26/08/2016

DELENDA USA

1. Oh my God, we are under attack !.JPG

 

Guerre froide… guerre froide… on voit bien que ce n’est pas vous qui êtes sous les bombes. Elle ne vous paraîtrait pas si froide que ça ! Au diable les illusions malhonnêtes : admettons que nous sommes pris comme des mouches dans une guerre de plus de cent ans dont les foyers d’infection se déplacent ici ou là au gré des caprices de ceux qui n’existent que par la guerre, et qu’elle ne s’est pas, depuis au moins le début du XIXe siècle, ARRÊTÉE UN SEUL JOUR.

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nous aurait sèchement répondu le vieux Caton, si nous avions eu le toupet de l’interroger sur nos problèmes.

Comment justifier une telle conviction ?

Sérions les arguments. Numérotons-les, même, à la romaine. Et nous n’aurons pas assez de cette fois.

 

I

L’occupation de la Syrie par les États-Unis est maintenant officielle

Rédaction – Fort Russ 21 août 2016

 

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« Voici un dangereux événement historique dont la survenue ne fait qu’augmenter le risque d’une guerre totale. »

Au cours des dernières 24 heures, les États-Unis ont rendu très clair leur statut de force d’occupation hostile en Syrie.

Hier, les USA ont transmis un communiqué au gouvernement légitime de la Syrie et à la coalition anti-terroriste essentiellement russe qui assiste les Syriens. Ce communiqué fait savoir que les USA ont prélevé à leur usage une bande du territoire syrien, qu’ils entendent occuper militairement en y maintenant des troupes en service actif, des forces d’opérations spéciales, des conseillers, des mécaniciens et des unités de soutien ; ils ont également décrété une zone d’exclusion aérienne (« no fly zone ») et averti qu’ils abattraient tout avion syrien ou russe qui survolerait cet espace réservé [au-dessus de la zone déclarée « zone kurde autonome », NdT ].

 

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Comme le rapporte RT, le commandant des forces US en Irak et en Syrie, le lieutenant-général Stephen Townshend a déclaré : « Nous avons informé les Russes d’où nous en sommes (where we’re at…)… ils nous ont dit qu’ils en avaient informé les Syriens, et tout ce que j’ai à dire est que nous nous défendrons si nous nous sentons menacés ». Depuis lors, comme le rapporte Reuters,  les affrontements entre forces kurdes et syriennes se sont intensifiés.

Lire la suite…

Source: http://arretsurinfo.ch/loccupation-de-la-syrie-par-les-et...

Article original : http://www.fort-russ.com/2016/08/breaking-us-occupation-o...  (Depuis, cet article a été étoffé – ceci est sa version première)

 

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L’armée ukrainienne se prépare à prendre la ville de Donbass cette nuit

Rédaction – Fort-Russ25 août 2016

De RusVesna – traduit par J. Arnoldski

 

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Printemps russe publie le communiqué suivant du sous-commandant de l’État-Major opérationnel de la DPR (République Populaire de Donetsk), Eduard Basurin :

L’ennemi a intensifié ses opérations dans le district d’Avdeevka. D’après les informations que nous avons obtenues, le commandement de l’UAF a l’intention de capturer Yasinovataya cette nuit et d’en expulser nos unités.

Ceci a été confirmé par des rapports des services de renseignements. À 20 heures, plusieurs colonnes de troupes et de véhicules blindés ont été repérées se dirigeant vers Adveevka et nous avons été informés de la concentration d’unités d’artillerie dans les districts de Lastochkino, de Verkhnetoretsk, de Novobakhmutovka, d’Ocheretino, et d’Orlovka, où selon les estimations générales, il n’y a pas moins d’une division howitzer et deux batteries howitser [obusiers, NdT] auto-propulsées.

Notre défense anti-aérienne a repéré des vols de drones ennemis. Au cours des dernières 24 heures des groupes de reconnaissance et de sabotage ennemis ont tenté de pénétrer sur le territoire de la DPR dans la direction mentionnée ci-dessus.

 

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Nous demandons instamment à l’OSCE et aux organisations humanitaires internationales de faire pression sur le gouvernement ukrainien et de le contraindre à respecter les engagements qu’il a pris par les accords de Minsk. Pour notre part, nous nous réservons le droit de répondre de manière adéquate à toute action de l’armée ukrainienne : nous ne permettrons pas à l’ennemi d’occuper notre pays.

Source : http://www.fort-russ.com/2016/08/ukrainian-army-readies-t...

Traduction : c.l. pour Les Grosses Orchades

 

 

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La Turquie envahit la Syrie avec le soutien des États-Unis

Brandon Turbeville – I.C.H. – Activist Post 23 août 2016

 

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Mercredi matin, la Turquie a brusquement lancé une attaque militaire d’envergure sur la Syrie, y engageant des tanks et des troupes soutenues par la voie des airs en conjonction avec des attaques aériennes des États-Unis. L’attaque visait la partie nord de la Syrie, à proximité de la frontière turco-syrienne, au prétexte d’y combattre les forces d’ISIS. En ce moment, les opérations militaires semblent se concentrer sur la zone de Jarablus.

Selon la BBC : « Une douzaine de tanks turcs et d’autres véhicules ont passé la frontière syrienne après avoir lourdement bombardé une région tenue par le pseudo-État Islamique (ISIS). De source militaire, les médias turcs ont appris que 70 cibles, dans la région de Jarablus, avaient été détruites par l’artillerie et des frappes de roquettes et 12 par des frappes aériennes ».

 

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Pour ceux qui se demanderaient quel but poursuit exactement la Turquie, il faut mentionner deux points qu’il convient de ne pas perdre de vue quand on parle de ces opérations : les Turcs n’ont nullement renoncé à détruire le gouvernement syrien ni à empêcher l’établissement d’une enclave kurde, que ce soit en Turquie ou en Syrie. 

Premièrement, l’armée turque agit en qualité de vague d’assaut de première ligne pour le compte des « forces rebelles modérées » de l’ASL (« Armée Syrienne Libre ») qui marchent sur ses talons et occupent les territoires qu’elle conquiert. Toute association avec l’ASL – un ramassis d’extrémistes financés par l’Occident, indiscernables de ceux d’ISIS – devrait indiquer clairement à n’importe quel observateur informé, que le but n’est pas de participer à la destruction des forces terroristes en Syrie ni d’aider le gouvernement syrien dans ses efforts pour y parvenir. Deuxièmement, l’invasion turque a été accompagnée de frappes aériennes américaines, ce qui indique non moins clairement que les Turcs agissent en association étroite avec les États-Unis, lesquels n’en finissent pas de ronger leur frein et de piaffer d’impatience, à l’idée de pouvoir enfin détruire le gouvernement syrien par une action militaire, ou à tout le moins d’établir dans le pays des zones-tampon (« buffer zones ») et des zones de sécurité (« safe zones ») à utiliser comme bases d’opérations de leurs futures actions terroristes  déléguées.

 

Al-Masdar rend compte des progrès de l’offensive militaire turque en ces termes :

 

Les Forces Spéciales turques, au coude à coude avec l’armée Syrienne Libre (ASL) et Faylacq al-Sham, auraient capturé un premier village au cours de cette offensive, baptisée « Bouclier de l’Euphrate ».

Selon l’aile médiatique officielle de Faylacq al-Sham, leurs forces auraient capturé le village de Tal Katlijah, après que des terroristes de l’État islamique d’Irak et Al Sham (ISIS) aient rapidement abandonné l’endroit pour aller renforcer Jarablus.

ISIS a principalement abandonné la petite région entre Jarablus et la frontière turque, ne laissant en arrière que de faibles unités pour résister à l’avance des rebelles soutenus par les Turcs.

En ce moment même, les rebelles soutenus par les Turcs sont en train d’attaquer le village de Tal Sha’er situé sur une hauteur surplombant la route qui conduit à Jarablus.

 

Le programme turc est double lui aussi : d’une part, Erdogan souhaite continuer à travailler avec l’OTAN et les États-Unis pour détruire le gouvernement séculier de Bachar al-Assad, et d’autre part, la Turquie veut faire tout ce qu’elle peut pour empêcher qu’il y ait une enclave kurde à sa frontière avec la Syrie. Une manière efficace d’y parvenir est de créer une zone-tampon entre les Kurdes et la Turquie, en s’assurant en même temps que les dimensions de la zone-tampon sont bien les mêmes que celle de la « zone de sécurité » voulue par l’OTAN depuis deux ans, par où pouvoir acheminer de Turquie en Syrie l’approvisionnement des terroristes. Cet étroit et poreux corridor est aujourd’hui connu sous le nom de corridor de Jarablus, soit exactement la zone que les Turcs envahissent et remplissent de terroristes à l’instant où nous parlons.

 

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Chars turcs en Syrie

 

De son côté, le gouvernement syrien a condamné l’invasion turque. Comme le rapporte ABC :

 

Le gouvernement syrien a dénoncé l’incursion militaire turque, la qualifiant de « violation éhontée » de la souveraineté syrienne.

Dans un communiqué rapporté mercredi par l’agence d’information nationale SANA, le gouvernement déclare que « toute action en vue de combattre le terrorisme sur le territoire syrien ne peut être entreprise qu’en coordination avec le gouvernement syrien et l’armée syrienne ».

Le communiqué en appelle également à une cessation immédiate de « l’agression turque », dont il dit qu’elle a été entreprise « sous le prétexte » de combattre le terrorisme.

Il dit encore : « Combattre le terrorisme ne peut pas se faire en chassant Daech pour le remplacer par d’autres organisations terroristes directement soutenues par la Turquie. » (Daech est l’acronyme arabe pour ISIS.)

 

L’YPG (Unités de Protection du Peuple Kurde) a également condamné l’implication turque en Syrie : « violation criante des affaires intérieures syriennes »

L’action de la Turquie soulève encore davantage de questions quant à la nature de son récent coup d’État « raté », et à celle de ses relations avec la Russie et les États-Unis. Une nouvelle dimension vient aussi d’être ajoutée à la crise syrienne, du fait que les Turcs ont envahi ouvertement un état souverain dans une région déjà volatile.

Brandon Turbeville – articles archivés ici – est l’auteur de sept livres : Codex Alimentarius — The End of Health Freedom, 7 Real Conspiracies, Five Sense Solutions et Dispatches From a Dissident, volume 1 et volume 2, The Road to Damascus : The Anglo-American Assault on Syria, et The Difference it Makes : 36 Reasons Why Hillary Clinton Should Never Be President. Turbeville a publié plus de 650 articles, sur une grande variété de sujets y compris sur la santé, l’économie, la corruption gouvernementale et les libertés civiles. On peut écouter son émission de radio « Truth on the Tracks » chaque lundi à 21 heures sur UCYTV. Son site web : BrandonTurbeville.com

Source : http://www.informationclearinghouse.info/article45348.htm

Traduction : c.l. pour Les Grosses Orchades

 

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Ne jamais oublier que le candidat Donald Trump est soutenu par une partie des armées US et que plus ses chances de remporter l’élection se précisent plus la classe actuellement au pouvoir ne peut plus guère espérer lui barrer la route qu’en attirant Vladimir Poutine dans un conflit ouvert, obligeant ainsi les troupes dissidentes à serrer les rangs derrière le drapeau contre l’ennemi commun, en abandonnant leurs velléités d’indépendance.

D’où les efforts désespérés de « l’Occident » pour attirer la Russie dans n’importe quel piège… en Ukraine, en Syrie, et bientôt en Chine.

 

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L’OTAN

et pourquoi il faut en sortir

 

II

Une guerre est en route, et en comparaison, celle d’Irak aura l’air d’un jeu d’enfants

Écrivait le 12 juillet Carlyn Harvey dans Global

 

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expliquant notamment :

« La guerre, tout le monde y pense en ce moment. Mais alors que le grand public a en tête les guerres du passé dont fait encore état le Rapport Chilcot, nos gouvernants nous en préparent une d’une tout autre espèce pour un futur peut-être proche. Et s’il faut en juger d’après leur rhétorique, ce sera sur une échelle jamais vue auparavant. »

 

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Les arguments des Suédois

 

III

Nous devons prendre nos distances vis-à-vis de l’OTAN si nous voulons éviter le guerre

Leif Elinder, Anders Romelsjö et Martin Gelin –

I.C.H. 20 août 2016

 

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Publié en suédois sur Göteborgsposten, traduit en anglais par Siv O'Neall. - Titre original : “Vi måste fjärma oss från Nato om vi vill slippa krig”

 

Le risque de guerre nucléaire n’a jamais été plus grand, et c’est partiellement parce que l’OTAN a réarmé les pays qui entourent la Russie. Pourtant, ces pays sont sûrs d’être eux aussi des cibles, si Poutine décide de riposter. Voilà ce qu’écrivent trois médecins suédois, dans un article qui a paru sur Göteborgsposten, le vendredi 12 août.

Pendant la crise des missiles cubains, le président Kennedy avait discuté avec ses conseillers les différentes options qui s’offraient à lui. L’une était de lancer une attaque limitée sur des bases anti-missiles soviétiques. On escomptait que Moscou accepterait cette réaction, au lieu de riposter d’une façon dont le résultat serait la dévastation aussi bien des États-Unis que de l’Union Soviétique.

De 1950 aux années 1980, il y a eu une doctrine de stratégie militaire appelée MAD (Destruction Mutuellement Assurée). MAD signifiait que si une grande puissance attaquait l’autre en premier, il serait toujours possible que la nation attaquée rendît les coups. Cette possibilité de frappe en retour a longtemps servi de dissuasion suffisante.

La sécurité relative qu’offrait la doctrine MAD n’existe plus. Les États-Unis et la Russie s’accusent aujourd’hui mutuellement et ouvertement de constituer une « menace existentielle ». L’équilibre, dans la stratégie militaire, devient de plus en plus inégal.

 

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Le réarmement nucléaire des États-Unis et l’encerclement de la Russie par l’OTAN ont créé une situation hautement précaire et dangereuse. Il devient de plus en plus difficile de résister aux avantages d’une « première frappe ». Avec le soutien de l’OTAN, la Roumanie et la Pologne sont en train d’installer un nouveau système robotique de défense appelé « Aegis ashore ». Le président Poutine a averti les deux pays qu’en cas de conflit ils seraient ses premières cibles. Les inquiétudes de la Russie quant à une première attaque destinée à la désarmer semblent réelles. Si ces inquiétudes sont fondées, nous ne pouvons pas le savoir. Mais les arrière-pensées et les intentions de chaque superpuissance sont absolument cruciales pour notre sécurité.

Les risques n’ont jamais été plus grands.

L’ex-secrétaire à la Défense US William Perry a mis le monde en garde : les risques d’une guerre nucléaire sont aujourd’hui plus grands que jamais. Et le sont pour les raisons suivantes :

- La rupture de l’engagement pris lors de la dissolution de l’URSS (en 1990) de ne jamais étendre l’OTAN.

- Le nombre de pays membres de l’OTAN est passé, depuis, de 13 à 28.

- L’intervention illégale de l’OTAN en Yougoslavie (1999) et la création non moins illégale d’un Kosovo indépendant.

- La dénonciation unilatérale du TNP (Traité de non-prolifération des armes nucléaires) en 2001 par les États-Unis.

- L’installation de bases « anti-missiles » en Roumanie et en Pologne (voir ci-dessus), qui sont très facilement reprogrammables en bases d’attaque robotisées.

- La modernisation du système d’armement nucléaire US qui a coûté un trillion (douze zéros) de dollars.

- Le coup d’État illégal fomenté et soutenu par les USA (2014) en Ukraine.

- La supériorité militaire stratégique de l’OTAN en termes de possibilités de recourir à une « première frappe ».

- La démonisation de Vladimir Poutine par comparaison systématique avec Hitler (Un « Hitler » n’est pas quelqu’un avec qui on puisse négocier, mais quelqu’un qui doit être éliminé.)

Les analystes américains indépendants en matière de sécurité tels que VIPS (Anciens Agents de Renseignement Professionnels pour la Santé Mentale) considèrent les jeux de guerre de l’OTAN dans le voisinage immédiat de la Russie comme extrêmement provocateurs et dangereux. De plus en plus d’hommes politiques européens prennent publiquement leurs distances avec la politique agressive de l’OTAN. Par exemple le Premier ministre grec Tsipras, le ministre des Affaires étrangères allemand Frank-Walter Steinmeier et le président français François Hollande. [?? NdT]

Effets opposés

L’OTAN est globalement fort. L’OTAN dépense, en armes, dix fois plus d’argent que la Russie. Beaucoup de pays s’imaginent que devenir membre de l’OTAN est un gage de sécurité. Mais quand un équilibre militaire est asymétrique, les conséquences logiques sont inversées. Si les USA et l’OTAN décident de frapper « préemptivement » la Russie à partir des bases encerclant la Russie, les chefs de l’armée russe n’auront pas le temps de réagir.

 

Trains armés dans la région de Volgograd, anciennement Stalingrad

 

 La Russie a fait savoir clairement qu’une telle situation ne serait pas tolérée. Par conséquent, la Russie applique présentement une doctrine qui prévoit une frappe nucléaire avec des restrictions (« Concept de Désescalade »). L’avantage supposé de cette doctrine est qu’une première attaque limitée rendra une guerre tous azimuts moins probable. En ne répondant pas [à une frappe qui serait limitée à des pays d’Europe, NdT ] les États-Unis éviteront le risque d’une extension du conflit à leur propre territoire. Franchement, est-ce qu’un président des États-Unis voudra risquer de voir dévaster son propre territoire sous prétexte de punir les Russes d’une première frappe sur des bases européennes ?

La situation militaire stratégique est donc extrêmement instable. Des pays voisins de la Russie ont permis l’installation de bases de l’OTAN sur leur sol, au risque de plus en plus grand de devenir eux-mêmes les objectifs d’une première frappe. Le résultat de l’élection présidentielle US, quelle qu’en soit l’issue, ne peut être d’aucun secours.

Des causes et des effets

Si les politiciens occidentaux sont incapables de faire la différence entre des causes et des effets, entre une provocation et une réaction, les conséquences peuvent être dévastatrices. La Russie se trouve face à trois solutions possibles, en termes de rapports avec l’OTAN :

1) Céder, se laisser faire, et accepter de devenir vassale des USA

2) Attendre qu’une première frappe de l’OTAN la neutralise.

3) Frapper la première, avec des armes nucléaires tactiques, certaines bases « anti-missiles » européennes constituant pour elle une menace directe, en escomptant que les USA ne répliqueront pas pour ne pas risquer une contre-attaque sur leur territoire. (Donald Trump a déjà fait comprendre que les USA ne s’engageront pas militairement de façon inconditionnelle pour protéger leurs alliés de l’OTAN.)

 

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Navire russe lance-missiles

 

Le président Poutine a fait savoir que c’est le troisième scénario que la Russie envisage aujourd’hui. L’unique détail qui ne soit pas sûr est « quand ». Le seul perdant assuré, dans tous les cas de figure, sera l’Europe.

Le rapprochement entre la Suède et l’Otan a augmenté le risque, pour notre pays, d’être entraîné dans une guerre. Pour cette raison, il est particulièrement important – pour la Suède et pour les autres pays d’Europe – de soutenir toutes les initiatives allant dans le sens d’une détente et d’un désarmement, et d’ainsi créer une opinion publique qui exige que nous prenions nos distances d’avec l’OTAN

Leif Elinder, Anders Romelsjö et Martin Gelin sont trois médecins suédois, qui militent dans le Mouvement pour la Paix.

Source : http://www.informationclearinghouse.info/article45320.htm

Traduction : c.l. pour Les Grosses Orchades

 

 

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Front Européen – Médecins suédois pour les Droits de l’Homme 

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http://theindicter.com/author/miranol/page/3/

 

 

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Ceux de Jeremy Corbyn

 

IV

Pourquoi Corbyn a raison à propos de l’OTAN

Chris Nineham – ICHStop the War 20 août 2016

 

16. Nineham, Corbyn & Galloway.jpeg

Chris Nineham, George Galloway et Jeremy Corbyn

 

Il est assez inquiétant que les propos de Jeremy Corbyn sur la politique étrangère aient pu être jugés sujet à controverse, estime Chris Nineham.

Si on prend un peu de recul, on trouve assez inquiétant que les propos de Jeremy Corbyn aient pu être jugés en quoi que ce soit sujets à controverse. Corbyn s’est exprimé sur deux questions, une générale et l’autre plus immédiate. En gros, il souhaite une politique étrangère telle que « nous vivions dans un monde où il n’y ait pas besoin de faire la guerre ». Dans quel genre de milieux cela peut-il être sujet à controverse ? Deuxièmement, et en rapport évidemment direct avec ce qui précède, il veut éviter la guerre avec la Russie.

Interrogé [dans un débat récent à la direction du Labour, NdT] sur d’éventuelles interventions russes, il a refusé de dire que la Grande Bretagne volerait au secours de la nation membre de l’OTAN qui se trouverait agressée, préférant se concentrer sur les mesures diplomatiques et politiques susceptibles d’éviter un scénario de ce genre et expliquant : « Nous ne pouvons pas permettre l’accroissement exponentiel d’une présence militaire qui va conduire à une situation catastrophique incroyablement dangereuse. »

On peut présumer que la plupart des gens sains d’esprit soutiendraient des démarches actives pour éviter d’entrer en guerre avec la Russie. Une telle guerre serait encore plus calamiteuse que celles générées par le chapelet de désastres britanniques en matière de politique extérieure que furent et que sont l’Afghanistan, l’Irak, la Libye et la Syrie.

Sa critique implicite de la politique de l’OTAN en Europe de l’Est est, elle aussi, tout à fait justifiée. Le sommet de l’OTAN de juillet dernier, à Varsovie, s’est prononcé pour une stratégie de la corde raide à l’égard de la Russie, décrétant le déploiement supplémentaire de quatre bataillons multinationaux qui vont stationner par rotation en Pologne et dans trois pays baltes : la Lithuanie, La Lettonie et l’Estonie. En tout, 4.000 hommes de plus y seront déployés, dont 650 en provenance de Grande Bretagne et 1.000 des États-Unis.

Ceci a été précédé, dans les premiers mois de l’année, par les plus importants jeux de guerre [on dit aussi « grandes manœuvres », NdT] occidentaux en Europe de l’Est depuis la guerre froide, impliquant 31.000 hommes et des milliers de véhicules de 24 pays. Même les partisans de l’OTAN ont été quelque peu gênés par cette débauche. On cite la réflexion d’un attaché à la Défense d’une ambassade européenne à Varsovie qui a dit « redouter un scénario cauchemardesque… un incident… les Russes se méprenant ou feignant de se méprendre sur ce qu’ils pourraient voir comme une action offensive ».

Après ce sommet, l’ex-Premier ministre soviétique  Gorbatchev a donné une idée de l’opinion qui prévaut en Russie : « Toute la rhétorique de Varsovie hurle l’envie de déclarer la guerre à la Russie. Ils ne font que parler de défense, et préparent dans la réalité des opérations offensives ».

Bien entendu, les dirigeants de l’OTAN présentent cette escalade historique d’envergure comme réactive. Mais leur prétention n’est tout simplement pas soutenable. Depuis l’instant même où l’URSS s’est effondrée, les puissances de l’OTAN n’ont cessé de pousser leur avancée vers l’Est, principalement dans les régions que la Russie considère à bon droit comme vitales pour sa sécurité. Depuis 1991, douze pays de la région ont été intégrés à l’OTAN. Dès 2008, on a promis à la Géorgie et à l’Ukraine qu’elles en feraient partie, en dépit des avertissements répétés du gouvernement russe qu’amener l’OTAN à ses frontières ne pourrait que provoquer une crise sécuritaire internationale majeure.

Les dirigeants russes – Poutine inclus – ont essayé de trouver un accommodement sécuritaire avec l’Ouest dès les années 1990. C’est l’expansionnisme de l’OTAN vers l’Est et les prises de décision unilatérales de l’Occident partout ailleurs – en particulier à l’égard de la Libye – qui ont fait monter de plus en plus la tension.

Les arguments de Corbyn sur l’OTAN sont de bon sens et soutenus par les faits. Ce qui pose réellement problème dans les milieux du pouvoir en place, c’est que Jeremy Corbyn est déterminé à rompre avec l’alignement sans réserve du Royaume Uni sur les priorités de Washington, alignement qui vient d’être vertement condamné par le Rapport Chilcot.

Plutôt que de se contenter d’exprimer ses regrets sur l’Irak, il a fait des excuses au nom du parti travailliste, pour ce que la plupart des gens considèrent comme une décision désastreuse. Davantage même – et c’est ce qui fait si fort grincer certaines dents – il se prépare à tirer les conclusions du chaos des quinze dernières années, pour véritablement agir en conséquence.

Irrationnel, n’est-ce pas ? Ne vaudrait-il pas mieux continuer à se mettre la tête dans le sable, ignorer le passé et plonger l’avenir dans toujours plus de désordres ?

Chris Nineham est un militant politique anglais, né en 1962. Il est un des membres fondateurs de la coalition Stop the War au Royaume Uni, et a été un des principaux organisateurs de la grande Manifestation du 15 février 2003 contre la guerre d’Irak en Grande Bretagne. Il fait partie de la direction de Globalise Resistance, le réseau anti-mondialisation qui s’est manifesté à diverses reprises, à Gênes et alleurs. Chris Nineham est l’auteur de The People Versus Tony Blair et de Capitalism and Class Consciousness : the ideas of Georg Lukács.

Source : http://www.informationclearinghouse.info/article45321.htm

Traduction : c.l. pour Les Grosses Orchades.

 

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V

Corbyn vient de jeter une bombe de vérité sur la clique des va-t-en guerre

Carlyn Harvey – ICH – The Canary 20 août 2016

 

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Ce 18 août, la raison pour laquelle l’establishment trouve Corbyn si dangereux s’est révélée dans toute sa clarté. Répondant à une question sur la défense, lors d’un débat contradictoire à la direction du Labour, il a refusé de justifier les actions de l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN), s’engageant en revanche à créer « un monde où il n’y ait pas besoin de faire la guerre ».

Pour des millions de citoyens de par le monde, c’est une excellente nouvelle. Mais pour ceux dont le seul but est de soutenir les pouvoirs en place et les industries si lucratives dont ils dépendent, les vues de Corbyn sont un vrai désastre.

Voulez-vous faire partie de notre gang ?

Dans le cours de ce débat, une question a été posée à Corbyn et à son collègue Owen Smith [L’autre candidat à la direction du Labour, NdT] à propos de la Russie :

–  Comment réagiriez-vous, en tant que Premier ministre, à une violation, par Vladimir Poutine, de la souveraineté d’un pays membre de l’OTAN ?

Corbyn a répondu :

On devrait d’abord faire en sorte qu’une telle chose n’arrive pas. C’est-à-dire qu’on devrait avoir au préalable établi une bonne base de dialogue avec les Russes, en leur demandant de respecter les frontières et en  respectant les leurs. La première chose que nous essayerions de faire, serait d’en arriver à une démilitarisation entre la Russie et l’Ukraine, et aux autres frontières entre la Russie et l’Europe de l’Est.

Ce que nous ne pouvons pas permettre, c’est l’accroissement exponentiel de troupes des deux côtés de ces frontières, qui ne peut conduire qu’à des dangers de plus en plus grands. Dans l’état actuel des choses, tout cela ressemble furieusement à une politique de guerre froide. Il nous faut collaborer avec la Russie, nous engager à démilitariser cette région, de façon à éviter que de mortels dangers se concrétisent.

L’OTAN a été créée en 1949, dans le sillage de la Deuxième guerre mondiale. Elle a été créée, d’emblée, contre la Russie. Il s’agissait d’établir une alliance capable de défier « l’ours » rouge, partout où c’était jugé nécessaire. Mais, une fois le mur de Berlin tombé et l’Union Soviétique dissoute, les tensions avec la Russie ont diminué, et l’OTAN, décidée à justifier la permanence de son existence, est passée à d’autres objectifs.

À présent, les tensions de la guerre froide sont de retour et, comme le dit Corbyn, il y a « un accroissement exponentiel de troupes » le long de la frontière russe. Le 10 février, par exemple, le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg annonçait que :

Les ministres de la Défense de l’OTAN se sont mis d’accord sur une présence accrue dans la partie orientale de l’Alliance. 

Ceci est le jargon de l’OTAN pour désigner une augmentation massive de sa présence militaire dans six pays qui touchent directement le territoire de la Russie. Le Royaume Uni y participe avec cinq navires de guerre et un nombre considérable de militaires. Cette annonce faisait suite à celle du président US Barack Obama, décidant de quadrupler les dépenses militaires de la superpuissance en Europe à hauteur de 3,4 milliards de dollars.

À peu près à la même époque, le secrétaire US à la Défense, Ashton Carter expliquait que « l’environnement sécuritaire d’aujourd’hui » est « dramatiquement différent » de ce qu’il était au cours des deux décennies passées. Pendant les 25 dernières années, notait Carter, la défense US s’est surtout concentrée sur les « forces insurgées » comme les Taliban et certains groupes extrémistes. Mais maintenant, les États-Unis passent à la vitesse supérieure « en revenant à une compétition entre grandes puissances », avec des « ennemis haut de gamme » tels que la Russie et la Chine.

L’OTAN est à l’avant-garde de cette « compétition entre grandes puissances ».

Jouez selon nos règles ou sortez du jeu.

Comme la plupart des joueurs qui comptent des deux côtés de la « compétition » ont empilé de considérables stocks d’armes nucléaires, toute escalade des tensions aboutira en effet à ce que « les mortels dangers [que nous courons] se concrétisent ». C’est la crainte que Vladimir Poutine lui-même a exprimée, lorsqu’il s’est adressé récemment à la presse étrangère :

« Vos populations n’ont pas l’air d’avoir conscience du danger pourtant imminent. C’est là ce qui m’inquiète ! Comment ne comprenez-vous pas que le monde est entraîné vers une catastrophe irréversible ? »

Corbyn a estimé que le « dialogue », la « démilitarisation » et la « collaboration » sont exactement les tâches auxquelles nous devons nous atteler, afin qu’aucune violation de souveraineté ne se produise pour commencer. Il prône la prévention des hostilités plutôt que des efforts pour y remédier une fois qu’elles ont éclaté.

Mais ce genre de tactiques ne semble pas vraiment faire partie des règles du jeu de l’OTAN. Au contraire, des mails récemment divulgués du commandant suprême en retraite de l’OTAN Philip Breedlove montrent qu’il a sciemment comploté autant qu’il le pouvait pour vaincre la répugnance du président Obama à faire grimper les tensions militaires en Ukraine.

Et Stoltenberg, dans son annonce au sujet de l’accroissement de troupes aux frontières de la Russie a tenu à mettre l’accent sur le principe de l’OTAN, selon lequel « une attaque contre un allié est une attaque contre tous les alliés », et que « l’Alliance toute entière y répondra »

C’est ce principe qui veut que tous les membres soient prêts à agir militairement si l’un d’entre eux se voit menacé qui a fait l’objet du débat à la direction du Labour. Et Smith a docilement répondu, en parfait accord avec la politique de l’OTAN :

Nous porterions secours au pays membre de l’OTAN ; c’est la matière même des accords de l’OTAN. Ce serait le boulot de la Grande Bretagne, au cas où un pays membre serait envahi, c’est évident. Mais ce serait calamiteux et nous ne devrions jamais avoir à en arriver là.

Nous devons travailler diplomatiquement pour nous assurer que l’agression russe – et je pense qu’il s’est agi de rien moins que cela – que l’expansionnisme et l’agression militaire de ces dernières année par Poutine soit endiguée.

Quel pourra être le succès de la « diplomatie », dès lors qu’on n’entend discuter que de « l’agression de la Russie » ? C’est une éventualité plutôt difficile à imaginer. Et si Smith croit vraiment que « nous ne devrions jamais avoir à en arriver là », il semble bien que la prévention soit le seul moyen d’y parvenir.

Une entreprise explosive

Réinterrogé avec insistance sur la question de savoir s’il est prêt à entreprendre une action militaire qui s’avérerait nécessaire, Corbyn, a conclu :

Je n’ai pas envie de faire la guerre. Ce que je veux, c’est faire en sorte que dans le monde où nous vivons, il n’y ait pas besoin de faire la guerre, où cela ne soit pas nécessaire. Et y parvenir est possible.

Après des décennies d’interventions militaires qui ont laissé la quasi-totalité du Moyen Orient en ruines, qui ont propulsé le terrorisme wahhabite sur la scène mondiale et qui ont érodé la confiance dans les communautés de tout l’hémisphère occidental, il ne faut pas s’étonner que l’assistance ait éclaté en applaudissements enthousiastes.

 

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Mais les gens au pouvoir n’aiment pas ça du tout. Lord West, ex-ministre travailliste de la Sécurité et chef de la Royal Navy, a dit que les propos tenus par Corbyn étaient « absolument effrayants ». Le député travailliste Wes Streeting a, pour sa part, affirmé qu’il s’agissait d’« une grossière trahison de toutes les valeurs internationalistes du Labour ».

On pourrait pourtant estimer qu’il est justement du plus pur internationalisme de prôner une solution diplomatique à tous les conflits qui menacent non seulement les pays de l’OTAN mais tous les citoyens de tous les pays du monde, qui risquent d’en faire les frais. Mais ce n’est pas ainsi qu’on voit les choses dans les milieux que fréquente Streeting.

Certains pourraient même considérer qu’il est « absolument effrayant »  de ne pas essayer de convaincre l’OTAN – seule alliance militaire dont le Royaume Uni fasse partie – d’épuiser toutes les solutions pacifiques avant de se lancer dans des actions militaires.

Les médias de masse peuvent bien, s’ils veulent, donner libre cours à leur servilité légendaire en piaillant que Corbyn est « allé trop loin », et invoquer les mânes de Clement Atlee, fondateur de l’Alliance, dans leurs anathèmes.

Le monde d’aujourd’hui est un endroit très différent de celui où Atlee a négocié. Après les incessantes interventions des dernières années, il faut que nos furieuses démangeaisons militaires (et celles des autres) soient maîtrisées, si nous voulons qu’il y ait la moindre espérance de paix mondiale.

La vraie question géopolitique à l’ordre du jour n’est pas « qui va dominer le monde » mais « qui va le sauver ».

Impliquez-vous !

Agissez avec la Coalition Stop the War

Soutenez les Anciens Combattants pour la Paix, qui se battent maintenant pour que des solutions pacifiques soient trouvées aux problèmes du monde.

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Carlyn Harvey écrit sous un pseudonyme. Son vrai nom est Tracy Keeling. Elle est anglaise et travaille depuis des années dans l’éducation et le théâtre. Elle a une certaine expérience en tant qu’écrivain de fiction et, à ce titre, elle a été frappée par la capacité créatrice dont les médias de masse font preuve dans leurs reportages. Tracy pense qu’il y a comme un consensus de masse aussi dans les fables qu’ils servent au public du Royaume Uni, et elle trouve que celui-ci a nettement besoin de voix alternatives. C’est à quoi s’efforce Le Canari (The Canary) et elle est ravie d’y participer.

Source : http://www.informationclearinghouse.info/article45321.htm 

Traduction : c.l. pour Les Grosses Orchades

 

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Pour les anglophones :

En direct « live » de Birmingjam (et en anglais)

Débat Corbyn-Smith du 18 août pour la direction du parti travailliste

 


 

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VI

Alex Jones appelle les Américains à réclamer des comptes à leur gouvernement sur la marche à la guerre avec la Russie et la Chine

Oscar Platt – Russia Insider 20 août 2016

 

« La décision dépend de nous tous et il nous faut en débattre sérieusement. Les mondialistes ne veulent pas que ce débat ait lieu. »

 

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Il est du bon côté sur cette question, et il s’adresse à un très large public.

Jones fait vraiment un excellent travail à présenter la réalité des choses.

Il termine son exposé par un appel au peuple américain, le pressant de tenir son gouvernement pour responsable des politiques néo-conservatrices insanes qui le mènent à la guerre.

Jones a un très large public : ici, il parle de 28 millions de gens.

Et il conclut sur cet appel :

« Je suis Alex Jones et je vous demande à tous de réfléchir aux faits, de peser les preuves et de décider :

Si avoir 50.000 armes nucléaires sur cette planète est vraiment sans danger.

Si amasser des troupes à la frontière russe est vraiment une bonne idée.

Si c’est une bonne idée de financer ISIS et Al Qaeda.

La décision dépend de nous tous, et il nous faut en débattre sérieusement. Les mondialistes ne veulent pas que ce débat ait lieu. Mais nous sommes là justement pour le mettre de force au premier plan et au centre de nos affaires… exactement comme nous l’avons fait sur la fraude électorale, comme nous l’avons fait sur les OGM et comme nous l’avons fait sur notre gouvernement qui finance ISIS.

Sur tous les fronts, Infowars est à la pointe de l’épée, parce que nous avons 28 millions de spectateurs et d’auditeurs qui, comme vous, sont vigilants et impliqués.

Mes amis, il est temps d’agir et d’arrêter une IIIe Guerre Mondiale ! »

 

Vidéo sous-titrée en français

 

 

Vidéo originale

Pour lire les sous-titres en anglais, cliquer à côté de la roue dentée.

 

Transcription aussi peu infidèle que possible :

 

C’est Poutine qui parle :

Est-ce que vous vous rendez compte de ce que vous avez fait ?

On sait chaque année ce qui va se passer et ils savent que nous le savons.

Il n’y a qu’à vous qu’ils racontent ces histoires et vous y croyez. Vous les racontez à vos compatriotes. et personne ne voit l’imminence du danger.

C’est ça qui m’inquiète : comment pouvez-vous ne pas voir que le monde est entraîné vers une catastrophe irréversible ? 

C’est ça le problème ! Mais ils font comme s’il ne se passait rien. Je ne sais même plus comment vous atteindre.

« Poutine va essayer de déstabiliser l’Ukraine mais les Ukrainiens veulent rester indépendants. »

Pourquoi vous mêlez-vous de nos affaires ? Mêlez-vous de ce qui vous regarde ! Occupez-vous de vos affaires à vous !

« Mr. Trump a déclaré qu’il est prêt à rétablir de bonnes relations avec la Russie… »  Et alors, qu’y a-t-il de mal à ça ? Nous sommes d’accord. Pas vous ?

 

Alex Jones :

Ces dernières années, on a vu toute une bande d’experts en géopolitique d’historiens, de statisticiens, d’hommes d’état venir nous avertir que le monde se précipite vers un conflit armé majeur entre les États-Unis et la Russie et que le climat actuel dans le monde est très semblable à ce qu’il était avant la première et la deuxième guerre mondiale.

Ces six derniers mois, Vladimir Poutine a donné plusieurs conférences de presse pour avertir le monde que, sous prétexte de se défendre, l’Ouest installe des armes nucléaires offensives tout le long de la frontière russe.

J’ai étudié les faits. Je sais qu’il y a deux ans, George Soros s’est vanté sur CNN d’avoir persuadé la majorité du Département d’État de renverser le gouvernement élu d’Ukraine.

 

         Interview Soros-CNN :

– À propos de l’Ukraine, une chose que beaucoup de gens savent, c’est que durant les révolutions de 1989, c’est vous qui avez financé quantités de groupes dissidents en Europe de l’Est, en Pologne et en république tchèque. Êtes-vous en train de faire la même chose en Ukraine ? 

– Disons que j’ai créé une fondation en Ukraine avant que l’Ukraine ne devienne indépendante de la Russie.  Et depuis, cette fondation fonctionne et joue un rôle important dans les événements récents. 

 

         Alex Jones :

Maintenant, en Ukraine de l’Est, qui a toujours fait partie de la Russie en Crimée, c’est-à-dire à la frontière de la Russie nous avons des armées de pays membres de l’OTAN, qui se battent contre des troupes russes. Et les pertes russes ont été élevées.

La semaine dernière encore, Vladimir Poutine est venu nous dire, à une conférence de Presse, que Kiev était en train de lancer une guerre asymétrique qu’il qualifie de terroriste et, qu’on soit pour ou contre la Russie ou Poutine, ou qu’on soit simplement neutre, ça devrait être une information majeure aux États-Unis. Voici un extrait de cette conférence de Presse

 

         Vladimir Poutine :

« Il est exact que nos forces spéciales ont déjoué la tentative d’un groupe de sabotage infiltré qui appartient aux services d’espionnage du ministère de la Défense ukrainien  et qui cherche à pénétrer en Crimée. Au vu de ces événements, il est devenu sans objet de rencontrer les autorités ukrainiennes actuelles au format Normandie.

Nous avons eu des pertes à la suite de ces opérations. Nous ne pouvons pas faire semblant d’ignorer la mort de nos soldats du fait de ces opérations.

Je voudrais m’adresser à nos partenaires américains et européens :

Il est aujourd’hui définitivement évident que les autorités actuelles de Kiev n’entendent  pas résoudre les problèmes par la voie des négociations, mais qu’elles ont choisi de recourir au terrorisme. Cela ne devrait pas nous étonner. Ce genre d’actions n’a pas d’autre objectif que d’abuser le peuple ukrainien et détourner son attention de la situation économique désastreuse du pays et des conditions misérables dans lesquelles vivent la plupart d’entre eux. »

 

         Alex Jones :

Et voilà où on en est, deux ans après que George Soros et le département d’État se soient vantés d’avoir renversé le gouvernement élu d’Ukraine, pendant que l’OTAN et les forces de l’ouest s’entassent à la frontière Russe, que la Russie y masse 40.000 hommes en état d’alerte imminente et que Poutine dit : « plus de réunion ni de pourparlers avec l’Ukraine, vous attaquez des citoyens russes à Urist ».

, plus de comptes rendus dans les journaux ! Si ce n’est pour dire que je suis un agent russe ou que ce n’est qu’une guerre de l’information, ou que Donald Trump est vendu à Poutine.

Non ! Nous sommes vendus au sens commun, à la décence et au besoin urgent d’éviter une guerre nucléaire.

Et je vois les e-mails qui arrivent dans les commentaires, sur « la guerre de l’information que mène une minorité »…  qu’on entend dire que je sème la terreur parce que je crains un conflit général…

Oui, je suis inquiet ! De savoir que l’Ouest finance Al-Qaïda, qu’ISIS s’empare du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord.

Je suis malade de voir notre gouvernement créer des milliers de trillions de dollars de faux produits dérivés pour acheter le monde.

Je déplore de voir la fondation Clinton accepter de l’argent de dictateurs du Moyen-Orient qui oppriment les femmes et les homosexuels.

Je suis navré par l’attitude de laisser-faire de nos élites, mais ce qui m’angoisse encore davantage c’est l’attitude générale de la population américaine.

Parce que des gens que je connais personnellement m’ont dit : « Alex, on entend parler d’une guerre nucléaire depuis 1960 ! Ce n’est qu’un épouvantail. Ça n’arrivera jamais. »

Et le New-York Times plaisante en disant que nous voulons juste nous faire peur.

Nous sommes capables de détruire la vie plusieurs fois sur cette planète. Nous avons mis la main sur un feu de Prométhée qui peut soit nous emmener dans les étoiles, soit faire de cette planète entière une seule tombe géante.

J'ai trois enfants. J'étudie la géopolitique. Je cherche à construire un monde meilleur. Je désire la paix avec la Chine et la Russie. Je ne veux pas la guerre et je vois nos propres dirigeants nous dire de ne pas nous tracasser à propos de la guerre alors que ce sont eux qui ont donné des réacteurs nucléaires à la Corée du Nord et les secrets des missiles ICBM à la Chine dans les années 1990. Les mêmes personnes qui nous disent de ne pas nous tracasser à propos de tout ça sont celles qui mènent le monde au bord de l'extinction. Et pas que l'humanité !

Récemment nous avons vu la Haye prendre parti contre les Chinois à propos de la mer de Chine méridionale, et nous avons vu la Chine prendre en retour un ton très agressif et menacer le monde d'une guerre.

Que vous souteniez ou non le parti communiste chinois, je vous parle ici en tant que patriote américain pour vous rappeler que nous avons des porte-avions en train de provoquer ouvertement depuis deux mois la marine chinoise en mer de Chine méridionale, et que les quotidiens et le président chinois disent que la guerre avec les États Unis est imminente. Mais je vois mille fois plus d’informations sur un athlète US en Amérique du Sud, aux jeux olympiques, qui a peut-être menti en disant qu'il avait été dévalisé…

C'est la Chine, l’histoire importante, pas ça !  Aux infos on apprend qu’il y a un trou de plus de 6 trillions de dollars [ 60 milliards de milliards $ ] au Pentagone. La dernière fois que CBS News a annoncé qu'il manquait 2 trillions [ 20 milliards de milliards ] c’était la veille du 11 septembre 2001. Vous avez vu ce qui est arrivé et ce n'est que le commencement de ce dont je veux vous parler.

Toute l'« élite » est en train de se faire construire des forteresses blindées et on pense même qu’en Nouvelle Zélande ils se les construisent sous terre. Ils font élever des murs énormes – du palais d’Hillary à celui de Zuckerberg – autour de leurs résidences. Ils agissent comme si c'était la fin du monde , tout en vous disant de ne pas vous en faire. Et vous, vous êtes un complotiste si vous dites que Poutine parle d'une guerre nucléaire.

Nous vivons des temps déments et tout ce que je fais c’est tirer la sonnette d'alarme et vous dire : « Jusqu'à présent nous n'avons pas eu de guerre nucléaire mais nous sommes très près d’en avoir une. Bon sang, ayons un débat là dessus au lieu de nous demander si oui ou non un type de l'équipe olympique a menti en disant qu’il s’est fait détrousser. »

Discutons des vrais problèmes, ici, ouvertement !

Je suis Alex Jones et je vous demande à tous de réfléchir aux faits, de peser les preuves et de décider :

Si avoir 50.000 armes nucléaires sur cette planète est vraiment sans danger.

Si amasser des troupes à la frontière russe est vraiment une bonne idée.

Si c’est une bonne idée de financer ISIS et Al Qaeda.

La décision dépend de nous tous, et il nous faut en débattre sérieusement. Les mondialistes ne veulent pas que ce débat ait lieu. Mais nous sommes là justement pour le mettre de force au premier plan et au centre de nos affaires… exactement comme nous l’avons fait sur la fraude électorale, comme nous l’avons fait sur les OGM et comme nous l’avons fait sur notre gouvernement qui finance ISIS.

Sur tous les fronts, Infowars est à la pointe de l’épée, parce que nous avons 28 millions de spectateurs et d’auditeurs qui, comme vous, sont vigilants et sont impliqués.

Mes amis, il est temps d’agir et d’arrêter une Troisième Guerre Mondiale ! »

Source : http://russia-insider.com/en/alex-jones-analyzes-uss-marc...

Traduction et sous-titres de la vidéo : Anna S. pour A.S.I.

 

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Très long (tant mieux pour ceux qui aiment lire !) et très important papier d’Israël Shamir. Il nous y rappelle beaucoup de choses qu’on croit savoir et qu’on oublie toujours, en rapport si implacable avec ce qui précède.

 

Redresser les médias tordus

par Israël Adam Shamir

Entre la plume et l’enclume 25 août 2016

 traduction Maria Poumier

 

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Le « kilomètre tordu » de la comptine anglaise où tout est tout est complètement tordu [1], c’est Fleet Street, bien connue des journalistes londoniens. C’est ce qui m’avait été dit, quand j’ai rejoint la BBC à Bush House, tout au bout de Fleet Street. Ce n’est pas seulement la rue qui est tordue, mais nombre de ses occupants. Et c’est un problème professionnel dans les médias, qu’on dit aussi « retors » ou « véreux » de façon tout à fait justifiée.

Et pourtant, autrefois (un brin de nostalgie n’est jamais de trop) le journaliste avait le choix. Il pouvait travailler dans un journal soutenant les conservateurs ou les travaillistes, ou encore les libéraux. Maintenant, c’est du pareil au même : tous les journaux anglais, y compris le Guardian, détestent Jeremy Corbyn, le dirigeant travailliste. Aux US, tous les médias détestent Trump. On n’a plus le choix, qu’on soit lecteur ou rédacteur.

 Et c’est très grave, l’opinion à sens unique. Voyez ce que ça a donné, chez les Russes. Je ne parle pas d’aujourd’hui, ils jouissent d’un supermarché très complet, pour choisir leurs idées, mais de 1991.  

 Il y a exactement 25 ans, j’ai pu observer la mère de toutes les révolutions de couleur, comme dirait un poète arabe, en Russie. Cela a duré trois jours. Les maîtres des médias ont produit et répercuté dans le monde entier un spectacle extraordinaire où le people se soulevait contre ses tyrans, en bravant les tanks, et en déboulonnant une ou deux statues de ses oppresseurs. Puis on a vu des mises en scène semblablement orchestrées par la même équipe, transmises depuis le Maidan de Kiev, la place Tahrir du Caire et même celle de Bagdad. Les résultats ont été pareillement lamentables.

Ce n’était que du vent, cette soit disant révolution. L’ancien régime s’est écroulé comme un château de cartes, pas un coup de feu n’avait été tire pour le défendre. Il y avait eu collusion entre les vieilles élites soviétiques et les Maîtres du discours, entre le KGB et CNN.

Lire la suite…

Source : http://plumenclume.org/blog/149-redresser-les-medias-tord...

 

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Mis en ligne le 26 août 2016

 

 

 

 

 

23:40 Écrit par Theroigne dans Actualité, Général, Loisirs, Web | Lien permanent | Commentaires (1) |  Facebook |

11/08/2016

BLOG EN PAUSE TECHNIQUE

 

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Pour raisons techniques.

 

S.O.S.

Hackés, nous sommes à la recherche d’un docteur pour ordinateurs « compétent et pas trop cher » dans la région de Liège.

 

 ______________   

 

Excuses aux abonnés à la newsletter : notre liste d’adresses est tombée dans le trou.

 

 

 

Mis en ligne le 10 août 2016

 

 

00:34 Écrit par Theroigne dans Actualité, Général, Loisirs, Web | Lien permanent | Commentaires (2) |  Facebook |

FELIZ 90 CUMPLEANOS COMANDANTE

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Avant de fermer, avec un peu d’avance sur le calendrier :

 

Feliz 90 cumpleaños Comandante !

 

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Mis en ligne le 10 août 2016.

 

 

 

 

00:27 Écrit par Theroigne dans Actualité, Général, Loisirs, Web | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

CHRONIQUES D'UN NAUFRAGE - Europe, ô mère livide...

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CHRONIQUES D’UN NAUFRAGE

  

* 

Europe, ô mère livide, à quoi t’ont réduit tes fils.

Marco Bordoni - The Saker Italia – 8 août 2016

 

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Qu’est-ce qu’était « À rebrousse-poils », l’émission de Massimo Rocca sur Radio Capital qui s’achève ces jours-ci ?

  

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Massimo Rocca à l’antenne : castigat ridendo mores

 

 

Nous n’en avons plus un seul en français. Jean Yanne et Coluche sont morts ; les derniers ont été lourdés depuis lurette ; certains persistent sur Internet, on les compte sur les doigts d’une seule main. Les Italiens en avaient encore un : Massimo Rocca. Il prend sa retraite. Le Saker Italia a voulu l’interviouver.

 

Pour les auditeurs de Radio Capital, une expérience un peu surréelle. Imaginez des gens marchant les pieds métaphoriquement nus sur la fraîche herbette du groupe La Reppublica-L’Espresso, dans un paysage dépeint comme le meilleur des mondes possibles, un jardin d’Éden gouverné par de prévenants techniciens progressistes et fondé sur l’amour universel, connu sous le nom d’Union Européenne ; paradis toujours menacé par le serpent du populisme et, bien entendu, par l’omnipotent Poutine, Lucifer responsable de tous les maux de l’univers, tenu en respect par les anges de la BCE et de l’OTAN brandissant leurs épées flamboyantes.

Tout à coup, sous les pieds de ces personnes, s’ouvre tout grand une espèce de gouffre, et les voilà qui tombent dans « À rebrousse-poils », une rubrique dystopique d’une minute, pas plus. Pour paraphraser Lucrèce : cette pointe d’amertume issue de la source même de la joie, qui sème l’inquiétude jusque dans le jardin des plaisirs.

Un aperçu : Le Sauveur de la Patrie, Mario Monti ? Il devrait être chassé du Parlement ! La direction européenne et Obama ? Des gens qui se mêlent des affaires des pays européens tant et si bien qu’« Hitler était plus conciliant ». L’URSS le fut certainement bien davantage à l’égard des républiques fédérées, quand elles décidèrent de se détacher. La fameuse presse anglo-saxonne ? Des jocrisses pour qui le problème, ce n’est pas l’ISIS qui brûle vives des femmes vouées à l’esclavage sexuel, mais Assad et Poutine qui le combattent. Les intellectuels de la gauche européenne ? Des « clercs » traîtres au peuple. Trump président ? Sûrement pas la fin du monde. Au contraire, des USA isolationnistes seraient tout bénéfice pour « les vassaux ».

Qui sait ce que penseront les auditeurs de Radio Capital quand cette voix se taira ? Pour certains, ce sera peut-être un soulagement. Le contour de la bulle idéologique reviendra alors à sa perfection géométrique. Mais il y en aura beaucoup, j’en suis sûr, qui se sentiront orphelins. C’est pour eux (en plus de ceux à qui personne n’a jamais rebroussé les poils) que j’ai demandé à Massimo Rocca d’échanger quelques mots avec Le Saker Italia.

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Marco Bordoni : Cher Massimo Rocca, commençons par la Russie, qui est le focus de notre blog. Il y a quelques mois, tu t’es demandé pourquoi tant de gens avaient été si bouleversés quand Rostropovitch avait joué à côté des ruines du mur de Berlin, mais pas quand Valeri Guerguiev a dirigé un concert dans les ruines de Palmyre. Je te pose la même question : pourquoi ?

Massimo Rocca : La réponse la plus facile, c’est parce qu’Assad n’est pas « notre salaud (1) ». Et on pourrait en rester là, au nom de la realpolitik. Si l’ennemi de mon ennemi est mon ami, le raisonnement fonctionne aussi en sens contraire. Mais cela met en cause l’identité de l’ennemi. C’est toujours au nom du réalisme, je crois, que ne pas pleurer à la libération de Palmyre et pour la musique occidentale – russe, mais occidentale – entendue dans ce théâtre, indique que ceux qui nous dirigent n’ont pas la plus faible idée d’où ils vont, ou le savent très bien et c’est nous qui sommes victimes d’un spin informatif sans précédent. J’aimerais croire à la seconde hypothèse, mais la présidence Obama m’a très souvent fait penser à la première

 

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Le concert de Palmyre. Symptôme de ce que « ceux qui nous guident n’ont pas la plus faible idée d’où ils vont » ou de ce que « nous sommes victimes d’un spin informatif sans précédent ».

 

Marco Bordoni : Parfois, l’attitude des Occidentaux par rapport à la Russie me rappelle la « psychose » turque de l’Europe du XVIe siècle. Une classe dirigeante qui se complaisait à décrire « le sultan » comme le mal absolu, pour obtenir l’adhésion du populaire, alors qu’à mi-voix, le peuple espérait que « les patriciens » recevraient, grâce à cette guerre, la volée de bois vert qui leur rabattrait le caquet (s’il faut en croire en tout cas les chansons populaires du temps de Lépante). Poutine aussi est redouté des « élites » et regardé avec sympathie par les masses. Les uns et les autres font de lui ce qui est, d’une certaine façon, une caricature, négative d’une part et positive de l’autre. Cette comparaison a-t-elle un sens ?

Massimo Rocca : En réalité, par rapport à la Russie, la situation d’aujourd’hui est pire. Car il n’y a aucun roi de France qui – fût-ce par anti-hispanisme – soit prêt à s’allier au « sultan » Poutine. Et puis l’affrontement du XVIe siècle était une vraie opposition, beaucoup plus semblable à la guerre froide, entre deux systèmes radicalement différents, avec un expansionnisme turc encore en pleine ascension, victorieux, et technologiquement au même niveau d’armement que ce que pouvait déchaîner l’Occident. Aujourd’hui, le vrai point d’interrogation est « mais quelle menace peut bien représenter pour l’Occident la Russie de Poutine ? » Je pourrais comprendre la question en m’identifiant à un Balte, à un Polonais ou à un Ukrainien, mais quel est aujourd’hui la force d’attraction, le modèle alternatif que puisse offrir la Russie orpheline du communisme ? D’une certaine façon, la comparaison avec le sultan, si tu le permets, rentre dans le spin. C’est l’Occident qui, en des temps absolument pas suspects – pendant la période de faiblesse majeure de la Russie post-soviétique a poussé ses frontières militaires toujours plus à l’intérieur de l’ex-bloc communiste. Jusqu’à l’épilogue ukrainien. Nous pouvons arranger les choses comme nous voulons, mais nous n’assistons pas à la reconquête de ses provinces par le tsar du jour, nous sommes revenus pas à pas à la ligne d’armistice de 1917, ou à celle de septembre 1941.

Sur la sympathie des masses – quelle merveille de rencontrer ce mot désuet ! – je serais plus prudent. D’un côté, les sympathies sont de type rouge-brun, donc extrêmement volatiles et davantage orientées vers le respect de l’homme fort que vers la compréhension des raisons de la Russie. De l’autre, la faillite de tous les mouvements d’opposition – je pense au mouvement pacifiste du temps de la guerre d’Irak – me fait beaucoup plus douter de la profondeur des sentiments des masses réduites à une somme d’individus.

 

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Distribution de la richesse aux USA, de 1917 à nos jours.

 

 

Marco Bordoni : Nous avons parlé des « barbares » qui assiègent la citadelle. Et qu’est-ce qui se passe au-delà des murs ? Quels sont les phénomènes économiques et sociaux à l’œuvre dans ce qu’on appelle « l’Occident » ? Caton le Censeur terminait tous ses discours en demandant au Sénat de se souvenir de la nécessité de détruire Carthage. À son instar mais à l’inverse, tu termines toutes tes interventions par « souvenez-vous d’OXFAM ». C’est quoi OXFAM ? Pourquoi est-ce aussi important ?

Massimo Rocca : C’est une ONG qui s’occupe de pauvreté et d’inégalités. Et qui, chaque année, publie à la veille de la conférence des puissants à Davos, un rapport sur la distribution des richesses dans le monde. Comme on le sait, ces dernières années, s’est diffusé le problème dit du 1%, c’est-à-dire le fait que la richesse majeure produite dans le monde sert à alimenter le revenu et le patrimoine de cette petite partie de la société. Puis, nous en sommes arrivés à découvrir, par exemple avec le livre de Piketty (Thomas Piketty, Le capital au XXIe siècle, NdR) qu’à l’intérieur même de ce 1%, la pyramide allait en rétrécissant, et nous avons commencé à parler du 0,1%. Bien : le dernier rapport d‘OXFAM nous dit que, l’année dernière, les 62 personnes les plus riches du monde (dont un Russe, soit dit en passant) ont un patrimoine qui équivaut à celui de la moitié la plus pauvre des habitants de la planète. 62 contre 3 milliards et demi à peu près. Rien que ce chiffre coupe le souffle. Mais ce qui me fait sortir des rails, c’est de lire dans l’article d’un collègue « … ce problème de l’inégalité que nous traînons après nous ». Car, vois-tu, nous ne le traînons pas après nous, nous le créons pour l’avenir. La preuve en est que, l’an dernier, les pauvres ont perdu 1.000 milliards d’euros de patrimoine, pendant que les 62 en gagnaient 500. Ainsi, les ciseaux s’écartent à des niveaux inconnus depuis le temps des grandes aristocraties terriennes, et j’entends celles de 1789, pas celles de 1917 ! Vous comprenez bien tous que les problèmes – de la représentativité, de la démocratie, des guerres, de l’émigration – ne pourront pas être résolus tant qu’on ne s’attaquera pas à cette démence.

 

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Productivité et salaires réels aux États-Unis : la première chute, les seconds stagnent.

 

Marco Bordoni : J’ai l’impression qu'une des raisons pour lesquelles la raison sociale est toujours moins d’actualité est que les riches (qu’on me pardonne la rudesse du terme) ont disparu de la vue des pauvres. Nos villes témoignent des écarts sociaux au cours des siècles : des tours dans lesquelles (en Italie du moins, NdT) les nobles se retranchaient au moyen-âge aux résidences urbaines ou suburbaines où ils vivaient à l’ère moderne, jusqu’aux villas et aux centres dirigeants des industriels du XIXe siècle, le riche a toujours vécu sous les yeux du pauvre. Aujourd’hui, les riches ne semblent plus exister : est-ce qu’ils existent encore ? Où sont-ils passés ?

Massimo Rocca : Là-dessus, je ne suis pas d’accord. Au contraire, je pense que jamais autant qu’aujourd’hui, l’ostentation de la richesse n'a été aussi étalée, ni de façon aussi vulgaire. Marie-Antoinette est tous les soirs à la télévision, à dire qu’ils n’ont qu’à manger de la brioche. Pense à Trump et au trumpisme, précédé de Berlusconi, parce que nous, les Italiens, quand il s’agit de précéder à droite, n’y allons jamais de main morte. Les Rothschild ou les Fugger, les Rockfeller ou les Mellon, les Bardi ou les Krupp n’auraient jamais eu l’idée de se mettre au premier rang de la politique. Tout au plus élisais-tu un Charles Quint empereur, mais il ne t’intéressait pas et tu ne pouvais pas le devenir. Aujourd’hui, tu peux t’exhiber, parce qu’à la haine de classe, comme en parlait Sanguinetti, s’est substituée l’envie de classe. La haine indique la volonté de subvertir ce qui existe par une volonté adverse ; c’est ce qui vient de se produire avec le Brexit et qui peut amener à des catastrophes inédites ; mais l’envie indique la volonté de participer à l’injustice et, donc, de la prolonger, de la renforcer.

 

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Donald Trump. Les riches d’aujourd’hui s’exhibent « parce qu’à la haine de classe s’est substituée l’envie de classe. La haine indique la volonté de subvertir ce qui existe par une volonté adverse. L’envie indique la volonté de participer à l’injustice ».

 

Marco Bordoni : Le problème de l’accroissement des inégalités afflige le monde entier. Mais l’Europe est un cas à part. Dans un post récent, l’économiste Alberto Bagnai écrit que l’Union Européenne « est un jouet qui aide les élites à résoudre leurs problèmes internes en écrasant les salaires». Est-ce vraiment seulement ça, l’Union Européenne ? Et le « rêve européen » ? Et le « manifeste des 28 » ? Et le « projet Érasme » ?

Massimo Rocca : C’est justement pour nous, aujourd’hui, la question des questions. Je crois que le problème réside dans la superposition des mots Europe, Union Européenne, Euro. Tant que nous les maintiendrons collés ensemble, comme les pages d’un livre soudées par du café, nous ne réussirons pas à lire la réalité. L’Europe, c’est notre histoire trimillénaire, même si en réalité le concept n’est vraiment né qu’au temps de l’expansion musulmane. Et c’est celle de De Gaulle « de l’Atlantique à l’0ural ». De Cervantès à Dostoïevski, de Purcell à Chostakovitch, de Giotto à Roublev. Puis, il y a l’Union, qui est une créature politique analogue aux mille alliances qui ont traversé l’histoire de la première. Du Pacte de Varsovie au Saint Empire Romain, de l’Axe à l’Entente Cordiale. Ce sont des créations temporaires et contingentes, dont les contemporains font évidemment une lecture transcendante de fin de l’Histoire. Ici et aujourd’hui, il y a une mystique de l’Union, analogue à la mystique du monde communiste d’après guerre. On en voit toutes les erreurs et toutes les horreurs, mais on pense pouvoir les ignorer au nom d’un idéal « pur », corrompu par son application. Disons que nous sommes entre la phase Khrouchtchev-XXe Congrès-éloignement des enseignements de Lénine (qui serait ici l’idéalisme des 28) et la phase Brejnev. prépondérance de la bureaucratie qui précède la déclaration de faillite. Il ne nous manque plus qu’un Gorbatchev, c’est-à-dire un fou complet à la Parsifal qui, persuadé de pouvoir ranimer le cadavre, le pousse dans la tombe. Et enfin, il y a l’Euro, qu’on fait passer pour une erreur économique dont nous nous obstinons jour après jour à repousser les conséquences, nous comportant comme Don Ferrante face à la peste : « Ce n’est pas une substance, ce n’est pas un accident, donc cela n’existe pas (2) ». En réalité ce n’est pas une erreur si un lauréat de prix Nobel, justement pour l’élaboration de la théorie des zones monétaires optimales, Robert Mundell, nous a dit que l’euro aura été pour nous ce que Reagan a été pour les États-Unis : le pied de biche idéologique qui a servi à détruire l’État en économie et la protection sociale. Et ici, on pourrait dire mission accomplished.

 

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“more of the same” : Projections de la Troika sur l’application de ses recettes à la Grèce et évolution réelle de l’économie.

 

Marco Bordoni : La victoire du Non au récent référendum qui s’est tenu au Royaume Uni a fait émerger une faille verticale, y compris chez les critiques de l’Union Européenne. Beaucoup admettent que, oui, il y a des défauts, mais ensuite, ils ne parviennent pas à passer le Rubicon et à reconnaître que l’Union est bonne pour la casse. Moi, je comprends depuis un moment que, psychologiquement, une génération qui a grandi avec ce rêve puisse avoir du mal à reconnaître qu’il est devenu un cauchemar. D’autre part, au bout de 15 ans de désastres à l’intérieur comme à l’extérieur, je me demande : que leur faut-il de plus ? Pourquoi les « clercs » persistent-ils ? Est-ce incompétence ou mauvaise foi ?

Massimo Rocca : Je t’ai déjà répondu en partie. Mais je voudrais souligner un point : cette europhilie est un problème de la gauche. Ou plutôt de ce qui s’auto-définit comme « la gauche ». Où, pour certains, qui sont en réalité des liblabs (3), le problème ne se pose pas. Ils n’en sont pas exactement à dire que la Grèce est le plus grand succès de l’euro, mais pour eux, ce qu’a fait Monti et que fait Renzi, ce qu’ont fait Blair et Schroeder et ce que fait Hollande, c'est très bien. Pense au parcours de Napolitano. Qui s’est félicité de voir les chars russes écraser les ouvriers de Budapest, qui est l'auteur du discours impeccable du PCI contre le SME (Système Monétaire Européen), et qui est devenu un ultra de l’eurotechnocratie au point de renier la démocratie représentative. Et il y a aussi les autres, ceux qui ont eu du mal à survivre à l’écroulement du mur. Pour eux, l’Europe a été la bouée qui les a sauvés du naufrage. Ce qui, une fois qu’ils ont eu renoncé à la défense des faibles, a eu l’air de donner un sens de longue durée à leur vie politique. Ainsi, alors que l’expression Titanic Europa fait sens pour tout le monde, pour la gauche, ce serait comme subir un second naufrage en une génération. Après l’extinction des partis communistes, nous allons assister à l’extinction des partis socialistes. Et, de fait, nous y assistons. PASOK, disparu. Le PD, désormais génétiquement modifié. Le SPD, les sociaux-démocrates autrichiens, le Parti Socialiste Français, (sans parler du PS belge et de quelques autres, NdT) : au plus bas de toute leur histoire. Il m’est arrivé de dire que la première social-démocratie s’est suicidée en votant les crédits à la guerre de 1914 et que la seconde s’est suicidée en votant le Pacte Budgétaire Européen. Heureusement, cette fois, il n’y a pas eu les canonnades.

 

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Paniers percés méditerranéens ? À voir les chiffres des dépenses publiques par tête, on ne le dirait pas.

 

Marco Bordoni : Maintenant, j’étale mes dernières cartes : nous passons du plus éloigné au plus proche, c’est-à-dire à l’Italie. Sur ton tableau d’affichage, il y a un graphique qui illustre la croissance de l’Italie après 2008 par rapport aux autres pays occidentaux : ça ressemble à une condamnation sans appel. Pour paraphraser Churchill, l’Italie, dans cette UE, a l’air d’un désastre contenu dans une catastrophe. Pourquoi ?

Massimo Rocca :  Les réponses sont multiples, et je crois que l’erreur, de la part de tout le monde, est de ne choisir que la réponse qui nous arrange en écartant les autres. Nous avons donc la crise dans la productivité du travail, la très mauvaise répartition des ressources, la disparition de l’état-entrepreneur mal remplacé par un capitalisme asphyxié et sous-capitalisé, l’impossibilité de réaligner la monnaie, le système bancaire fait pour les amis des amis. On peut dire que chacune de ces causes est nécessaire mais pas suffisante pour expliquer le désastre, et que la résolution de chacune sera nécessaire mais sera-t-elle suffisante pour récupérer de vingt ans de paralysie ?

 

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L’évolution de quelques économies après la crise de 2008. D’après le blog « vainqueurs et vaincus ».

 

Marco Bordoni : En octobre, les Italiens seront appelés à voter sur un paquet de réformes constitutionnelles. Existe-t-il une corrélation entre le processus des « réformes » entrepris à la fin de la première république et la crise économique et sociale dont notre pays ne semble pas réussir à se sortir ? Il y a quelques années, le colosse financier J.P. Morgan a présenté un document où il suggérait aux pays européens de se débarrasser de leurs constitutions antifascistes, qui représenteraient selon lui un obstacle à la croissance. Cela a-t-il un sens de voir une relation entre ce type d’approche et la fringale réformiste de Matteo Renzi, ou est-ce de l’« arriérologie » ?

Massimo Rocca : La relation est absolue, mais je ne sais pas si elle est consciente chez ceux qui prennent politiquement les décisions. La question est toujours celle-ci : « L’État n’est pas la solutions, l’État est le problème. Il faut affamer la bête. Il n’existe pas de société, il n’existe que des individus. » Nous en sommes toujours à Thatcher et à Reagan. La chose la plus époustouflante est que la droite économique et intellectuelle était prête à prendre la relève, au moment où le modèle roosevelto-keynésien est entré en crise sous le choc de l’hyper-inflation pétrolière, avec un corpus théorique et pratique global. Tandis qu’aujourd’hui, la gauche, face à une crise qui met à genoux toutes les convictions et toutes les recettes des quarante dernières années, est muette, balbutiante, aphasique ou carrément épigone, alors qu’une fois de plus, la même droite est fin prête – vois Trump, Le Pen, le Brexit – fût-ce au prix de se démentir de façon radicale.

Marco Bordoni : Nous en sommes arrivés à Massimo Rocca. Quand je t’ai demandé quelques éléments de biographie pour accompagner l’interview, tu m’as répondu : « écris que j’ai travaillé 40 ans pour des entreprises qui n’ont jamais produit une lire de profit. J’ai enculé le capital ». Boutade mise à part, as-tu vraiment l’intention de prendre ta retraite (rigoureusement anti-UE) ?

Massimo Rocca : Boutade mise à part, qui est cependant la photographie exacte de la réalité, d’après moi la biographie d’un journaliste ne devrait être que celle des nouvelles qu’il a données et de comment il les a commentées. Et alors, en les relisant, on en verrait de belles : je dirais inversement proportionnelles aux carrières. J’ai eu la chance de ne jamais dire que ce que je voulais dire et ce que je croyais vrai, et encore aujourd’hui, je n’arrive pas à savoir comment j’ai fait. Ce que je soupçonne, après quarante ans passés au micro, c’est que ce doit être beaucoup plus facile qu’on ne pense. Et celui qui n’arrive pas à en faire autant peut en tout cas se faire entendre sur les réseaux sociaux.

_______________________  

(1) Allusion à la célèbre réplique de Harry Truman, à propos du dictateur nicaraguayen Somoza : « O.K. c’est un salaud, mais c’est “notre salaud » (NdT)

(2) Au chapitre 37 des Fiancés de Manzoni, Don Ferrante nie la peste en ces termes et en meurt. (NdT)

(3) Dans la politique anglaise, un pacte liblab est un « arrangement » entre les libéraux (Liberal Democrats) et les travaillistes (Labour Party). Un liblab est, par conséquent, un politicien enclin à ces sortes d’arrangements. (NdT)

 

Source : http://sakeritalia.it/interviste/o-europa-pallida-madre-come-thanno-ridotta-i-tuoi-figli/

 

Traduction : c.l. pour Les Grosses Orchades

 

 

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Dernière minute :

 

Communiqué commun de la confédération CGT, de la Fédération CGT Transports et du syndicat Ugict d’Air France :

 

Air France : La chasse aux sorcières continue !

 

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Il n’y a pas de conquêtes sociales sans libertés syndicales. Gouvernement et Medef, en pleine lune de miel depuis 2012, l’ont bien compris : ils veulent museler le monde du travail pour imposer leurs réformes antisociales !

La chasse aux sorcières, qu’ils mènent contre toute forme de lutte et de contestation notamment envers les militants de la CGT, continue de plus belle.

Suite à l’affaire dite de « la chemise », le 5 octobre 2015, la direction d’Air France a décidé de licencier Vincent Martinez, délégué du personnel, élu CGT. L’Inspection du Travail s’est alors saisie du dossier, et après enquête, a invalidé le licenciement de notre collègue le 20 janvier 2016.

Air France, ne pouvant accepter cette décision, pourtant motivée sur un courrier de quatre pages, a envoyé un recours hiérarchique auprès de la Ministre du Travail, Myriam El Khomri. Celle-ci avait quatre mois, à compter du 3 février 2016, pour statuer sur cette demande de licenciement.

N’ayant reçu aucune réponse en date du 3 juin, le licenciement de Vincent a été implicitement rejeté, conformément à l’article R2422-1 du Code du Travail. Or, le 5 août, Vincent a reçu un courrier du Ministère du Travail lui notifiant l’annulation de la décision de l’Inspection du Travail, c’est-à-dire donnant l’autorisation (tant recherchée) à Air France de le licencier. Nous nous étonnons d’une telle décision !

Myriam El Khomri désavoue ainsi l’Inspection du Travail en revenant sur une décision pourtant longuement motivée. Après ceux déjà utilisés pour La loi Travail, il s’agit ni plus ni moins d’un nouveau 49.3 !

Après les Goodyear, condamnés à des peines de prison ferme, le pouvoir décide de frapper un grand coup contre les salariés d’Air France qui ont osé se dresser contre une politique « sociale » désastreuse et mortifère pour l’emploi. 16 de nos collègues d’Air France seront jugés à Bobigny.

La CGT condamne toute forme de répression visant à tenter de museler la moindre contestation. Elle apporte son soutien à tous les salariés injustement incriminés et appelle à manifester les 27 et 28 septembre 2016 devant le Tribunal de Grande Instance de Bobigny pour la relaxe des 16 d’Air France.



Montreuil, le 8 août 2016

 

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 Mis en ligne le 10 août 2016.

 

 

 

 

00:20 Écrit par Theroigne dans Actualité, Général, Loisirs, Web | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

09/08/2016

CIRQUE ÉLECTO0RAL U.S. - Suite 1/...

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Cirque électoral U.S.

(suite 1/…)

 

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On se sent moins seuls

 

Mes chers compatriotes, nous sommes fous !

Margot KIDDER – ASI 7 août 2016

 

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J’ai regardé, ce soir, la Convention nationale démocratique à la télévision, et j’ai décidé d’essayer d’expliquer, ici, quelque chose qui va provoquer le mépris de beaucoup de mes amis.

Mais les mots se bousculent dans ma gorge et mon estomac est tordu de douleur et il faut que je crache ma bile. L’anti-américanisme en moi est sur le point d’exploser, je ne contiens plus ma rage. Moi qui suis, par hérédité, à moitié américaine d’une manière qui me fait « plus » américaine que presque tout le monde dans ce pays, sauf pour les vrais Américains, les Indiens d’Amérique, je refuse absolument, ce soir, d’être américaine, comme vous.


Je suis à moitié canadienne, j’ai été élevée là-bas, avec des valeurs très différentes que celles que vous, Américains, partagez, et ce soir - après les interminables gargarismes, vantardises, et diatribes sur la grandeur du militarisme américain, et l’extase générale devant la force militaire américaine, et les fanfaronnades sur la destruction d’ISIS et sur le fait que l’Amérique est le pays le plus puissant de la terre, et l’histoire grotesque d’une femme dont le fils est mort dans une guerre d’Obama et qui a pleuré de reconnaissance sur l’épaule d’Obama, ce soir, je me sens profondément canadienne. Tous les enseignements subliminaux que j’ai reçus sur les brutes qui vivaient de l’autre côté de la frontière, sur leur grossièreté et leur manque d’éducation et sur le droit qu’ils s’octroyaient de bombarder qui ils voulaient dans le monde simplement parce qu’ils convoitaient ce que les habitants de l’autre pays avaient, et sur leur cupidité, me sont revenus à l’esprit.


Je viens de rentrer d’une marche farouche le long de la rivière Yellowstone, ici, dans le Montana, pour que les montagnes lointaines me reconnectent à un lieu de bonté dans mon âme, mais je n’y suis pas arrivée. Le paysage était aussi magnifique que d’habitude, mais il ne pouvait pas éteindre la rage qui régnait dans mon cœur. La vision de tous les enfants morts en Syrie que Hillary Clinton a contribué à tuer ; les enfants déchiquetés par les bombes en Afghanistan et au Pakistan larguées par les drones d’Obama, l’horrible chaos de Libye, le désert total de l’Irak, la mort et la destruction partout causées par l’intervention militaire américaine. L’Ukraine, le Honduras, le Salvador, le Guatemala, le Chili, et j’en passe - votre pays a bombardé sa vie civile et l’a détruite d’une manière très profonde.


Quand j’ai entendu les acclamations à l’armée et les déclarations de puissance sortir des haut-parleurs du Centre Wells Fargo, je vous ai haïs. J’ai haï chacun d’entre vous. J’ai compris au plus profond de moi que ce qu’on m’avait appris enfant était vrai : VOUS êtes l’ennemi. VOUS êtes le pays qu’il faut redouter. VOUS êtes le pays qui doit nous répugner. VOUS êtes ignorant. Et votre cupidité, votre autosatisfaction et votre arrogance ne connaissent pas de bornes.


Je ne suis pas américaine ce soir. Je rejette mes ancêtres puritains qui ont débarqué dans ce pays en 1648. Je rejette les paroles que j’ai prononcées lors de ma cérémonie de citoyenneté. Je rejette même chaque instant de découverte passionnante que j’ai vécu dans ce pays.

Vous n’avez aucune idée de ce que ça fait aux habitants des autres pays de vous entendre vous vanter et acclamer vos bombes et vos soldats et vos chefs militaires sanguinaires et vos criminels de guerre et votre Commandant en chef dénué de conscience et dégoulinant de sang. Tous ces paroles triomphantes sont perçues par le reste d’entre nous, par nous, qui ne sommes pas Américains, par toutes les cellules de notre corps, comme totalement répugnantes et obscènes.


Et, vous êtes tous là ce soir, collés à vos téléviseurs et vos ordinateurs, vos cœurs gonflés d’orgueil parce que vous appartenez au pays le plus fort de la terre, à acclamer votre Président, le plus grand Assassin de la terre. Complètement inconscients de la répulsion que vous inspirez au monde entier. Vous tuez et vous tuez et vous tuez, et vous continuez d’être fiers de vous.

Nous sommes fous.

Source : http://arretsurinfo.ch/mes-chers-compatriotes-nous-sommes...

 

 

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Mis en ligne le 9 août 2016

 

 

 

 

18:56 Écrit par Theroigne dans Actualité, Général, Loisirs, Web | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

05/08/2016

MÊME SI C'EST L'ÉTÉ

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Même si c’est l’été, il y a des tas de choses qui se passent

Et pour une fois, on va commencer par le cinéma, parce qu’on a bien failli l’oublier :

 

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Actualité d’Emir Kusturica

On the Milky Road à Venise

 

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C’est officiel : On the Milky Road (Lungo la via lattea), en français allez-savoir-pourquoi L’amour et la paix, sera en compétition officielle au 73ème festival de Venise (qui se tiendra du 31 août au 10 septembre).

Emir Kusturica a déjà remporté le prestigieux Lion d'Or. C'était pour Te souviens-tu de Dolly Bell ? en 1981.

Cette fois-ci, il aura pour concurrents Voyage of Time de Terrence Malick, Frantz de Francois Ozon ou encore The Beautiful Days of Aranjuez de Wim Wenders, au nombre des 19 concurrents internationaux dont six américains. Révélons qu’il y aura un film belge (si, si !) : King of the Belgians. Et qu’un Lion d’or sera remis à Jean-Paul Belmondo pour l’ensemble de sa carrière.

Signalons également – pour revenir à Kusturica - qu'à Andrićgrad va ouvrir à la rentrée une école d'Arts Dramatiques comportant plusieurs départements (dramaturgie, mise en scène, cinématographie, son, etc.). Emir Kusturica y donnera des cours, aux côtés de Zoran Cvijanović, Srđan Koljević, Svetolik Mića Zajc, Goran Volarević et Slobodan Mihajlović.

Un concours aura lieu à Andrićgrad du 26 au 30 septembre 2016. Pour vous inscrire, envoyez vos candidature à :

Trg Nikole Tesle bb, Andrićgrad, 73240 Višegrad

ou par email à :  vsduandricgrad@gmail.com .


Source :  www.kustu.com/ 

Contact : Matthieu

 

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L’été en France

 

Actualité politique :

Saisine : qui sont ces 17 députés qui déshonorent la démocratie ?

Nico Las – Cercle des Volontaires3 août 2016

 

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Alors que la France était plongée dans la pesante atmosphère du drame de Nice, un fait politique lourd de sens est passé très inaperçu. Comme le relate l’Humanité en date du lundi 25 juillet 2016, une saisine du Conseil constitutionnel a été déposée par 61 députés soi-disant frondeurs de la majorité présidentielle. Son objectif ? Demander que soit vérifié la constitutionnalité de la « Loi Travail » (1). Cette même loi qui venait de passer en force au parlement dix jours plus tôt sans qu’aucune motion de censure ne soit déposée.

En quoi cela révèle-t-il un véritable scandale démocratique ?

Petit rappel législatif et institutionnel

La Constitution et 49.3

La Constitution tient un rôle central dans notre démocratie. Au-dessus de tous les autres textes, elle constitue la clef de voûte de notre système républicain. C’est le texte qui fixe l’organisation et le fonctionnement de notre république et qui définit les outils de contrôle de l’exercice du pouvoir.

Le 49.3 fait référence à l’article 49, alinéa 3 de la Constitution, qui définit le cadre dans lequel le gouvernement peut engager sa responsabilité devant l’Assemblée Nationale, en contrepartie de l’adoption sans vote d’une loi qu’il lui présente. Les députés ont alors la possibilité de déposer une motion de censure.

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Source : http://www.cercledesvolontaires.fr/2016/08/03/saisine-dep...

 

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« Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l’insurrection est pour le peuple le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs. »

Maximilien ROBESPIERRE

 

 

Actualité télévisuelle

À la télé, il y a urgence à débattre du rétablissement de la torture « à la française »

Samuel Gontier – Les Crises 4 août 2016

 

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« La menace terroriste est au plus haut, des policiers ont été assassinés, l’Euro a débuté », énumère Ruth Elkrief, dont l’interlocuteur, Fabrice Angei, secrétaire confédéral de la CGT, répond en direct du siège de la centrale, à Montreuil, mercredi dernier. « Et néanmoins, vous ne considérez pas que votre mouvement contre la loi travail qui a commencé il y a QUATRE mois [c’est la présentatrice qui insiste] peut s’arrêter, se modérer, se reporter, par solidarité, par responsabilité ? » Mais non, le syndicaliste refuse catégoriquement de faire preuve de responsabilité, de solidarité avec les policiers et l’Euro assassinés. Alors même que les images accompagnant son scandaleux discours montrent clairement l’association de la CGT aux violences des casseurs :

 

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« Monsieur Angei, reprend la présentatrice de BFMTV, d’une patience infinie face au fanatisme de l’irresponsable syndicaliste, vous savez que quand des organisations syndicales prennent la responsabilité de manifestations, elles sont aussi responsables des dérapages ». « Dérapages », quel doux euphémisme pour désigner les attentats perpétrés par « les hordes de manifestants violents » repérés par Bernard Cazeneuve ! « Le préfet de police de Paris déclare qu’une petite partie des manifestants de la CGT ont eux-mêmes participé à des actes de violence, qu’il y a eu des formes de solidarité passive. » Si c’est le préfet qui le dit, rien ne sert de nier. D’ailleurs, un bandeau placé sous le syndicaliste avertit le téléspectateur de l’indécente ambigüité de ses propos :

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Source : https://www.les-crises.fr/a-la-tele-il-y-a-urgence-a-deba...

Source d’origine : http://television.telerama.fr/television/a-la-tele-il-y-a...

 

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T.P.I.Y.

 

Me Vergès gagne son procès post mortem

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Milosevic disculpé, tandis que l’OTAN passe à autre chose

Neil Clark – RT – 2 août 2016

 

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Manifestation d’hommage à Slobodan Milosevic - Cimetière de Pozarevac – 10 mars 2007

 

La disculpation, par le TPIY, de feu Slobodan Milosevic, ancien président de la Yougoslavie, pour les crimes de guerre commis en Bosnie qui lui étaient reprochés, prouve une fois de plus qu’il faut prendre les accusations de l’OTAN à l’encontre de ses « ennemis officiels » non pas avec « un grain de sel », mais avec un  plein camion.

Depuis une bonne vingtaine d’années, les commentateurs néo-cons et les grosses légumes de l’« interventionnisme libéral » n’ont cessé de nous ressasser à toutes les occasions possibles, que Milosevic (dirigeant démocratiquement élu à la présidence d’un  pays qui comptait 20 formations politiques fonctionnant librement) était un vil dictateur génocidaire, responsable de TOUS les morts des Balkans dans les années 1990. Répétez après moi, d’une voix de robot et en faisant des gestes de robot avec les bras : « agression génocidaire de Milosevic », « agression génocidaire de Milosevic »…

Mais la fable officielle, tout comme celle qu’on nous a vendue en 2003 sur les Armes de Destruction Massive de l’Irak capables de nous atteindre en 45 minutes, était une pure invention chargée de justifier une opération de changement de régime forcé que souhaitaient depuis longtemps les factions dominantes occidentales.

La conclusion du TPIY qu’une des personnalités les plus démonisées des temps modernes était innocente des crimes atroces dont elle avait été accusée aurait dû faire la une et les gros titres de tous les médias dans le monde. Il n’en a rien été. Le TPIY lui-même a bien pris soin d’enfouir la nouvelle aussi profondément que possible dans son verdict de 2.590 pages du procès du leader serbe bosniaque Radovan Karadzic, condamné en mars dernier pour génocide (à Srébrénica), crimes de guerre et crimes contre l’humanité.

Pas la moindre annonce officielle ni la plus infime conférence de presse concernant la disculpation de Milosevic. Sans le journaliste et chercheur Andy Wilcoxon qui l’a déterrée pour nous, on n’en aurait rien su.

Ah, combien les choses étaient différentes quand le procès du prétendu « Boucher des Balkans » a débuté en février 2002 ! Là, il aurait fallu être enfermé au fond d’une garde-robe pour ne pas être au courant de ce qui se passait.

CNN assurait alors une couverture en béton de ce qui fut décrit comme « le procès le plus important depuis Nuremberg ». Bien entendu, la culpabilité de Milosevic allait de soi. « Quand la sentence tombera et qu’il disparaîtra au fond de sa cellule, personne au monde n’en entendra plus jamais parler. » déclara l’avocate US Judith Armatta, de Coalition pour une Justice Internationale, organisation qui comptait l’ex-ambassadeur US en Yougoslavie Warren Zimmerman, dans son conseil consultatif.

Quiconque osait alors mettre en doute la ligne de l’OTAN se faisait traiter d’« apologiste de Milosevic », ou pire : de « négateur de génocide », par les « Responsables du maintien de la Vérité impériale ».

Mais, malgré le blabla et le battage qui entouraient le « procès du siècle », il fut vite évident que l’accusation pataugeait dans une très profonde choucroute. Le Sunday Times a même cité un expert qui disait que « 80% des attendus de l’acte d’accusation auraient été disqualifiés par n'importe quelle cour britannique, comme ne consistant que de rumeurs ». C’était à mon avis une estimation généreuse.

Le problème, c’est qu’il s’agissait d’un procès bidon, d’un procès-spectacle où la géopolitique a pris le pas sur les preuves tangibles. Il est important de se rappeler que les charges d’origine contre Milosevic, quant à de prétendus crimes de guerre au Kosovo ont été formulées en mai 1999, au plus fort de la campagne de bombardements massifs de l’OTAN sur la Yougoslavie, et à un moment où la guerre ne se déroulait pas comme prévu par les États-Unis et leurs alliés.

Les charges avaient clairement pour but de faire pression sur Milosevic, pour l’amener à céder aux exigences de l’OTAN [c. à d. à acceper de bonne grâce le démantèlement de son pays.NdT]

L’ennui pour l’OTAN, c’est qu’au moment où le procès de Milosevic allait débuter, la fable sur le Kosovo avait déjà commencé à se détricoter. Les dénonciations stridentes des USA et de leurs alliés à propos de génocide et de centaines de milliers de tués, remises à leur place ici par le grand John Pilger, s’étaient déjà avérées des calembredaines. En septembre 2001, une cour de justice de l’ONU allait établir qu’il n’y avait pas eu de génocide au Kosovo.

C’est pourquoi, pour tenter d’étoffer leur cause de plus en plus faible contre Milosevic, il fallait absolument que les procureurs de La Haye trouvent de nouveaux motifs d’inculpation dans la guerre de Bosnie. Ce qui fut fait en accusant « Slobo » d’avoir mis sur pied une conspiration criminelle visant au nettoyage ethnique des Croates et des musulmans de Bosnie, dans le but de réaliser son projet d'une « Grande Serbie ».

Dans un procès normal au criminel, on recherche les preuves, et quand elles sont jugées suffisantes, on énonce les charges. C’est le contraire qui s’est produit dans le cas de Milosevic : il a d’abord été accusé pour des raisons politiques, et on a ensuite essayé de prouver ce dont on l’accusait.

L’ironie veut que l’ancien président avait déjà été loué par le président Clinton pour le rôle qu’il avait joué en faveur des efforts de paix en Bosnie en 1995, efforts dont le résultat avait été le traité de paix signé à Dayton, Ohio.

La vérité, c’est que Milosevic n’a jamais été un nationaliste serbe mais – pendant toute sa vie - un socialiste qui s’est toujours efforcé de maintenir une Yougoslavie multi-raciale, multi-ethnique, stable.

Son but, tout au long de ses années de pouvoir, n’a jamais été de bâtir une « Grande Serbie » mais d’essayer de maintenir entière et cohérente une Yougoslavie fédérale, ainsi que le reconnaît aujourd’hui, mais un peu tard, le TPIY.

Non seulement Milosevic n’a rien eu à voir avec le nettoyage ethnique de Bosnie, mais il l’a au contraire condamné. Le jugement du TPIY note « les critiques et la désapprobation répétées [de Milosevic, NdT] de la politique suivie par l’accusé (Karadzic) et les dirigeants serbes de Bosnie. » Milosevic, en homme pour qui toutes les formes de racisme étaient anathèmes, insistait pour que toutes les ethnies soient protégées.

Mais, afin de pouvoir punir Milosevic et mettre en garde ceux qui auraient l’audace de s’opposer aux volontés du pouvoir US, il fallait que l’histoire fût ré-écrite. Le socialiste yougoslave qui avait combattu la politique nationaliste des dirigeants bosniaques devait être déguisé à postériori en traître de mélodrame de la guerre de Bosnie et chargé pendant qu’on y était de tout le sang versé dans les Balkans. Pendant ce temps, le sus-mentionné ambassadeur US Warren Zimmerman, dont les interventions calomnieuses pour faire avorter toute solution diplomatique avaient contribué à déclencher le conflit bosniaque, s’en sortait blanc comme neige.

La campagne de dénigrement « tout est de la faute à Slobo » fit ce qu’il fallait pour que les faits réels soient escamotés. Un article écrit – je ne me moque pas de vous – par un « Professeur d’Études Européennes de l’Université d’Oxford » fit même de Milosevic le président de la Yougoslavie en 1991 (l’année où la Slovénie fit sécession), alors que, bien sûr, le président de la Yougoslavie était alors le Croate de Bosnie Ante Markovic.

Il était inévitable que Milosevic soit assimilé à Hitler. Il le fut. « On aurait dit Hitler revenu se pavaner » écrivit le rédacteur politique du News of the World, quand Milosevic eut la témérité de vouloir se défendre à la barre des accusés. « On a revu en éclairs à vous glacer le sang, un monstre nazi de la IIe Guerre Mondiale, quand le tyran serbe déposé s’est mis à haranguer la Cour. »

Pour bien s’assurer que les lecteurs ne rateraient pas l’équivalence Milosevic=Hitler, le même News of the World illustrait sa diatribe d’une photo d’Hitler, le « Boucher de Berlin », sur fond de camp de concentration et d’une photo de Milosevic, le « Boucher de Belgrade », plaquée sur celle d’un camp bosniaque.

Très commodément pour l’accusation, Milosevic est mort dans sa cellule en mars 2006.

Si on se base sur ce qu’on avait vu au procès jusque là, il n’était pas concevable que le tribunal puisse déclarer l’accusé coupable. Toute une série de témoins de « flagrant délit » s’étaient avérés, l’un après l’autre, des pétards trempés.

Ainsi que je l’ai noté dans un autre article :

Le témoin-vedette Ratomir Tanic se révéla être un salarié des forces de sécurité occidentales, tandis que le chef de la police secrète yougoslave, Rade Markovic, qui devait à la fin donner le coup de grâce en faisant des révélations sensationnelles sur la façon dont son ancien maître avait ordonné l’expulsion des Albanais du Kosovo, fit exactement le contraire et déclara qu’on l’avait torturé pour l'obliger à mentir et que sa déposition écrite avait été falsifiée par l’accusation.

En plus de quoi, comme je l’ai écrit ici, l’ex-chef chargé de la sécurité dans l’armée yougoslave, le général Geza Farkas (d’ethnie hongroise) vint témoigner que tous les soldats yougoslaves du Kosovo avaient reçu un document expliquant les lois internationales en matière de droits de l’homme, et qu’il leur avait été ordonné de désobéir à quiconque voudrait leur faire violer ces lois. Farkas devait révéler aussi que Milosevic avait donné des ordres pour qu’aucun groupe paramilitaire ne soit autorisé à opérer au Kosovo.

Quand Milosevic est mort, ses accusateurs ont clamé qu'il « flouait la justice ». Mais, dans la réalité, ainsi que le TPIY lui-même vient de le reconnaître, c’est « la Justice » qui a floué Milosévic.

Pendant qu’il était occupé à se défendre à La Haye contre des accusations fallacieuses à motivation politique, les USA et leurs alliés déclenchaient leur attaque aussi brutale qu’illégale contre l’Irak, dans une guerre qui devait causer la mort d’un million de gens. L’an dernier, un rapport de Body Count (« Décompte de cadavres ») révélait qu’au moins 1.3 millions de personnes auraient péri, du fait de la « guerre au terrorisme » des USA en Irak, en Afghanistan et au Pakistan.*

Des chiffres de ce genre nous aident à remettre le Kosovo en perspective. Même si on considérait Milosevic et le gouvernement de l’époque responsables d’une partie des morts survenues dans le pays en 1999 (en combattant dans une guerre que l’Occident avait incontestablement voulue et provoquée) un nombre infiniment plus grand – et de très loin – de morts et de destructions a été le fait des pays qui se sont montrés les plus anxieux de flanquer l’ex-président de Yougoslavie au trou. Ainsi que John Pilger l’a noté en 2008, les bombardements de la Yougoslavie ont été « les plus parfaits précurseurs des bains de sang d’Afghanistan et d’Irak. »

Depuis lors, nous avons eu droit aussi à la destruction de la Libye, pays qui avait le plus haut standard de vie de toute l’Afrique, et à l’utilisation de soi-disant « rebelles » dans une tentative forcenée d’opérer un changement de régime en Syrie.

Il ne faut pas être Sherlock Holmes pour voir là un motif récurrent :

Avant toute guerre ou « intervention humanitaire » conduite par les USA contre un pays-cible donné, un certain nombre d’accusations criardes sont lancées contre le dirigeant du pays et son gouvernement. Ces « dénonciations » bénéficient d’un maximum de couverture de la part des médias, qui sont chargés de les répèter ad nauseam, jusqu’à ce que le public finisse par les accepter comme des vérités.

Plus tard, il finit toujours par s’avérer que les accusations étaient fausses (comme celle des ADM  en Irak), non prouvées ou considérablement exagérées. Mais on est alors « passé à autre chose » : un nouveau cycle d’attaques et d’accusations a été entamé ailleurs, contre d’autres, chacun se gardant bien de faire la lumière sur les précédentes accusations frauduleuses mais se concentrant au contraire sur la dénonciation des agressions génocidaires du « nouvel Hitler » dont il faut bien qu’on s’occupe. En 1999, c’était Milosevic. Aujourd’hui, c’est Assad ou Poutine

 

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Le New Statesman de cette semaine…

 

Et devinez quoi, cher lecteur ? Ce sont les mêmes « élites » occidentales aux mains souillées de sang qui ont perpétré les atrocités précédentes à coups de mensonges à la pelle, qui orchestrent les accusations.

Comme le dit un très vieux proverbe : Quand vous montrez quelqu'un du doigt, trois doigts se pointent sur vous.

_________________

* Ce chiffre était déjà avancé pour l’Irak seul dans les toutes premières années d’une guerre d’invasion qui dure depuis plus de 13 ans et où pas un jour ne se passe sans qu'il y ait de nouveaux morts. NdT.

 

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Neil Clark est journaliste, écrivain et blogueur. Il a collaboré et collabore à un grand nombre de journaux, tient une chronique régulière sur RT et participe à de nombreuses émlissions de radio et de télévision. Il est co-fondateur de Campaiugn for Public Ownership (qui milite pour les nationalisations). Son blog, qui a remporté plusieurs prix se trouve ici : www.neilclark66blogspot.com. Vous pouvez le suivre sur Twitter @NeilClark66

 

Source : https://www.rt.com/op-edge/354362-slobodan-milosevic-exon...

Traduction c.l. pour Les Grosses Orchades

 

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À propos de l’assassinat judiciaire médicalement assisté de Slobodan Milosevic, c’est le moment ou jamais de relire la

 

LETTRE OUVERTE à Carla Del Ponte, procureur au TPIY, sur l'assassinat de Slobodan Milosevic -

de Maître Jacques Vergès et Dr. Patrick Barriot

Dimanche 30 avril 2006

 

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 « His sodden, mendacious & soulless persecutor »

 

Les médecins possèdent l’art de soigner et d’atténuer les souffrances de leurs patients au moyen de médicaments donc l’efficacité ne cesse de croître. Malheureusement ce pouvoir thérapeutique est parfois utilisé pour réduire au silence des prisonniers irréductibles.

Lire ici…

Source : http://cirqueminime.blogspot.be/2006/04/lettre-ouverte-ca...

 

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Un livre

 

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 Patrick BARRIOT & Ève CRÉPIN

Le procès Milosevic ou L’Inculpation du Peuple serbe

L’Âge d’Homme – 2006

270 pages

 

 

 

 Depuis plus de dix ans Patrick Barriot et Ève Crépin, anciens Casques bleus en ex-Yougoslavie, se battent pour faire entendre la voix des Serbes de Krajina et rompre le silence médiatique qui entoure leurs souffrances. Aussitôt après l'invasion de la Krajina par les forces croates, au mois d'août 1995, ils ont publié aux éditions L'Age d'Homme On assassine un peuple - Les Serbes de Krajina, seul ouvrage publié à ce jour sur l'histoire de ce peuple sans cesse tourmenté. Cet ouvrage émouvant a été cité par le Président Slobodan Milosevic lors de sa déclaration liminaire devant le TPIY, le lundi 18 février 2002. Premiers témoins français de la défense, Patrick Barriot et Eve Crépin ont rapporté à la barre du TPIY, au mois de janvier 2005, ce qu'ils avaient vécu durant la guerre en ex-Yougoslavie. A cette occasion, ils se sont entretenus longuement et à plusieurs reprises avec Slobodan Milosevic dans sa prison de Scheveningen. Ce document historique, préfacé par le Président Slobodan Milosevic et par le général Pierre-Marie Gallois, nous fait vivre un double face-à-face. D'abord le face-à-face exceptionnel avec l'homme qui a dirigé la République fédérale de Yougoslavie durant l'une des périodes les plus tragiques de son histoire. Ensuite le face-à-face houleux avec madame Carla del Ponte, procureur général du TPIY, qui a mis en accusation, par-delà la personne de Slobodan Milosevic, l'ensemble du peuple serbe et qui a propagé la notion de responsabilité collective d'un peuple.

 

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L’OTAN passant à autre chose,

Des chars allemands se déploient dans les pays baltes, à 150 Kms de Léningrad

Raoul-Marc Jennar22 juillet 2016

 

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Qui connaît ce que fut le sort d’une ville qui s’appelle aujourd’hui St-Pétersbourg ?  Il fut un temps où elle s’appelait Leningrad.

L’ignorance de l’Histoire étant devenue une caractéristique des jeunes générations, rappelons que le siège de Leningrad par les troupes allemandes a commencé début septembre 1941. Parties des pays baltes conquis en juillet-août, les divisions allemandes du groupe d’armée nord de la Wehrmacht sont arrivées à proximité de la ville en quelques jours. Avec l’ordre d’Hitler de « raser Leningrad de la surface de la terre », elles passent à l’attaque et se heurtent à une résistance acharnée au point que les Allemands décident d’en faire le siège. Il a duré 872 jours pour se terminer en janvier 1944. Il a coûté la vie à 1.800.000 personnes, dont 1.600.000 Russes parmi lesquels un peu plus de 600.000 sont morts de faim. Mais la population de la ville et les forces soviétiques ont tenu bon. Cette ville est devenue, avec Stalingrad, un symbole de la résistance à l’envahisseur et des souffrances infligées par la Wehrmacht. Pendant trois ans, la formidable résistance de Leningrad a fixé sur place une partie importante de l’armée allemande, rendant impossible la conquête de l’URSS. La ville de Leningrad est une de ces grandes villes martyres de la Seconde guerre mondiale. Une de ces villes russes, innombrables, dont la conquête, réussie ou pas, a affaibli considérablement les capacités militaires de l’Allemagne d’Hitler.

Lire la suite…

Source : Parlons clair numéro 142 format pdf

 

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Ceux-là sont un peu plus loin : juste en Pologne.

 

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Il est moralement impossible d’évoquer Me Vergès sans rappeler deux des hommes qu'il n'a pas réussi à sauver : Georges Ibrahim Abdallah et Ilitch Ramírez Sánchez, dit Carlos, toujours prisonniers d'Israël en France, le premier depuis 32 ans, le second, depuis 22 ans.

 

Communiqué reçu du commandant « Carlos » Ilich Ramírez Sánchez le 26 juillet 2016

 

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« Les drames récents, je les avais déjà prédits, et ça va continuer, encore plus dangereusement (une centrale nucléaire, peut-être ?) jusqu'à ce que soient rapatriés tous les soldats français, que les bases à l'étranger soient fermées, que la France sorte de l'OTAN, de l'UE et de l'Euro; retour au Franc, aux frontières qui sont encore légales. La France et les Français sont l'objectif premier des jihadistes, avant les Yankis et les Israéliens... »

(traduit de l’espagnol par Ginette Hess Skandrani)

Source : https://www.facebook.com/Comit%C3%A9-de-soutien-au-Comman...

 

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19. Bah, il pleut bon samedi quand même.jpg

 

 

Mis en ligne le 5 août 2016

 

 

 

 

23:46 Écrit par Theroigne dans Actualité, Général, Loisirs, Web | Lien permanent | Commentaires (1) |  Facebook |

CIRQUE ÉLECTORAL US (Suite et non fin)

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Cirque électoral U.S.

(suite et non fin)

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Il y en a tellement, que nous avons décidé de vous les offrir « à part », chaque fois qu’ils en vaudront la peine. Aujourd’hui, il y en a deux (ordre chronologique).

 

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Donald vs Hillary : L’Enjeu souterrain

Georges STANECHY – À contre courant 3 août 2016

 

« Ce qui fait dire et qui demeure sous-jacent au discours est tout aussi indispensable à l'interprétation des faits observés que ce qui est dit. » 

Henri Laborit (1)
 

 

Mieux que les JO de Rio : la course à la présidence de Donald et Hillary !... À présent, candidats officiels des deux partis dominants, le départ vient d’être donné. Arrivée prévue : début novembre prochain. 


Féroce compétition 

Entre fausses promesses, invectives, coups bas (2) et autres calomnies réciproques, il ne faut pas s’attendre à un niveau de débats et de réflexions permettant d’entrevoir ce qui attend en premier lieu le peuple américain et, en second, le reste de la planète.

 

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Quelle différence entre les deux, quant au programme électoral de ces membres éminents de la richissime oligarchie dite du "1 %" ?...

Dans le domaine économique et social : infime. Quasi inexistante.

En fait, c’est leur dernière préoccupation, malgré la paupérisation continue de la majorité de la population (3). Si ce n’est d’endormir l’opinion publique, comme nos dirigeants en Europe pour se faire élire, avec "l'engagement" ou le "serment" d'aller chercher la croissance "avec les dents", de "créer des milliers d'emplois". Où, quand , comment ?...

Loin du New Deal de Franklin Roosevelt qui, pour lutter contre les ravages de la Grande Dépression, mit en œuvre, entre 1933 et 1938, d’innnovantes et courageuses réformes pour lutter contre la pauvreté, le chômage, les millions de faillites des petites et moyennes entreprises, la misère des agriculteurs et ouvriers agricoles. Y compris ces européens venus pour trouver le paradis, jusqu'en Californie, survivant dans le cauchemar de la malnutrition et du dénuement...

 

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Le « rêve » américain...

 

Les grands auteurs américains de l’époque dénoncèrent dans de bouleversants romans ou pièces de théâtre, souvent repris au cinéma, ces drames et aliénations sociales broyant la vie et la dignité d’êtres humains vivant dans une des sociétés les plus riches de la planète. Dont les plus connus, sur les étagères de nos bibliothèques : John Steinbeck (Les Raisins de la Colère, Des Souris et des Hommes), Erskine Caldwell (Le Petit Arpent du Bon Dieu, La Route du Tabac), John Dos Passos (lire ou relire sa trilogie "USA" écrite entre 1933 et 1936, dénonçant les assassinats et tortures, avec émasculation, des leaders ou syndicalistes ouvriers ou agricoles par les milices patronales…), etc.

Cette sinistre décennie marquée par le Krach Boursier de 1929, ouvrit la voie à  une refonte du système bancaire et financier, afin de juguler les manoeuvres prédatrices de ce milieu mafieux par essence et destination… Régulation d'un système méthodiquement "détricotée" au fil des ans depuis, pour arriver à l'arnaque colossale de 2008...

Impensable à notre époque, où City et Wall Street régentent nos sociétés !...

Reste la politique extérieure, ou de "domination impériale". De fugitives "nuances" semblent apparaître entre les deux compétiteurs…

Lire la suite…

Source : http://stanechy.over-blog.com/2016/08/donald-vs-hillary-l...

 

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L'Ennemi malgré lui

Israël Adam SHAMIR – 5 août 2016

Entre la Plume et l’Enclume

 

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Quand Hillary faisait campagne pour les Républicains

 

Les primaires orchestrées par le Democratic National Committee (DNC), la plus haute instance du Parti démocrate, en 2016, me rappellent le film paradigmatique de Leni Riefenstahl Le triomphe de la volonté. La phrase du général Allen (quatre étoiles du corps des Marines, à la retraite), prêt à botter le cul aux Russes, brandissant le drapeau au milieu de la foule hystérique criant  « Iou-ès-èi », son agressivité déchaînée, la pompe militaire et la devise de l’exceptionnalisme : « l’Amérique est grande car l’Amérique est bonne » ; les US comme « pouvoir indispensable pour transformer le monde», le mélange empoisonné de Uber Alles et de « Destin manifeste », tout cela colle comme un gant à la matrix telle que fixée en 1934 au grand meeting du parti nazi à Nuremberg.

Mais le parallèle s’arrête là : la version Démocrate, c’est tout pour les banquiers, tout pour contrer les travailleurs, alors que les Nazis se qualifiaient de « parti des travailleurs » et parlaient haut et fort contre le capital financier. Les Nazis disaient qu’ils étaient pour la famille et la majorité, les Démocrates disent qu’ils n’ont même pas besoin du vote des travailleurs, ils ont assez avec celui des féministes et des couires.

Et la communauté juive organisée est plutôt pour que contre, une fois n’est pas coutume. L’agence juive JTA a décrit le discours enflammé du général Allen comme « le moment juif au DNC… pour rassurer les faucons de la sécurité dans la communauté juive », parce qu’il a promis : « nos forces armées seront renforcées ». Bill Clinton est arrivé avec une  broche portant le nom d’Hillary en hébreu, pour mobiliser la communauté juive en faveur de la Clinton et de la guerre. Rupert Murdoch, fervent sioniste, a publié dans son New York Post des photos de Melania Trump à poil.

Bradley Burston, un écrivain israélien, a pour sa part fait paraître dans Ha’aretz un article intitulé : « c’est la guerre, et l’ennemi à abattre c’est Trump ». Nous savions déjà qu’il faut un estomac solide pour prendre part à des élections américaines. Le conte facétieux de Mark Twain Le candidat (1870) prouve qu’il s’agit de bagarres à mort, sans règle du jeu et sans prisonniers. Mais des articles comme celui de Burston, cela va bien au-delà des mots qui tuent. 

Si tout ce que vous reprochez aux Nazis, c’est qu’ils brutalisaient les juifs, alors vous ne verrez aucune objection au militarisme US.

Les candidats à la présidence ont déclaré leur choix en matière d’ennemi. Carl Schmitt, grand philosophe politique du siècle dernier, disait que le choix de l’ennemi est le choix le plus important en politique, plus important que le choix de ses amis ; et ce choix a été scellé par le DNC. Pour Trump, l’ennemi c’est le chômage, l’externalisation, l’immigration, les guerres à l’étranger, les néoconservateurs et leurs alliés en roue libre, tandis que les Clintonistes ont proclamé, ou plutôt confirmé que leur ennemi, c’est les Russes.

Dans les termes de Jeffrey Sachs, « Hillary est la candidate de Wall Street. Encore plus dangereux, cependant, est le fait qu’elle soit la candidate du complexe militaro-industriel soutenant  n’importe quelle guerre exigée par l’Etat sécuritaire profond, qui est entre les mains des militaires et de la CIA. » Et voilà qu’elle et son parti ont la Russie dans le collimateur.

Les Russes n’ont pas leur mot à dire dans cette décision : ils ont été formellement désignés pour le rôle principal d’ennemis de l’Empire, et une telle nomination ne requiert pas l’assentiment de la victime.

Lire la suite…

Source : http://plumenclume.org/blog/146-l-ennemi-malgre-lui

 

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Mis en ligne le 5 août 2016.

 

 

 

 

 

23:45 Écrit par Theroigne dans Actualité, Général, Loisirs, Musique, Web | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

03/08/2016

TOUS LES SONS DE CLOCHE (SUITE 1)

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Tous les sons de cloche (suite 1)

 

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Cela dit, d’autres ne pensent pas comme nous…

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D’une horreur à l’autre
Association Joseph STALINE

 

Vendredi 29 juillet 2016, par Comité Valmy

 

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D’une horreur à l’autre

L’attentat à Saint Étienne du Rouvray est horrifiant non seulement par sa barbarie, mais aussi par les imprévisibles et néfastes conséquences qu’il peut entrainer.

Certes certaines organisations politiques profiteront de la situation et envenimeront l’islamophobie et la mise à l’index des Arabes en général et les Nord-africains en particulier. Des déclarations agressives ont déjà commencé à pleuvoir.

Je ne pense pas que les victimes du Bataclan ou de Nice aient fait quoi que ce soit contre l’autoproclamé état islamique - hormis les actes de leur gouvernement - pour avoir mérité d’être prises pour cibles. L’égorgement du prêtre catholique en pleine messe, n’est pas seulement un acte barbare contre un citoyen français, il l’est aussi contre un représentant de l’église catholique, avec laquelle la plupart des français sont plus ou moins liés. Ni lui ni son église n’ont fait quoi que ce soit contre l’autoproclamé état islamique pour récolter cet acte d’horreur, de profanation et de sacrilège. Pour ces gens-là tuer des prêtres n’est pas une nouveauté, mais les victimes jusqu’à présent étaient des prêtres chrétiens orientaux.

Par ailleurs il est difficile de croire que des êtres humains soient capables de commettre de tels actes et d’être prêts à mourir sans, en plus de leur endoctrinement, s’être drogués à l’aide de substances telles que le Captagon, drogue dite « du courage », susceptible d’enlever les inhibitions. Cette drogue est largement utilisée par les djihadistes en Syrie.

Nous tenons à rappeler que suite à la tuerie de Nice, François Hollande a ordonné des représailles « contre l’état islamique » en Syrie. Celles-ci ont causé la mort de plus de 120 Syriens civils. Notons aussi que Mohamed Lahouaiej Bouhlel, le terroriste de Nice, était Tunisien, buvait de l’alcool, mangeait du porc et, c’est le moins que l’on puisse dire, ne pouvait prétendre pratiquer la religion musulmane. Son acte aurait très bien pu être « inspiré » ou « récupéré » par le l’état islamique, mais cela n’aurait pas fait de lui un soldat agissant aux ordres de cette organisation. C’est significatif. Par conséquent l’action de représailles ordonnée par Hollande, n’était pas une « réponse » au massacre de Nice. Par contre ces représailles pourraient très bien avoir déclenché des « contres-représailles » à Saint Étienne du Rouvray.

Nous avons bien vu que l’état d’urgence, de nouveau renouvelé, est difficile à appliquer sur tout le territoire et qu’il est totalement inefficace contre les loups solitaires, de surcroît prêts à mourir, et qui n’ont besoin de rien d’autre qu’un couteau, une hache, une voiture…

Il est à se demander si l’état d’urgence est calculé pour répondre au terrorisme, ou si le terrorisme justifie l’état d’urgence ? On voit bien qu’il n’empêche pas les actes terroristes et, ce qui s’est passé ces derniers mois, montre une exploitation éhontée de l’état d’urgence contre les manifestants et les militants syndicaux qui refusent une loi « Travail » détruisant tous les acquis sociaux, loi scélérate imposée par le MEDEF et l’Union européenne.

La solution, bien qu’elle ne soit que partielle consisterait pour la France à s’abstenir de commettre des crimes colonialistes ou tout simplement qu’elle respecte scrupuleusement la souveraineté des autres pays et des autres peuples pour préserver la sécurité des français et prétendre moralement au droit de défendre sa souveraineté.

Le terme « terrorisme » a souvent servi à des fins de propagande pour vilipender des adversaires politiques. Le terme terrorisme évoque assassinats, pertes de vies innocentes et aujourd’hui plus particulièrement des attentats perpétrés par des salafistes, wahhabites qui frappent la population du pays. Il s’agit bien là de vrai terrorisme, qui sans beaucoup de moyens et sans avertir tue et blesse pour provoquer la terreur parmi une population donnée. En quelque sorte ce « terrorisme », si on peut se permettre d’être pragmatiques sinon cyniques, est « une affaire artisanale ».

Les actions des états impérialistes et colonialistes, les guerres d’agression, comme celles contre la Yougoslavie, l’Iraq, la Libye, la Syrie…, sans parler de l’Afrique francophone… aussi sont meurtrières, sèment l’horreur et l’effroi et font des victimes de façon aléatoire. Leur différence avec le terrorisme est que leur infiniment plus grande capacité de tuer, n’est pas du tout « artisanale » mais « professionnelle », faisant des victimes en masse. Comparativement les victimes de cette guerre se comptent par centaines de milliers de morts.

Beaucoup de ces attentats commis en France, prétendument au nom de l’état islamique, ont été perpétrés par des ressortissants, pour la plupart français ou belges et originaires d’Afrique du Nord. Toutefois, selon le rapport Mennucci, présenté à l’Assemblée Nationale le 2 juin 2015, 40% des personnes « radicalisées » sont des convertis. De plus ce rapport estime que quasiment la moitié des « radicalisés » ont fait l’objet d’un signalement, émanant en règle générale de leurs familles. Ce qui fait que celles-ci sont une source d’informations inestimable dans le cadre de la lutte anti-djihadiste.

Néanmoins ces actes s’inscrivent dans le cadre du conflit entre l’autoproclamé état islamique et l’état français. Ce sont des actes qui ont suivi une campagne d’endoctrinement politico-réligieux orchestrée souvent à distance et qui ont trouvé ici et là un terreau propice de fanatisation. Ce n’est pas du tout là un phénomène « endogène », qui trouve ses racines en France, mais en Syrie en Irak, en Arabie saoudite, au Qatar, aux États-Unis et sont la conséquence directe de l’implication de la France dans la guerre contre l’état islamique ou plus précisément dans la guerre non déclarée pour le renversement du gouvernement légitime syrien que l’on veut faire passer pour une guerre contre l’état islamique. En outre, il est probable que ces meurtres sont plus le fait d’individus détraqués que de militants d’une cause. L’autoproclamé état islamique revendique ces attentats a postériori sans qu’il soit sûr qu’un lien quelconque puisse réellement être établi. Le prétexte est d’autant plus scandaleux.

Dans cette guerre menée contre le gouvernement syrien, les hypocrisies occidentales entre les « bons » et les « mauvais » djihadistes ne servent qu’à embrouiller les esprits. Il en est de même pour les étroites relations qu’entretient la France avec l’Arabie saoudite wahhabite ou le Qatar… qui font tout pour soutenir l’autoproclamé état islamique et combattre le gouvernement syrien et de ce fait sont alliés de la France. On a du mal à comprendre à quoi joue le gouvernement français, de quel côté il se range quand il permet aux Saoudiens, entre autres activités, de soutenir le wahhabisme en France ou de financer des clubs de foot « améliorant » ainsi leur image.

Cette guerre a pour motivation partielle le passage des gazoducs des pays du Golfe à travers la Syrie et la Turquie de manière à concurrencer la fourniture de gaz de la Russie vers l’Europe de Ouest et simultanément fait partie de la stratégie d’encerclement de la Russie et de la Chine par les États-Unis. Le peuple français n’a rien à faire là-dedans.

Les pays du golfe tels que l’Arabie saoudite, se servent du dogme wahhabite saoudien comme moyen d’endoctrinement depuis des années, fournissent des armes et du financement aux djihadistes en Syrie pour renverser le gouvernement de Bachar-al-Assad, qui en l’occurrence refuse de laisser passer les gazoducs arabiques sur son territoire. Les États-Unis jouent évidemment le rôle dominant. La France s’est jointe à cette alliance malsaine dans son désir de renverser Bachar-al-Assad, soutenant certains « bons » djihadistes comme al-Nusra (Laurent Fabius : « Al-Nusra fait un bon boulot » et « Assad ne mériterait pas d’être sur la Terre » [Le Parisien http://www.leparisien.fr/international/fabius-assad-ne-me....

Pour autant, la commission d’enquête Mennucci repousse de la main l’idée selon laquelle la présence de forces françaises à l’étranger, parfois dans des pays majoritairement musulmans, serait de nature à favoriser le terrorisme. Le rapporteur est ainsi en plein accord avec M. Laurent Fabius, [alors] ministre des Affaires étrangères et du développement international, lorsqu’il déclare : « Il faut, pour éviter tout sophisme, souligner ce qui est : ce n’est pas parce que la France intervient militairement à l’étranger qu’elle est visée par le terrorisme, c’est pour lutter contre le terrorisme qu’elle intervient à l’étranger. Certains peuvent avoir l’idée que si nous nous repliions sur nous-mêmes et que nous ne faisons rien, il ne nous arriverait rien. Cette vision est erronée. Nous faisons partie d’une chaîne, nous assumons notre part et je salue la valeur et le courage de tous ceux qui travaillent à la sécurité collective. » [ http://www.assemblee-nationa le.fr/14/rap-enq/r2828.asp, Rapporteur Patrick Mennucci, 2 juin 2015.

Persister dans ce sens est irresponsable et même criminel. Cela non seulement risque d’aliéner la population musulmane mais aussi d’encourager tout ce qu’il y a de pire sur la scène politique française ouvrant une voie royale aux tendances racistes.

On constate que dans la presse - qui adopte quasi systématiquement le point de vue du gouvernement et le point de vue de classe de l’oligarchie capitaliste qui détient les grands médias - aucune voix ne se fait entendre pour appeler au retrait de la France de Syrie.

Les seules solutions proposées sont la répression interne et on n’est pas tout à fait sûrs de contre qui elle est dirigée.

 

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Association Joseph STALINE

C/O démocrite

democrite@neuf.fr
http://dossiersdubip.wordpress.com/
éditions Démocrite

 

Source : http://www.comite-valmy.org/spip.php?article7424

 

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Quoi qu’en disent les non-complotistes et ceux qui « ne voient pas le mal partout »…

 

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Le grand boom des exportations françaises de ventes d’armes : au moins sait-on pourquoi on meurt !

Serge ULESKI – Sur son blog 2 août 2016

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         Toulouse, Paris, Nice, Saint-Étienne-du-Rouvray ...

        Attentats et terrorisme... il paraît que nos “démocraties” sont mal préparées pour lutter contre ces fléaux à en croire nos experts, universitaires et autres chercheurs même si nos démocraties sont manifestement superbement douées pour plonger dans le chaos des régions entières du globe (de l'Afghanistan à la Libye), livrant ainsi des millions d'êtres humains, privés de la protection d'un État qu'ils avaient mais qu'ils n'ont plus, à la merci de forces d'une violence inouïe.

 

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Lire la suite…

Source : http://litteratureetecriture.20minutes-blogs.fr/archive/2...

 

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Élection présidentielle U.S.

 

Étant bien entendu qu’il est impossible de concevoir rien de pire qu’une troisième présidence CLINTON…

Les supputations sur Donald TRUMP continuent d'aller bon train. Si nous ne nous en faisons pas ici l’écho, c’est parce que  nous croyons impossible de même imaginer ce que fera ou ne fera pas le candidat TRUMP une fois élu (dans le cas où il le serait). Car nous ignorons :

  1. Quelle partie de l’armée US le soutient.
  1. Ce qu’elle a dans la tête.
  1. Quelles chances elle a d’arriver à ses fins.

Hors les réponses à ces trois questions, qui sont évidemment déterminantes, tout nous paraît bavardage.

 

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Réflexion de Tom Feeley (empruntée à la fin d’un des articles postés par lui sur ICH) :

Trump: "I'm Afraid The Election Is Going To Be Rigged"  - If there is an "illegitimate" election, then there will be "widespread civil disobedience" and "it will be a bloodbath."

C'est-à-dire :

Trump : «  L’élection sera truquée, je le crains. » - S’il y a une élection « illégitime », alors, il y aura une « désobéissance civile généralisée » et « ce sera un bain de sang. »

 

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UKRAINE

Nadiya Savchenko brigue-t-elle en prenant ses distances la succession de Petro Porochenko ?

 

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L’attitude de défi affichée par la volontaire ukrainienne Nadiya Savchenko au cours de son procès en Russie pour le meurtre de deux journalistes (sur lesquels elle était accusée d’avoir dirigé des tirs d’artillerie) a fait d’elle une héroïne aux yeux de certains en Ukraine, et un symbole de la « résistance à l’agression russe ». Dans l’autre camp, beaucoup la considèrent come une criminelle de guerre et une militante nationaliste. On s’attendait, lorsqu’elle est rentrée en Ukraine après avoir été graciée par Vladimir Poutine, à ce qu’elle joigne sa voix à celles qui préconisent une escalade de la guerre et à ce qu’elle résiste aux appels de ceux qui voudraient plutôt que des concessions soient faites aux « rebelles » du Donbass.

Or, la réalité s’avère très différente. Savchenko est devenue une des « voix pour la paix ». Entre autres choses, elle a fait appel au gouvernement ukrainien pour qu’il dialogue avec les chefs de la résistance Alexander Zakharchenko et Igor Plotnitsky. Et jeudi [le 21 juillet, NdT] elle a causé un certain choc en déclarant que les Ukrainiens avaient besoin de demander pardon aux gens du Donbass. Selon Gazeta.ru, Savchenko aurait dit à TV Channel 5 :

 « Nous devons commencer à nous parler les uns aux autres. Nous devons commencer à nous écouter les uns les autres. Nous aurons beaucoup à pardonner. Et nous devrons probablement aussi demander pardon. Pas probablement, incontestablement. Nous devons apprendre à demander pardon et à pardonner. Autrement, il n’y aura pas de paix. »

Savchenko, en suggérant qu’il y a de la culpabilité des deux côtés dans la guerre d’Ukraine, a scandalisé les politiciens nationalistes. Le parlementaire Anton Gerachenko par exemple lui a répondu : « Toi, Nadiya, tu peux et tu dois demander pardon à Givi et Motorola, ou à d’autres Russes qui sont venus dans notre pays pour tuer et violer, mais nous, nous ne demanderons jamais pardon à des occupants et des terroristes ». Il a aussi déclaré que Savchenko était un cheval de Troie envoyé par Poutine en Ukraine.

Au vu de cette réaction, on peut douter que qui que ce soit parmi les dirigeants au pouvoir soit prêt à prendre Savchenko au mot. Mais le fait que ce mot ait été dit est certainement très bienvenu.

Source : http ://russia-insider.com/en/kievs-celebrated-war-h...

Source originale : https://irrussianality.wordpress.com/2016/07/22/we-must-l...

Traduction : c.l. pour Les Grosses Orchades

 

Notre avis : On devrait tous les envoyer faire un petit stage dans les geôles de Vladimir Poutine.

 

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L’ex-Premier ministre ukrainien Iatseniouk accuse Donald Trump de « crime contre la civilisation »

Pravda.Ru  –  1er août 2016

 

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Pour l’ancien Premier ministre ukrainien Arseni Iatseniouk, les récentes déclarations de Donald Trump sur une possible reconnaissance de la Crimée comme faisant partie de la Fédération de Russie, sont un crime contre la morale et les principes civilisés.

À en croire les déclarations de « Yats », Trump défie les valeurs du monde libre, l’ordre et les lois internationales. Le politicien ukrainien a ajouté que les représentants du Parti Républicain, que Trump représente, se rendent  parfaitement compte du danger que constituent ses déclarations.

Peu auparavant, on avait appris que le ministre de l’Intérieur, Arsen Avakov, a qualifié d’« éhontée »  la déclaration de Trump sur une reconnaissance possible de la Crimée.

On notera que, lorsqu’il a été interrogé pour savoir s’il serait prêt à reconnaître la Crimée comme faisant partie de la Russie, le candidat à la présidence US a répondu qu’il envisagerait en effet cette possibilité, « parce que les habitants de la Crimée ont choisi de s’attacher à la Russie ».

Source : http://www.pravdareport.com/news/world/ussr/ukraine/01-08...

Traduction : c.l. pour Les Grosses Orchades

Parce que, franchement, si Iatseniouk ne défend pas les valeurs de la civilisation, qui le fera ?

 

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POLOGNE

Notre-Dame de Czestochowa ne guérit pas la sciatique !

 

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Le pape François a fait une chute pendant sa visite à Czestochowa en Pologne. Le souverain pontife s’avançait sur une estrade, prêt à s’adresser à la foule des fidèles, quand il a chuté.

Le page argentin, âgé de 79 ans, fut rapidement aidé et remis sur ses pieds par des ecclésiastiques de sa suite. Il a d’abord pris place dans un fauteuil, puis il a continué la messe et a lu normalement son homélie.

 

 

François 1er souffre d’une sciatique lui causant parfois des douleurs sévères dans la jambe et le bas du dos.

Le pape accomplissait un voyage de cinq jours en Pologne, au cours duquel il s’est naturellement arrêté dans le sanctuaire le plus saint, celui de la ville de Czestochowa, au sud du pays.

 

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Ce sanctuaire est celui de la Vierge Noire, qui est une icône byzantine datant d’on ne sait exactement quand entre le VIe et le IXe siècle, arrivée en Pologne il y a six cents ans. L’icône est peinte sur bois et richement couverte d’argent et de bijoux.

 

Les sciatiques, peut-être… mais N.D. de Czestochowa ne se dérange pas si on rate une marche ou si on se prend les pieds dans le tapis. (Elle n’a pas que ça à faire, et est-ce que ce n’est pas interdit par le Petit Jésus les mensonges ?)

 

Notre-Dame de Czestochowa (en partie seulement mais balafres comprises).

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Source : https://www.rt.com/news/353688-pope-falls-mass-poland/

Traduction : c.l. pour Les Grosses Orchades

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Pas  tout à fait un marronnier…

Plutôt un classique.

Et vous subissez des pressions ? (1)

Théophraste R. – LGS 1er août 2016

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Août, vacances, chaleur, fatigue… Je laisse le célèbre journaliste états-unien John Swinton occuper cet espace du Grand Soir. Le 25 septembre 1880, lors d’un banquet à New York où on lui proposa de porter un toast à la liberté de la presse, il a déclaré :

« Il n’existe pas, à ce jour, en Amérique, de presse libre et indépendante. Vous le savez aussi bien que moi […] Le travail du journaliste est la destruction de la vérité, le mensonge patent, la perversion des faits et la manipulation de l’opinion au service des Puissances de l’Argent. Nous sommes les outils obéissants des Puissants et des Riches qui tirent les ficelles dans les coulisses. Nos talents, nos facultés et nos vies appartiennent à ces hommes. Nous sommes des prostituées de l’intellect. Tout cela, vous le savez aussi bien que moi !  »

Théophraste R. (Bronzeur moutonnier).

__________________

(1) Titre d’un livre destiné à répondre « non » et signé David Pujadas.


Source : http://www.legrandsoir.info/et-vous-subissez-des-pression...

 

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Mis en ligne le 3 août 2016.

 

 

 

 

 

17:26 Écrit par Theroigne dans Actualité, Général, Loisirs, Web | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

01/08/2016

TOUS LES SONS DE CLOCHE

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Tous les sons de cloche...

 

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« Pour les Occidentaux, le centre est l’individu, avec “les droits du citoyen”; pour les Indiens, ce qui est premier n’est pas la personne, mais la communauté. De même que, pour eux, l’obtention du consentement général est supérieure à la démocratie, qui est en fait la loi du plus fort. »

Père Pedro Pierre

 

Équateur : de la Théologie de la Libération au modèle du « Bien Vivre »

Alex AnfrunsInvestig’Action 27 juillet 2016

 

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Proche collaborateur de Monseigneur Proaño,  l’un des évêques fondateurs de la Théologie de la Libération en Amérique Latine, le Père Pedro Pierre est à la fois un acteur engagé et un témoin de l’émergence des organisations indiennes sur la scène politique équatorienne. Il décrypte avec acuité l’histoire récente de l’Équateur et la politique de la Révolution Citoyenne en lien avec l’idée maîtresse du « Bien Vivre ». 

 

Quel a été l’impact de la Théologie de la libération en Équateur, où vous avez effectué votre mission de prêtre ? 

L’impact de la Théologie de la libération a eu son point culminant avec le travail et l’influence nationale, latino-américaine et dans toute l’Église catholique, de Monseigneur Leonidas Proaño, décédé en 1988.

Le Concile Vatican II, entre 1962 et 1965, marque une rupture dans l’Église, qui cesse d’être le « bras religieux justificatif de l’exploitation coloniale » et devient, sur le papier et avec les évêques qui font cette option, “une Église pauvre et pour les pauvres”.

Grâce au réveil des pauvres qui veulent être les protagonistes d’un changement qui les sorte de la misère, les chrétiens des secteurs populaires se font solidaires de leurs revendications, en reconnaissant que la Bible est l’histoire d’un peuple qui fait l’expérience d’un Dieu libérateur dans leurs luttes pour l’émancipation et la dignité.

Ces chrétiens se réunissent dans les Communautés Ecclésiales de Base dans toute l’Amérique Latine… Cette double lecture -de leur histoire et de la Bible- donne naissance à la Théologie de la libération : Dieu nous veut, ensemble, libres, égaux -ou mieux, égalitaires- et croyants, à la manière de Jésus de Nazareth, venu pour un projet humaniste de société.

 

En quoi consiste l’organisation des Communautés Ecclésiastiques de Base ?

 Les CEBs sont des chrétiens des secteurs pauvres de la ville et de la campagne qui se réunissent dans leur quartier ou leur village pour vivre la solidarité matérielle et spirituelle à la lumière de la Bible : la réalité sociale aide à comprendre la Bible et la Bible aide à transformer la réalité. Cette situation provoque des changements tant dans la vision de l’Eglise et de Jésus que dans l’organisation pastorale des paroisses et de l’Eglise en général.

Les CEBs sont reconnues comme un espace d’Eglise à part entière dès la 2e réunion des Evêques latino-américains à Medellín, Colombie en 1968. Elles sont la rénovation de l’Eglise et du projet de Jésus -le Royaume- car elles reprennent plus fidèlement l’expérience des premières Communautés chrétiennes avant que l’empire romain n’absorbe la hiérarchie au temps de Constantin au 4ème siècle.

Nées au Brésil dans les années ’50, les CEBs existent aujourd’hui dans tous les pays d’Amérique Latine et se réunissent régulièrement aux niveaux local, national et latino-américain. Elles sont l’Eglise des pauvres rêvée par le pape Jean XXIII à la veille du Concile.

 

À quel type de pressions ou d’oppositions avez-vous été confronté du fait de votre adoption de la théologie de la libération dans les années 80 ?

 Les pressions sur les évêques, les prêtres et les CEBs sont venues de 2 groupes différents. Cela a commencé avec l’imposition des dictatures latino-américaines par le gouvernement des Etats Unis et la persécution de toutes les personnes et de tous les groupes se reconnaissant dans la ligne de la théologie de la libération. On peut citer à ce propos le Rapport Santa Fe 1 de Nelson Rockefeller, en 1970. De là proviennent les innombrables assassinats et disparitions de chrétiens, religieuses, prêtres et évêques dans tout le continent.

Les persécutions sont ensuite venues de la majorité de la hiérarchie catholique -évêques et prêtres- orchestrées par les 2 papes précédents. Les nominations d’évêques, cardinaux et nonces ont été systématiquement liées au conservatisme le plus radical et la formation des prêtres s’est organisée dans une ligne préconciliaire et contraire aux orientations des réunions des évêques latino-américains.

Et cela continue encore aujourd’hui, puisqu’il existe une union des secteurs traditionalistes du clergé avec la droite politicienne dans chacun des pays. Cela prolonge “l’union séculaire du sabre et du goupillon”. En effet, le pape François ne peut pas changer l’idéologie de la grande majorité des évêques nommés avant lui, ni des prêtres formés antérieurement.

 

Pouvez-vous revenir sur votre travail dans le diocèse de Sucumbíos dans l’Amazonie ?

 J’ai passé 2 ans dans le diocèse de Sucumbíos. Celui-ci avait été confié depuis des décennies à la Congrégation religieuse des Carmélites qui décidèrent de construire une Eglise avec la participation des laïcs : participative, missionnaire et solidaire. Ceux-ci assumèrent beaucoup de responsabilités ecclésiales, telles que les ministères reconnus par l’évêque; et sociales, par exemple les formations d’organisation sociale pour répondre aux besoins.

Nous étions 10 prêtres pour 150.000 habitants. Aucun d’entre nous ne vivait seul, mais bien avec une équipe formée de laïcs. Personne n’avait de voiture, sauf l’évêque, la pastorale sociale et celle de la santé. Tout se décidait avec les responsables laïcs au niveau local et diocésain. Ces laïcs se formaient dans une Ecole diocésaine par des rencontres mensuelles. Personnellement, en plus de la responsabilité nationale de la formation biblique, théologique et politique des responsables des CEBs, j’accompagnais une paroisse de la ville principale, Nueva Loja, et un groupe de 7 Séminaristes dans leurs études.

 

Quels changements historiques majeurs ont permis selon vous l’émergence des mouvements indiens en tant qu’acteurs politiques à l’échelle nationale, à la fin des années 80 et au début des années 90 ?

 Le grand promoteur des changements historiques du mouvement indien fut Monseigneur Léonidas Proaño, évêque du diocèse de Chimborazo, au centre de la Cordillère des Andes. Lorsqu’il est arrivé, il y avait une population indienne à 75% dans une situation majoritairement esclave. Son premier geste fut de donner aux Indiens organisés en coopérative les grandes propriétés que possédait le diocèse.

De différentes manières, à travers la radio, les centres de formation, les ministères… Il les a aidés à découvrir, selon le Document épiscopal latino-américain de Medellín, que leur pauvreté était la conséquence d’une organisation économique, politique et culturelle : ils étaient appauvris par le système capitaliste.

Il les a aussi aidés à découvrir que, grâce à leurs valeurs humaines et religieuses ancestrales, ils pouvaient vivre autrement et construire une société plus juste. Une troisième aide leur a permis de s’organiser au niveau local, régional, national et continental. L’organisation nationale des Indiens CONAIE (Confédération des Nationalités Indiennes d’Équateur, ndlr) a vu le jour en 1986, et son bras politique le Parti Pachakutik en 1994.

Je pense que ce travail a été possible grâce à l’appui idéologique des mouvements socialistes et communistes, en particulier les luttes armées, nationales et continentales : le “Che” argentin, Ernesto Guevara, est l’icône continentale qui a permis ces changements, même si les Indiens n’ont pas participé à des luttes armées, sauf au Mexique avec la résistance armée des Zapatistes.

 

Quel est votre souvenir personnel de Mgr. Leonidas Proaño ?

 J’ai été très ami avec Monseigneur Léonidas Proaño durant les 11 premières années en Équateur, de 1976 à 1987. C’est avec lui que je me suis formé humainement, chrétiennement et socialement. C’était un homme très simple, métisse, qui s’honorait de ses racines indiennes. Il écoutait beaucoup tous les gens qu’il rencontrait. A partir du Concile, il a fait le choix d’assumer la cause des pauvres.

Avec une quarantaine d’évêques latino-américains, Monseigneur Helder Cámara à leur tête, il avait signé à Rome à la fin du Concile le fameux “Pacte des Catacombes” : ils s’engageaient, entre autres, à vivre pauvrement et à défendre, avec eux, les droits des pauvres. C’est dans cette ligne libératrice qu’il a organisé son diocèse : à partir des Indiens principalement. L’organisation pastorale du diocèse de Sucumbíos dont j’ai parlé plus haut s’inspirait du travail de Monseigneur Proaño.

 

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Rafael Correa et les communautés indiennes rendent hommage à l’œuvre et la pensée de Monseigneur Proano.

Source : Présidence de la République de l’Équateur

 

 

L’arrivée de Rafael Correa au pouvoir est-elle le reflet d’une évolution ?

L’arrivée de Rafael Correa marque une rupture dans le processus politique historique de l’Équateur. Jusqu’ici arrivaient au gouvernement ceux qui faisaient partie des classes aristocratiques ou puissantes. Correa rompt cette continuité : il vient des classes moyennes. Une deuxième rupture est celle avec les États Unis, ses intromissions et ses ordres, ainsi qu’avec ses organismes internationaux : Fonds Monétaire International, Organisation Mondiale du Commerce, Banque Mondiale…

Son discours est anti-impérialiste et anti-néolibéral. Je pense qu’il veut réellement la promotion des secteurs populaires. Il a réussi à donner aux équatoriens le sens de la dignité et de l’orgueil national. Pour les partis de droite, l’Équateur était leur propriété privée et les gens leurs esclaves. Tout était bon pour s’enrichir impunément. La justice était à leur service, comme les grands moyens de communication sociale…

Malheureusement, je pense que cela n’empêchera pas le retour en 2017 de cette droite pure et dure au pouvoir du style Macri en Argentine…

 

Après deux législatures à la tête du gouvernement, Rafael Correa a fait le choix de ne plus se présenter aux élections présidentielles de 2017. Quel bilan faites-vous des 9 dernières années du gouvernement équatorien ?

Je considère comme très positif le gouvernement équatorien de ces 9 dernières années. Dès le début, le gouvernement de Rafael Correa a présidé une Assemblée Constituante pour renouveler la Constitution.

Durant les 6 premières années, il y a eu une véritable répartition des richesses, grâce en particulier au prix élevé du pétrole (l’Équateur fait partie de l’OPEP, ndlr) : éducation et santé gratuites, aides aux personnes en difficulté, aux mères abandonnées, aux personnes âgées, aux handicapés, aux employées de maison…, la sécurité sociale pour tous, des nationalisations, la persécution des banquiers corrompus et auto-exilés aux États Unis, la réfaction du réseau routier, les constructions de centrales électriques, les hausses du salaire minimum, la construction-vente de maisons à bon marché…

Il y a eu un gros effort pour que les riches paient des impôts. Le gouvernement de Rafael Correa n’a pas renouvelé le contrat de location de l’armée étasunienne dans une base navale du pays dans la ville de Manta. Il y a eu un gros effort pour l’intégration latino-américaine. La pauvreté a reculé d’au moins 20%, ainsi que le chômage.

Bien sûr les failles existent : on est resté dans le système capitaliste, donc les richesses des grands ont augmenté. Le gouvernement n’a pas réussi à travailler avec les organisations sociales, populaires et indiennes, alors que c’est grâce à elles qu’il avait été élu. Le Président accapare tous les espaces, j’allais dire presque tous les pouvoirs. Il n’a pas profité de ces années pour approfondir la formation politique des gens, leur sens critique, leur participation organisée. Les grandes proclamations de “Révolution citoyenne”;  “Socialisme du XXIème siècle”, le “Bien Vivre”, “la doctrine sociale de l’église”… sont restées lettres mortes.

Je pense aussi que les Équatoriens ne voulaient pas d’une révolution et ont montré leur peur de participer au changement de leur pays. Les mouvements politiques de gauche sont très faibles et divisés. Le mouvement indien n’est pas allé plus loin que des revendications limitées à leurs besoins matériels : l’autonomie politique n’a pas avancé…

 

Comment analysez-vous le modèle de développement original du « Bien Vivre » ?

 Il fallait bien, au Président, trouver une idéologie nouvelle face à ses condamnations du capitalisme et ses impossibilités d’avancer vers le socialisme. La cosmovision indienne lui donnera cette possibilité : il adapte à la ‘sauce réformiste’ les choix du Bien Vivre.

Conclusion : dans les faits, cette option n’avance pas davantage. Ce qui caractérise le monde indien, c’est sa dimension communautaire solidaire : pour les Occidentaux, le centre est l’individu, avec “les droits du citoyen”; pour les Indiens, ce qui est premier n’est pas la personne, mais la communauté. De même que, pour eux, l’obtention du consentement général est supérieure à la démocratie, qui est en fait la loi du plus fort.

La relation à la nature est primordiale : l’espèce humaine fait partie du cosmos. La nature est notre mère ; nous sommes les fils et les filles de la terre : nous sommes l’expression de son intelligence et de sa créativité. Les temps modernes ont été anthropocentriques ; le « Bien Vivre » est cosmocentrique : le cosmos est un modèle de relations harmonieuses et progressivement meilleures. Il y a certainement beaucoup à apprendre. À mon avis les Indiens du Chiapas sont les plus avancés en ce sens.

 

Source : http://www.investigaction.net/equateur-de-la-theologie-de...

 

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Non, vous n’êtes pas à Venise… 

 

Bain annuel de la croix de Sainte Hélène

Ballenita - Équateur

 

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À lire ou à relire…

 

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Kurt VONNEGUT

GALÁPAGOS

Grasset 1994

Coll. Les Cahiers Rouges

294 pages

 

 

 

Éliminés par un virus, les humains ont disparu de la terre. Seuls quelques touristes naufragés, réfugiés aux Galápagos, ont échappé à l'épidémie. Au cours des âges, ils vont donner naissance à une nouvelle espèce, sorte de croisement entre l'homme et le phoque. Pour Vonnegut, à mi-chemin ici entre Voltaire et Huxley, le vrai problème de l'humanité, c'est la taille de nos cerveaux. L'homme pense trop. Pour se sauver, l'espèce doit régresser.

 

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Les îles qui ont changé le monde

 

 

Nos excuses ! On n’a rien trouvé d’audible ou de sous-titré en français.

 

 

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Mis en ligne le 1er août 2016

 

 

 

 

22:25 Écrit par Theroigne dans Actualité, Général, Loisirs, Musique, Web | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |