29/12/2016

ALEP : CADEAU DE NOËL DE L'AAS ET DE SES ALLIÉS

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Alep libérée : cadeau de Noël de l’Armée Arabe Syrienne et de ses alliés

 

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[On a joué à saute-mouton !

Le cadeau de Noël de l’Armée Arabe Syrienne aurait dû précéder nos vœux.]

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Le président Bachar al-Assad et sa famille ont rejoint les fils et les filles des martyrs pour célébrer Noël avec eux au couvent de Notre-Dame de Saidnaya

 

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Source : The Real Syrian Free Press

 

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Ses alliés russes font le point

 


À la réunion du Conseil du Ministère de la Défense, Sergei Choigou explique à ses troupes les plans de l’OTAN contre la Russie en 2017

 

 


Vladimir Poutine les rassure : « La Russie est plus forte que n’importe quel agresseur. »

 

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Discours de Noël de son allié libanais, grand pédagogue…

En trois parties, sous-titrées en français

Traduction : http://sayed7asan.blogspot.fr

 

 

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Hassan Nasrallah s’exprime sur la bataille d’Alep

Le 23 décembre 2016

 


 


 


 

Transcription

Déroulement de la bataille d'Alep (1/3)

Nous allons parler un peu d'Alep et de la situation générale en Syrie, et consacrer du temps à ce sujet car cela fait longtemps que nous n'avons pas parlé de la Syrie et que nous n'évoquons que la situation interne au Liban. De même, sur la question syrienne, sur Alep et les derniers événements, j'ai plusieurs points à aborder.

Premier point : tout le monde a évidemment suivi les informations durant les derniers mois, les événements, offensives, guerres, combats, etc. à Alep. Mais si on considère la situation dans son ensemble, dans une perspective générale depuis le cœur du terrain, je veux vous dire ainsi qu'aux téléspectateurs que ce qui s'est passé à Alep durant les 3-4 derniers mois est une véritable guerre, l'une des guerres les plus violentes en Syrie et même dans la région depuis des années. Ce qui s'est passé n'était nullement quelque chose de commun, en aucun cas.

Les pays qui soutiennent les groupes armés ont fait venir des dizaines de milliers de combattants. Les batailles qui se déroulaient à Alep-Ouest et au Sud avec ces groupes armés n'étaient pas seulement contre l'opposition syrienne. Il y avait des nombres considérables de Turcs, d'Ouzbeks, de Tadjiks, de Tchétchènes et (d'autres) peuples d'Asie Centrale qui combattaient. Des dizaines de milliers de combattants ont participé aux batailles de ces derniers mois, parmi lesquels des centaines de kamikazes qui se sont fait exploser. Dans chaque affrontement, il n'y avait pas seulement 1 ou 2 kamikazes, mais bien 10 ou 20 de manière simultanée. Bien sûr, je ne parle pas de kamikazes avec des ceintures d'explosifs. Ils montaient dans des véhicules avec 3, 4, 5 tonnes (d'explosifs), et ils fonçaient sur les lignes de front ou les premiers bâtiments où se trouvaient l'armée syrienne ou les autres combattants (alliés).

Imaginez-vous donc, à partir de ces scènes de kamikazes attaquant par vagues avec des tonnes d'explosifs, ce qu'a été l'ampleur de la résistance (des alliés). Des centaines de fanatiques qui ne commettent pas d'attentat-suicide mais attaquent de manière suicidaire. Des armes tactiques, des capacités et des sommes considérables, des tanks, des blindés, des véhicules armés... De l'argent illimité, de la propagande continue... Ainsi, ce qui s'est déroulé à Alep, pour que l'image soit claire pour tous, est une bataille continue, quotidienne, des combats d'une violence extrême, sur lesquels ont parié tous les pays qui soutiennent le projet adverse, bâtissant leurs rêves et illusions.

Lire la suite…

Source : http://sayed7asan.blogspot.be/2016/12/hassan-nasrallah-se...

 

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Dernière minute :

 

Cessez-le-feu en Syrie signé par les jihadistes à l’exception d’al-Qaïda et de Daesh

Réseau Voltaire – 29 décembre 2016

 

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Un cessez-le-feu a été conclu en Syrie, a annoncé le président russe Vladimir Poutine, en présence de ses ministres des Affaires étrangères et de la Défense [1]. La Russie et la Turquie s’en sont portées garantes. La République islamique d’Iran qui a participé à l’élaboration de l’accord se tient discrètement en réserve.

Trois documents ont été signés par la République arabe syrienne et sept groupes rebelles représentant plus de 60 000 jihadistes :

Lire la suite…

Source : http://www.voltairenet.org/article194752.html

 

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Bon courage !

 

 

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Mis en ligne le 29 décembre 2016.

 

 

 

 

 

23:26 Écrit par Theroigne dans Actualité, Général, Loisirs, Musique, Web | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

28/12/2016

NOS VOEUX

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Nos vœux

 

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Que la vie de ces nouveau-nés ne soit pas trop moche…

 

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Que souhaiter d'autre à tous les animaux y compris humains ?

 

 


 

Petit concert de nouvel an offert à ses pensionnaires par Igor Beliakov, directeur du Zoo d’Odessa.

 

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Ayons des ambitions modestes…

 

Le moins de guerres possible…

Le retour des Syriens chez eux…

L’Irak libéré…

L’Afghanistan libéré…

Le Donbass libéré…

La Libye libérée…

Le Yémen libéré… (et le reste de l’Afrique)

Le Brésil libéré…

L’Argentine libérée…

La Grèce libérée…

Et la PALESTINE ?...

Oh, y’a pas le feu.

 

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Avec un peu de musique, parce qu’elle adoucit les mœurs quand on ne la fracasse pas en vol…

 

Douce Mémoire

(Pierre Sandrin 1538-1556 – Diego Ortiz 1525-1570)

The Pastores Ensemble

à la viole de gambe : Paul NEVILLE

 


 

 

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Mis en ligne par LES GROSSES ORCHADES

qui, dans l’impossibilité temporaire de rendre compte de l’actualité, vous recommandent chaudement de la suivre sur

Arrêt sur Info

Réseau International

Sayed Hasan

Comité Valmy

La voix de la Libye

et quelques autres que vous devez connaître si vous nous lisez.

Le 28 décembre 2016

 

 

 

 

 

20:08 Écrit par Theroigne dans Actualité, Général, Loisirs, Musique, Web | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

17/12/2016

LE GRAND JEU - KIEV

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 Sous-marin nucléaire russe sans pilote – Décembre 2016

 

Le grand jeu

(en anglais : The Great Game)

 

« Je ne suis d’aucune faction. Je les combattrai toutes. »

Saint-Just

 

Le 14 avril 2014, soit deux mois presque jour pour jour après le coup d’État de la place Maidan à Kiev, l’historien russe Andrei Fursov donnait une conférence sur le sujet à Poznaiatelnoe.TV. Deux ans et huit mois plus tard, son analyse non seulement n’est pas obsolète, mais la suite des événements en a largement prouvé la pertinence.

Quelqu’un a eu la bonne idée de sous-titrer en anglais cette conférence de 2h18’ et d’en publier la transcription. Nous avons essayé de nous rendre utiles en vous traduisant – quoi qu’à retardement – cette transcription en français.

L.G.O.

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Conférence d’Andrei Fursov

 


 

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Questions à Andrei Fursov et réponses

(hélas non transcrites)

 


 

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Champ de bataille : Ukraine

Andrei Fursov – Poznaiatenoe.TV 14 avril 2014

Sous-titres anglais et transcription : Wikispooks

(tous les intertitres sont de Wikispooks ou de nous)

 

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Topographie oligarchique de l’Ukraine

Contenu

  1. Introduction
  2. Les oligarques ukrainiens
  3. Rockefellers, Rothschilds et Services d’espionnage
  4. Intérêts israéliens en Ukraine
  5. Le contexte mondialement élargi
  6. Le « péril Yellowtone »
  7. Origine de la situation actuelle
  8. Objectifs des parties intéressées au Moyen-Orient
  9. Les services d’espionnage du IVe Reich en action
  10. Pourquoi cela s’est-il produit maintenant ?
  11. Ce que voulait l’Occident
  12. La mort d’Oleksandr Muzychko
  13. L’infantile Garry Kasparov
  14. Les changements intérieurs obligatoires en Russie

 

Introduction

Premièrement, permettez-moi de dire qu’il est parfois bien agréable de s’être trompé. Car je me suis trompé. Au début de février, ma collègue Elena Ponomareva et moi discutions de la question suivante : pouvions-nous reprendre la Crimée. J’étais pessimiste et je lui dis : il y a 10% de chances pour que nous la reprenions. Nous ne l’obtiendrons pas parce que l’Occident réagira agressivement et parce que nos autorités manquent de courage. Elle me dit qu’au contraire il y avait 90% de chances pour que nous la reprenions et seulement 10% de chances pour que cela ne se produise pas. Elle avait raison, j’avais tort.

Sans aucun doute la réunification de la Russie et de la Crimée est une étape historique importante. Dans une récente interview à la télévision, j’ai dit que cet événement marquait la fin de l’ère désastreuse qui a commencé à malte les 2-3 décembre 1989, quand Gorbatchev a abandonné absolument tout, y compris ce qu’on ne lui avait pas demandé.

Après cela, tout ce qu’il était possible de céder l’a été. Quelques faibles rayons d’espoir sont alors apparus sous l’administration de Poutine. Il y a eu la guerre du 08.08.08 [L’intervention russe en Ossétie du Sud, NdT]. Mais ensuite, bous avons failli au devoir de soutenir la Libye, même si nous avons fini par mettre le holà quand il s’est agi de la Syrie. Mais tout cela se passait loin du territoire russe. L’Ukraine et la Crimée, c’est une situation toute nouvelle. Nous avons commencé à reprendre notre territoire petit à petit. Nous avons commencé à faire ce que les princes moscovites aont fait aux XIVe et XVe siècles, ce que les Romanov ont fait et que le système de Staline a fait dans les années 1930, qui était de laisser en arrière la zone historique des défaites.

Mais quitter la zone historique des défaites ne concerne pas que les affaires extérieures. Nous sommes en train, à présent, de déchirer le statu quo mondial qui a pris forme en 1991-1994, c’est-à-dire la désintégration de l’Union Soviétique, l’accord sur l’uranium, l’attaque de la maison Blanche à Moscou, le Memorandum de Budapest.

 

National-traîtres

L’Eltsinisme a donné naissance à toute une couche de gens que notre président a qualifiés de « national-traîtres ». C’est la Ve colonne, qui sévit au sein du pouvoir, des affaires et des médias. Ces gens se sont particulièrement révélés comme tels à l’occasion des événements de Crimée. Ce fut réellement l’heure de vérité, l’heure des choix. La véritable couleur des gens est soudain apparue, dans diverses sphères. Et c’est pourquoi cela a été une expérience si importante. Et c’est là qu’on a vraiment pu assister à l’application des « deux poids-deux mesures ».

Qu’entendons-nous par « deux poids-deux mesures » ? Ceci par exemple. À un certain moment, les Britanniques ont annexé les îles Falklands. Ils ont dit : « Pourquoi pas ? Il y a eu un référendum aux Falklands et les habitants se sont prononcés en faveur d’une annexion par la Grande Bretagne. C’est amplement suffisant. »

« La Crimée est une tout autre affaire… » – quoique la situation soit analogue.

Aujourd'hui, nous parlons de la situation en Ukraine, vue sous un certain nombre d’angles. C’est une situation à facettes multiples, comme toutes les situations considérables. Beaucoup d’aspects différents ont conduit à ce qui s’est passé. Des aspects qui ne concernent pas que l’affrontement entre la Russie et l’Occident. Beaucoup d’autres choses sont aussi en cours de développement.

Premièrement, tout a commencé par un conflit à l’intérieur de la classe oligarchique ukrainienne. Il y a un grand analyste du nom de Vladimir Matveyev… – Je vous recommande vivement de le lire. Un certain nombre de ses analyses sont sur le net*. En outre, il n’est pas nécessaire d’être érudit pour lire ses livres, il suffit d’avoir fait des études secondaires – … Il est très documenté et a pas mal écrit sur les activités du MOSSAD en Ukraine. Il reçoit continuellement des menaces. Maintenant, il lui faut sortir d’Ukraine et ce n’est pas simple.

[*La signature de Vladimir Matveyev apparaît aussi, régulièrement, sur JTA, « Jewish Telegraphic Agency », NdT]

 

-   Nous parlerons des oligarques

-   Après, nous parlerons des intérêts de l’Occident. Les Européens et les Américains ont des intérêts très différents

-   Ensuite, nous en viendrons aux intérêts d’Israël.

-   Enfin, nous passerons en revue les événements qui ont eu pour origine le coup d’État américano-banderiste à Kiev, événements qui se poursuivent à l’heure actuelle.

 

Les oligarques ukrainiens

Voyons d’abord les clans d’affaires ukrainiens

En 2012, des analystes comme Matveev ont averti qu’il allait y avoir un conflit très brutal en 2013 entre les différents clans d’affaires, autrement dit entre les oligarques. Et c’est ce qui s’est produit.

Que voulons-nous dire quand nous parlons de « clans » en Ukraine. Pour le comprendre, il nous faut d’abord comprendre ce qu’était la division du pouvoir à la fin de 2013.

À la base, il y a quatre clans.

 

Rinat Akhmetov

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Pour commencer, le clan de Donetsk, celui de Rinat Akhmetov, dont la fortune est estimée à 16 milliards de $. Ses intérêts principaux sont dans l’exploitation des mines et la production d’acier. Font partie de ce clan : Borys Kolesnikov, les Klyuev et Yuriy Ivanyushchenko.

 

Viktor Ianoukovytch

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Le deuxième clan est celui de la famille Ianoukovytch, qui contrôle principalement les fonctionnaires des douanes, de l’agriculture et des infrastructures. En comparaison des autres, ceux-là sont un peu plus pauvres, mais ils ont tenu des positions administratives très puissantes. Le « haut-fait » principal à mettre à l’actif de Viktor Ianoukovytch, c’est que c’est sous sa présidence que la Sécurité Sociale a été mise à mort. C’est-à-dire ce qu’il en restait. La destruction de toute forme de sécurité sociale avait commencé au temps de Koutchma. À sa suite, Iouchtchenko et Tymochenko l’avaient considérablement réduite. Ianoukovytch lui a donné le coup de grâce.

Il est très intéressant d’observer la croissance de la classe des milliardaires en Ukraine. En 2010, ils étaient 8. Avant la fin de 2011, ils étaient 21.

Le régipme de Ianoukovytch a grandement favorisé la croissance de la classe des milliardaires. Les sponsors principaux ou « parrains » de Ianoukovytch étaient Rinat Akhmetov et Dmytro Firtash. La division du travail s’articulait comme suit : Akhmetov contrôlait le gouvernement et Firtash l’administration présidentielle.

 

Dmytro Firtash

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Dmytro Firtash, ici avec le prince Philip d’Edimbourg

 

Le bloc massif suivant est celui de Firtash, c’est-à-dire Ros.Ukr.Energo, qui domine le marché de l’énergie et des produits chimiques. C’est le partenaire principal des Rothschild en Ukraine. Un des principaux conseilleurs de Firtash est Robert Shetler-Jones. Je vous en parlerai plus tard. C’est un entrepreneur du groupe Rothschild. En outre, il appartient au MI6.

Remarque en passant : dans toutes les grosses sociétés britanniques, si on veut occuper une position élevée, il faut être adoubé par le MI6, sans quoi il n’y a rien à faire, ce n’est pas la peine d’essayer.

 

Ihor Kolomoïsky

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Le groupe suivant, c’est Privat. C’est le plus intéressant : celui d’Ihor Kolomoïsky. Kolomoïsky pèse 3 milliards de $. Son partenaire est Hennadij Boholjubow. Kolomoïsky est un personnage passionnant à étudier. Pas seulement parce qu’il a traité notre président de schizophrène. Il est le moteur qui active tout ce qui se passe actuellement en Ukraine.

Né en 1963. Juif. Il soutient très activement le groupe hassidique Habad (Loubavitch). Qui n’est pas une secte, c’est un mouvement. Il est le pmrincipal bailleur de fonds de la communauté juive de Dnipopetrovsk. Vieil ami de Berezovsky. Il possède 200 sociétés, contrôle 40% d’UkrNafta et les médias. C’est un grand amateur de foot. Il est le propriétaire du FC Dnipro de Dnipropetrovsk, de l’Arsenal de Kiev et du Hapoel de Tel Aviv. Il est le vice-président de la Fédération de Football d’Ukraine. Son président, Surkis, est un autre millionnaire, quoique pas aussi gros que Kolomoïsky. Il possède, lui, le Dynamo de Kiev. Des informations apparaissent fréquemment dans les médias sur les liens de Kolomoïsky avec le crime organisé. Il a réellement eu l’intention d’acheter les actifs de Sébastopol. À vrai dire, il a été sur le point de le faire. Il est le parrain-bailleur de fonds de Ioutchenko, de Tymochenko et de Klitschko, et, aussi paradoxal que cela paraisse, celui de l’ultra-nationaliste Tyahnybok.

Il peut sembler étrange que le juif Kolomoïsky patronne l’ultra-nationaliste Tyahnybok, mais l’objectif de Tyahnybok  est d’amener les Ukrainiens et les Russes à se battre entre eux. Son ultranationalisme n’est pas antisémite.

 

5e « clan » ?

Viktor Pintchouk

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Viktor Pintchouk et sa femme Olena Koutchma, avec leur vieil ami Bill Clinton

 

Il y a encore un autre groupe en Ukraine, dont personne ne tient à parler. C’est celui de Viktor Pintchouk. Il est le gendre de Koutchma. Les hommes-liges de Pintchiouk sont Tihipko et Iatseniouk. Selon des experts comme Matveyev, que je vous recommande si fort à cause de son énorme expertise, Pintchouk est très étroitement lié avec les États-Unis et le MI6.

6e Clan ?

Disons… Vadim Rabinovitch

(pour faire court)

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Vadim Rabinovitch

 

Et pour finir, une autre partie de l’économie ukrainienne, dont les experts mainstream préfèrent ne pas parler : le trafic des armes, de la technologie militaire et des drogues. Ceux qui savent citent des douzaines de noms. Les principaux sont Vadim Rabinovitch, citoyen israélien, ukrainien et hongrois, Sergei Maximov, [co-président de la Confédération Juive d’Ukraine, NdT] et la famille Derkach. L’ainé des Derkach est Leonid Derkach. Il a été le chef des Services de Sécurité d’Ukraine, SBU. Maintenant, il a   vraiment toutes les cartes en main, puisqu’il vend des armes. Rabinovitch est un personnage très intéressant. Il soutient le parti gay-lesbien Raduga et le groupe féministe des Femen de Kiev. Il se querelle assez souvent avec d’autres oligarques juifs.

En général, ce qui caractérise la situation politique en Ukraine, c’est qu’il n’y a pas de centre politique. Cette caractéristique se retrouve à l’intérieur de la communauté juive. Elle n’a pas, elle non plus, de centre unifié. On s’y dispute en permanence pour faire prévaloir des positions. Il y a sans arrêt des prises de bec et même des affrontements entre les laïques et ceux qui soutiennent les Hassidiques et les Habad-Loubavitch. Il y a eu, par exemple, un conflit très dur lors de la construction de BabiYadr. Kolomoïsky voulait absolument qu’il y ait une synagogue et un bâtiment iconique. Vitaly Nakhmanovitch disait non. Il voulait que l’endroit soit absolument neutre : laïc. Il y a encore entre eux des frictions sévères.

Par exemple, en 2011, Kolomoïsky a instauré le Parlement Juif Européen, qui siège au Parlement Européen. Il incline fortement vers le hassidisme et le habadisme-Loubavitch. Le groupe non-religieux, c’est, entre autres, Viatcheslav Kantor [Président du Congrès Juif Européen, NdT], qui, lui, n’est pas du tout d’accord avec ces tendances.

 

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Viatcheslav Kantor avec Martin Schulz

 

Cela conduit à des situations qui ne manquent pas de sel. Comme ici, par exemple : Kolomoïsky soutient le Habad. Le Habad a soutenu Ianoukovytch lors des élections. Kolomoïsky s’est ouvertement déclaré contre Ianoukovytch. Tout cet entrelacs de conflits conduisait à une situation explosive. En 2013, c’est devenu intenable. En plus de cela, la rapacité et la stupidité du clan mafieux de Ianoukovytch se sont étalées au grand jour, quand ces zigotos ont imposé leur racket non seulement aux entreprises moyennes, mais aussi aux petites. En principe, il leur fallait payer 60% d’« impôts volontaires » à cette famille.

On peut donc comprendre ceux qui sont allés manifester sur la place Maidan. Ils en avaient par-dessus la tête de cette bande.

Savoir qui a exploité cette situation est une autre paire de manches. Marx et Engels écrivaient déjà en 1848 : « Nous savons maintenant quel rôle joue la stupidité dans les révolutions, et comment des ordures peuvent l’exploiter. »

C’étaient là les oligarques ukrainiens.

 

Rockefellers, Rothschilds et Services d’espionnage

Les acteurs suivants sur le champ de bataille ukrainien sont les Rockefeller et les Rothschild. Les Rothschild sont entrés en Ukraine immédiatement après que l’Ukraine se soit séparée de l’Union Soviétique. Le groupe Rothschild s’y est implanté en 1991-1995. De même, le MI6 y est entré comme dans du beurre.

En règle générale, tous les services d’espionnage occidentaux se sont retrouvés en Ukraine comme chez eux.

 

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Quartier-général de la CIA à Langley, Virginie

 

Un étage entier de la CIA est consacré à l’Ukraine, nous le savons maintenant. Mais ceux qui ont travaillé secrètement en Ukraine à la fin des années 1990 rapportaient déjà que le SBU était une filiale du FBI et de la CIA, organisations qui y sont toutes deux très actives. De même le BND (Services secrets allemands) y travaillait non moins activement avec les organisations clandestines banderistes. Et le MI6 y opérait aussi, moins ouvertement.

Je ne vais même pas mentionner les agents israéliens, j’y viendrai plus tard. Il faut juste savoir qu’ils étaient là chez eux. Firtash n’a pas tardé à devenir le partenaire privilégié des Rothschild. Son partenaire direct chez les Rothschild était Robert Shetler-Jones, qui est considéré par les experts comme l’instigateur de la guerre du gaz entre l’Ukraine et la Russie. C’est lui qui a fait en sorte que l’Ukraine et la Russie s’affrontent sur la question du gaz. Notez que le groupe Rothschild est également à l’œuvre à l’est de l’Ukraine : c’est la région sur laquelle ils veulent mettre les mains, en particulier celle de Dnipropetrovsk, où opère leur banque « Rothschild Europe » et leur Société « Royal Dutch Shell ».

Les intérêts des Rothschild s’opposent catégoriquement à ceux de la Russie. Rappelez-vous que quand nous parlons des intérêts des USA et de la Grande Bretagne, il y a différents groupes d’intérêts dans ces pays. N’oubliez pas que le grand analyste français Alexandre del Valle ne parle pas de la politique étrangère des USA, mais de celle des politiciens des USA. Car, là aussi, il y a différents clans [chez nous, on dit « factions », NdT]. Les clans qui sont derrière Obama veulent une chose, et les clans qui sont derrière les néo-cons veulent une chose complètement différente. Ils ont donc des politiques étrangères différentes. Les Rothschild s’affairent à exploiter les crises et le chaos susceptibles d’être manipulés pour s’emparer d’autant d’actifs que possible en Ukraine, de même d’ailleurs qu’en Asie Centrale et, là où c’est possible, en Russie. Il s’agit pour eux de prendre le contrôle de l’économie des ressources. C’est un aspect très important du problème.

Les Rockefeller ont des intérêts plus modestes. Par exemple Chevron Corporation, qui fait partie de l’empire Rockefeller. Ianoukovytch leur a probablement fait cadeau de la région d’Ivano-Frankivsk. Il est même difficile de dire si l’oblast d’Ivano-Frankivsk appartient à l’Ukraine ou à Chevron. En gros, les Rockefeller s’intéressent davantage à l’ouest de l’Ukraine qu’à l’est.

 

Les intérêts israéliens en Ukraine

L’acteur suivant, en Ukraine, c’est Israël, qui est représenté dans le pays par le MOSSAD et par pratiquement toutes les agences d’espîonnage israéliennes. En ce compris la direction du Komeniyut, qui est une administration à part entière à l’intérieur du MOSSAD et dont l’activité consiste à liquider quiconque s’oppose au MOSSAD. Komeniyut est un mot hébreu qui signifie « souveraineté ». Par exemple, ce sont les gens de Komeniyut qui ont assassiné les scientifiques nucléaires iraniens. Ils sont très efficaces. Comme l’est généralement le MOSSAD. Aman est le service d’espionnage militaire du premier ministre. Shabak est un service d’espionnage i ntérieur. Shin Bet, Nativ, ils sont tous présents en Ukraine. L’ambassadeur actuel en Ukraine est Reuven Din El, ancien agent résident du Mossad dans les pays de la CEI. [Communauté des États Indépendants issus de l’ex-URSS, NdT], il a été expulsé de Moscou et reçu par Kiev comme ambassadeur. [Aucun nom d’ambassadeur n’est indiqué en remplacement de Reuven Din El aujourd’hui décédé, NdT]

Vlad Lerner, de Nativ, est  premier secrétaire de l’ambassade d’Israël. Sous ce rapport, il faut leur rendre justice, aux services d’espionnage israéliens, pour l’efficacité de leur en Ukraine.

Une autre chose qu’il faut garder bien présente à l’esprit, est que le MOSSAD travaille en contact étroit avec la CIA et le MI6. Ce qu’il y a là, c’est une seule hydre d’agences d’espionnages qui ne laisse rien au hasard.

Toutes les agences de renseignements occidentales, y compris bien sûr les israéliennes, sont très présentes dans l’éducation supérieure en Ukraine. Cette année, j’ai fait une conférence au Seliger youth forum. Des participants venus de Kiev m’ont dit que, dans presque tous les établissements d’éducation supérieure en Ukraine, particulièrement à Kiev, il y a une classe de l’OTAN et un département de l’OTAN. Si vous voulez faire carrière, vous devez vous inscrire à plusieurs de leurs programmes. C’est comme cela que les choses fonctionnent. Les services anglo-américains ne sont pas en retard sur le MOSSAD.

 

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Vladimir Poutine en visite au Seliger Youth Forum, en août 2014

 

Qu’est-ce qu’y font les services israéliens ? Sous prétexte de rechercher des étudiants juifs ou qui ont des ancêtres juifs, ils s’appliquent à sélectionner les étudiants de talent qui semblent avoir le plus d’avenir et les envoient étudier en Occident. De toutes les universités occidentales où j’ai enseigné – Columbia, Yale, New York – la plus puissante de toutes celles où il m’a été donné d’enseigner est l’Université d’Europe Centrale de Soros, où, seuls, des juifs sontéduqués, et de plus, non seulement des juifs, mais des juifs très bien préparés et soigneusement sélectionnés. Dans la classe où j’ai enseigné, il y en avait trois venus de Russie, non pas de Moscou, mais d’Arkhangelsk, d’Ivanovo et de Petersbourg. Ces gens avaient été réellement choisis avec soin et ils étaient très forts. L’Université d’Europe Centrale est la seule où j’aie donné des conférences. J’y ai eu affaire à de jeunes collègues plutôt qu’à des étudiants. Le rythme normal de travail, à l’Université d’Europe Centrale est de 400 pages à étudier par jour, comme sous le camarade Staline. Nombreux sont ceux qui n’y arrivent pas.

Je connais une étudiante venue de l’Université d’État des sciences humaines de Russie qui y a étudié pendant un mois et qui s’en est retournée chez elle, disant qu’elle ne pouvait pas physiquement soutenir ce rythme. Et, bien sûr, tout l’enseignement s’y fait en anglais, bien qu’on y accueille des non-anglophones.

 

Le contexte mondial

Voyons maintenant la situation en Ukraine et alentours. Dans un contexte élargi, mondialisé en quelque sorte, à la lumière du rôle que l’Occident, dans son ensemble, par ses interventions variées, lui a assigné :

Premièrement : la bataille contre la Russie

Deuxièmement : L’affrontement avec la Chine.

Troisièmement : En rapport avec le déchaînement de la guerre au moyen-Orient.

Je me permets de le répéter : Ce ne sont en aucun cas tous les groupes en Occident qui veulent déchaîner la guerre au Moyen-Orient. Mais il y en a un certain nombre qui y trouvent un grand intérêt. De même, l’Arabie Saoudite et Israël y ont grand intérêt pour une série de raisons. Or, ces vecteurs convergent en Ukraine, les trois objectifs s’unissent en un seul.

C’est la redistribution des actifs géo-économiques et géo-politiques en cours dans le déroulement de la crise mondiale.

 

Le « péril Yellowtone »

 [Le traducteur en anglais ne voit pas ce que le péril Yellowstone vient faire dans cette démonstration. Nous non plus. Il faudrait interroger le Pr. Fursov sur la question. NdT]

Bien sûr, il y a le péril Yellowstone – je parle du supervolcan – qui pourrait changer complètement les règles du jeu à n’importe quel moment. Le supervolcan pourrait régler, pour la classe dominante occidentale, le problème qu’elle essaie de régler depuis 50-60 ans sans y parvenir. L’éruption redoutée du volcan pourrait les résoudre, mais c’est un autre problème.

 

Origine de la situation actuelle

Voyons comment on en est arrivé à ce qui a précédé la situation actuelle. À savoir : Nous sommes en 1991. L’URSS vient de s’effondrer. Après dix ans de pillage, les Américains se demandent : « faut-il aller plus loin ? ». À l’évidence, ils ont décidé que non, car ils seraient alors tombés sur les Chinois. Par ailleurs, l’équipe d’Eltsine paraissait conduire le pays droit dans le trou. C’est alors que, soudain, en 2001, se sont produits les attentats de New York. Le vecteur politique des Américains a bifurqué vers le Moyen-Orient. En se tournant vers le Moyen-Orient, ils se sont détournés de leurs buts initiaux.

Nous avons eu alors l’Irak, l’Afghanistan. La Fédération de Russie a pu mettre ce moment de répit à profit pour retrouver son souffle, se remettre sur pieds. Ensuite, il y a eu la guerre du 08.08.08 [intervention russe en Ossétie du Sud, NdT] qui a montré aux Occidentaux qu’ils avaient, en quelque sorte, perdu le contrôle de la Russie.

Deux points sont à noter

- Obama a fait connaître sa doctrine militaire par son adresse au Parlement australien du 17 novembre 2011.

- Et une nouvelle doctrine militaire des USA a été définie par le même Obama le 5 janvier 2012.

La doctrine du 5 janvier 2012 dit que les USA peuvent faire la guerre directement, mais aussi, indirectement, par des actions séparées dans plusieurs parties du monde. Le texte précédent disait « deux guerres », ce qui signifie qu’ils n’en sont plus là. D’autres déclarations plus intéressantes avaient été faites par Obama au Parlement australien le 17 novembre 2011 : ces objectifs étaient exprimés dans le style vague qui lui est propre, mais si nous appelons un chat un chat, cela signifiait :

Premièrement : Encerclement politico-économique de la Chine, en vue duquel la force navale US a été déplacée vers les détroits entre l’Océan Indien et l’Océan Pacifique. C’est pour cette raison que les routes terrestres d’approvisionnement en énergie sont si importantes pour la Chine : les routes d’approvisionnement par voie maritime peuvent être aisément bloquées par les Américains.

Deuxièmement : Application de pressions sur la Fédération de Russie en voie de redressement, qui plus est partenaire de la Chine.

En réalité, Obama ne disait rien de nouveau.

Il existe une organisation du nom de STRATFOR (Strategic Fortecasting Inc.) qui est une sorte de CIA privée. Son fondateur et président George Friedman a déclaré ouvertement que la tâche primodiale des États-Unis était la déstabilisation de l’Eurasie. De manière qu’il ne puisse jamais exister un état ou un groupe d’états capables de se mesurer aux États-Unis.

La région-clé pour en finir avec la Russie et la Chine est le Moyen Orient, qui est également important par lui-même. A cause du pétrole, de l’Iran et de la région de la Caspienne, l’Azerbaïdjan en particulier. Faites bien attention à l’Azerbaïdjan. Ne vous faites pas d’illusions, c’est un partenaire fidèle d’Israël et des USA. Ce pays pompe du pétrole pour Israël et pour l’Ukraine. Il reçoit des armes des États-Unis, d’Ukraine et d’Israël, et il a des conseillers israéliens, occupés à travailler avec son armée. En cas de conflit avec les Arméniens, qui sont de très bons guerriers, je ne pense pas que l’armée d’Azerbaïdjan se comporterait mieux qu’elle ne l’a fait jusqu’à présent, mais il faut savoir qu’aujourd’hui, elle est plus forte et mieux entraînée qu’elle ne l’a jamais été.

 

Objectifs des parties intéressées au Moyen-Orient

 Obama. Disons les clans qui sont derrière Obama (soit dit en passant, mes vues sur le sujet d’Obama n’ont pas changé, depuis que le général Orchinsky et moi avons écrit un article, au lendemain de son élection, intitulé « Le président en carton-pâte ». Nous souscrivons et signons.) Quand je dis « Obama », je parle du clan qui tire ses ficelles. Depuis le début, ces clans ont souhaité améliorer leurs relations avec l’Iran, bien sûr au détriment de celles avec Israël. Comment l’Iran peut-il être utile aux États-Unis ? Imaginez l’Iran en partenaire des USA… D’abord, c’est un pays beaucoup plus grand qu’Israël. Il occupe une magnifique situation géo-politique. Il a des ressources également magnifiques. Si l’Iran est un partenaire des États-Unis, on se retrouve avec un axe Iran-Inde contre la Chine et contre la Russie, tout en maintenant un état de tension salutaire. Israël subit un état de tension en tant qu’état juif avec une partie de population arabe, alors que l’Iran est de confession chi’ite. La tension existe surtout avec les monarques sunnites, avec l’Arabie Saoudite. Donc, la tension pourra subsister.

Obama a pris un certain nombre de mesures dont le but était d’améliorer les relations avec l’Iran. On a vu alors apparaître toute une vague de publications affirmant que les USA allaient abandonner Israël. Mais Obama s’est lui-même retrouvé sous la pression de toute une série de groupes, au nombre desquels il faut compter le lobby israélien. Et l’amélioration des relations avec l’Iran ne s’est pas encore produite à ce jour. Ce qui est intéressant c’est : que les relations avec l’Iran s’améliorent ou se détériorent, les Américains ont deux problèmes à résoudre…

L’un est déliminer le régime d’Assad. Et d’éliminer dans la foulée la « fabuleuse » organisation de Hezbollah. Nous ne considérons pas le Hezbollah comme une organisation terroriste. Le Hezbollah est une organisation chi’ite libanaise qui est en réalité mondiale. Par exemple, un de ses centres-clés est la région des chutes d’Iguazu. Quelqu’un sait-il où se trouvent les chutes d’Iguazu ?

 

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C’est en Amérique du Sud. Elles se trouvent dans une région frontière entre le Paraguay, l’Uruguay et le Brésil. Il s’y trouve en permanence une énorme quantité de touristes. Al Qaïda, le Hezbollah et le Hamas s’y sont ménagé de confortables petits nids. Mais le point le plus important, c’est que c’est l’endroit où se trouve l’essentiel de la diaspora libanaise. Quand nous entendons le mot « diaspora », nous pensons instinctivement à la diaspora juive, à la diaspora arménienne. Mais la diaspora libanaise n’est pas moins importante, elle fait juste moins de bruit. Il y a une centaine d’années, les Libanais ont commencé à s’installer en Afrique et en Amérique du Sud. Ils ont notamment émigré vers la partie de l’Afrique où on trouve des diamants : Sierra Leone, Angola et quelques-uns en Afrique du Sud.

 

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Principaux gisements de diamants en Afrique

 

Dans cette région frontalière [sud-américaine, NdT] où se trouve la diaspora libanaise, ainsi que le Hezbollah et d’autres organisations, ils achètent de la cocaïne et la transportent par sous-marins vers l’Afrique Occidentale. Au départ, ils utilisaient des sous-marins vendus par les Ukrainiens. Ces sous-marins sont aujourd’hui hors service et ont été remplacés par d’autres. La cocaïne est amenée en Sierra Leone, où elle est échangée contre des diamants. Avec ces diamants, ils achètent des armes. Ce triangle Hezbollah-Syrie-Iran est un obstacle dans le chemin des Américains. Ils sont arrivés à la conclusion correcte que, s’ils éliminent la Syrie, comme partenaire arabe de l’Iran, l’Iran en sera affaibli, que ses relations avec les USA soient meilleures ou non, et qu’alors, il sera plus facile de négocier avec les responsables Iraniens. C’est pourquoi l’élimination du régime d’Assad est devenue l’objectif n°1 pour les Américains, comme elle l’est pour l’Arabie Saoudite et pour Israël.

Mais il se fait que leur modèle de « printemps arabe » n’a pas fonctionné en Syrie. C’est pourquoi ils se sont vus obligés d’intervenir militairement. Cependant, l’intervention a foiré, par suite de la position de la Russie et de la Chine. L’agression occidentale contre la Syrie a été la première phase militaire vraiment sérieuse vers une redéfinition de la carte du Moyen-Orient. Permettez-moi d’insister sur ceci : la première phase militaire sérieuse. La Libye ne compte pas ici. La Libye n’a compté que dans la mesure où son pétrole était très important pour les Américains. Le coût de production du pétrole libyen est de 1 $. C’était donc très important. Mais la Libye et la Syrie sont des pays différents, avec un potentiel différent. En Syrie, pour eux, les choses n’ont pas marché, je le répète, avant tout par suite des positions de la Russie et de la Chine. L’offensive américaine contre la Fédération de Russie et la Chine sur le théâtre d’opérations syrien a échoué. Cela, s’ajoutant à la présidence de Poutine, a obligé l’Occident à imaginer d’autres manœuvres.

Ils ont commencé à chercher par où attaquer, et c’est l’Ukraine qui est sortie du chapeau. Parce qu’en Ukraine une situation explosive s’était développée à tous les niveaux, entre les oligarques eux-mêmes et entre les oligarques et la population. Il aurait été honteux, pour les Américains et les Européens, de ne pas exploiter une situation pareille, même si Américains et Européens poursuivent des objectifs totalement différents en Ukraine

Les Américains ont besoin de chaos et de guerre civile en Ukraine.

Les Européens ont besoin d’une Ukraine entière, c’est-à-dire d’un marché où pouvoir écouler toutes sortes de rebuts. Par-dessus tout un marché du travail à bas prix. C’est aussi, véritablement, un marché de consommation potentiel encore inexploité, avec ses 44 millions d’habitants (moins la Crimée, à présent).

En principe, l’Ukraine n’est pas officiellement membre de l’OTAN, ce qui ne l’a pas empêchée de participer aux quatre campagnes militaires de l’OTAN. Veronika Krasheninnikova avait donc raison quand elle a dit à la télévision que, pour nous, l’issue du conflit avec l’Ukraine se trouve là où les frontières de l’OTAN se situeront. Que l’Ukraine soit membre de l’OTAN de jure n’importe pas. Il est clair qu’elle deviendra un des pays de l’OTAN.

De plus, il est absolument clair que ce pays a l’intention d’être totalement anti-russe, nationaliste, banderiste et néo-nazi. Il s’ensuit un double objectif qui consiste à établir cet état anti-russe et à lui faire exercer une pression constante sur le Fédération de Russie. L’objectif à long terme est d’attirer la Russie dans le camp occidental et de l’y démolir. Car… si la pression exercée sur la Russie est suffisante, la Russie, dans le but d’arriver à un accord avec l’Ouest pour résoudre ce problème de provocations sans fin, se tournera nécessairement vers l’Ouest. À la suite de quoi elle deviendra un outil de l’Ouest pour faire pression sur la Chine. Amener la Russie et la Chine à s’affronter serait évidemment le scénario idéal pour les Occidentaux.

De même qu’ils n’ont jamais cessé d’opposer la Russie à l’Allemagne et à la France. C’est le même schéma qui se répète sans fin. La situation présente en Ukraine, qui a débuté en 2013, a servi ce but. Hegel a parlé de « l’insidiosité de l’Histoire ». Ces 30 jours du 15 février au 17 mars ont tout cassé. Et changé le monde.

L’ère qui a commencé en 1989-84 arrive sous nos yeux à sa fin ou est même déjà finie. On cite souvent les mots de Brzezinski : « Sans l’Ukraine, la Russie cesse d’être un empire eurasien ». Mais ce n‘est pas vrai. La Russie peut être une grande puissance, même sans l’Ukraine. Très différente est la question de savoir si cela lui sera plus difficile et lui prendra plus de temps.

Qu’est-ce que l’Ukraine ? La partie orientale de l’Ukraine n’a jamais fait partie de l’Ukraine. Ce sont les bolcheviks qui ont fait ça. Ils avaient besoin d’un taux de prolétaires plus élevé en Ukraine. C’est la seule raison pour laquelle ils y ont « déménagé » ces régions. Ce qu’il est important de savoir aussi, c’est que les mots de Brzezinski n’ont rien d’original. Il n’a fait que répéter les mots de l’Allemand Paul Rohrbach, qui, au commencement du XXe siècle, prédit :

«  Pour éliminer le danger que la Russie présente pour l’Europe et avant tout pour l’Allemagne, il faut séparer complètement la Russie ukrainienne de la Russie moscovite. »

Notez que pour Rohrbach, l’Ukraine et la Moscovie étaient toutes deux la Russie. Il parlait donc de provoquer une fracture interne de la Russie. Ce n’était pas original de sa part non plus, car il ne faisait que développer l’idée des politiciens allemands de la fin du XIXe siècle – Bismarck inclus – qui avaient proposé les moyens spécifiques de résoudre ce problème. Ils mettaient en particulier l’accent sur la nécessité de dresser l’Ukraine contre la Russie, d’amener les peuples de l’une et de l’autre à se combattre. Mais pourquoi ? Ainsi que le même Rohrbach l’a écrit :

« Nous devons cultiver dans les Ukrainiens un peuple dont la conscience soit altérée au point de lui faire haïr tout ce qui est russe. »

Nous parlons donc ici d’une opération psychologique (« psyop ») historique et de sabotage psychologique de l’information, dont le but est de mettre des Slaves-Orcs russophobiques au service du Saroumane occidental [allusion au Seigneur des Anneaux, NdT]. Ils sont l’outil utilisé pour séparer l’Ukraine de la Russie, pour opposer la Russie à une espèce de Rus anti-russe, d’Ukraine libre et démocratique au sein d’un empire totalitaire. Tout cela a été conçu dans le cadre du Projet Galicie, auquel les services d’espionnage de l’Autriche-Allemagne et du kaiser allemand ont travaillé, suivis dans cette voie, par les services du IIIe Reich et, plus tard, par la CIA et le BND (« Bundesnachrichtendienst » ou Service fédéral de renseignements).

 

Le service d’espionnage du IVe Reich en action

Bien que je n’en aie pas de preuve directe, il ne fait aucun doute que l’Intelligence Service et le IVe Reich ont été à la manœuvre, ici la « Quatrième Internationale » connue sous le nom de code de « Daisy », prévoyant que quand le Jour « J » [D-Day] et l’heure « H » seront venus, les clandestins banderistes tireront le coup de pistolet du départ, au propre comme au figuré.

Rembobinement-rapide sur la Révolution orange de 2004, qui a différé de la situation actuelle. La Révolution orange de 2004 a été organisée par les néo-libéraux. Ceux qui étaient derrière cette affaire, en Ukraine et en Occident, croyaient que cela suffirait pour créer une Ukraine anti-russe. Mais ce n’était pas le cas. C’est pourquoi, alors que les événements actuels étaient en cours, une autre solution fut improvisée, soit une alliance entre les néo-libéraux et les ultra-nationalistes, en réalité les néo-nazis. Les néo-libéraux sont la façade « respectable » de l’Occident. Les néo-nazis et les forces anti-émeutes (« storm-troopers ») étaient ceux qui avaient pour tâche de briser le pouvoir de Ianoukovytch et de terroriser l’Ukraine orientale. Des gens avisés avaient mis Ianoukovytch en garde, lui avaient conseillé de ne pas jouer avec le feu, bref de ne pas laisser Tyahnybok développer son mouvement. Le plan de Ianoukovytch, comme les experts l’ont montré, était : nous allons faire monter au créneau Tyahnybok. Ainsi, les élections venues, l’Ukraine orientale terrorisée votera pour Ianoukovytch. Il a essayé de réussir un coup d’échecs, mais les Occidentaux ne jouaient pas aux échecs du tout. Ils ont renversé les pions et se sont servis de l’échiquier pour jouer à un jeu tout à fait différent.

 

Pourquoi est-ce arrivé maintenant ?

Premièrement : l’Ukraine est une construction artificielle, absolument non-viable, qui ne pouvait fonctionner normalement qu’à l’intérieur de l’Union Soviétique. En dépit du fait qu’elle était le seul état post-soviétique, mis à part la Russie et la Biélorussie, qui aurait pu théoriquement tenir debout toute seule, elle ne l’a pas fait. La République Socialiste Soviétique d’Ukraine était, d’une certaine manière, très importante dans l’Union Soviétique. Qui se rappelle où l’Ukraine était placée, à l’Exposition Nationale des Réussites Économiques ? En plein milieu. Aujourd’hui, elle est tombée à rien, mais alors elle était juste au centre. L’importance de l’Ukraine a été magnifiée de toutes les façons. Or l’Ukraine ne pouvait exister qu’à l’intérieur de la structure de l’Union Soviétique. En dehors de l’Union Soviétique, l’Ukraine n’est pas capable de se développer. Qu’est-ce qui l’a maintenue à flot ?  L’héritage soviétique, que les Ukrainiens n’en finissent pas de dévorer depuis vingt ans. On peut s’émerveiller de ce que devait être cet héritage, a voir comment les oligarques ukrainiens y ont mordu de toutes leurs dents – plus stupidement encore que les oligarques russes – et que cela ait pu durer vingt ans. Mais, comme on disait dans la Rome antique « Nihil dat fortuna mancipio » (« La fortune ne donne jamais rien pour toujours ») et, en 2013, cet héritage a fini d’être dévoré. Ianoukovytch s’y était, pour sa part, joyeusement employé. L’Ukraine était au bord du précipice. La Russie aurait encore pu la sauver. Mais cela était catégoriquement indésirable pour les USA. Et voilà pour le premièrement.

Deuxièmement. Après le Maidan de 2004, comme je l’ai dit, les maîtres marionnettistes de l’Ouest se sont imaginé que l’affaire était pliée, que des gens comme Iouchtchenko et Tymochenko pourraient résoudre tous les problèmes. Mais il s’est avéré qu’ils ne le pouvaient pas. Ianoukovytch est arrivé au pouvoir. Il a joué à toutes sortes de jeux : avec les Américains, avec la Russie. Il a surestimé sa donne. La carte maîtresse issue de ces vingt ans est favorable aux Américains. Ils ont été très actifs en Ukraine, avec l’aide de diverses organisations non-commerciales, non-gouvernementales, qui y ont fait un travail du tonnerre. Des douzaines d’organisations occidentales non-gouvernementales y ont été à la manoeuvre. Et nous, avons-nous des organisations non-gouvernementales en train d’opérer dans la sphère de la politique étrangère ? « Russkiy Mir ». Quand ont-elles fait leur apparition ? Il n’y a pas longtemps. Leur efficacité… Les autres organisations ?  Il y a « Rossotrudnichestvo » qui a un peu d’argent. « L’Institut des pays de la CEI »… c’est une institution. Le « Fonds Gorchakov » existe aussi. Mais ce sont des initiatives récentes et ces organisations n’ont pas de fonds conséquents. Les Américains ont injecté des sommes d’argent énormes dans leurs opérations d’Ukraine. Il y a eu aussi, pendant toutes ces années, le travail souterrain des banderistes, soutenus – y compris financièrement – par les services secrets des États-Unis et d’Allemagne de l’Ouest. De plus, géographiquement, l’Ukraine n’est pas un état balte. À propos, qui sait quand le dernier « frère de la forêt » a été abattu dans les états baltes ? 1960 ? 1974 ? Mais, vous savez, il n’y a en fait aucun endroit où se cacher dans les états baltes… en Ukraine, en revanche, il y en a. Et, bien sûr, les banderistes ont toujours été très présents. Et, bien sûr, l’Occident n’a jamais cessé de travailler avec eux.

Il est évident qu’il y a eu des raisons internes aux événements de décembre-janvier-février 2014. L‘appauvrissement de la population. L’insatisfaction causée par ce régime d’usuriers oligarques de Ianoukovytch. Maintenant, que voyons-nous ? La famille de Ianoukovytch est partie. La famille de Tymochenko lui a succédé. Une famille d’oligarques a remplacé l’autre. Et ils ont mis des oligarques en charge des villes de l’est. Ce n’est pas par hasard que j’ai cité les mots de Marx et d’Engels à propos de la Révolution de 1848 : « Nous savons maintenant quel rôle la stupidité joue dans les révolutions, et comment des ordures savent l’exploiter. » Ils ont su l’exploiter en effet.

Autant qu’on puisse en déduire des événements en cours, la rapacité de la classe dirigeante a été exploitée à la fois en général et de manière spécifique, au fur et à mesure du déroulement des événements. Le jour « J » et l’heure « H » sont arrivés le 21 février.

Comme je travaille dans les sciences et pas dans l’espionnage, mes informations ne peuvent être qu’indirectes, mais elles sont confirmées par un autre analyste. Vers 18 heures, le 21 février, la moitié de la Place Maidan a été dégagée. Et les choses auraient pu en rester là. Mais, vous savez, entre 18 h et 20 h… Il y avait à peu près 15.000 manifestants sur la Place Maidan. Ils ont été déplacés par un groupe d’environ 3.000, dont certains m’ont donné cette information. Derrière eux marchaient les Berkout. Ils disent que, tout à coup, les Berkout se sont arrêtés. « Nous avons continué, mais les Berkout se sont arrêtés ». Ils avaient reçu l’ordre d’arrêter. Que s’est-il produit, entre 18 et 20 heures ? Essayons de reconstituer les événements. Ceci est ma version des faits. Je n’oblige personne à y adhérer.

À ce moment-là, Ianoukovytch a décidé qu’il avait gagné et qu’il pouvait entamer les négociations. Sans compter que les Américains lui avaient dit qu’ils savaient où son milliard était planqué. C’est là qu’il a décidé de jouer un tour imbécile, de petit paysan. Il a décidé de rouler les Américains, sans se rendre compte que c’étaient eux qui étaient en train de le rouler, lui, en ne respectant pas leur accord. Et qu’ils n’oublieraient certainement pas le tour de cochon qu’il avait voulu leur jouer. C’est à ce moment précis, quand l’occasion de dégager la place Maidan eut été perdue, que les choses ont pris un tour très différent. Je disais le 21 et le 22 que c’était une situation perdue par la Russie, parce que, si la seule force pro-russe que nous ayons réussi à mettre en place en vingt ans était celle que dirigeait M. Ianoukovytch, on peut dire que c’était, de notre part, une bien minable performance.

À quoi Tchernomyrdine avait-il passé son temps ? Que faisait Tchernomyrdine ? Il chantait des chansons et jouait de l’accordéon avec les oligarques ukrainiens. Évidemment, c’était là son destin. Les choses ont d’ailleurs tourné au mieux pour lui. À quoi Zurabov passait-il son temps ? En principe, nous n’en avons pas la moindre idée. Mais il est clair que c’était à passer de juteux contrats de gaz et à traîner avec les oligarques. L’espionnage occidental et les organisations non-gouvernementales ? Ils travaillaient avec les oligarques, avec l’intelligentsia et avec les masses. Et voyez le résultat : bien que Kiev ne soit pas une ville de Galicie, 90% de l'intelligentsia de Kiev soutient le Projet Galicie. Cela veut dire que les espions occidentaux ont fait du bon travail. Car c’est en effet le résultat de leur travail.

Nous, nous n’avons pas du tout travaillé de cette manière-là. Nous avons passé notre temps à papoter avec les oligarques au lieu de nous occuper de choses sérieuses. Encore une fois, si notre seule force pro-russe au plus haut niveau était cette personne appelée Ianoukovytch, alors, c’est notre plantage. Certes, perdre une manche ne veut pas dire perdre le match. Le match des 17-18 a été gagné, mais celui-là ne s’est joué que sur la Crimée. Il reste l’Ukraine orientale, le sud-est de l’Ukraine.

 

Ce que voulait l’Occident

Voyons maintenant ce que voulait l’Occident, quels étaient ses plans. Qu’est-ce que l’Ouest avait besoin de retirer de cette situation ? Essayons de penser comme les Occidentaux. Je veux dire comme ceux qui ont manigancé tout ceci. C’est la seule façon d’y comprendre quelque chose.

En été [de 2013, NdT], alors que j’étais à Londres, j’ai lu les journaux anglais. Il y a eu à ce moment-là un magnifique  éditorial dans le Financial Times. Cet éditorial éreintait, en gros, les professeurs d’économie des universités anglaises. Il leur disait que, quand on veut former un économiste, on ne lui bourre pas le crâne de tout ce qui a été écrit par des économistes, on lui apprend à penser en économiste. Soit dit en passant, c’est ainsi qu’il faut apprendre aux gens à penser le politique : comme des politiques. Notre science politique en est réduite à un modèle, où les gens apprennent les théories de la science politique. Mais les théories de la science politique sont très loin des réalités. En fait, elles n’existent que pour masquer la manière de penser des politiciens. C’est une diversion.

Plan « Minimum » : l’Occident installe un Reich slave, banderiste, néo-nazi. Une pression constante est maintenue sur la Russie ; des provocations diverses sont exercées par divers moyens. Si la Russie réagit, dire à tout le monde que « l’énorme Russie totalitaire harcèle la libre Ukraine ». C’est le procédé qui a été utilisé en Yougoslavie avec  Ces pauvres Albanais, victimes des monstrueux Serbes ».

Plan « Maximum » : identique à la manière dont le IIIe Reich a été installé dans les années 1930. Mettre en place les forces qui, si cela s’avère nécessaire pour l’Occident, joueront un rôle décisif dans la guerre contre la Russie. Certains diront : « Quel cauchemar ! Qui est supposé partir en guerre contre la Russie et comment ? ». Il y a plusieurs situations possibles. Qui, en Europe, pourrait partir en guerre contre la Russie ? Les Roumains, à votre avis, pourraient-ils envisager une guerre ? Les Polonais ? Pas eux quand même ! Ce qu’il faut, c’est une sorte d’état pit bull, prêt à lancer au moins un conflit local, pour montrer à une Russie affaiblie comment les choses pourraient se développer.

Si vous pensez que j’y vais un peu fort, reportez-vous à l’histoire des relations entre l’Ouest et la Russie. Chaque agression que la Russie a subie ces deux ou trois cents dernières années est venue de l’Ouest. Il n’y a pas eu d’agression de la Russie envers l’Ouest. Juste deux points : la campagne de libération contre Napoléon qui, incidemment, comme l’a dit Koutouzov, aurait dû se terminer en 1813 sans sortir de nos frontières [comme la campagne de France contre les Coalisés aurait dû se terminer en l’an II à Fleurus… NdT]. « Laissez la France et l’Angleterre s’aimer de façon perverse et se débrouiller entre elles ». Cela, c’était une campagne. La seconde, c’était en 1849, celle de Nicolas Ier. À mon avis, c’était une erreur, bien qu’il ait été un grand tsar. L’assistance apportée pour aider [Ferdinand Ier, NdT] à écraser le soulèvement hongrois en Autriche-Hongrie. Ce n’était pas nécessaire. Il fallait laisser les Hongrois battre les Autrichiens. Il fallait les laisser avoir leur petit théâtre du chaos en Europe Centrale. Cela aurait rendu les choses plus faciles pour nous. Ces deux fois-là exceptées, jamais la Russie ne s’est mêlée de rien à l’Ouest. Ça, c’était au XIXe siècle.

Lorsqu’il fut question d’envoyer des troupes en Tchécoslovaquie, cela fut fait en accord avec les règles écrites du Pacte de Varsovie. L’OTAN a les mêmes règles. Dans les statuts de l’OTAN, il est dit noir sur blanc que « Si tout état de l’OTAN est mis en danger, par suite d’événements internes ou externes, des troupes doivent être immédiatement déployées ». Pourtant, quand des troupes ont été envoyées en Tchécoslovaquie, ils ont parlé de « doctrine Brejnev ». C’est juste que nos propagandistes sont incompétents. Nous aurions dû rétorquer que cela était fait en respect des conventions de Varsovie et des statuts de l’OTAN, comme cela se fait dans toutes les organisations de cette espèce. Mais je parlais du XIXe siècle.

Pour ce qui est du XXe siècle, l’URSS a raté une occasion unique en 1968. Là encore, ils ont été lents, n’ont fait que réagir aux événements. Pendant les troubles de mai-juin 1968 à Paris, la direction soviétique, en utilisant le Parti Communiste Français [??? NdT] aurait fort bien pu amener les forces de l’OTAN à entrer dans Paris pour rétablir l’ordre perturbé par le Parti Communiste et les syndicats. Et si les forces de l’OTAN avaient investi Paris, nous aurions pu hurler pendant 30 ans sur l’écrasement des étudiants par les forces de l’OTAN. Ils n’auraient pu alors se gargariser d’aucun « printemps de Prague ». [À ceci près que les « troubles » de Paris étaient la première révolution orange, fomentée contre De Gaulle précisément pour avoir chassé l’OTAN de France, et que le PCF, débordé par sa base, a soutenu De Gaulle et ne pouvait en même temps servir de motif à intervention. NdT]. Mais les dirigeants soviétiques ne faisaient que réagir aux événements. Parce qu’ils étaient un gouvernement réactif. Comme Arnold Toynbee l’a noté : « La politique de l’Occident envers la Russie est une politique d’agression ». Soit dit en passant, Toynbee n’était pas russophile. « L’agression russe est d’une nature défensive » a-t-il écrit. L’objectif final de la classe dominante atlantiste a toujours été l’élimination de la Russie. Sous ce rapport, ce que voulait dire Leonid Chebarchine, un des dirigeants les plus visibles des services secrets soviétiques, était parfaitement juste quand il a écrit : « Ce dont l’Occident a besoin, de la part de la Russie, c’est qu’elle n’existe pas ». C’était stratégique.

Tactiquement… En 1991, l’Occident aurait pu commencer à démembrer la Russie. Mais, avec la Chine déjà en pleine ascension, cela n’a pas paru une bonne idée. À la place, ils ont décidé de harceler la Russie, disons pendant une vingtaine d’années. Période que la Russie a mise à profit pour se remettre en selle. Le Banderastan – si c’est ce que l’Ukraine est appelée à devenir selon le vœu des marionnettistes d’au-delà de l’Océan – deviendra un état oligarchique, terroriste et russophobe, on voit bien pourquoi. Un quasi-état, parce que l’Ukraine post-soviétique elle-même n’a jamais été un état réellement indépendant.

Nous sommes déjà en présence d’une administration extérieure du pays. Kisselev avait absolument raison quand il a mentionné hier : « La visite du directeur de la CIA à Kiev, plus la directive du FMI ordonnant de licencier 12.000 travailleurs du secteur social ».Ils sont en train de pratiquer des coupes brutales. L’argent du FMI arrive toujours avec des injonctions d’avoir à faire des coupes sombres dans les programmes sociaux. Qui, à leur tour, provoquent des troubles dans les populations. Le gouvernement est alors obligé de prendre des mesures pour s’y opposer, et c’est le cercle vicieux. Tout ceci est très bien expliqué dans Les confessions d’un assassin financier, de John Perkins. Il démonte parfaitement ce processus.

Une Ukraine oligarchique banderiste est inévitable pour cette simple raison : à cause de leur corruption, de leur incompétence et de leur mauvais vouloir, les oligarques sont le truchement idéal pour un pouvoir extérieur. Cette solution ne peut que satisfaire à la fois les oligarques et l’Occident.

Finalement : si la junte fantoche de Kiev arrive à se maintenir, la logique la poussera à adopter une politique de terreur envers l’est et le sud-ouest du pays. Ce sera différent, évidemment, si elle n’a pas le pouvoir de le faire. Ces gens n’arrêtent pas de parler de deadline (« dernier délai »). Mais ils n’arrivent à rien parce qu’ils n’ont pas de pouvoir réel. Par ailleurs, il est clair que le Secteur droit constitue une menace sérieuse pour le gouvernement ukrainien.

Que signifiera d’autre la banderisation de l’Ukraine, si elle se précise ? Eh bien, l’est et le sud-est du pays sont des régions industrielles développées. Elles ont été modernisées. L’ouest est agricole. Il est clair que l’Union Européenne n’a pas besoin des industries modernes de l’Ukraine telles que Yuzhmash [ constructeur de fusées, NdT] et Motor-Sich [construction de moteurs pour avions, NdT]. Ce sont des concurrents et ils doivent être éliminés. Elle n’a pas besoin non plus de l’énergie nucléaire ukrainienne. Ce dont elle a besoin, c’est d’un endroit où se débarrasser de ses propres déchets nucléaires.

 

La mort d’Olekandr Muzychko

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Il y a une théorie sur les raisons de l’élimination d’Oleksandr Muzychko – et je la trouve convaincante, vous pouvez la lire sur Internet – selon laquelle Tymochenko, qui avait besoin d’argent, a passé un accord avec les Européens, spécifiant que l’Ukraine allait immédiatement disposer de ces déchets nucléaires. Mais le fait est que l’Ukraine ne possède pas l’équipement qu’il faudrait pour le faire. Ce qui veut dire qu’ils vont se contenter de les enterrer [ou de les abandonner à ciel ouvert, comme dans le nord de l’Italie. Cf. Donna Leon, Mort en terre étrangère, NdT]. Ils ont, croit-on, l’intention de les enterrer dans la région de Tchernobyl. « Après tout, c’est déjà pollué. Nous les enterrerons et ferons tout disparaître là-bas ». Si une personne est décisive… Eh bien, Iatseniouk et Turnychov n’ont pas voulu y toucher. Tymochenko s’est mise d’accod avec Iaroch, et Iaroch a donné des instructions dans ce sens à Muzychko. Mais Muzychko, en dépit de ses airs de brute, n’était pas un imbécile. Il a compris que quels que soient ceux qui étaient en train d’organiser cela, ils finiraient par l’éliminer. C’est la raison pour laquelle il se mit à agir sans tenir compte des ordres de Tymochenko. Il n’y avait dès lors plus d’autre solution pour eux-elle que de l’éliminer en effet.

Pour autant que je sache, le train transportant ces déchets nucléaires se trouve toujours en attente à la frontière entre la Pologne et l’Ukraine sans destination avérée. C’est on ne peut plus évident : l’Europe a besoin de l’Ukraine comme dépotoir. Ce qui me surprend, de la part des dirigeants ukrainiens, c’est ceci : ceux qui vont mourir ou devenir stérile à cause des radiations ne sont pas seulement les Ukrainiens lambda. Les enfants de la caste dirigeante n’en seront pas épargnés. C’est ce qui m’estomaque. Pourquoi transforme-t-elle son pays en décharge nucléaire en plein vent, source de réactivité, si elle y vit elle-même ?Vous avez l’intention de devenir présidente, non ? Vous vous préparez donc à vivre dans ce pays au moins 4 ou 5 ans dans ces conditions. C’est beaucoup. La banderisation de l’Ukraine signifiera sa dé-modernisation, son archaïsation futuriste. Si cette junte est complètement victorieuse, ce dont je doute quand même assez fort, alors, l’Ukraine s’effondrera et deviendra une zone archaïco-futuriste plus extrême que celles décrites dans les romans fantastiques d’Alexei Kolentev.

Une leçon importante à tirer de la crise ukrainienne qui, pour moi, s’avère positive, concerne les médias russes. Pour une fois, ils ne nous ont pas considérés comme les perdants dans un conflit. Pendant la guerre du 08.08.08, un bon nombre d’entre eux avaient adopté une position anti-russe. Cette fois, seules des structures complètement hystérisées l’ont fait tels que l’« Echo Moskviya », et même pas tous ceux qui s’y expriment. Certes, ils ont quelques femmes ménopausées, mais leur patron a adopté une attitude plus retenue. Un groupe significatif a été appelé « national-traîtres » par le président, pour s’être affiché dans l’opposition. Quoi qu’il ‘en soit, nos médias n’ont pas perdu, cette fois, la bataille de l’information sur l’Ukraine et se sont conduits très correctement. En Crimée, tout a été organisé très correctement. Du point de vue des lois internationales, les tentatives faites pour la discréditer n’ont simplement rien eu sur quoi s’appuyer. Tout s’est passé correctement.

Pourtant, cette crise a mis en évidence toute une série de « deux poids-deux mesures ». J’ai jeté un œil à la presse, ces jours-là, et je vais en énumérer quelques-uns :

- Un éditorial du New Statesman prétend que « Poutine a violé la souveraineté de l’Ukraine… » – Violé comment ?  – «… en envoyant des troupes en Crimée ». Non, cela ne s’est pas produit. Dans ce cas, comment devrions-nous qualifier les actions des diplomates américains qui viennent de renverser un président légitime ? Mensonge pur et simple.

- Voyons ensuite le respectable Economist du 8 mars. Ils accusent Poutine d’être devenu « plus autocratique ». Pas d’argument rationnel invoqué. La répugnance à jouer aux jeux imposés par l’Occident est ici interprétée comme un acte d’autocrate. Dans cette logique, la démocratie, c’est juste lécher les bottes de l’OTAN.

- Le même pathos hypocrite qu’on nous a servi à propos de Kadhafi est à présent déversé sur Poutine, dans la rhétorique des articles de mars sur la situation en Russie. Comme, par exemple, dans Time Magazine du 17 mars. Idem dans le Spectator du 8 mars. Un certain O’Sullivan écrit : « Poutine a brisé le consensus qui était né à la fin de la guerre froide ». Comme si Poutine devait considérer qu’un tel consensus devrait même avoir existé !

On voit là l’impudence et l’impunité de l’OTAN, qui a bombardé la Yougoslavie, qui,n comme si cela ne suffisait pas, a couvert la Yougoslavie entière d’un tapis de bombes. Vous avez sans doute vu les films. Moi, je l’ai appris des Serbes il y a longtemps. Quand ils ont bombardé les régions serbes, ils les ont truffées d’uranium. Si bien qu’en Serbie, aujourd’hui, il y a prolifération de cancers… la population est tout simplement en train d’en mourir. Et comme si cela ne suffisait pas, ils ont déversé partout du spermicide, qui est cause aujourd’hui d’une très forte stérilité masculine. Ainsi, les Serbes, qui sont une force pro-russe en Europe, auront été éliminés.

- Plus loin, dans la même édition du Spectator, ils ont fait état d’une déclaration d’Obama disant « la Russie est du mauvais côté de l’Histoire ». Selon la logique d’Obama, être du bon côté de l’Histoire, c’est avoir vitrifié Hiroshima et Nagasaki,  c’est avoir attaqué le Vietnam, la Yougoslavie, l’Irak et la Libye, c’est avoir tué des centaines de milliers de civils innocents. Apparemment, c’est ça, pour lui, le « bon côté de l’Histoire ».

 

L’infantile Garry Kasparov

Mais ce qui m’a le plus impressionné, c’est un article qu’a écrit notre propre Garry Kasparov. À deux égards.

Tout d’abord, par la manière dont ce type (qui a été adopté par l’Occident) est présenté.

Et ensuite, par sa vision de l’Histoire.

Son article est intitulé : « Abattez les oligarques, et vous ferez tomber Poutine ». Ceci a été publié par le très sérieux Wall Street Journal le 10 mars 2014. On peut juger du niveau intellectuel du bonhomme par ce qui suit. Il écrit : « Pour la deuxième fois en six ans, Poutine vient d’ordonner à ses troupes de violer une frontière internationalement reconnue et d’occuper un territoire étranger ». Pour ce qui est de la première fois, on présume qu’il veut parler du 08.08.08 et pour la deuxième fois de la Crimée. Quand Poutine a-t-il donné l’ordre aux troupes d’entrer en Crimée ? Où y a-t-il eu une décision de ce genre ? Nous n’avons pas envoyé nos troupes en Crimée. Poutine fait partie, avec Milosevic et Saddam Hussein, du club très sélect des chefs d’État qui ont « envahi des pays voisins ». Milosevic n’a rien envahi du tout. Milosevic a eu affaire au Kosovo, qui faisait partie de la Yougoslavie. Saddam Hussein a envahi le Koweit : c’était un  piège. Et ce n’est pas pour cela du tout qu’ils l’ont envahi, eux. Ce n’est pas en 1990-1991 qu’ils l’ont fait et qu’ils l’ont renversé.

Kasparov écrit : «  À Yalta, Staline a forcé le faible Roosevelt et l’impuissant Churchill à accepter sa position sur la Pologne, et la politique de Poutine sur la Crimée est la même que celle d’Hitler annexant l’Autriche et les Sudètes ». Si un étudiant s’avisait d’écrire des choses pareilles à un examen, je lui donnerais un « deux » et l’obligerais à se représenter.

Le point n’est même pas que ni Roosevelt ni Churchill n’étaient faibles. Churchill et Staline, quoi que cela puisse paraître cynique, se sont échangé la Grèce et la Pologne. Ils ont convenu que l’URSS dominerait à 90% la Pologne et à 10% la Grèce, et que la Grande Bretagne dominerait à 90% la Grèce et à 10% la Pologne. C’est ainsi que l’URSS a cessé de soutenir activement les communistes grecs et qu’ils se sont fait écraser par les Anglais. C’est ainsi que nous avons résolu notre problème polonais. pour nous, la Pologne était beaucoup plus importante que la Grèce. Évidemment, on n’a rien dit de tout cela à Kasparov. Qui continue son bla bla (Pourquoi je m’occupe tellement de Kasparov, qui s’agite beaucoup dans notre opposition ? Pour montrer le niveau intellectuel de ces gens.) : « Si Poutine gagne, le monde issu de 1945 se désintégrera ». Le Kasparov de la moitié des années 1980 est comme le héros du roman américain Rip Van Winkle, qui s’endort un beau jour pour se réveiller dans une Amérique qui ne fait plus partie de l’Empire britannique, parce qu’elle est devenue un pays en soi. « Rip Van Winkle » désigne quiconque s’éveille pour se retrouver dans un monde résolument différent.

 

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La vérité, bien sûr, c’est que le monde issu de 1945 s’est désintégré en 1989, à Malte, quand Gorbatchev a tout bradé sans rien obtenir en échange. Les journalistes ont inventé l’expression – qui n’a pas tenu – « le système maltais » pour remplacer « le système de Yalta ». Il n’y avait eu non plus aucune raison de parler de briser l’ordre du monde à Yalta.

Et voici quelque chose qui mérite vraiment attention : Que recommande Kasparov aux Occidentaux ? De faire pression sur les oligarques. Pas sur Poutine, mais sur les oligarques. Si on fait pression sur eux, ils organiseront un coup d’État et le renverseront. Nous avons là un citoyen russe en train de dire au Département d’État US comment s’emparer de son pays en y provoquant un changement de régime. Imaginez qu’il soit un citoyen US de passage en Russie ou en Chine, expliquant à ces pays comment renverser Obama. Je crois qu’il aurait de sérieux, de très sérieux problèmes. Pourtant, Kasparov est libre d’aller et venir à sa guise en Russie, et personne ne parle de lui enlever sa citoyenneté !

Quelle est l’importance de ces événements de février-mars ? Allons au cœur du problème. Pour la première fois depuis 1991, les Etats-Unis d’Amérique ont lancé, quoi que sans l’admettre ouvertement, une agression contre le monde russe. Parce que kl’Ukraine se trouve bel et bien sur le territoire du monde russe. Ils ont organisé cette agression à des milliers de kilom ètres de leurs propres rives. L’Ukraine ne peut, en aucune manière, se trouver dans la zone d’intérêts des États-Unis. Le Mexique, à la rigueur. Peut-être même Cuba. Ils pourraient prétendre que Cuba fait partie de leur zone d’intérêts.

Mais l’Ukraine en est vraiment très loin. Comme d’ailleurs l’était l’Irak. Ceci est une agression, pour la première fois depuis 1991. Ils oçnt décidé qu’ils pouvaient s’y risquer. Pour la première fois depuis 1991, nous avons donné la pâtée à l’agresseur. Un sacré moment. En dépit de tous les braillements occidentaux, nous n’avonds pas cédé, nous nous sommes réunis avec la Crimée et, comme le Président l’a déclaré sur la Place Rouge, « La Crimée est rentrée à son port d’attache ». Oui, malgré les criailleries et tout le reste. Du coup, la chandon du groupe Nautilus Pompilius, « Goodbye, America ! », prend une signification symbolique.

 

Goodbye, America !

Adieu aux relations qui existaient avec les autorités russes des années 1990 ou même pendant le premier mandat de Poutine ou celui de Medvedev. Ces jours-là ne sont plus. Parce que l’Occident ne pardonnera jamais ce que le présent gouvernement vient de faire. Et ce gouvernement, considérant le comportement de l’Occident…

S’ils nourrissaient encore quelque doute du genre : « Écoutez, nous ne sommes pas Milosevic, nous ne sommes pas Saddam Hussein ou Kadhafi. Ils ne nous feraient jamais ça à nous », etc. Qu’ils sachent qu’il ne reste à présent aucun doute : « L’Occident n’a pas de freins. Dans la course à la solution de ses propres problèmes, il ne s’arrêtera que quand il sera dans le mur ».

 

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Grâce à cette merveilleuse réunification avec la Crimée, à cette Victoire Totale en Crimée, qui met réellement fin à une ère historique. Mais il reste quelques problèmes.

Le premier problème est l’incompatibilité  entre la direction prise par notre politique étrangère en direction de la restauration de notre statut de grande puissance et la politique néo-libérale suivie par notre gouvernement, nominalement celle de Medvedev. Une confrontation avec l’Ouest n’est pas soutenable sur base d’une économie néo-libérale. Nous y embarquer n’est possible que sur base d’une économie de mobilisation. Mais une économie de mobilisation n’est possible qu’à l’intérieur d’un système social de mobilisation. En d’autres termes, les relations avec l’Ouest qui sont en train de prendre forme pour l’avenir exigent de la Russie, sur le plan intérieur, de très sérieux changements.

 

Les changements intérieurs russes obligatoires

Le premier changement requis est cosmétique : Une politique de suppression légale de la Ve colonne. C’est le tout premier pas à faire.

Nous devons ensuite  renforcer un certain nombre de matières en rapport avec l’économie et la structure sociale. Parce que, d’ici six mois, l’euphorie causée par la réunification avec la Crimée aura disparu, et en automne, nos problèmes économiques seront remontés à la surface. Nos prévisions de croissance économique les plus optimistes sont de 1%. Nous avons, au minimum, besoin de 5 à 6%. Bien entendu, l’insatisfaction de la population causée par la situation économique sera exploitée par ceux  qui ont organisé la manifestion de masse de Bolotnaya.¨Ils utiliseront cette insatisfaction. Bien sûr, il se formera une alliance entre les néolibéraux et les ultra-nationalistes. [La suite lui a donné raison. NdT] Cela deviendra très vite « les oligarques », « la lutte contre la corruption », et ainsi de suite. Alors, s’ils réussissent, arrivera le groupe d’oligarques suivant, qui… La Révolution, c’est quelque chose qui change les structures socio-économiques. Aucune des « révolutions de couleur » n’a amené le moindre changement dans les structures socio-économiques. Les régimes en place ont été remplacés par des régimes pro-occidentaux, rien de plus. Il est important de bien comprendre cela.

Si la Russie pivote vers un système de mobilisation, la classe dominante nord-atlantiste et son réseau d’agents en Fédération de Russie tentera de renverser le régime actuel et, je le répète, cela sera fait sous la bannière de la « lutte contre la corruption », etc. C’est pourquoi nous devons être très attentifs au Maidan de février à Kiev et aux héros qu’il a révélés. Regardez Tymochenko, qui est montée sur la scène au Maidan et qui a dit que les événements de Kiev devaient servir de modèle aux peuples de toutes les républiques post-soviétiques dans leur lutte contre les dictateurs. Le fils du criminel de guerre Zhukevitch, Youri Zhukevitch, qui a purgé ici une peine de prison, a déclaré :

« Le Maidan de février est la continuation des événements de 1991, le début de la seconde révolution anti-soviétique, la première ayant été 1991-1993, qui devait en fin de compte détruire le rêve d’une résurrection de l’Union Soviétique. »

.Pour eux, il est bien clair que le Maidan était la continuation de 1991-1993. La brurtale réaction de la Russie au Maidan – protéger la Crimée – ils ne s’y attendaient pas du tout.

Le second problème est étroitement lié au premier et en procède :

La Ve colonne

Ce sont ceux que Poutine a qualifiés de « social-traîtres ». Quantitativement, c’est un assez petit groupe, mais il comprend des membres du gouvernement, des gens du monde des affaires, des médias, de l’intelligentsia et de l’éducation nationale. Pour savoir qui ils sont, il n’y a qu’à chercher ceux qui ont crié le plus fort, lors de la réunification avec la Crimée, que c’était « comme Hitler avec l’Autriche ».

En outre, ces gens se sont débrouillés pour éviter la question de l’Autriche donnée à Hitler par la Grande Bretagne et la France. Sans leur approbation, jamais Hitler n’aurait pu l’annexer. Raison pour laquelle ils ont laissé Hitler annexer l’Autriche : Hitler n’avait pas de réserves monétaires. L’Autriche en avait. En lui donnant l’Autriche, ils lui donnaient les réserves en devises dont il avait besoin pour réarmer. Ensuite, ils l’ont laissé s’emparer de la Tchécoslovaquie, poarce qu’il avait besoin de son potentiel militaro-industriel, le Reich n’en avait pas. Il avait besoin de pouvoir passer la frontière avec l’Union Soviétique.

La crise ukrainienne a démontré l’unité du peuple et des autorités de Russie lorsqu’il s’agit d’une question aussi importantne que la reconstitution du monde russe. Mais cette crise rend nécessaire et urgente la résolution d’un certain nombre de problèmes dans le pays. Selon moi, il s’impose de réspoudre les questions suivantes :

1° Supprimer la Ve colonne par des mesures politico-juridiques ; la couper des médias et de ses sources de financement, princuipalement occidentales.

2° Passer à une économie de mobilisation et à un système social de mobilisation, dont un élément soit l’économie de mobilisation.

3° Reformater la sphère juridique. Éliminer la prééminence du droit international sur le droit national. (Soit dit en passant, ni le Royaume Uni ni les USA ne respectent cette prééminence, mais il s ont réussi à l’imposer aux autres.) Arrêter de participer à des structures ouvertement anti-russes et surtout, arrêter de les financer.

4° Renforcer l’alliance militaire avec la Biélorussie en dépit des complications objectives et subjectives impliquées par le processus. Je suis très lokin d’avoir été impressionné par  ce que Loukachenko a dit de la Crimée. Mais il a dit une chose importante : « La Biélorussie ne fera jamais rien qui soit au détriment de la Russie ». C’est bien. À mon avis, il aurait dû en dire davantage.

5° Rendre les coups aux agresseurs, non seulement à nos frontières, mais dans toutes les parties du monde où nous en avons la possibilité. Il nous faut nous conduire envers les Occidentaux exactement comme les Occidentaux se sont conduits envers la Russie depuis qu’elle est venue au monde en 1991.

Récemment, le cinéaste Karen Chakhnazarov a dit quelque chose de très vrai à la télévision. L’Occident n’a jamais mis fin à la guerre froide. L’Union Soviétique s’est désintégrée, mais tout à continué de plus belle. Brzezinski a parlé franchement de cela dans une de ses interviews. C’était après la fin officielle de la guerre froide. Il a dit : « Ne vous méprenez pas. Nous ne sommes pas en guerre avec le communisme. Nous sommes en guerre avec la Russie, quelle que soit l’appellation officielle. » S’il avait dit « avec l’esprit russe », il aurait répété presque mot pour mot ce qu’avait dit Churchill en 1940 :

« Nous ne sommes pas en guerre avec Hitler, ni même avec le national-socialisme. Nous sommes en guerre avec l’esprit allemand, l’esprit de Schiller, afin qu’il ne puisse jamais être ranimé. »

L’espèce de castration spirituelle imposée aux Allemands après 1945, c’est cela qu’ils voulaient faire à la Russie après 1991.

Dans une de ses interviews, Alexander Rahr – c’est une espèce de politicien marginal allemand – a dit que beaucoup de politiciens et de journalistes occidentaux sont surpris que la Russie ne se repente pas. Ils veulent dire par là qu’ayant perdu la guerre froide, la Russie devrait se repentir. Une autre chose qu’il a dite, pour laquelle il a été très critiqué à l’Ouest, est : « Pour le monde occidnetal, sa victoire dans la guerre froide n’a pas été moins importante, peut-être même plus importante, que sa victoire sur Hitler. » Parce que Hitler leur appartenait. La Russie ne leur a jamais appartenu. C’est poirquoi nous devons rendre les coups aux agresseurs, pas seulement à nos frontières et pas seulement quand ils nous envahissent. Il nous faut créer des problèmes à l’adversaire, partout où il est vulnérable.

6° Nous devons déployer une contre-attaque informationnelle massive contre la classe dominante nord-atlantiste, et qu’elle soit particulièrement agressive partout où cette classe a des problèmes. Particulièrement dans le monde musulman et le monde hispanophone.

Je travaille en collaboration étroite avec les services en langues arabe et espagnole de RT. Ils font un travail de premier ordre. Que veut-on dire quand on parle d’audience hispanophone ? Eh bien, pas seulement l’Amérique Latine et l’Espagne. Il y a une énorme audience hispanophone aux États-Unis Cela doit être exploité.

7° Dernier point. Reconfigurer la conscience publique par rapport à la Défense. Ce qui ne veut pas dire nous protéger mieux. Le mot « défense » signifie que nous vivons en temps de guerre. Il faut entraîner les populations – et en premier lieu les jeunes générations – à être prête à résister à n’importe quelle agression : militaire, informationnelle, culturelle, civilisationnelle.

Je suis très heureux d’assister à la résurrection de l’éducation militaro-patriotique et du concept « Prêt pour le Travail et pour la Défense » (ITO). Je me rappelle avoir passé les examens de « Prêt pour le Travail et pour la Défense » d’abord en écolier du primaire, puis du secondaire. Il fallait courir, ce que nous aimions beaucoup, et jeter des grenades. C’est une approche énergique. La raison pour laquelle nous avons gagné la guerre et que nous avions des « Sociétés d’Assistance à la Défense et à la Construction aéronautico-chimique ». Nous avions des organisation sportives dans les années 1930. Nous étions vraiment en train de nous préparer. Vous voulez la paix ? Préparez-vous à la guerre.

Nous sommes un peuple pacifique, mais notre train blindé est prêt dans les coulisses. Ainsi donc, les changements qui sont intervenus en février-mars 2014 marquent la fin de l’ère des défaites. Laisser derrière nous l’ère des défaites est nécessaire, pas seulement sur le front extérieur mais également à l’intérieur. Il reste beaucoup de personnages odieux en circulation, reliquat de l’ère Eltsine. Certains sont partis en Ukraine. Il y a un jour naliste nommé Kisseeliov – Evgueni Kisseliov – qui a le même nom de famille que Dmitry Kisseliov. Il y a des années qu’il est en Ukraine. C’est un homme à Berezovsky Goussinski. Il fait des émissions en Ukraine depuis des années. Aujourd’hui, il a dit qu’il avait honte d’être russe. « Honte ! »… pour l’amour de Dieu…

Eh bien, voyez-vous, nous  ne devons pas avoir honte d’apprendre des Occidnetaux comment opérer dans le domaine international. Leurs politiques sont d’une nature très offensive. Si vous vous contentez d’y réagir, vous serez toujours un pas en arrière et vous perdrez. Dans la victoire de Crimée, nous avons vaincu parce que notre gouvernement, et par-dessus tout notre Président, a toujours eu un pas d’avance sur l’adversaire. Il a fait un pas. Ils ont réagi. C’est lui qui a fixé l’ordre du jour.

Source : https://wikispooks.com/wiki/Document:Battleground_Ukraine

Traduction c.l. pour Les Grosses Orchades.

 

De là où nous sommes, nous pouvons même juger à quel point l’administration Poutine a pris au sérieux les suggestions d’Andreï Fursov…

 

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On peut lire aussi, complémentairement :

Le projet secret d’un « deuxième Israël » en Ukraine

http://reseauinternational.net/le-projet-secret-dun-deuxi...

 

11. Mère Patrie -x.GIF

 

À quoi bon lésiner…

Pendant que nous y sommes, voici les références d’une série de vidéos : conférences d’Andrei Fursov, sur des sujets divers, toutes sous-titrées en anglais. Hélas, pas en français. Avis aux bénévoles…

 

 Why American imperialists hate and fear Joseph Stalin

https://www.youtube.com/watch?v=dc6C9O7iB6k

*

Anti-communism in the Soviet Union in the 1970s

https://www.youtube.com/watch?v=-TdSvOO2rzE

*

Why the Rockefellers funded the ecology movement

https://www.youtube.com/watch?v=Giz3-7TBBow

*

How the Gulag agency grew in the Soviet Union

https://www.youtube.com/watch?v=b5qaZwu4rx8

*

How Leonid Brezhnev was different from Nikita Khrushchev

­https://www.youtube.com/watch?v=v-JuDVs0kGw

*

Perestroika led to empty shelves in the USSR

https://www.youtube.com/watch?v=y2H3bTReblQ

*

Chernobyl disaster was a result of sabotage

https://www.youtube.com/watch?v=5_wzZqL7v0I

*

How Joseph Stalin launched Soviet industrialization

https://www.youtube.com/watch?v=m7o5wtxP8RY

*

Why Mikhail Gorbachev's Perestroika was so bad

https://www.youtube.com/watch?v=9XCbdWgQ3c0

*

The USA lost the first half of the Cold War

https://www.youtube.com/watch?v=cK7CUy8PxRQ

*

Why the CIA created a scandal using Doctor Zhivago

https://www.youtube.com/watch?v=tvUKQjwn_Hk

*

How Mikhail Gorbachev capitulated to the West in 1989

https://www.youtube.com/watch?v=G88efqy6QzU

*

Who bribed Mikhail Gorbachev?

https://www.youtube.com/watch?v=taJ596HBO8g

*

Barack Obama's dialectics

https://www.youtube.com/watch?v=UmeRdflg5Ws

*

Andrey Fursov • The Current World Crisis : Its Social Nature and Challenge to Social Science

https://www.youtube.com/watch?v=K_KCeerpAFs

*

Oligarchical topography of Ukraine. Andrey Fursov

https://www.youtube.com/watch?v=GXLUJpqaQpY

*

The real history of World War II isn't yet written

https://www.youtube.com/watch?v=-q3MLfGC63I

*

Stalin researched the Rothschilds

https://www.youtube.com/watch?v=UCI-GWsLdps

*

Joseph Stalin fought the real New World Order

https://www.youtube.com/watch?v=F_xPszReTKs

*

11. Mère Patrie -x.GIF

 

Mis en ligne le 16 décembre 2016.

 

 

 

 

 

23:56 Écrit par Theroigne dans Actualité, Général, Loisirs, Web | Lien permanent | Commentaires (2) |  Facebook |

LE GRAND JEU - ALEP

1. Sous-marin iranien.jpg

L’Iran bientôt doté d’un sous-marin nucléaire

 

Le grand jeu

Mis à jour au 16 décembre 2016

 

2. Syrian_armed_forces_symbol x.GIF

 

Nous saluons avec grand plaisir le retour du site Sayed Hasan, muet depuis trop longtemps

 

Bachar al-Assad : « La défaite des terroristes à Alep est celle de l’Occident »

 

Interview à Russia Today14 décembre 2016

En deux vidéos sous-titrées en français

 




 

Transcription :

RT : Monsieur le Président, merci beaucoup d’avoir accepté de nous recevoir.

Bachar al-Assad : Vous êtes les bienvenus à Damas.

RT : Nous commençons avec Alep, bien sûr. Alep connaît actuellement ce qui est peut-être les combats les plus féroces depuis que la guerre a commencé il y a près de six ans ici en Syrie. Mais les politiciens et les médias occidentaux portent un regard très négatif au sujet de l’avance de votre armée. Pourquoi cela se produit-il selon vous ? La considèrent-ils comme leur propre défaite ?

Bachar al-Assad : En fait, après qu’ils aient échoué à Damas, parce que le récit des 3 premières années était « la libération de Damas des mains de l’État ». Quand ils ont échoué, ils sont allés à Homs, puis (ils ont échoué à Homs et) ils se sont concentrés sur Alep durant les 3 dernières années. Et pour eux, c’était la dernière carte majeure à jouer sur le champ de bataille syrien.

Bien sûr, ils ont toujours des terroristes dans différentes régions de la Syrie, mais ce n’est pas comme Alep qui est la deuxième plus grande ville (du pays), qui a une dimension politique, militaire, économique, et même morale (toute particulière) lorsque leurs terroristes sont vaincus.

Donc pour eux, la défaite des terroristes est la défaite de leurs forces par procuration, pour dire les choses clairement. Ce sont leurs forces par procuration, et pour eux, la défaite de ces terroristes est la défaite de tous les pays qui les ont supervisés, que ce soit des pays régionaux ou des pays occidentaux comme les États-Unis en premier lieu, la France et le Royaume-Uni.

RT : Vous pensez donc qu’ils considèrent cela comme leur propre défaite, n’est-ce pas ?

Bachar al-Assad : Exactement, c’est ce que je veux dire. La défaite des terroristes est leur propre défaite parce qu’ils constituent leur véritable armée sur le terrain. Ces pays ne sont pas directement intervenus en Syrie : ils sont intervenus à travers ces forces par procuration. Voilà comment nous devons considérer les choses si nous voulons être réalistes, indépendamment de leurs déclarations, bien sûr.

RT : Palmyre est maintenant une autre zone de troubles, et elle a été prise par Daech. Mais nous n’entendons pas beaucoup de condamnations à ce sujet. Est-ce pour la même raison ?

Bachar al-Assad  : Exactement, car si Palmyre avait été prise par le gouvernement, ils auraient exprimé des craintes à propos du patrimoine historique. Lorsqu’on libère Alep des terroristes, les responsables occidentaux et les médias dominants expriment des craintes au sujet des civils. Mais ils ne s’inquiètent pas lorsque c’est l’inverse qui se produit, lorsque les terroristes tuent ces civils ou attaquent Palmyre et commencent à détruire le patrimoine de l’humanité - et pas seulement de la Syrie.

Exactement, vous avez raison. Car si vous considérez le moment choisi pour l’attaque contre Palmyre, vous voyez bien qu’il est lié à ce qui se passe à Alep. C’est une réponse à ce qui se passe à Alep, à l’avance de l’Armée Arabe Syrienne, et ils ont voulu saper la victoire à Alep et en même temps distraire l’armée syrienne d’Alep pour l’attirer vers Palmyre et stopper sa progression. Mais bien sûr, cela n’a pas marché.

Lire la suite…

Source : http://sayed7asan.blogspot.fr/2016/12/bachar-al-assad-la-...

 

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Quant à nous, nous ne pouvons que souscrire au commentaire de notre lectrice Sémimi :

 

Libération d'Alep : l'UE a mis les drapeaux en berne. Hahaha !
Mogherini : Seule l'UE a apporté une aide humanitaire à Alep. Hihihi !
UE = mensonges, stupidité, aveuglement, lâcheté et cynisme sans frontières.
Vive Alep libérée, vivent ses libérateurs !

 

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Le bloc atlantiste au bord de la crise de nerfs

entrefilets.com

 

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13/12/2016 - On n’en espérait pas tant. En quelques semaines seulement, le Bloc atlantiste a fait un saut qualitatif remarquable sur l’échelle Richter du désordre globalisé. De la panique intégrale déclenchée par l’élection du déplorable Trump à la débandade des coupeurs de têtes modérés d'Alep-est, le joli petit monde du néolibéralisme militarisé prend l'eau de toutes parts. Alors forcément le Bloc réagit, sur-réagit même, avec le savoureux avantage que dans la précipitation, les marionnettistes de la pantalonnade ambiante ne prennent même plus la peine de camoufler un tant soit peu leurs manigances. Tout se fait ainsi à ciel ouvert, y compris le pire, le honteux, le normalement inavouable, et il n’y a qu’à se baisser pour ramasser les pépites. Inutile de dire que c’est évidemment sur le pont du Titanic US que l’on récolte les plus grosses. Ainsi, entre la CIA qui entre en guerre contre le FBI en essayant de renverser Trump avant même son entrée en fonction, et le Congrès qui vote des livraisons d'armes aux terroristes d’al-Qaïda supposés responsables des attentats du 11 Septembre, on surnage en plein vaudeville à l’échelle planétaire. Du caviar on vous dit. L’implosion est proche.


Le very very bad trip de Killary

Dès les premiers signes laissant penser que Trump avait tout pour devenir un adversaire sérieux d’Hillary-la-démente, nous nous étions pourtant étonné que le bonhomme ne soit pas victime du déséquilibré de service ou d’un accident de savonnette qui l'aurait laissé gisant dans une marre de Chanel 5, la mèche empalée sur la robinetterie en or de sa salle de bains. Quelle ne fut pas dès lors notre surprise non pas de le voir élu, on savait la chose possible sinon probable, mais de le voir tout simplement arriver vivant au scrutin. Il faut dire qu’enfermés dans leur bulle, ni l’élite-Système ni son clergé médiatique n’avaient pu imaginer ne serait-ce qu’un instant que le peuple aurait l'audace de les envoyer bouler.

Au soir du vote maudit donc, ce fut comme il se doit le séisme, le big one, façon Fukushima, avec dévastation des esprits effarés de toute la volaille médiatique planétaire et stupéfaction générale, cosmique même, de toute la pègre néolibérale dirigeante et de ses hordes de bobos-zombies.

En savoureux point d’orgue de la soirée, on avait même eu droit au pétage de plomb d’Hillary-la-démente qui, réalisant qu’elle ne serait jamais Présidente après tous les sacrifices consentis aux côtés de son ahurissant mari, s’était jetée toutes griffes dehors en hurlant comme une possédée sur son improbable chargé de campagne Podesta (1). Tétanisée, son équipe avait d'abord hésité à appeler enfin un prêtre exorciste avant de se contenter de lui administrer une dose massive de psychotropes (beaucoup plus que d’habitude) pour la faire redescendre de son very very bad trip.

 

Le joker Poutine, comme toujours

Sous l'aiguillon de la clique à Soros, la sidération générale avait rapidement laissé place à une presque révolution-orange avec ses incontournables flashmobs de bobos-zombies indignés, jusqu'à une abracadabrantesque tentative de recomptage qui devait finalement tourner court.

Rien de très sérieux donc, mais il restait bien sûr le joker Poutine à jouer. C’est désormais chose faite avec la publication par le Washington Post des «résultats d’une évaluation secrète de la CIA» (SIC). C’est-à-dire pas secrète du tout puisque transmise encore chaude directement à la rédaction du valeureux canard (2). Tout cela pour nous dire que le tentaculaire Poutine aurait gravement interféré dans le processus électoral de la plus grande démocratie du monde (gag) pour favoriser l’élection du Grand Déplorable. Et que donc cette élection ne serait implicitement pas valide...

Et comment l'épouvantable Vladimir aurait-il commis sont forfait ? Ah oui, en commanditant le fameux piratage des emails du chargé de campagne de Killary, l’inénarrable Podesta donc, ventilés par Wikileaks alias Poutinoleaks durant les semaines précédant le scrutin. Des emails qui révélèrent au passage toutes les petites maladies honteuses du clan Clinton et notamment ses manigances pour évincer l’autre démocrate Bernie Sanders et faire place nette à Hillary-Strangelove. Bien sûr, la CIA ne fournit aucune preuve de ses allégations, mais c’est là son privilège. Il faut dire qu'à une semaine de la nomination officielle de Trump à la Présidence par les Grands électeurs, on fait ce qu'on peut avec ce qu’on a.

Reste que là où la chose devient savoureuse, c’est que ce faisant la CIA  a déclaré la guerre au FBI qui, lui, avait tout fait durant la campagne pour flinguer la candidature d’Hillary-la-démente.

Ce qu’il y a de réjouissant dans toute cette affaire est que quelle qu'en soit l'issue, le désordre général ne pourra qu’amplifier : si la manœuvre réussit, la probabilité de troubles importants voire d’une guerre civile augmentera d’autant, avec au minimum éclatement des structures politiques de cet Etat faussaire; si elle échoue, la guerre CIA-FBI perdurera sous la Présidence de Trump qui, plus que jamais, s’annonce donc comme la Présidence du désordre absolu (la seule vertu que nous lui reconnaissons pour l’heure étant de vouloir apaiser les tensions avec la Russie et réduire la voilure mortifère de l'Empire).

On attend donc la suite avec une certaine impatience, un peu taquine il faut bien l'avouer.

 

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S.O.S. Al-Quaïda

L’autre foyer de désordre intégral est bien sûr la victorieuse alliance Bachar-Poutine-Hezbollah en Syrie. En effet, la chute d’Alep, imminente à l’heure où nous écrivons ces lignes (question d'heures même), a elle aussi déclenché un séisme de magnitude 1000 dans la bassecour politico-médiatique du Bloc atlantiste.

Dès les premiers signes de faiblesses des coupeurs de tête modérés qui tenaient la population de la ville en otage, le Bloc a immédiatement mobilisé l’entier de sa puissance.

A grands coups d’éditos mensongers, mièvres ou dégoulinants de mauvaise foi, tous les médias embedded ont été mobilisés pour pointer Poutine comme le responsable de la «pire catastrophe depuis la deuxième guerre mondiale», des pires crimes de guerre, crimes contre l’humanité, contre le monde, l’univers, le cosmos etc...

Parallèlement, des hordes de bobos-zombies s’offraient en solde leur supplément d’âme du mois en participant, la mine grave, à toutes sortes de manifestations héroïques dans les capitales de notre vertueux monde libre pour dénoncer la pire horreur jamais survenue depuis l’apparition de l’Homme sur terre, et même de l’amibe sous les mers.

Enfin, surfant sur cette vague d’indignation aussi sélective que gélatineuse, le Bloc atlantiste a ensuite vaillamment tordu le bras de tous les petits pays clients pour imposer résolution sur résolution devant le Conseil de sécurité et l’Assemblée générale de l’ONU. Tout ce cirque n’ayant qu’un seul but: sauver les gentils terroristes du Bloc atlantiste, leur offrir ne serait-ce qu’un bol d’air, qu’un peu de répit, et surtout bien sûr des armes, des munitions et des troupes fraîches à la faveur d’une énième trêve humanitaire.

Pourtant, échaudé par une série de cessez-le-feu qui n’avaient déjà servi qu’à cela, Poutine a cette fois répondu « niet ».

 

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Vous en reprendrez bien une tranche ?

Bien lui en a pris. Car aujourd’hui enfin, Alep au moins est libérée des coupeurs de tête qui mettent le pays à feu et à sang depuis plus de 5 ans maintenant. Détail piquant : les égorgeurs modérés se rasent désormais la barbe à tous les coins de rue d’Alep pour tenter de passer incognito et sauver leur peau (3).

Bien sûr, la riposte ne s’est pas fait attendre et l’Empire a immédiatement donné le coup de pouce nécessaire à la reprise de Palmyre par Daesh (4), histoire d’élever le coût d’Alep pour la Russie.

Dans le même temps, le Congrès US s'affolait et levait toutes les restrictions à la livraison d’armes sophistiquées aux groupes terroristes en Syrie, officiellement bien sûr pour soutenir une «opposition modérée» qui n’a jamais existé que dans la narrative officielle (5).

Outre le fait que la livraison prévue de lance-missiles sol-air fournira sans aucun doute à des groupes terroristes les moyens d’abattre des avions de ligne désormais (merci d'avance), il est savoureux de constater que le Congrès US se bat comme un beau diable pour sauver en Syrie les terroristes qu’il accuse parallèlement d’avoir abattu les tours du WTC un certain 11 Septembre 2001. Et ce n’est même pas nous qui le disons, mais la députée US Tulsi Gabbard, cheffe de file d’une fronde bipartite certes bien minoritaire, mais qui tente justement de «stopper la livraison d’armes aux terroristes» par son pays (6).

Nous voilà donc aux prises avec un Empire aux portes de l'effondrement intérieur et qui, sur le front extérieur, se proclame tout à la fois en guerre perpétuelle contre le terrorisme alors qu'il sponsorise désormais ouvertement les pires groupes terroristes que le monde ait connu.

Un tel degré d’entropie confine décidément au sublime, et prend même des allures de signe pour nous dire que l’implosion n'est plus très loin.

Piloté par une capitainerie US devenue folle, le Bloc atlantiste accuse ainsi difficilement le coup. L'élection de Trump et la perspective d'un apaisement avec la Russie avec une possible disparition de l'OTAN à la clé; la lame de fond qui menace de plus en plus clairement de couler bientôt l'UE technocratique de Bruxelles; et enfin la perte l'Alep qui signe l'échec de l'opération atlantiste de regime-change en Syrie, tout cela commence à faire beaucoup, et peut-être même trop.

Le nervous breakdown menace.


Mise en ligne  par entrefilets.com le 13 décembre 2016

__________________  

1
Hillary serait entrée dans une colère noire la nuit des élections, s’en prenant physiquement à Podesta et Mook autour de minuit

2 La Russie aurait interféré dans l'élection présidentielle

3 Streets of Old Aleppo Covered in Hair as 'Moderate Rebels' Shave Their Beards and Run

4 Les leçons de Palmyre

5 Le Congrès US approuve la livraison de missiles sol-air à l’«opposition syrienne»

6 Projet de loi de députés US visant à empêcher le gouvernement de financer et armer des terroristes

 

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Réception d’Andreï Makine à l’Académie française

 

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« Stratèges criminels de l'Otan », « ignorants au pouvoir » : les Immortels ont pensé en perdre leurs dentiers

 

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Le discours de réception de l'écrivain français d'origine russe Andreï Makine, à l'occasion de son entrée à l'Académie française, a pris de court tant le public russe qu'étranger. L'écrivain a reproché aux États-Unis leurs actions dans les conflits au Proche-Orient et a accusé l'Otan d'avoir déclenché la guerre en Ukraine.

Andreï Makine, écrivain français d'origine russe, qui vient d’être élu à l'Académie française, a préparé une longue intervention pour la cérémonie de bienvenue et il ne s'est pas limité dans ses propos au côté littéraire. Il a insufflé le « charme russe » dans l'Académie, selon certains, dans un discours peu attendu. « Comme le ciel de l'entente franco-russe semblerait léger à côté de ces lourds nuages ! Serait-ce la raison pour laquelle le français, en Russie, n'a jamais été entaché par le sang de l'histoire ? », s'interroge-t-il d'abord. « Pourtant, le sang, hélas, a coulé entre nos deux pays et bien plus abondamment que dans les sables et les montagnes de l'Algérie. 75 000 morts en une seule journée dans la bataille de la Moskova, en 1812 ». Mais ce début est encore inoffensif. C'est ensuite que son discours devient intéressant.

Lire la suite…


Source : https://fr.sputniknews.com/international/2016121610292178...

 

On imagine sans peine le hoquet de Madame le Secrétaire perpétuel…

 

 

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Oups !

 

Le Conseil de sécurité se réunit à huis clos après l’arrestation d’officiers de l’Otan à Alep

Réseau Voltaire 16 décembre 2016

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Le Conseil de sécurité siège à huis clos, ce vendredi 16 décembre 2016 à 17h temps universel, alors que des officiers de l’Otan ont été arrêtés ce matin par les Forces spéciales syriennes dans un bunker à Alep-Est.

Source : http://www.voltairenet.org/article194584.html

 

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Mis en ligne le 16 décembre 2016.

 

 

 

 

23:55 Écrit par Theroigne dans Actualité, Général, Loisirs, Web | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

15/12/2016

BLANCHE NEIGE ET LES VINGT-SEPT NAINS (ET AUTRES CONTES)

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Blanche-Neige et les 27 nains

(et autres contes)

 

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3. Manuel de Diéguez.JPG

 

Blanche Neige et les vingt sept nains

– 2 décembre 2016 –

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1 - Les cultures et leurs capitales
2 - Paris est-il menacé ?
3 - La maison de poupée européenne
4 - Faire sortir l'Europe des chapelles de l'OTAN
5 - Les journalistes, porte-paroles de l'OTAN

 

1 - Les cultures et leurs capitales

Le premier théoricien de l'alliance des grands États - et d'abord de leurs capitales - avec la création culturelle et universelle de leur temps, n'est autre que Périclès, qui disait que l'Attique et d'abord Athènes, était la pédagogue de toute l'Hellade, c'est-à-dire de toutes les cités grecques. Puis Rome a suivi l'exemple de la Grèce : même sous Néron ou Tibère, les écrivains, les poètes, les peseurs et les penseurs de la politique et de l'histoire du monde, accouraient à Rome de toutes les provinces de l'empire.

La première expression du génie de la Révolution de 1789 fut de comprendre que l'alliance de la politique avec la culture avait quitté Versailles et la cour pour placer Paris au cœur de la nouvelle alliance de la France avec l'universel. Mais comment se fait-il que Berlin ne sera jamais plus la capitale de la civilisation allemande; comment se fait-il que Berlin ne retrouvera jamais le rôle centralisateur et unificateur qu'il jouait depuis Hegel? Comment se fait-il que Berlin se trouvera à jamais réduit à la même impuissance que Washington de jamais incarner une capitale de l'esprit dont tout le monde voit clairement qu'elle ne sera jamais le chef et le guide reconnu d'une "civilisation américaine" unifiée et qui parlerait d'une seule voix?

Pour le comprendre, il faut observer à la loupe comment Heidegger a réduit l'Allemagne à des ilots culturels ambitieux d'affirmer leur autonomie provinciale à l'égard de Berlin. Car la parution en 1927 de Sein und Zeit - L'Etre et le temps - avait donné au philosophe allemand un éclat mondial qui s'était aussitôt répercuté sur la petite université de province qu'était Fribourg- en - Brisgau. Mais en refusant l'offre de Berlin d'enseigner dans son université, Heidegger rendait impossible de perpétuer une Allemagne intellectuellement et politiquement centralisée. Le philosophe de Sein und Zeit a contraint l'Allemagne à cultiver des identités culturelles locales et ardentes à défendre une autorité provinciale illusoire. Aujourd'hui, Francfort, Cologne, Munich, Leipzig revendiquent avec acharnement leur principauté culturelle locale, afin d'interdire à Berlin de jamais reconquérir les apanages et les prérogatives d'une capitale du génie national allemand.

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Source : http://aline.dedieguez.pagesperso-orange.fr/tstmagic/1024...

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Nous sommes tellement à la bourre, avec notre blog en pause, que nous voilà aujourd’hui presque à temps pour vous livrer le dernier billet en date de Manuel de Diéguez. Abondance de biens…

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L’histoire entre grandeur et petitesse

 

– 16 décembre 2016 –

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1 - Entrons dans l'arène
2 - Les conséquences de l'ex-parenthèse Alain Juppé
3 - La décomposition de l'Europe
4 - Le despotisme cajoleur
5 - L'homme à la recherche d'un protecteur

 

1 - Entrons dans l'arène

Il aura fallu quelques heures seulement à Moscou et à Pékin pour apporter la seule réponse logique à la violente incartade verbale du Président Donald Trump, qui s'est ouvertement attaqué à l'unité nationale et territoriale de la Chine.

Je rappelle que la pathologie dont souffre Mme Hillary Clinton et qui ressortit à la maladie de Parkinson, l'avait conduite, elle aussi, à la croyance qu'il suffirait de montrer les dents à Moscou et à Pékin pour conduire ces États chancelants sur les chemins des repentances et des pénitences de bon aloi.

Au premier abord, je me suis donc demandé si l'incartade de M. Trump était une extension à la géopolitique de l'hypothèse de Gabriel Tarde (1843-1904), auteur des Lois de l'imitation. Je reviendrai sur cette question au mois de janvier quand les brumes actuelles se seront dissipées.

Revenons, pour l'instant, à une géopolitique de la grandeur et de la petitesse de l'histoire mieux enracinées dans la pesée des forces en présence et qui a aussitôt conduit Moscou et Pékin à consolider leur alliance sur la scène internationale. D'un côté, nous voyons une jeune nation qui a débarqué sur la planisphère depuis moins de trois siècles, de l'autre, nous voyons un peuple d'un milliard trois cent millions d'âmes enracinées sur leur terre depuis cinq millénaires et auxquels nous devons les deux guides qui ont conduit le genre humain à la lucidité spirituelle et politique, le Bouddha et Confucius.

De siècle en siècle, l'Éveillé rappelle à une humanité demeurée embryonnaire, que l'homme n'a pas d'autre interlocuteur que lui-même dans le vide et le silence de l'immensité, tandis que Confucius nous répète de siècle en siècle qu'une politique privée d'une morale conduit au naufrage du genre humain. Je constate que ces deux pédagogues ont posé les fondements d'une conscience demeurée d'avant-garde encore de nos jours.

Depuis mon analyse d'il y a quinze jours sur ce site, l'élimination du champ de l'histoire en marche des États fictifs, qui ne sont jamais que les porte-parole de leur maître, s'est accélérée. De plus, le réapprentissage du réel au sein des nations écartées de l'arène, a également pris une allure plus rapide. Une Chine longtemps absente du théâtre de la géopolitique a découvert qu'il lui faut retrouver la rapidité des réflexes du boxeur sur le ring. Ce changement de cadence du temps donne un sens nouveau au titre de l'ouvrage déjà ancien d'Alain Peyrefitte: « Quand la Chine s'éveillera… » Une nation ne sort du sommeil qu'à l'épreuve des coups qui lui sont portés.

Nous entrons dans une ère nouvelle de la géopolitique, celle du passage de l'éclairage aux bougies à la découverte de l'électricité. Nous verrons bien si le recul intellectuel auquel l'anthropologie critique s'exerce depuis quinze ans se montrera à la hauteur de ce changement de voltage de la planète.

Dans ce contexte, je commencerai par rappeler le rôle asservissant, mais prétendument gaulliste, qu'a joué en son temps Alain Juppé.

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Source : http://aline.dedieguez.pagesperso-orange.fr/tstmagic/1024... 

 

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Confucius, Lao Tseu et Bouddha

 

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Dernière minute :

L’astronome François Roddier a reçu, de la Croix-Rouge US, une lettre qui lui a déplu. Nous relayons d’autant plus volontiers sa mise au point que nous partageons son exaspération devant l’effronterie des propagateurs de mensonges tarifés, qui se permettent de traiter les vérités les plus démontrées de « fake news ».

 

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« Voici une lettre que je viens de recevoir de la part du comité américain ICRC de la croix rouge internationale appelant au don pour les habitants d’Alep-Est.

Cette lettre présente la situation comme si Alep-Est était une victime alors même que nombre de vidéos montrent les scènes de liesse dans les rues d’Alep libérée et que même l'ONU a montré la manipulation faite par les « rebelles » qui empêchaient les civils de quitter Alep-Est.

L’ICRC participerait-elle à la désinformation en rejoignant l’ensemble des vraies « fake news » ?

François »

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Traduction (par François Roddier) :

Cher François,

Comme vous pouvez l'avoir vu dans les nouvelles, la situation dans Alep-Est est terrible et des milliers de personnes sont forcées de fuir leurs maisons. La plupart de ceux qui essaient de s'échapper sont des familles avec de jeunes enfants. Ils sont traumatisés et épuisés.

Comme la région est plongée dans le chaos, il n'y a pas d’endroit sûr où aller.

Vous pouvez aider - s'il vous plaît faites un don aujourd'hui.

Nos équipes sont sur le terrain fournissant l'abri, les repas chauds, l'eau et les soins médicaux.

Mais de plus en plus de familles ont désespérément besoin de notre aide pour survivre.

C'est peut-être la dernière chance de sauver des vies.

Veuillez donner ce que vous pouvez aujourd'hui.

Je vous remercie.

Vous avez peut-être également vu la lettre bouleversante d'un de nos médecins travaillant à Alep, publiée par la BBC la semaine dernière. Vous pouvez la lire en entier ici.

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Alors que :

ONU : les terroristes empêchaient les civils de quitter Alep-Est

 

En savoir plus:

https://fr.sputniknews.com/international/2016121410291709...

Les terroristes des groupes Front al-Nosra et Ahrar al-Cham empêchaient les civils de quitter Alep-Est et se déguisaient en civils pour échapper aux militaires syriens, d'après une commission de l'Onu.

Les terroristes des groupes Front al-Nosra (maintenant Front Fatah al-Cham) et Ahrar al-Cham empêchaient les civils de quitter Alep-Est, a annoncé une commission de l'Onu.

« La commission a reçu des informations sur des groupes d'opposition, dont les groupes terroristes Front Fatah al-Cham et Ahrar al-Cham, qui empêchaient les civils de partir, ainsi que sur les rebelles qui se déguisaient en civils, augmentant ainsi le risque pour les civils d'être tués ou blessés », est-il indiqué dans un communiqué de la commission.

Selon la commission, le gouvernement syrien et les forces alliées « contrôlent actuellement Alep-Est ».

Ces derniers mois, la ville d'Alep est devenue le champ de bataille principal en Syrie. Contrôlés par les terroristes, les quartiers est d'Alep ont été encerclés par les troupes gouvernementales. Des centaines de milliers de civils se sont retrouvés bloqués à Alep-Est. La plupart d'entre eux ont quitté les quartiers dangereux par les couloirs humanitaires établis par l'armée syrienne. Toutefois, les terroristes n'ont jamais cessé leurs tentatives d'empêcher l'évacuation des civils qu'ils utilisaient comme boucliers humains.

Lundi soir, le Centre russe pour la réconciliation des parties en conflit en Syrie a annoncé que 98% de la ville d’Alep, soit un territoire d’environ trois kilomètres carrés, étaient contrôlés par l’armée syrienne.

Traduit par François

 

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La foule en liesse se répand dans les rues d’Alep

(Reportage en direct : Lizzie Phelan)


 

RT épingle les inventions les plus éhontées des merdias

 


 

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Pendant qu’on y est, restons dans le sujet :

 

« Ils nous ont enterrés, mais ils ignoraient que nous sommes des graines. » Ernesto Cardenal

 

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Chers amis, chers AMG,

Devinez qui a dit ça : « Les médias ont échoué dans leur fonction la plus fondamentale (…) Les médias ont raté ce qu’il se passait autour d’eux. » C’est le New York Times au lendemain de l’élection de Donald Trump.

En France, le même scénario est à l’œuvre, la même corruption médiatique, la même défense des mêmes intérêts, qui poussent vers la même dérive. Et quelle est la cause de tout ça ? Le New York Times continue, c’est « l’échec de la compréhension de la colère bouillante d’une grande partie de l’électorat qui se sent laissé de côté ».

Un éclair de lucidité dans le journal le plus influent au monde. Mais Wall Street et le CAC 40 ne se font pas trop de soucis. Ces autocritiques sont des promesses d’ivrogne. Tout comme en France, en 2002, quand l’extrême droite est arrivée au second tour de la présidentielle, tout comme en mai 2005 lors du référendum pour le projet européen, chaque fois que les électeurs ont totalement déjoué médias et sondages, le monde intello-médiatique, la main sur le cœur, se dit stupéfait, consterné, atterré, déconnecté de la réalité. Mais, toute honte bue, quelque jours plus tard, la fabrique du consentement repart comme d’habitude.

Rien là de bien étonnant, en France, on le sait, quelques milliardaires contrôlent la quasi totalité des médias. Dans quel intérêt ? Dans leur intérêt. Qui paie l’orchestre choisit la chanson, musique et paroles ; austérité, précarité, insécurité, impossibilité. Pas besoin de donner des ordres, le personnel est bien dressé pour dire ce à quoi il faut penser et ce qu’il faut en penser. Bientôt il sera automatisé, les journalistes disparaîtront comme les caissières de supérette.

Peu de voix discordantes parviennent à se faire entendre. Même si des journaux résistent, même si des sites d’information se développent, on est encore bien loin de l’indépendance et des moyens nécessaires pour contre-balancer la puissante fabrique de l’opinion au service de l’oligarchie au pouvoir.

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Depuis longtemps, LÀ-BAS SI J’Y SUIS fait entendre une autre musique. Depuis longtemps, nous faisons entendre la « colère bouillante de ceux qui se sentent laissés de côté. » Pas seulement la colère mais aussi les idées, les luttes, la solidarité, les bonheurs et parfois les victoires même fragiles comme ce soir de mai 2011 à Barcelone où Eduardo Galeano nous disait : « cette nuit, vivre vaut la peine. »

C’est la colère de ce monde-là qui ébranle le monde aujourd’hui. Ce grondement sourd vient de loin, c’est une humiliation douloureuse, refoulée, rejetée, qui a trop longtemps fermenté et qui glisse vers le pire si nous ne trouvons pas une autre issue. Il y a urgence. Trump, Fillon, Valls, Le Pen… Comment imaginer que le ressentiment restera indéfiniment dans les gorges ? Des cégétistes nous disent pourquoi ils vont voter F.N. « Entre la peste et le choléra, on va essayer une autre maladie. » Trente ans de politique néo-libérale ont entraîné ce grand bond en arrière. Madame Le Pen pourra remercier la gauche libérale qui a imposé la loi Travail par la force pour plaire au Medef.

C’est une guerre des idées qui ne dit pas son nom, c’est une guerre asymétrique. Une guérilla dépareillée face à une grande armée qui a tous les moyens, tous les tuyaux, toutes les données, tout l’argent, les think tanks, les lobbies, les communicants, le marketing, le merchandising, les community managers, tout pour fabriquer l’opinion. Et voilà pourquoi nous gagnerons. Car nous avons des convictions, eux fabriquent l’opinion comme ils fabriqueraient n’importe quelle marchandise.

Écoutez l’histoire du poète Heinrich Heine

Alors qu’il visitait la vieille Europe au 19ème siècle, le poète allemand Heinrich Heine s’était arrêté avec un ami devant la cathédrale d’Amiens. « Dis-moi Heinrich, pourquoi les gens ne sont-ils plus capables de construire des monuments comme celui-là ? » Heine répondit : « dans ce temps-là, les gens avaient des convictions, nous les modernes, nous avons des opinions. Il faut plus que des opinions pour construire des cathédrales. »

Pas sûr que nous allons bâtir des cathédrales avec vos abonnements. Mais voyez ce que LÀ-BAS vous donne à voir, Frédéric Lordon, Noam Chomsky, Jean Ziegler, Éva Joly, Annick Coupé, Alain Badiou, Serge Halimi ou les Pinçon-Charlot. Qu’ont-ils en commun ? Des convictions. De même que les syndicalistes de Tourcoing, les collégiens de Bobigny, les rappeurs de Saint-Denis, les zadistes de Nantes, les féministes voilées ou les insurgés contre la loi Travail, des convictions. Les convictions des amants de cette nuit où vivre vaudra la peine, tandis que les autres flotteront à la surface des eaux glacées des calculs égoïstes.

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Notre but n’est pas de monter notre petite entreprise pour redresser seulement l’opinion dans l’autre sens, c’est d’abord de continuer ce long combat pour l’émancipation, avec les convictions qui sont les nôtres, les vôtres aussi si vous le voulez, en participant au développement de LÀ-BAS. Un autre journalisme est possible, rigoureux, populaire, joyeux, modeste, génial, nettement plus près des jetables que des notables, utile pour retrouver le goût du possible et pour comprendre et faire comprendre qu’ils seront grands tant que nous resterons à genoux.

Daniel Mermet

 

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Mis en ligne le 15 décembre 2016.

 

 

 

 

 

19:48 Écrit par Theroigne dans Actualité, Général, Loisirs, Web | Lien permanent | Commentaires (2) |  Facebook |

09/12/2016

BLOG EN PAUSE

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aussi brièvement que possible.

 

 

 

 

18:54 Écrit par Theroigne dans Actualité, Général, Loisirs, Web | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

CAPTURE DÉCRAN

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« Quels sont les obstacles à l’éducation du peuple ?
Les écrivains mercenaires qui l’égarent par des impostures. »

Robespierre

 

 

Capture d’écran

 

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Libération du 7.12.2016

 

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 Quartier al-Shaar, à Alep-Est, le 5 décembre. Photo George Ourfalian. AFP

 

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La suite, ici :

http://www.liberation.fr/debats/2016/12/07/alep-robespier...

 

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     Mesdames et Messieurs les « journalistes » de Libération pas vraiment écrivains mais assurés mercenaires,

     Ainsi donc vous ne vous arrêtez de vomir sur un géant que s’il peut vous servir à dégueuler sur d’autres…

   Ainsi donc, ne trouvant plus dans vos faibles talents par quel moyen salir davantage MM. Castro, Al Assad et Poutine, vous croyez y parvenir en vous servant de l’Incorruptible…

     N’essayez pas. Vous n’êtes pas de taille.

     Vous n’êtes pas dignes de lécher les semelles de ses chaussures. Ni les leurs.

     Le mépris que vous inspirez est sans bornes.

    Continuez vos petites fripouilleries à gages, puisqu'elles vous engraissent, mais, de grâce, faites-le ENTRE VOUS.

     Robespierre ne vous aurait pas touchés avec des pincettes.

L.G.O.

 

 

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Mis en ligne le 9 décembre 2016.

 

 

 

 

18:50 Écrit par Theroigne dans Actualité, Général, Loisirs, Web | Lien permanent | Commentaires (5) |  Facebook |

27/11/2016

ET L'ALLEMAGNE DANS TOUT ÇA ?

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Et l’Allemagne dans tout ça ?

 

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Allemagne : le comité d'enquête sur l'espionnage de la NSA pourrait demander à Snowden de témoigner

RT français21 nov. 2016

 

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Le lanceur d'alerte Edward Snowden

 

La plus haute juridiction allemande a recommandé à la commission du Parlement allemand, chargée d'enquêter sur le scandale d'espionnage américain en Allemagne, de s'entretenir avec Edward Snowden afin d'obtenir son témoignage direct.

«Les enquêteurs sur l'espionnage [de l'Allemagne par la NSA] doivent consulter Edward Snowden, affirme une décision de justice allemande. Le gouvernement allemand ne peut plus se cacher derrière des excuses légales et diplomatiques», a tweeté lundi 21 novembre Wolfgang Kaleck, secrétaire général de l'ONG European Center for Constitutional and Human Rights, et chef de l'équipe légale travaillant avec le lanceur d'alerte Edward Snowden.

Une annonce relayée sur Twitter par l'intéressé.

La recommandation en question est le fait du Tribunal constitutionnel fédéral d'Allemagne – la plus haute juridiction du pays, équivalente au Conseil constitutionnel français. Quant aux enquêteurs, il s'agit des membres de la commission d'investigation du Parlement allemand sur le scandale d'espionnage des Allemands par l'agence de renseignement américain, créée en 2014 afin de faire la lumière sur l'étendue de cet espionnage, dont des éléments avaient été révélés par Edward Snowden.

Ce dernier, ancien employé de la NSA, est connu pour avoir diffusé dans la presse des informations prouvant que les services spéciaux des États-Unis et du Royaume-Uni surveillaient leurs ressortissants sur internet. Poursuivi par la justice américaine, il est désormais exilé en Russie.

Source : https://francais.rt.com/international/29344-allemagne-com...

 

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Pendant qu’on y est…

 

ENFUMAGES  (et CINÉMA, NdE)

par Eric Werner

(ANTIPRESSE N° 51 – Dimanche 20 Novembre 2016)

 

Edward Snowden ou les limites de la raison d’État

 

Edward Snowden est devenu célèbre en 2011 en révélant au grand jour les programmes d’écoutes clandestins de la NSA, l’agence de renseignement américaine. Il est aujourd’hui réfugié à Moscou. Le cinéaste Oliver Stone (JFK, Nixon, etc.) vient de lui consacrer un film, un très bon film. Vite, allez le voir !

On pourrait résumer l’itinéraire de Snowden en parlant de désillusion. Snowden croit d’abord à un certain nombre de choses, puis, petit à petit, l’incroyance s’installe en lui, et à la fin il devient complètement incrédule. En soi c’est banal, beaucoup de gens passent par là. Mais la désillusion va conduire Snowden à la révolte. C’est évidemment ce qui retient l’attention. Comment en vient-on à se révolter ?

Snowden est un patriote américain, et pour servir son pays il est entré dans les services secrets. Très vite il se rend compte que l’écart est grand entre ce que les services spéciaux disent faire et ce qu’ils font en réalité. Théoriquement, les services spéciaux combattent le terrorisme. On ne dira pas qu’ils ne combattent pas le terrorisme. Si, ils le combattent. Mais ce n’est pas cela d’abord qui les mobilise. Ce qui les mobilise d’abord, c’est la surveillance de masse. La surveillance de masse n’est pas absolument sans lien avec la guerre contre le terrorisme, sauf que la guerre contre le terrorisme sert ici surtout de prétexte : de prétexte à la mise en place d’un système de surveillance, effectivement, généralisée. Le mot « prétexte » est celui utilisé dans le film. Le film ne va pas jusqu’à dire que si le terrorisme n’existait pas, il faudrait l’inventer. Mais il montre que le terrorisme rend quand même bien service aux dirigeants.

On connaît le discours officiel, discours qui oppose la sécurité à la liberté. Soit vous choisissez la liberté, soit la sécurité. La sécurité ne s’obtient qu’au prix de la liberté. Si donc vous voulez vivre en sécurité, vous devez sacrifier une partie de votre liberté : en réalité y renoncer complètement. C’est ce que dit le discours officiel. En ce sens la surveillance généralisée est un mal nécessaire. C’est le prix à payer pour combattre efficacement le terrorisme. Alors qu’en fait, elle est voulue pour elle-même. Elle est fin en soi. La surveillance généralisée n’est pas le moyen choisi pour faire la guerre au terrorisme, c’est au contraire la guerre au terrorisme qui est choisie pour accélérer la mise en place d’un système de surveillance généralisée. On aurait pu en choisir un autre. Mais celui-là est apparu comme particulièrement efficace. L’argument de la sécurité sert donc d’écran de fumée. Le véritable but est autre : c’est l’Etat total.

Lors d’un récent « Masque et la Plume », l’émission du dimanche soir sur France Inter, un des critiques présents a reproché à Oliver Stone d’essayer de faire croire que les États-Unis seraient aujourd’hui une société orwellienne. Il exagère, disait-il. Les États-Unis ne sont quand même pas 1984. En réalité, nous nous situons aujourd’hui très au-delà de 1984. Je dis « nous », parce que nous n’avons rien à envier dans ce domaine aux Américains. De ce côté-ci comme de l’autre de l’Atlantique, tout voir et tout savoir est devenu l’objectif prioritaire des dirigeants. C’était déjà celui de Big Brother. Mais l’électronique jointe au numérique leur ouvrent aujourd’hui des possibilités que Big Brother, dans ses rêves les plus fous, ne pouvait même pas imaginer. Que ce soit en Europe ou aux États-Unis, la vie privée n’a plus aujourd’hui, on le sait, de réalité que résiduelle.

Les services spéciaux sont en effet aujourd’hui outillés pour suivre tout le monde à la trace. Et c’est ce qu’ils font. Rien, ou presque, ne leur échappe. Je dis « rien ou presque », parce qu’il est théoriquement toujours possible de renoncer à Internet ou au téléphone portable. Or quand on y renonce, on sort par là même des radars. Mais très peu y renoncent. Des habitudes sont prises. Le système est donc très verrouillé.

C’est de tout cela que Snowden prend progressivement conscience. Dès lors, il se trouve placé devant un dilemme. Il pourrait très bien faire comme la plupart de ses collègues : se taire, continuer à vivre comme si de rien n’était. Tous, comme lui, connaissent la réalité. Certains, même, la condamnent. Mais ils ne veulent pas d’histoire. Ils choisissent donc de se taire. C’est un choix possible. Snowden décide au contraire de se révolter. Le film montre bien ce que cette décision a eu pour lui de libératoire, presque de jubilatoire. Vivre en accord avec soi-même rend certainement plus heureux que de mener une double vie, avec des « pensées de derrière la tête » qu’on est obligé en permanence de dissimuler. C’est mieux aussi pour sa propre santé. On dort mieux, on respire mieux. Etc.

Contrairement à ce qu’on pourrait croire, le film d’Oliver Stone n’est pas un film sur la raison d’État. Ni à plus forte raison encore contre la raison d’État. Il ne faut pas ici confondre Snowden et Julian Assange. Julian Assange, très clairement, se pose en adversaire de la raison d’État. C’est un adepte de la transparence, il est donc contre toute espèce de secret, et en particulier de secret d’État. Ce n’est pas le cas de Snowden. Montaigne dit dans les Essais: « Le bien public requiert qu’on mente et qu’on trahisse et qu’on massacre ». Assange se scandaliserait très probablement de cette phrase. Mentir est mal, et même très mal. Il ne faut pas mentir. C’est contraire aux exigences de la transparence. L’espionnage est également très condamnable. Snowden est sur une tout autre ligne. L’espionnage, en lui-même, ne le scandalise pas. Ce qui le scandalise, c’est l’espionnage intérieur. Car cela signifie que l’État traite son propre peuple en ennemi. L’ennemi, ce n’est plus l’Autre, mais le Même. C’est cela très exactement qui est inacceptable : ce retournement de l’espionnage de l’extérieur vers l’intérieur. Car c’est une caractéristique du despotisme. Il faut en effet être un despote pour en venir à considérer son propre peuple comme un ennemi. Le régime occidental a aujourd’hui basculé dans le despotisme.

 

Official trailer – V.O.


 

Bande annonce – VO. ST. fr

 

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Les Mexicains, qui la comparent à Frida Kahlo, lui ont demandé de poser pour eux en Frida :

 

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Wagenknecht : Nous ne défendons pas l’Allemagne en Afghanistan ou en Syrie

Front Russ News21 novembre 2016

Interview accordée au Berliner Morgenpost, traduite en anlais par Tom Winter

 

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La campagne pour le Bundestag (2017) bat déjà son plein

 

À Merzig. Sahra Wagenknecht aime la nature idyllique de la Sarre. « C’est l’exact opposé de Berlin la trépidante, l’endroit idéal pour se détendre les nerfs » dit-elle. Avec Oskar Lafontaine son mari elle y fait beaucoup de vélo. « Quand nous avons le temps, nous faisons un bon 100 km par jour à bicyclette ». Merzig, petite ville à la frontière avec la France est devenu le nouveau port d’attache de cette femme de 47 ans, née à Iéna, dont la circonscription électorale est à Düsseldorf et qui conduit la campagne de La Gauche pour le Bundestag. Dans un café près de l’Hôtel de ville, elle résume ses buts pour l’année électorale qui arrive.

 

***

 

Berliner MorgenpostMme Wagenknecht, vous et votre co-président Dietmar Bartsch avez été pendant longtemps comme Tom et Jerry. Seriez-vous une candidate susceptible de remporter l’élection au Bundestag ?

Sahra Wagenknecht – Nous faisons campagne avec succès pour le Bundestag depuis plus d’un an à présent. La Gauche est plus haut dans les sondages qu’elle ne l’a été depuis 2013, malgré la force de l’AfD [Alternative für Deutschland, parti d’extrême-droite, NdT]. Le climat, à l’intérieur de notre « Fraktion »  s’est aussi amélioré. Il y a une relation de confiance entre Dietmar Bartsch et moi-même ; nous travaillons bien ensemble. C’est une condition préalable pour la réussite d’une campagne électorale.

B.M. – Quels sont les buts du parti Die Linke ?

S.W. –  Mon souhait, pour l’élection au Bundestag est très clairement que les mêmes vieilles antiennes de la grande coalition soient balayées pat les urnes et que la question sociale soit enfin remise sur le tapis. Il y a des années que les inégalités ne font que croître en Allemagne, des années que beaucoup de gens n’arrivent plus à vivre de leur travail et que de plus en plus de personnes âgées subissent l’humiliation de la pauvreté.

Mais voter AfD ne changera rien à tout cela, parce que l’AfD veut un état social faible et des privatisations. Un bon résultat à deux chiffres pour Die Linke mettrait les autres partis, en particulier le SPD, sous pression, les obligerait à s’occuper finalement des intérêts sociaux de la majorité.

B.M.Vous comptez une fois de plus sur une augmentation des impôts. Que faut-il qu’il arrive avant que Die Linke pense à soulager les citoyens et les entreprises ?

S.W.Nous réclamons une réduction des impôts pour la majorité des citoyens, notamment pour ceux à revenus moyens ou faibles. Il est scandaleux qu’un impôt de 24% frappe des revenus de 1140 € par mois, tandis que des groupes comme Apple, Amazon ou Starbuck sont imposés, comme ailleurs en Europe,  à 0,005%.

Il est parfaitement compréhensible que les gens se sentent pris à la gorge par une politique comme celle-là. Nous voulons que les grandes compagnies et les super-riches paient un impôt approprié. Nous réclamons, entre autres choses, qu’une taxe soit appliquée aux millionnaires et que soient imposées aussi les successions très importantes.

Il y a des années que le SPD combat ses propres électeurs.

B.M. D’après les sondages, même une triple alliance rouges-verts-verts ne marchera pas. Quelles perspectives de pouvoir envisagez-vous ?

S.W. – Elle ne marchera pas parce que la politique du SPD, depuis des années, a été de combattre les intérêts de ses propres électeurs. Pourquoi des salariés et des retraités choisiraient-ils un parti qui est responsable de la création de tout un secteur à revenus faibles et qui a détruit le système statutaire des retraites ? Sigmar Gabriel s’est récemment battu comme un lion pour l’accord d’Assurance Groupe CTE. En matière d’impôt sur les successions, il n’a pas été dérangé le moins du monde par Horst Seehofer. Tant que le SPD ne fera pas savoir clairement qu’il veut autre chose que toujours-plus-de-la-même-chose, les électeurs le fuiront.

B.M. – À quelles conditions accepteriez-vous de coopérer avec le SPD et les verts ?

S.W.La direction fondamentale de la politique doit changer : le SPD et les verts font partie du honteux cartel qui a détruit la sécurité sociale. Nous voulons restaurer la sécurité sociale d’État. Nous n’avons aucun besoin d’une baliverne à la  Riester qui n’enrichit que l’industrie financière,  mais de retraites légales suffisantes [La Riester-Rente est une épargne privée subventionnée par l'État et déductible des revenus.NdT]. Tout le monde doit y contribuer, y compris les indépendants, les fonctionnaires et les politiciens.

Nous avons grand besoin de retrouver des allocations de chômage décentes. Et, en plus de cela, le jeu des emplois temporaires et des contrats spéciaux doit cesser. En politique étrangère, l’Allemagne devrait en revenir à sa politique traditionnelle de dégagement…

B.M. – Qu’entendez-vous par là ?

S.W. – Rechercher un équilibre des intérêts au lieu de participer à l’escalade des conflits par le réarmement et la guerre. La soi-disant guerre contre le terrorisme n’a pas rendu ce monde plus paisible. Au contraire, elle a fini par renforcer le terrorisme et par l’amener en Allemagne. Sortir la Bundeswehr d’Afghanistan et de Syrie serait le meilleur moyen d’assurer notre sécurité.

B.M. – Vous ne semblez pas près de gouverner.

S.W. – Quoi ? Pendant plus de 40 ans, la République Fédérale d’Allemagne s’est très bien trouvée de garder les soldats au pays. Pour Willy Brandt, la guerre était l’« ultima irratio », donc pas un chemin à suivre pour la politique. Si le SPD qualifie aujourd’hui cette position de « non gouvernementale », cela ne prouve que sa propre décrépitude.

L’Allemagne ne se défend pas en Afghanistan

B.M. – Faudrait-il qu’il y ait un accord signé sur le retrait de la Bundeswehr de toutes ses opérations à l’étranger pour qu’un gouvernement de coalition puisse être mis sur pied ?

S.W. – Si nous aidons des pays pauvres après une catastrophe, si nous allons forer chez eux des puits ou construire des écoles, parfait. Mais il n’y a pas besoin de la Bundeswehr pour cela. L’Agence Fédérale pour le Secours Technique, qui est mieux équipée, y suffirait. Die Linke ne soutiendra jamais l’effort militaire de la Bundeswehr. Il est d’ailleurs contraire à la Loi fondamentale. La tâche de la Bundeswehr est de défendre l’Allemagne. L’Allemagne ne se défend pas au Mali, ni en Afghanistan, ni en Syrie.

B.M. – Est-ce que Sigmar Gabriel candidat SPD à la chancellerie serait un argument pour ou contre une alliance gouvernementale rouges-rouges-verts ?

S.W. – Si j’étais un dirigeant du SPD, j’accorderais quelque attention au résultat des élections U.S. Les Démocrates ont fait obstacle à Bernie Sanders, qui avait un profil de gauche, pour se retrouver in fine avec l’incroyable naufrage de Hillary Clinton. Clinton s’est fait la championne de l’arbitraire, de la vénalité et de l’indifférence aux divisions sociales du pays. Beaucoup de gens ont choisi de voter Trump parce qu’ils ont voulu désélectionner ce toujours-plus-de-la-même-chose. Je pense que le SPD devrait prendre cela au sérieux.

B.M. – Qui est le Bernie Sanders du SPD.

S.W. – Eh bien… Si M. Gabriel voulait se donner la peine de le chercher ! Dans un grand parti comme le SPD, il doit bien y avoir d’authentiques sociaux-démocrates qui soient crédibles aux yeux des électeurs. Sigmar Gabriel, pour sa part, est responsable des choix politiques du SPD depuis le tournant de millénaire, c’est-à-dire responsable de son alignement sur les économiquement puissants et de l’abandon de ses électeurs traditionnels.

B.M. – Certaines déclarations de Die Linke pourraient provenir d’AfD. Essayez-vous de reconquérir les électeurs qui ont émigré vers l’extrême-droite populiste ?

S.W. – Bien sûr. Nous voulons gagner chaque électeur que les injustices grandissantes ont mis en colère. Le fait que l’AfD ait capturé ce genre d’électeurs vient seulement de ce qu’il prétend se préoccuper de leurs intérêts sociaux. Mais si vous jetez un œil au programme de l’AfD, il ressemble plutôt à l’aile économique du CDU/CSU ou du FDP. Merkel a offert beaucoup d’électeurs à l’AfD avec sa politique désordonnée sur les réfugiés. Il serait irresponsable de composer avec cela.

B.M. – Vous-même avez dit, après les événements de la nuit du Nouvel An à la Gare Centrale : « Quiconque abuse de ses droits d’invité les perd. » Ça aussi pourrait avoir été dit par le président d’Afd Petry.

S.W. – ... ou par un des politiciens du SPD ou du CDU/CSU, qui ont tous dit la même chose. Je n’ai pas répété cette phrase, parce qu’elle a été mal comprise. Mais l’exigence que quiconque vit en Allemagne, qu’il soit réfugié ou natif, doit respecter les lois, n’appartient pas à l’AfD mais à la raison.

Source : http://www.fort-russ.com/2016/11/wagenknecht-we-do-not-de...

Traduction c.l. pour Les Grosses Orchades

 

 

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Saint Nicolas, dont c’est la fête dans huit jours, n’est pas seulement le patron des enfants sages mais aussi celui des bateliers de la Sarre (le long de laquelle Mme Wagenknecht fait du vélo). C’est pourquoi, ils ne manquent jamais, avant de larguer les amarres, de venir lui apporter une offrande. Pour ne pas couler ou pour toute autre raison.

 

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Angela Merkel se représente-t-elle parce que Barack Obama le lui a demandé (lui en a donné l’ordre, barrez la mention inutile) ?

 

Panique à Washington…

Le rêve de Hitler en cours de réalisation.

Lyuba Lulko (Stepushova) – Pravda.ru21 novembre 2016

 

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Le président US sortant, Barack Obama, vient de faire une visite à Berlin, pour y choisir un nouveau chef de l’Occident libéral. En fait, Obama réussit à  rassembler un bloc anti-américain en Europe. Bizarrerie de comportement ou réelle panique ? Angela Merkel peut-elle devenir ce chef et sur qui pourra-t-elle compter ? Cela l’inquiète-t-elle que Donald Trump puisse la manger en entrée d’un dîner géopolitique ?

Vendredi [le 18, NdT] Obama a rencontré cinq poids lourds européens pour tenter de se trouver un remplaçant comme chef du monde occidental. Obama est convaincu que Trump est incapable de le devenir.

Or… La réélection de François Hollande semble virtuellement impossible. Le Premier ministre britannique Theresa May est inéligible pour des raisons idéologiques : la Grande Bretagne quitte l’U.E., trahissant la solidarité européenne. Le Premier ministre italien, Matteo Renzi a provoqué un référendum sur des réformes constitutionnelles (qui empiète sur les prérogatives du Sénat) et son référendum est condamné à l’échec. Le dirigeant espagnol Mariano Rajoy préside aux destinées d’un gouvernement minoritaire ; l’Espagne reste enfoncée dans une crise profonde due à sa dette. Le Premier ministre canadien Justin Trudeau était absent de la rencontre de Berlin, de même que le Premier ministre japonais Shinzo Abe. Ce dernier vient d’avoir une conversation avec Trump, d’où il est ressorti très satisfait. Trudeau est occupé à établir un dialogue avec des diplomates russes.

Obama n’a donc, en fait, aucun choix, et voilà comment Angela Merkel se retrouve otage de la fraternité atlantique agonisante. Le New York Times l’appelle « le dernier défenseur de l’Occident libéral ». Merkel est supposée faire traverser, aux valeurs occidentales, l’ouragan de nationalisme, de xénophobie et de racisme inhérents à Donald Trump, écrit-il.

Posons-nous la question : est-ce la panique à Washington ou pas ? Ou est-ce juste un incident curieux ? Le pays qui a perdu la Deuxième guerre mondiale est en passe de prendre la tête de l’Occident. Le rêve de Hitler se réalise. Merkel a déclaré dimanche [donc le 20, NdT] qu’elle briguerait un 4e mandat et soutiendrait le Transatlantic Trade and Investment Partnership (TTIP), qui est un projet d’Obama.

Quels sont les avantages de Merkel aux yeux des journalistes occidentaux ? En onze ans de pouvoir, elle a bâti la plus forte économie d’Europe. Elle a fait face à la crise grecque, elle contrôle l’U.E. et reste dévouée aux valeurs libérales : la tolérance et toutes sortes de libertés. Le dirigeant du monde libre est aujourd’hui Angela Merkel, a dit au Guardian l’historien Timothy Garton.

Angela Merkel peut-elle être chancelière pour la quatrième fois ?

Sera-t-elle capable de décrocher encore une fois ce poste ? Pour y arriver, il faudra que le CDU/CSU remporte l’élection fédérale au Bundestag à l’automne 2017 et obtienne le droit de former le gouvernement. L’organe de presse autrichien Contra Magazin écrit que 30% est le maximum de soutien que puisse espérer l’alliance de ces deux partis. À l’heure actuelle, le CDU/CSU dispose de 40% des sièges au Bundestag. La popularité de Merkel en Allemagne est extrêmement basse depuis la crise des réfugiés. Selon les sondages réalisés en août, plus de la moitié des Allemands sont hostiles à un quatrième mandat de Merkel à la chancellerie. Les Allemands sont fatigués de douze ans de règne de « Mutti ».

Ensuite, Merkel est supposée devenir la candidate d’une coalition. Ses partenaires dans la coalition – les chrétiens bavarois – la critiquent durement d’avoir ignoré les intérêts de la Bavière dans la crise des réfugiés. Merkel a en outre manqué à son obligation de nominer son candidat présidentiel, pour promouvoir la candidature du social-démocrate Frank Walter Steinmeier au congrès des CDU/CSU, au nom d’une « coalition élargie » avec le SPD.

Le comportement normal de Merkel en des temps anormaux peut avoir pour résultat l’apparition de figures inattendues sur la scène politique, telles que par exemple les nationalistes, que le monde libéral occidental dit très fort craindre. Ce parti ne jouit que de 14% d’intentions favorables, mais ce chiffre pourrait doubler s’il y a transfert de voix en provenance du SPD.

Enfin, il y a le facteur Trump, qui échafaude des relations entre états sur base de sympathies ou d’antipathies personnelles. Trump rappellera à Merkel ses accords avec Obama et pourrait bien tout faire pour qu’elle ne gagne pas les élections au Bundestag. Les Américains possèdent cette force de levier. Quand Schröder n’a pas voulu suivre les Américains en Irak, il s’est pris de plein fouet l’opposition des « élites » et a dû céder la place à Merkel. Il ne faudrait pas oublier non plus que toute la réserve d’or de l’Allemagne se trouve aux États-Unis et qu’il y a une armée US en Allemagne.

 

8. merkel_fake_news_0.jpg

 

« Si vous lisez les médias allemands et européens, vous aurez en effet l’impression que Mme Merkel est en train de devenir la grande prêtresse de la religion libérale, adoubée par Obama pour maintenir les valeurs occidentales communes » a dit à Pravda.ru Alexander Rahr, directeur du Forum germano-russe et journaliste allemand international. « Mais si vous essayez d’imaginer les gens qui vont s’asseoir dans huit mois à la table du G7, vous n’y verrez que des nouveaux visages, à l’exception de Merkel et du dirigeant japonais. Angela Merkel va sûrement continuer à prêcher les valeurs libérales communes. Attendons de voir comment elle s’y prendra. »

Source : http://www.pravdareport.com/world/europe/21-11-2016/13622...

Traduction : c.l. pour Les Grosses Orchades

 

2. Carte Allemagne.gif

 

 

 

Mis en ligne le 27 novembre 2017

 

 

 

 

 

 

17:22 Écrit par Theroigne dans Actualité, Général, Loisirs, Web | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

26/11/2016

HASTA LA VICTORIA SIEMPRE !

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« Nous mourrons tous, mais à des conditions différentes. »

Maximilien Robespierre

 

 

Hasta la victoria siempre, comandante !

 

2. -fidel-castro-window-reflection-670.JPG

 

À l’heure qu’il est, Fidel Castro a rejoint ses vieux compagnons de révolte, le Che, Chavez et la longue kyrielle des martyrs qui, sur toute la planète, jalonne la route de ceux qui mettent leur vie dans la balance et changent tôt ou tard la face du monde.

 

Nous sommes aujourd’hui orphelins et pas assez compétents pour faire l’eulogie des grands morts sans recourir aux platitudes.

Rendez-vous sur https://www.legrandsoir.info/, http://fr.cubadebate.cu/, http://www.telesurtv.net/, http://www.lesamisdecuba.com/, http://www.michelcollon.info/, etc., qui, eux, sont qualifiés pour le faire.

 

 

4. drapeau cubain.jpg

 

 

 

Mis en ligne le 28 novembre 2016.

 

 

14:51 Écrit par Theroigne dans Actualité, Général, Loisirs, Web | Lien permanent | Commentaires (2) |  Facebook |

24/11/2016

E = mc2

1. Sinister ship 2.jpg

E = mc2

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Ceci n’est pas une boutade ni un mot d’esprit. C’est une équation aussi rigoureuse que l’autre.

Or…

Deux ou trois jours avant que le candidat Donald Trump l’emporte sur la candidate Hillary Clinton, Tyler Durden* publiait sur le site Zero Hedge ce qui suit :

 

« Je viens de perdre toute confiance dans notre système juridique profondément corrompu et dans l’État de droit aux États-Unis »

 

Tyler Durden*Zero Hedge 7 novembre 2016

 

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Le FBI vient de faire à Hillary Clinton le plus grand cadeau de toute l'histoire de la politique présidentielle. Deux jours avant les élections, le FBI a annoncé qu'il mettait fin à son enquête sur la manipulation par Hillary Clinton d’informations classifiées. Après avoir examiné les courriels qui ont été trouvés sur les appareils électroniques appartenant à Huma Abedin et Anthony Weiner, le directeur du FBI James Comey a envoyé une lettre au Congrès leur disant que « nous n'avons pas changé les conclusions que nous avons exprimées en juillet par rapport à la secrétaire Clinton». Ceci signifie qu'il n'y aura pas d'acte d'accusation, et la voie est maintenant ouverte pour qu’Hillary Clinton devienne le prochain président des États-Unis mardi, sauf si une élection miracle se produit.

Ces temps-ci, il est inhabituel pour moi qu’une nouvelle me frappe à un niveau profondément émotionnel, mais celle-ci l’a vraiment fait. Lorsqu’initialement le FBI a annoncé qu'ils étaient en train de reprendre cette enquête, j’ai eu une lueur d'espoir qu'un peu d'intégrité pouvait demeurer dans notre système juridique.

Mais après l'annonce d'hier, j'ai perdu toute confiance dans notre système de justice profondément corrompu. L'Amérique est devenue une nation sans loi, et l'état de droit est complètement mort dans ce pays.

Lire la suite…

Traduction Anna S. pour Comité Valmy et Les Grosses Orchades.

____________

* Tyler Durden est le nom collectif sous lequel écrivent les blogueurs de Zero Hedge.

Source : http://www.comite-valmy.org/spip.php?article7844

Source originale : http://www.zerohedge.com/news/2016-11-07/i-just-lost-all-...

Article soumis par Michael Snyder : http://endoftheamericandream.com/archives/i-just-lost-all...

 

et…

Il ne se passe pas de jour sans que l’un ou l’autre étatsunien, de bonne foi et quelle que soit sa place sur l’échiquier électoral, ne déplore la perte d’un état de droit qui n’a jamais existé et/ou de libertés qui n’ont jamais été accessibles qu’à un certain nombre de privilégiés.

Quelqu’un par exemple, comme James W. Whitehead, éminent juriste qui a la double particularité de penser par lui-même et de rechercher des solutions concrètes à l’état calamiteux des choses, se berce pourtant encore de l’illusion qu’il fut un temps où « les choses » étaient différentes et continue à croire à l’Âge d’Or des « pères fondateurs » comme les enfants au Père Noël. Voir ses derniers articles ici dans leur langue d’origine : http://www.rutherford.org/publications_resources/john_whi...

S’il fallait les recenser tous, on n’en finirait pas.

 

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Pourtant…

Quelle différence politique entre George Washington et Hillary Clinton ?

Aucune.

 

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Ceux qui suivent depuis des décennies William Blum et quelques autres… ceux qui auront lu notamment ses « pensées » récentes (voir notre post du 10 novembre) savent exactement à quoi s’en tenir sur le « droit » qui prévaut aux États-Unis et savent que rien, dans ce domaine, n’a changé depuis leur création.

« Le rêve est le roi de la politique » dit Manuel de Diéguez.  Ne pourrait-on dire qu’en ce qui concerne les États-Unis, l’illusion, qui est un rêve à l’état de veille, en est la reine ?

C’est pourquoi nous avons choisi de vous traduire un « état des lieux juste après l’élection», d’une inhabituelle lucidité. Son auteur il est vrai, n’est pas citoyen U.S.

Pour finir d’éclairer ceux qui peuvent l’être, nous vous proposerons la lecture d’un livre… chinois, où les yankees pourraient découvrir des réalités que, visiblement, ils ignorent.

 

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Le président-élu Donald Trump et « l’État profond » : Votes truqués des deux côtés… Nominations-clés

Peter Koenig – Global Research – ICH 15 novembre 2016

 

12. aigle-americain-US-eagle.jpg

 

Il est très possible que les élections aient été truquées, probablement des deux côtés, l’insaisissable « élite », aussi appelée « État profond », étant divisée. Il semble que le meilleur tricheur ait fini par l’emporter. Le dernier décompte des votes populaires montre un léger avantage en faveur de Hillary Clinton. Peu importe, le système a été conçu anti-démocratiquement, de propos délibéré, au XVIIIe siècle, par les Pères Fondateurs qui n’ont jamais réellement eu l’intention de créer des États-Unis d’Amérique avec l’égalité des droits pour tous. [C’est nous qui soulignons, NdT]

Le système électoral actuellement en vigueur favorise la manipulation des votes, particulièrement dans les swing states [les états-clés pour l’élection présidentielle, NdT], où il est relativement facile de supprimer ou d’intervertir les votes populaires, par un « pépin » électronique.

Cette sorte de fraude, nous le savons maintenant, s’est produite en 2000, quand George Bush « l’a emporté » sur Al Gore - résultat ultérieurement légitimé par une décision de la Cour Suprême – et elle s’est reproduite en 2004 (dans l’Ohio), quand George Bush, encore lui, l’a emporté sur Kerry par fraude électronique et principalement par suppression pure et simple des votes noirs.  Après 8 années de Bush, assez c’était assez.

L’État profond avait besoin d’un nouveau candidat susceptible d’inspirer confiance au peuple américain, par exemple un candidat malin, noir et qui ait du charisme mais pas d’épine dorsale. Qu’importe ce dernier point !

Les gens n’ont compris que quand il était trop tard. Le mandat d’Obama a reçu le coup de pouce d’un Prix Nobel de la Paix, alors qu’il ne savait lui-même pas encore de combien de guerres il allait devoir se charger, en plus de celles d’Afghanistan et d’Irak. Aujourd’hui, il se vante littéralement d’en mener sept de front de par le monde et d’avoir vendu plus d’armes qu’aucun président avant lui, à de prétendus alliés et agresseurs par procuration comme l’Arabie Saoudite et les états du Golfe. Et il est certain que d’autres guerres et d’autres conflits sont en train de mijoter dans la marmite à pression. Mais Trump se conformera-t-il à ce programme ? 

Les médias alignés sont terriblement efficaces quand il s’agit de manipuler les cerveaux en empilant mensonges sur mensonges. Les guerres de Washington sont toutes « bonnes » pour la « sécurité nationale », elles détournent les dangers qui menacent les États-Unis et défendent les intérêts américains, quels qu’ils soient. Personne ne pose la question. Mais si Washington, le NYT et le WashPost le disent, c’est que c’est vrai.

L’élection de 2016 a été truquée en faveur de Donald Trump, comme  illustré pat Greg Palast, reporter-enquêteur pour Rolling Stones et la BBC.

Par ailleurs, il y a eu fraude aussi de la part de la clique Clinton à l’encontre de Sanders dans les primaires démocrates, au point que la présidente du DNC (Democratic National Committee), Debbie Wasserman Schultz, a dû démissionner. Sans cette imposture électorale, M. Sanders aurait été le candidat démocrate face à M. Trump. Parmi les nombreuses assertions de fraude figure une étude de l’université de Stanford.

Mais peu importe la fraude électorale, c’est devenu un mode opératoire courant dans notre système occidental à la corruption sans vergogne et il continuera d'en être ainsi jusqu’à ce que « quelqu’un » change le jeu.

Puisque le système fonctionne en faveur de l’establishment et, bien plus encore, en faveur de l’État profond, il y a fort peu de chances pour que quelque chose se mette à changer de manière significative et fasse des USA une vraie démocratie dans un avenir envisageable.

Ce n’est pas seulement la fraude électorale qui a fait gagner Trump. C’est aussi le peuple, qui est plus que jamais écoeuré qu’on lui mente, qui est fatigué à mort des promesses jamais tenues, de la baisse du pouvoir d’achat de son chèque de fin de mois, du chômage qui plane entre les 22 à 25%, quand les statistiques officielles du gouvernement en avouent 5%, de la délocalisation des emplois américains, de l’argent de ses impôts gaspillé dans des guerres lointaines au lieu de servir à réparer l’infrastructure US en déréliction, du renflouement des grosses banques qui ont spéculé jusqu’à la banqueroute grâce à la dérégulation instaurée par Bill Clinton (le mari de Hillary) dans les années 1990, d’une politique de santé bidon, appelée Obamacare d’après son créateur, que 40 millions de personnes ne peuvent pas se payer et qui ne sert qu’aux industries pharmaceutique et médicale, et de la dette exponentielle des étudiants.

Comme si tout cela ne suffisait pas, ils – les 99,99% dont une majorité croissante de travailleurs privés de droits – s’entendent dire par les merdias que :

* La Chine et l’Inde leur volent leurs emplois, alors qu’en fait ce sont les grosses sociétés US qui augmentent leurs marges bénéficiaires de manière éhontée en délocalisant leurs emplois en Chine et en Inde, et dans beaucoup d’autres endroits du globe.

* La Russie et le Venezuela sont des menaces majeures pour la sécurité nationale et que, par conséquent, il est nécessaire que les États-Unis provoquent dans ces pays des changements de régime.

* Qu’un accroissement ruineux des armées de l’OTAN en Europe est nécessaire pour affronter la menace russe, et ainsi de suite.

Oui, la sécurité a un prix et vous, Américains, devez savoir que ces bases de l’OTAN ont doublé depuis l’effondrement de l’Union Soviétique en 1991, et cela, en dépit des promesses contraires faites à la Russie en 1991 : de 14 à 28 exactement. Personne ne vous parle de l’inutilité de l’OTAN en Europe depuis la fin de la guerre froide, également en 1991, sauf votre nouveau président, M. Trump. M. Trump n’a pas remis en question que le financement de l’OTAN par les États-Unis, il a remis en question le sens de l’OTAN en soi. M. Trump veut des partenaires, pas des ennemis que les USA soient forcés de combattre pour des raisons de sécurité. La paix est la meilleure des sécurités, et la paix est également la meilleure voie d’accès au commerce international.

Le président élu a parlé de renégocier ou même de déchirer le NAFTA, l’abominable accord de commerce U.S.-Mexique-Canada imposé par Bill Clinton en 1994, qui a mis des centaines de milliers d’agriculteurs au chômage au Mexique et y a supprimé des dizaines de milliers de petites entreprises agricoles. Ce n’est évidemment pas la vraie raison pour laquelle Trump veut mettre l’accord à la casse, mais plutôt parce que le Mexique avait adapté son économie au NAFTA par l’extrême bon marché de sa main d’oeuvre, démarche qui a dû avoir pour conséquence de prendre des emplois aux Américains.

Le nouveau président s’est aussi porté garant de faire machine arrière sur les accords transatlantiques (TTIP, TiSA) et transpacifique (TPP). Quel soulagement ce serait pour les centaines de millions - si pas les milliards - de gens dans le monde qui échapperaient ainsi (pour le moment) aux crocs des grands groupes privés de la mondialisation et aux tentacules de la pieuvre bancaire du N.O.M.

Ce n’en serait pas un, bien sûr, pour les dictateurs vassaux non-élus de Bruxelles. Mais qui se soucie d’eux ? Il faudra quand même bien que ce système morde la poussière d’une manière ou d’une autre. Le BREXIT pourrait servir de détonateur et d’autres pourraient suivre dans l’année qui vient, avec des élections en France et en Allemagne en 2017, dont on espère qu’elles apporteront des changements radicaux, sauf si elles sont volées par la nouvelle méthode de choix par coup d’état parlementaire, comme cela vient d’être le cas en Espagne et, comme ce l'a été en août dernier, au Brésil.

La souveraineté de partenaires égaux est un gage de prospérité pour tous, pas juste pour une soi-disant élite. Le nouveau président veut ramener les emplois en Amérique en freinant sur la mondialisation. Il veut reconstruire l’infrastructure américaine et créer 25 millions d’emplois d’ici dix ans et taxer les produits manufacturés importés de l’étranger quand ils pourraient être produits à l’intérieur.

Mais M. Trump soulève également de fortes controverses quand il parle de construire un mur à la frontière entre les USA et le Mexique pour empêcher l’entrée des « immigrants hispaniques illégaux et criminels », quand il projette de transférer l’ambassade US de Tel Aviv à Jérusalem ou quand il dit qu’il veut maintenir les musulmans hors du pays. Beaucoup de ses déclarations racistes mettent un bâton dans ses roues par ailleurs progressistes.

Quoi qu’il en soit, les accusations hardies et sans peur que Trump porte sur l’État profond ont poussé les citoyens lambda désillusionnés à voter pour les changements qu’il préconise.

Serait-il possible que cette fermeté de langage contre un establishment solidement ancré ne soit qu’une ruse de l’establishment, pour faire avaler au peuple l’illusion que « le changement arrive » ?

(voyez https://www.youtube.com/watch?v=EYozWHBIf8g)

« Je m’engage à être le président de tous les Américains » a dit Trump dans son discours d’acceptation.

Hélas, que cela sonne creux, quand on se rappelle qu’Obama a dit exactement la même chose en 2008. Et ce n’est pas là toute la vacuité de la campagne. Vous souvenez-vous des dizaines de milliers de gens pleurant de joie et d’espoir en une vie meilleure et en un monde meilleur (après le désastre Bush), quand Obama fut investi de ses fonctions, le 20 janvier 2009 et proclama encore et encore son slogan « Yes, we can » (Oui, nous pouvons) ? Aujourd’hui, l’histoire se répète. « Yes, we can » est devenu « We will make America great again » (Nous rendrons l’Amérique à nouveau grande).

Les deux slogans proposent de grands « changements » non précisés ; créent l’illusion que les choses peuvent tourner bien. Est-il imaginable que les mêmes sempiternels Maîtres de l’Univers s’amènent avec un nouveau slogan promettant lui aussi des changements non spécifiés, et avec de nouvelles illusions sur les choses qui pourraient, après tout, bien tourner pour tous ces gens prêts à abandonner le dernier petit brin d’espoir ? Est-il concevable que l’État profond puisse avoir inventé les deux slogans de manière à ranimer la foi de gens à courte mémoire en un monde meilleur, en un gouvernement plus sensible, au moins les deux premières années, jusqu’à ce que la réalité revienne leur botter le cul ? Oui, c’est entièrement du domaine du possible. C’est même très probable.

Et, donc, les oligarques se sont gagné un peu de temps, dans leur course à la Full Spectrum Dominance (domination tous azimuts) du monde, comme cela est si clairement souligné dans le très actif et très actuel PNAC (plan pour un nouveau siècle américain), qui s’appelait auparavant Pax Americana, d’après la Pax Romana dont nous savons aujourd’hui qu’elle s’est étendue sur 300 à 400 ans des plus sanglantes guerres de l’empire de Rome, jusqu’à ce qu’il s’effondre de l’intérieur.

Les tireurs de ficelles universels, l’État profond sont sans doute en train de semer de nouveaux espoirs, de nouvelles illusions, pour pouvoir continuer à rouler les gens en leur faisant croire à ce qui n’est pas, tout en  continuant à les alarmer à coups d'attentats sous faux drapeau et de bobards mercenaires des merdias. En réalité, il faut pour eux que les gens du commun tous les jours plus pauvres, que les victimes de plus en plus nombreuses de l’économie néo-fasciste soient maintenus en permanence sur le qui-vive, suspendus entre l’espoir et le désespoir. Hillary a-t-elle été utilisée comme un tensiomètre public, comme une marionnette d’illusionniste chargée de nous faire croire que nous vivons dans la plus grande démocratie que l’argent ne peut pas acheter ?

« Attendons pour voir » devrait être un présage assez sûr. Laissons à M. Trump le bénéfice du doute, mais restons sur nos gardes. Pour l’instant, contentons-nous de jeter un coup d’œil à ce qui s’est passé après son élection : aux concessions qu’il a faites (garder une partie de l’Obamacare par exemple) et à la longue liste des candidats aux fonctions supérieures, c’est-à-dire de l’équipe qui pourrait accompagner sa présidence.

Ce n'est pas très prometteur.

Ses premiers choix pour le Trésor [ministère des Finances, NdT] se portent sur Jamie Dimon, PDG de J.P. Morgan, ou Steve Mnuchin, son président financier, ex-cadre chez Goldman Sachs. Ils ne font pas augurer d’une rupture avec l’oligarchie, que M. Trump avait pourtant promise pendant sa campagne.

Quelques-un des candidats qu’il a choisis pour tête de son gouvernement sont des réactionnaires ultra-conservateurs comme, pour le secrétariat d’État, Newt Gingrich, le néo-con ex-porte-parole de la Chambre qui était même sur la liste de Trump comme candidat à la Vice-Présidence ; et John Bolton, sioniste et ancien ambassadeur des États-Unis à l’ONU sous la présidence de George W. Bush.

L’ancien maire de New York, Rudy Giuliani, pourrait être nommé procureur général.

Voici la liste complète des candidats retenus par Trump, telle que la publie aujourd’hui [15 novembre, NdT] le New York Times :

 

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Secrétaire-général de la Maison Blanche

Le secrétaire général dirige le travail et le personnel de l’Aile Ouest ; il a la haute main sur l’agenda du Président et s’occupe des relations importantes. Cette fonction jouera un rôle inhabituellement important, dans une Maison Blanche sous Donald Trump, qui n’a aucune expérience en matière d’élaboration des politiques et qui n’en a pas beaucoup en matière de relations avec les acteurs majeurs de Washington.

Reince Priebus : M. Trump a annoncé dimanche qu’il avait choisi M. Priebus, qui est le président du Comité National du Parti républicain.

 

Stratège en chef

Stephen K. Bannon a lui aussi été envisagé comme secrétaire général, mais M. Trump a préféré le nommer stratège en chef et haut conseiller de la Maison Blanche, disant que lui et M. Priebus y travailleraient « en partenaires égaux ».

Également dimanche, M. Trump a annoncé la nomination effective de M. Bannon, dirigeant de médias de droite qui a été le président de sa campagne électorale. Beaucoup ont dénoncé ce choix, mettant en garde contre le fait que M. Bannon défend des opinions racistes.

 

Secrétaire d’État [Ministre des Affaires Étrangères]

Que M. Trump choisisse un idéologue ou un vieux routier de la politique issu d’une administration républicaine passée, le nœud du problème est que le Département d'État est la cheville ouvrière de l’expérience post-1945 d’instauration du réseau d’alliances et du mondialisme que M. Trump s’est engagé à démanteler.

John R. Bolton, ancien ambassadeur des États-Unis aux Nations Unies sous George W. Bush.

Bob Corker, sénateur du Tennessee et président du Comité des Relations étrangères du Sénat

Newt Gingrich, ancien porte-parole de la Chambre des représentants.

Zalmay Khalilzad, ancien ambassadeur US en Afghanistan.

Stanley A. McChrystal, ancien haut commandant militaire en Afghanistan.

 

Secrétaire au Trésor [Ministre des Finances]

Le secrétaire sera responsable des emprunts du gouvernement sur les marchés financiers, du code fiscal, et il devra superviser le service des impôts sur le revenu. Le département du Trésor  décrète aussi (ou lève) les sanctions financières à l’encontre des ennemis extérieurs, qui jouent un rôle-clé dans les accords avec l’Iran et le rapprochement avec Cuba du président Obama.

Thomas Barrack Jr, fondateur, président et PDG de Colony Capital, société financière privée et promoteur immobilier.

Jeb Hensarling, représentant du Texas et président du Comité des Services Financiers de la Chambre.

Stephen Mnuchin, ancien PDG de Goldman Sachs et président des finances de la campagne de M. Trump.

Tim Pawlenty, ancien gouverneur du Minnesota.

 

Secrétaire à la Défense [Ministre des Guerres]

C’est le secrétaire qui sera nommé qui donnera forme à la lutte contre l’État Islamique, tout en supervisant une armée qui s’efforcera de mettre en place deux initiatives de l’ère Obama : l’intégration des femmes dans les combats et l’autorisation aux recrues transgenre de servir à découvert. Les deux dispositions pourraient être abandonnées.

Kelly Ayotte (f), sénateur sortant du New Hampshire et membre du Comité des Services Armés du sénat.

Lt. Général Michael T. Flynn, ancien directeur des services de Renseignements (DIA). Il lui faudrait une dispense du Congrès, à cause d’une règle de sept ans pour les officiers à la retraite.

Stephen J. Hadley, conseiller à la sécurité nationale sous George W. Bush.

Jon Kyl, ancien sénateur de l’Arizona.

Jeff Sessions, sénateur de l’Alabama.

 

Procureur Général [Ministre de la Justice]

C’est le plus haut fonctionnaire de la nation, en matière d’application des lois. Il aura autorité pour assurer le maintien de la loi et de l’ordre sous M. Trump, y compris l’exécution de sa menace de mise sous les verrous de Hillary Clinton.

Le titulaire de cette fonction peut changer la manière dont la loi et l’ordre sont maintenus.

Chris Christie, gouverneur du New Jersey.

Rudolph Giuliani, ancien maire de New York.

Jeff Sessions, sénateur de l’Alabama.

 

Secretary of the Interior [Secrétaire à l’Intérieur des États-Unis]

Le Secrétaire à l’Intérieur  s'occupe de l'exploitation des ressources naturelles et de la gestion des terres publiques tels que les parcs nationaux, ainsi que certaines fonctions liées à la protection de l'environnement. Il contrôle les agences telles que le Bureau des affaires indiennes, l'United States Geological Survey, et le National Park Service. Celui qui sera nommé à ce poste devra décider du sort des règlements de l’ère Obama qui ont arrêté le développement des terrains publics ; refréner la prospection en matière de pétrole, de charbon et de gaz ; promouvoir les énergies éoliennes et solaires sur les terres publiques.

Jan Brewer (f), ancien gouverneur de l’Arizona.

Robert E. Grady,  partenaire de Gryphon Investors.

Harold G. Hamm,  Directeur en chef de Continental Resources, une compagnie pétrolière et gazière.

Forrest Lucas, président de Lucas Oil Products, qui fabrique des lubrifiants, des additifs et des graisses pour l’industrie automobile.

Sarah Palin (f), ancien gouverneur de l’Alaska.

 

Secrétaire à l’Agriculture

Le secrétaire à l’Agriculture supervise l’industrie agricole US, inspecte la qualité des aliments et fournit une assistance alimentaire basée sur le revenu. Le département aide aussi à développer les marchés internationaux pour les produits américains, ce qui donne à celui qui sera désigné la responsabilité partielle de mener à bien les prises de position de M. Trump sur le commerce.

Sam Brownback,  gouverneur du Kansas.

Chuck Conner, Secrétaire-Adjoint à l’Agriculture.

Sid Miller, commissaire à l’Agriculture du Texas.

Sonny Perdue, ancien gouverneur de Géorgie.

 

Secrétaire au Commerce

Le département du Commerce – département de l’exécutif fédéral - est une des cibles traditionnelles pour les coupes de budget, mais le secrétaire supervise un portefeuille varié qui comprend le Recensement, le Bureau des analyses économiques et l’Administration nationale océanique et atmosphérique.

Chris Christie, gouverneur du New Jersey.

Dan DiMicco, ancien PDG de Nucor Corporation, une compagnie de fabrication de l’acier.

Lewis M. Eisenberg, PDG de la banque privée Granite Capital International Group

 

Secrétaire au Travail

Le département du travail est chargé d’appliquer les lois qui protègent les travailleurs de la nation, distribue les bénéfices aux sans-emploi et publie des données économiques telles que le rapport mensuel sur l’emploi. Le nouveau secrétaire aura pour tâche de tenir la promesse faite par M. Trump de démanteler de nombreux règlements de l’ère Obama, qui concernent une vaste main d’œuvre d’entreprises fédérales.

Victoria A. Lipnic, Commissaire à l’égalité des chances en matière d’emploi et conseiller à la politique de la main d’œuvre pour le Comité de la Chambre sur l’Éducation et la Main d’œuvre.

 

Secrétaire à la Santé et aux Services humanitaires

Le secrétaire aidera M. Trump à remplir sa principale promesse de campagne : abroger et remplacer l’Affordable Care Act [loi sur la protection des malades et les soins abordables]. Le département approuve les nouveaux médicaments, réglemente l’approvisionnement alimentaire, poursuit des recherches bio-médicales et gère Medicare et Medicaid, qui assurent plus de 100 millions de personnes.

Dr. Ben Carson, ancien neurochirurgien et candidat à la présidence en 2016.

Mike Huckabee, ancien gouverneur de l’Arkansas et candidat à la présidence en 2016

Bobby Jindal, ancien gouverneur de la Louisiane, ancien secrétaire du département de la santé et des hôpitaux de la Louisiane.

Rick Scott, gouverneur de Floride ; ancien PDG d’une grande chaîne d’hôpitaux et de HCA [Hospital Corporation of America], la plus grosse entreprise assurance-santé privée aux États-Unis.

 

Secrétaire à l’énergie

En dépit de son nom, le but essentiel du département de l’Énergie est de protéger et de diriger l’arsenal d’armes nucléaires de la nation.

James L. ConnaughtonPDG de Nautilus Data Technologies et ancien conseiller à l’environnement du président George W. Bush.

Robert E. Grady, partenaire de Gryphon Investors.

Harold G. Hamm, directeur en chef de Continental Resources, une compagnie pétrolière et gazière.

 

Secrétaire à l’Éducation

M. Trump a dit qu’il voulait radicalement réduire le département de l’Éducation et transférer les responsabilités de la recherche, de l’aide au développement et de l’éducation aux gouvernements des États et aux autorités locales.

Dr. Ben Carson, ancien neurochirurgien et candidat à la présidence 2016.

Williamson M. Evers, expert en éducation à l’Institut Hoover, un think tank.

 

Secrétaire aux Anciens combattants

Le secrétaire aura pour tâche d’améliorer l’image d’un département qui a été fortement critiqué par M. Trump. M. Trump a dit et répété que l’administration Obama avait négligé les anciens combattants du pays et il a assuré qu’améliorer les soins qu’on leur porte faisait partie de ses plus grandes priorités.

Jeff Miller, président à la retraite de la Commission des Anciens combattants de la Chambre et représentant de l’État de Floride.

 

Secrétaire à la Sécurité Intérieure

L’agence fourre-tout formée après les attentats du 11 septembre 2001 a un rôle-clé dans l’administration Trump : celui de garder les frontières des États-Unis. Si M. Trump tient ses promesses de déportation à grande échelle et de construction de murs, c’est ce secrétaire qui devra les mettre en œuvre.

Joe Arpaio,  shérif sortant du comté de Maricopa, Arizona.

David A. Jr Clarke, Shérif du comté de Milwaukee.

Rudolph W. Giuliani, ancien maire de New York.

Michael McCaul,  représentant du Texas et président du Comité de Sécurité intérieure de la Chambre.

Jeff Sessions, sénateur de l’Alabama et opposant déclaré à l’immigration.

 

Administrateur de l’E.P.A.

L’Agence de protection de l’environnement, qui publie les règlements environnementaux et supervise leur application, est menacée par le nouveau président, qui s’est engagé à la démanteler « sous pratiquement toutes ses formes »

Myron Ebell, directeur administratif du Competitive Enterprise Institute et climatosceptique de pointe.

Robert E. Grady, partenaire chez Gryphon Investors ;  qui a participé à la rédaction des amendements du Clean Air Act en 1990.

Jeffrey R. Holmstead, avocat chez Bracewell L.L.P. et ancien administrateur-adjoint d’E.P.A. dans l’administration de George W. Bush.

 

Représentant du Commerce U.S.

Le rôle bizarre du négociateur en chef du Président pour le commerce consistera à s’opposer aux nouveaux accords de commerce, à essayer de réécrire les vieux et à renforcer l’application de ce que M. Trump considère comme un commerce équitable.

Dan DiMicco, ancien PDG de Nucor Corporation, aciérie, et critique déclaré des pratiques commerciales chinoises.

 

Ambassadeur aux Nations Unies

Second du Secrétaire d’État, l’ambassadeur auprès des Nations Unies sera le visage primordial que l’Amérique présentera au monde ; il sera chargé de représenter les intérêts du pays au Conseil de Sécurité sur un tas de questions, de la paix au Moyen Orient à la prolifération nucléaire..

Kelly Ayotte, sénateur sortant du New Hampshire et membre du comité des Services armés du Sénat.

Richard Grenell, ancien porte-parole de l’ambassadeur des États-Unis à l’ONU dans l’administration de George W. Bush.

 

Directeur de la C.I.A. / Directeur de la N.I.A. [Service National de Renseignements]

M. Trump entre en fonctions à un moment où la sécurité américaine encourt des menaces diverses et complexes. Le nouveau directeur de la C.I.A. devra décider s’il doit défaire ou non un plan de « modernisation » mis en place cette année par le directeur John O’Brennan, et comment il devra procéder, si le nouveau président persiste dans sa volonté de reprise des tactiques brutales d’interrogatoire que certains appellent de la torture, pour les suspects de terrorisme.

Michael T. Flynn, ancien directeur de la D.I.A.

Peter Hoekstra, ancien président du comité des Renseignements de la Chambre.

Mike Rogers, représentant du 8e district du Michigan à la Chambre, ex-du FBI. C’est lui qui a réclamé l’exécution des « coupables » de Wikileaks.

Frances Townsend (f), ancien coneiller à la Sécurité intérieure sous George W. Bush.

 

Conseiller à la Sécurité Nationale

Le conseiller à la Sécurité nationale, bien que ne faisant pas partie du gouvernement est un contrôleur d’accès essentiel pour les propositions politiques émanant du Département d’État, du Pentagone et d’autres agences. Sa fonction devrait jouer un rôle important, vu le manque d’expérience de M. Trfump au poste qu’il va occuper.

Michael T. Flynn, ex-directeur de la D.I.A.

Source : New York Times.

 

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Que peut-on conclure de cette liste ? Trump ne donne pas l’impression de vouloir prendre ses distances avec les néo-libéraux et les sionistes, comme il l’a fait croire à ceux qui l'écoutaient, pendant sa campagne.

Depuis qu'a éclaté la bombe, certains disent même le tsunami de l’élection de Trump, les intellectuels occidentaux, ou plutôt les soi-disant intellectuels, n’arrivent pas se faire une raison de ce que la démocratie puisse l'avoir emporté sur toutes leurs espérances – espérances entretenues, bien sûr, par les médias alignés.

Cela leur a joué un tour.  Un vilain tour ! Mais est-ce que, vraiment, la gauche et la droite « bien éduquées », ceux qui vivent dans leurs sanctuaires et leurs doux cocons en se fiant aux statistiques et aux sondages, n’ont absolument aucune idée de ce que M. et Mme Toulemonde peuvent penser ? De comment ils arrivent – ou pas – à joindre les deux bouts, jour après jour, mois après mois ? Il n’y a plus de droite ni de gauche, comme il n’y a plus de réelle différence entre Républicains et Démocrates. Ils sont tous si bien intégrés, sous le confortable (pour eux) parapluie d’une économie fasciste mondialisée.

Les « gens surpris » sont-ils si détachés des réalités ou naïfs au point de ne pas voir la colère croissante de la croissante majorité non silencieuse, qui souffre d’un bout de l’année à l’autre de la domination oligarchique et qui en a assez d’un « système » qui n’a pas cessé d’abuser d’elle tout au long des 40 dernières années ? Ce sont les mêmes gens et les mêmes « experts » des médias qui avaient déjà été pris de court par le BREXIT !

À ceux qui sont encore sous le choc du BREXIT, je recommande fortement le remarquable film de Ken Loach, qui a reçu la Palme d’Or au Festival de Cannes 2016, Moi, Daniel Blake [en français : Le Pacte].

 


http://www.le-pacte.com/france/prochainement/detail/moi-d...

 

Il n’est jamais trop tard pour se réveiller et s’engager.

En fait, c’est tout ce qui compte : que des gens fassent un pas hors de leur zone de confort et se battent au sein des 99,99%. Nous pourrions même aller ainsi jusqu’à devenir une masse significative, capable de réellement provoquer une énorme transformation de la société et de notre Terre-Mère, avec ou sans M. Trump.

Sources : http://www.globalresearch.ca/president-elect-donald-trump...

http://www.informationclearinghouse.info/article45860.htm

Traduction : c.l. pour Les grosses Orchades

 

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Et de l’autre côté ?

Décembre 2016 : Dyumin, Patrushev, Rogozin ?

Editeur22 novembre 2016

 

5. Rendez-vous en décembre.jpg

 

Alexei Dyumin

Très proche de Vladimir Poutine dont il a été l’entraineur de hockey sur glace, simple garde du corps du Président, Alexei Dyumin a eu une carrière fulgurante et est actuellement gouverneur de la région de Tula et vice-ministre de la Défense. Il a mené à bien l’extraction du président ukranien Viktor Ianoukovitch lors du coup d’état pro-américain à Kiev.

Nikolaï Patrushev

Officier du KGB puis du FSB dont il a été le directeur à la suite de Vladimir Poutine lorsque celui-ci est entré au Kremlin fin 1999, actuellement Secrétaire du Conseil de Sécurité et directeur du Comité National Antiterroriste (NAK), Nikolaï Patrushev est un proche de Vladimir Poutine.

Dmitry Rogozin

Député et ancien Président du parti politique « Rodina » (« Patrie ») dont il a été l’un des fondateurs, ambassadeur auprès de l’OTAN de 2008 a 2011 où il a été considéré comme « nationaliste » par les media occidentaux, Dmitry Rogozin est actuellement vice-président de la Russie, spécialiste des questions de Défense.

Rendez-vous en décembre !

 

Source : https://rusreinfo.ru/fr/2016/11/decembre-2016-dyumin-patr...

 

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À quoi s’attendaient-ils ?

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Des missiles « Bastion » déployés à Kaliningrad

Editeur21 novembre 2016

 

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La Russie a renforcé son système de défense côtière en déployant des systèmes « Bastion » à Kaliningrad, enclave Russe en Europe occidentale. Une unité « Bastion » comporte 36 missiles supersoniques Onyx qui peuvent être utilisés contre des cibles navales, mais aussi contre des cibles terrestre. Un haut responsable de l’OTAN a réagi en déclarant qu’ « avec ça, la Russie peut fermer la Baltique ». Selon des experts occidentaux, le système « Bastion » depuis Kaliningrad pourrait également frapper des cibles en Pologne.

Ceci est une une partie de la réponse au déploiement continu depuis plusieurs mois de troupes de l’OTAN aux frontières occidentales de la Russie.

 

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Source : https://rusreinfo.ru/fr/2016/11/des-missiles-bastion-depl...

 

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YAN Lianke

Les chroniques de Zhalie

 

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Lian Ke YAN (ils écrivent leurs noms à l’envers, comme les Italiens), est né fils de paysans pauvres et illettrés, dans le Henan. Pour pouvoir étudier et aussi manger à sa faim, il s’est engagé dans l’armée, où il a fait des études de littérature. Il est même, à un certain moment, devenu une des plumes plus ou moins officielles de l’Armée Nationale du Peuple. Tout en se mettant à écrire des romans. Dans certains, il a parlé d’elle (l’armée) de manière qui a chatouillé les militaires, lesquels l’ont prié d’aller plutôt écrire ses romans dans le civil, ce qu’il a fait avec joie. Maintenant, il enseigne la littérature et vit de sa plume.

Un jour Deng Xiaoping a dit « enrichissez-vous », comme l’avait dit avant lui M. Guizot. Pas davantage que son prédécesseur, il ne s’adressait à tout le monde et à n’importe qui, mais seulement à ceux qui sauraient sans qu’on leur explique de quelles façons peu nombreuses il est possible de s’enrichir et qui comprendraient qu’on leur en donnait la permission.

C’est leur histoire que racontent les chroniques de Zhalie, celle de la grandeur et de la décadence d’un empire de la taille d’un village perdu dans les Balou (Henan), et tout cela se déroulant en une trentaine d’années.

Il s’agit d’une fable. Elle est exemplaire, universelle et même, hélas, intemporelle, puisqu’il s’y produit des choses qui se produisaient dans la Rome antique et qui se produisent en ce moment même aux États-Unis d’Amérique. Si les narcissiques citoyens U.S. qui se lamentent sur la détérioration de leur société fantasmée avaient la bonne idée de lire le Pr. Yan, ils comprendraient peut-être ce qui leur arrive.

Les Chinois cultivés connaissent très bien la littérature occidentale, contrairement aux Occidentaux qui ne connaissent pas du tout ou fort mal la littérature chinoise. Yan Lianke se dit influencé par Kafka et Garcia Marquez et parle, à propos de ses livres, de mythoréalisme. Ce n’est pas faux. (Il a d’ailleurs reçu le Prix Kafka en 2014). Mais il est permis de trouver aussi, à son humour, une parenté certaine avec à la fois Swift et Sterne. Ce qui ne nous est plus arrivé, à nous, depuis Diderot.

Il est reposant, quelquefois, de quitter la compagnie des barbares pour aller happer un bol d’air chez des gens qui, entre des hauts et des bas terribles n’en sont pas à leur première civilisation.

 

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YAN Lianke

Les Chroniques de Zhalie

Éd. Picquier – Sept. 2015

515 pages

 

 

 

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Mis en ligne le 23 novembre 2016.

 

 

 

 

 

00:28 Écrit par Theroigne dans Actualité, Général, Loisirs, Musique, Web | Lien permanent | Commentaires (2) |  Facebook |