux ont même dit que ce meurtre était une provocation (ce qui, dans ce contexte, ceut dire un coup monté !) pour déstabiliser la Russie et provoquer une crise. Même Irina Khakamada, habituellement une vraie cinglée, a dit que c’était soit une provocation soit l’action d’un petit groupe d’extrémistes.

Lire la suite…

Source : http://reseauinternational.net/bonnes-nouvelles-de-russie...

Source originale : saker.is via lesaker francophone.

 
 

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L’organisateur du massacre d’Odessa vient à Moscou « se recueillir » sur le cercueil de Nemtsov et se fait arrêter.

1er mars 2015 - Fortrus

 

 

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Un conseiller de Porochenko arrêté avant la Marche de Moscou.

À la veille de la marche prévue pour rendre hommage au politicien assassiné, la police a arrêté le député à la Verkhovna Rada, Aleksey Goncharenko. C’est RIA Novosti qui l’annonce. Goncharenko pourrait être inculpé, dans le cadre des investigations entreprises par le Comité d’Enquête de Russie, en rapport avec les événements d’Odessa, du 2 mai 2014.

Le MVD moscovite a confirmé l’arrestation de Goncharenko. Il sera mis à la disposition des autorités compétentes. Selon Interfax, la cause exacte de cette arrestation n’a pas été rendue publique.

On se rappellera que, le 2 mai 2014, les nationalistes du Secteur droit et leurs partisans ont attaqué le camp anti-Maidan situé sur le Kulikovo Polé, et qu’ils ont ensuite mis le feu à la Maison des syndicats où les manifestants s’étaient réfugiés. Quarante-huit personnes ont péri, plus de deux cent ont été blessées; ceux qui ont réussi à échapper au feu ont été cruellement battus par les nationalistes. L’enquête ukrainienne n’a pas identifié les coupables, même si elle a reconnu que le massacre avait été planifié. Aucun des nationalistes n’a été arrêté.

 

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Goncharenko à Moscou, peu avant son arrestation

Commentaire de J. Hawk : Ce n’est pas la première fois qu’un député de la Rada est détenu en Russie dans le cadre d’une enquête criminelle – Nadiya Savchenko est également sous les barreaux pour des faits du même ordre à l’encontre de citoyens russes et il ne semble pas que sa remise en liberté soit à l’ordre du jour. Nous verrons bientôt si Goncharenko aura le privilège de bénéficier d’un séjour prolongé en Russie.

Source : http://fortruss.blogspot.fr/2015/03/normal-0-false-false-false-en-us-x-none.html

Traduit en anglais par J. Hawk pour Fortruss

Mis en français par cl. pour Les Grosses Orchades

 

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4 mars 2015

Au temps pour nous et pour J. Hawk : ils l’ont relâché. (Ses victimes étaient ukrainiennes, celles de Savchenko étaient russes.)

Et la levée d’écrou – filmée - s’est faite dans les règles : pas un dollar, pas un euro, pas un rouble qui manque. Il n’y a pas à dire, l’Ukraine peut être au fond du trou… ses députés sont bien payés.

 

 

 

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Le meurtre de Nemtsov a-t-il été vain ? Le « Maidan russe » tourne à la manifestation patriotique.

par Sergey Zheleznyak – Fort Rus -1er mars 2015

 

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Sergey Zheleznyak  est vice-président de la Douma, parlement de la Fédération de Russie.

« Merci à tous ceux qui ont participé à la cérémonie organisée en souvenir de Boris Nemtsov, qui ont exprimé leur chagrin et qui n’ont pas permis que cette tragédie soit utilisée pour radicaliser la manifestation, comme en avaient l’intention les organisateurs de cet assassinat. Les exécutants et les commanditaires du meurtre de Boris Nemtsov, tout comme les auteurs d’autres crimes, doivent être identifiés par les enquêteurs et répondre de leurs actes devant une cour de justice. Toutes les possibilités seront envisagées et toutes les preuves seront examinées dans le but d’établir la vérité. Aucun crime ne doit rester impuni.

Notre objectif commun est de ne pas laisser les responsables de la mort de Boris Nemtsov mettre en œuvre leurs projets destructeurs contre la Russie

Commentaire de Kristina Rus : Poutine a-t-il une fois de plus retourné à l’envoyeur les machinations de l’Ouest ? Peu importe qui en a eu l’idée, c’était une idée géniale : ceux qui souhaitaient saluer Nemtsov assassiné mais ne voulaient pas être comptés au nombre des manifestants de l’opposition anti-Poutine et anti-gouvernementale, sont venus avec un drapeau russe et ont ainsi transformé ce qui devait être un « Maïdan moscovite » en rassemblement patriotique.

Traduit en anglais par Kristina Rus

En français par cl pour Les Grosses Orchades 

Source : http ://fortruss.blogspot.fr/2015/03/was-nemtsovs-mu...

 

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Mis en ligne le 4 mars 2015

 

 

 

13:17 Écrit par Theroigne dans Actualité, Général, Loisirs, Musique, Web | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |