27/07/2015

DES RETOURS COMME S'IL EN PLEUVAIT

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Des retours comme s’il en pleuvait

 

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À tous seigneurs tous honneurs :

Le retour des Black Panthers

 

« Pour secouer le joug cruel et honteux sous lequel ils gémissent, ils (les Noirs) sont autorisés à employer tous les moyens possibles, la mort même, dussent-ils être réduits à massacrer jusqu’au dernier de leurs oppresseurs. »

Marat

 

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D’eux, on n’a que quelques images, et quelques ragots merdiatiques. Comment faire pour savoir où ils en sont ? Attendre qu’ils communiquent et que quelque nouvelle Bernadette Devlin lève le poing avec eux.

Tout ce qu’on sait, c’est qu’il existe à Dallas, Texas, depuis à peu près janvier de cette année un Huey P. Newton Gun Club, dont les membres patrouillent dans les quartiers noirs de la ville. Une espèce de garde civile en somme, comme il en a existé partout en France pendant la Révolution et jusqu’à la Commune.

 

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Membres du Huey P. Newton Gun Club

 

La communauté afro-américaine a été prise de court par les premiers meurtres délibérés. Mais de l’eau a coulé sous les ponts depuis Ferguson. On peut supposer que le New Black Panther Party va surgeonner dans tous les états de l’Union et que le Huey P. Newton Gun Club fera lui aussi des petits. On peut espérer qu’un jour, toutes ces initiatives spontanées s’organiseront autour d’un programme d’action et de principes communs, mais il n’est hélas que trop sûr que les forces de la réaction utiliseront – utilisent déjà - toutes les terribles armes dont elles disposent pour semer, dans les rangs de la défense populaire, la confusion et les luttes fratricides pour le pouvoir. Sûr et certain qu’elles feront l’impossible aussi pour les opposer aux blancs. On souhaite à l’auto-défense assez de sang-froid et de maturité politique pour y résister.

 

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Émeutes de Baltimore – Avril 2015

 

Un site à visiter pour se rafraîchir la mémoire ou apprendre des choses qu’on ignore :

http://www.matierevolution.fr/spip.php?article76

 

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Controverse. Le NBPP serait considéré comme un « hate group ». Il n’aurait rien à voir avec les idéaux du vrai BPP. Il serait même antisémite. Mais… c’est l’Anti-Defamation League qui le dit. C’est sur Vox. Mais qui est Vox ? On ne sait pas.

Lire ici…

Source : http://www.vox.com/2014/11/16/7217173/10-questions-you-were-afraid-to-ask-about-the-new-black-panther-party

 

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Il y en a qui les prétendent d’extrême-droite. Mais c’est le Southern Poverty Law Center qui le dit. Et il (le SPLC) a classé dans les « hate groups » jusqu’au Family Research Council et vient de publier une liste de 30 nouveaux « activistes d’extrême droite ».

Voir ici :

http://www.glennbeck.com/content/blog/stu/did-you-know-the-new-black-panther-party-are-%E2%80%98right-wing%E2%80%99-extremists/

 

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Depuis que les néo-conservateurs ont supprimé la sécurité sociale et liquéfié les budgets des hôpitaux, le personnel soignant est majoritairement noir,  et c’est ainsi que les membres du KKK qui vont manifester pour la suprématie blanche risquent de tomber aux mains de toubibs sous-hommes. Arrggghhh !

 

Qui pourrait être davantage d’extrême-droite que le pouvoir US ?

À supposer que les dirigeants du New Black Panther Party le soient, à qui la faute ? N’est-ce pas un droit qui leur a été donné de force ? Voir Marat. Et bien se mettre dans la tête que les choses n’ont fait qu’empirer depuis deux siècles et que celui qui se fait tirer dans les rues comme un lapin par des tueurs sûrs de l’impunité a le droit de tout faire en retour. TOUT.

Il y a une possibilité aussi pour que la mobilisation des Afro-Américains en provoque d’autres. Celle des Latino-Américains par exemple.

L’idéal serait qu’ils s’allient :  L’Union fait la force.

 

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Tina Gonzalez, de lIndigenous People’s Liberation Party

 

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Non, ce n’est pas un aigle, c’est un condor.

 

Et pourquoi s’arrêter là ? Le monde est un village. Ce sont eux qui l’ont voulu. Et ce n’est pas comme si Fanfan le Suppositoire Vert se gênait pour aller semer la mort et la désolation dans plusieurs pays d’Afrique à la fois…

 

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Kemi Seba (G), responsable de la branche française du NBPP

 

Bref :

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Le retour des Yankees à Cuba

Rétablissement historique des relations diplomatiques entre Cuba et les États-Unis

Salim Lamrani – Al Mayadeen – Global Research

23 juillet 2015

 

Washington et La Havane rétablissent formellement les relations diplomatiques après plus de 54 ans de rupture, avec l’ouverture d’ambassades ce 20 juillet 2015.

 

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Et celui des Cubains à Washington

 

Le 1er juillet 2015, plus d’un demi-siècle après la rupture unilatérale des relations diplomatiques avec Cuba, les Etats-Unis ont annoncé le rétablissement formel des rapports avec l’île de la Caraïbe. Dans une déclaration solennelle, le Président Obama a fait part de sa décision de renouer le dialogue avec La Havane, mettant fin à une politique hostile d’un autre temps[1].

Lire la suite…

Source : http://www.mondialisation.ca/retablissement-historique-de...

 

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Retour de la solidarité avec la Syrie souveraine ?

 

Initiative de Poutine : une réconciliation syro-saoudienne est-elle possible 

Nahed Hattar – Comité Valmy23 juillet 2015

 

 

Oui, l’optimisme est parfois un devoir moral à l’égard des siens, surtout lorsqu’il est nourri de leurs sacrifices et de leur foi en la victoire sur eux-mêmes et sur leurs ennemis. [NdT].

 

 

Début juin 2015, l’Armée syrienne et ses alliés ont commencé à se préparer à la contre-attaque des envahisseurs terroristes. Opérations en cours et qui démontrent leur ferme décision de « nettoyer » progressivement les abords de Damas à Zabadani et la frontière sud avec la Jordanie, sans que cela ne se répercute sur les combats menés dans le nord du pays.

Le 19 juin, le président russe Vladimir Poutine recevait le ministre saoudien de la Défense et vice-prince héritier, Mohammed ben Salmane. Peu de détails ont filtré, sinon que la réunion a porté sur plusieurs dossiers : le Yémen, la Syrie, le terrorisme, les armes, les réacteurs nucléaires et le marché du pétrole. Il en aurait résulté un accord cadre sur ces grandes lignes [1].

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Source : http://www.comite-valmy.org/spip.php?article6183

 

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Tiens, puisqu’on est chez Poutine, restons-y :

 

Retour d’Israël Shamir

Depuis le début du mois de mars, il se taisait. En voyage ? Mais le revoilà, avec deux articles coup sur coup et un livre :

 

Le veto russe sur Srebrenica

Israël Adam Shamir – Entre la plume et l’enclume

Le 18 juillet 2015

 

J’adore les vetos de la Russie, leurs coups de gueule rares, mais retentissants, ils marquent les limites du pouvoir de l’empire. Ils ont dit « Non », et le Zimbabwe a pu rester en paix, son vieux chef excentrique Robert Mugabe est toujours vivant, les réflexes bien alertes, il a offert sa main en mariage à Obama, génial. Ils ont dit non, et la Birmanie a pu se développer à son propre rythme. Ils ont dit non, et la Syrie… eh bien la Syrie continue à souffrir immensément, mais elle n’a pas été détruite par la sixième Flotte. Tous les vetos US se ressemblent, en général en faveur d’Israël. Les vetos russes sont plus rares, et fort peu répercutés. Le dernier veto russe, la semaine dernière[1], a mis fin au mauvais usage du terrible cliché que constitue le « génocide », et c’est une bonne chose. Il faudrait bannir le terme lui-même, dans la foulée.

Le génocide est une invention nuisible. Réfléchissons : l’humanité a vécu des milliers d’années malgré les raids de Gengis Khan et les Croisades, l’extermination des Indiens d’Amérique, la traite esclavagiste et la Première Guerre mondiale, les génocideurs se surpassant en boucheries les uns les autres par millions, sans s’être encombrés du Gros mot. Ce terme a été inventé (ou mis à jour à partir de la pensée traditionnelle juive) par un certain Raphaël Lemkin, un avocat juif polonais, à l’orée de  l’Holocauste, dans le but de souligner la différence entre assassiner des juifs ou abattre du menu fretin. Le mot n’a guère de sens en dehors de cette acception.

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Source : http://plumenclume.org/blog/21-le-veto-russe-sur-srebreni...

 

Lire aussi :

Un prêté pour un rendu

Par Israël Adam Shamir, le 29 juin 2015

http://plumenclume.org/blog/13-un-prete-pour-un-rendu

 

16 bis. La Bataille de Russie - Shamir.jpg

 

Israël SHAMIR

La Bataille de Russie

Éd. KontreKulture 2015

287 p, recueil d'articles sur la Russie et l'Ukraine.Préface et traduction par Maria Poumier. Après La Bataille du discours, un nouvel outil de combat contre l'OTAN et ses idéologues.

http://plumenclume.org/home/37-la-bataille-de-russie.html

 

 

 

Jean-Michel Vernochet, reçoit Israël Shamir et sa traductrice Maria Poumier sur « La bataille de Russie, du Yémen à l’Ukraine »

 


 

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Retour de la violence dans la bande de Gaza lors des funérailles d’un habitant abattu par Tsahal

 

Des manifestants palestiniens et des soldats israéliens se sont affrontés dans le village de Beit Ummar, jeudi (23/7) à l’issue de l’inhumation de Falah Abu Maria, abattu par les forces de Tsahal, lors d’un raid nocturne, aux premières heures de la matinée de ce même jourr. Les soldats ont attaqué les manifestants à coups de balles réelles, de bombes lacrymogènes et de balles en caoutchouc. De nombreux Palestiniens ont répliqué par des jets de pierres. Au moins deux des manifestants ont été sérieusement blessés.

 

 

… et à Jérusalem

Palestiniens brutalisés par l’occupant israélien à l’intérieur de la mosquée Al-Aqsa

(les photos se passent de légendes)

Des dizaines de Palestiniens ont été blessés ce matin 26 juillet après l’invasion de l’esplanade des mosquées par des commandos de soldats et policiers israéliens qui ont ensuite profané la mosquée elle-même, où des fidèles palestiniens s’étaient retranchés pour défendre courageusement le lieu saint.

 

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Source : http://arretsurinfo.ch/palestiniens-brutalises-par-loccup...

 

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Retour de la Justice ?

On y croira quand on la verra mais le Docteur Oberlin est moins pessimiste que nous

Cour Pénale Internationale : l’étau se resserre sur Israël

Christophe Oberlin – Alterinfo 24 juillet 2015

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Allégorie de la Justice – Alex. E Proimos – Street Art

 

Au grand dam de ses détracteurs, la Cour pénale internationale, qualifiée volontiers de « Cour de justice de Blancs pour juger les Noirs », semble bien partie pour trainer en justice nombre de dirigeants israéliens. Une nouvelle ère s’ouvre-t-elle dans l’histoire du conflit israélo-palestinien ?

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Source : http://www.alterinfo.net/Cour-penale-internationale-L-eta...

 

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Retour d’un missile à son point de départ

Un destroyer US en manœuvres se tire un  missile dans le flanc au large des côtes de Virginie

 

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Samedi dernier (le 18) un destroyer guide-missiles de l’US Navy, l’USS The Sullivans, en manœuvres au large des côtes de Virginie, a lancé un missile qui a explosé « en sortant », et un incendie s’est aussitôt déclaré sur le côté du navire endommagé. On ne déplore pas de victimes et l’équipage a fini par maîtriser l’incendie.

Lire l’article en anglais…

Source : https://www.rt.com/usa/310624-us-navy-destroyer-damaged/

 

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Retour de Georges Stanechy

 

Après une « pause zen» de deux mois et demi à Souvarov, M. Stanechy avait refait surface avec un article sur Gwadar dont on aimerait vous parler un de ces jours. Mais son grand retour ne pouvait manquer d’avoir lieu à propos des accords US-IRAN sur le prétendu nucléaire. On ne se trompait pas, le voilà :

 

Accord nucléaire iranien : le reflux

« Quand, dans ce grand organisme qu'est l'espèce humaine, chaque groupe humain qui participe à sa constitution comprendra-t-il qu'il ne peut avoir qu'un seul but, la survie de l'ensemble et non l'établissement de sa dominance sur les autres ?

Aucun d'eux n'est représentatif à lui seul de l'espèce et ne détient à lui seul la vérité. »

Henri Laborit (1)

 

Enfin, se dit-on, cet  accord sur « le nucléaire iranien » est conclu !...

 

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Procès en sorcellerie, ou procès d’intention, on ne savait plus comment qualifier ces négociations traînant depuis des années, serpent de mer ou escargot, déambulant, disparaissant, resurgissant, à petits pas, entre Suisse et Autriche : Genève, Lausanne, Vienne…

A n’en plus finir…

« Victoire diplomatique » ?... Dont le mérite serait à partager entre l’Iran et les grandes puissances ?...

Langue de bois.

Plus lucidement, je dirais : « victoire du bon sens ». Parvenir à un accord dans un contexte de tensions armées et belliqueuses, même mal ficelé, débordant d’ambigüités, étant préférable à "pas d’accord du tout". (2)

L’essentiel de toute façon réside, tout comme pour une Loi, dans "l’esprit" d’un texte plutôt que dans sa "lettre"…

Comme les contrats commerciaux, traités, ou  accords, estampillés "diplomatiques" ou pas, ne valent que ceux qui les signent. Souvenons-nous des propos attribués au chancelier allemand Bethmann Hollweg, sous Guillaume II, à propos du traité de neutralité de la Belgique signé par les puissances européennes. Le considérant avec le plus complet mépris, alors que son pays en était signataire, et même un des "garants" statutaires : un « chiffon de papier ». Menant droit à la première guerre mondiale…

Le point focal d’une analyse sur le résultat de ces négociations doit porter, avant tout, sur "l’esprit" de l’accord signé.  A partir de là, la ligne prospective apparaît immédiatement.

Lire la suite…

Source : http://stanechy.over-blog.com/2015/07/accord-nucleaire-ir...

 

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Accord « sur le nucléaire » iranien

Téhéran n’acceptera aucune prolongation des sanctions

… au-delà des dix ans prévus

Infos d’AlahedRéseau International23 juillet 2015

 

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Dans dix ans, il est peu probable que les États-Unis soient en mesure d’imposer des sanctions à qui que ce soit par le biais de l’ONU. Même s’ils le faisaient de manière unilatérale comme ils en ont l’habitude, il y a peu de chances qu’ils soient à nouveau suivis par leurs alliés, et aucune par le reste du monde. En fait, si les États-Unis ont négocié avec l’Iran, c’est parce qu’ils y étaient obligés par une évolution trop rapide de la géopolitique mondiale dont ils sont de moins en moins les maîtres.  Hier, ce fut Cuba, aujourd’hui l’Iran. Et demain, la Corée du Nord ? RI

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Source : http://reseauinternational.net/nucleaire-iranien-teheran-...

 

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Et pour quiconque se ferait des idées sur une supposée docilité nouvelle de l’Iran…

 

Nucléaire iranien : la République Islamique persiste et signe

 

ParSayed Hasan

(Voir l’article précédent : « Le triomphe de la République Islamique »)

En annexe, traduction du discours de Sayed Khamenei suite à l'accord nucléaire

 

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Le 18 juillet 2015, dans son premier discours consécutif à l’accord sur le nucléaire iranien conclu quatre jours auparavant, Sayed Ali Khamenei, le Guide Suprême de la Révolution Islamique, a adressé un message retentissant à l’Occident, et en particulier aux Etats-Unis et à Israël, démentant la propagande qui transforme une victoire éclatante de l’Iran en victoire de la diplomatie occidentale. Et afin de mieux souligner la détermination de la République Islamique d'Iran et son hostilité fondamentale à l'impérialisme américain, qui restera toujours pour elle le « Grand Satan » (de même qu’Israël restera la « tumeur cancéreuse qui doit disparaître de l’existence »), Sayed Khamenei a prononcé son discours en tenant à la main rien moins qu’un fusil d’assaut : c’est là un fait exceptionnel et presque sans précédent, surtout pour une telle autorité religieuse, dans une mosquée et à l’occasion du discours commémorant la fin du mois de Ramadan et l’Aïd-al-Fitr, un jour de fête dans tout le monde musulman.

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Source : http://sayed7asan.blogspot.be/2015/07/nucleaire-iranien-l...

 

Discours d’Ali Khamenei

 

 

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Retour de l’armée US en Irak ?

La guerre sans fin : une juteuse affaire de famille

Robert Parry – ICH – Consortium News

20 juillet 2015

 

« Victoria Nuland and Robert Kagan have a great mom-and-pop business going. From the State Department, she generates wars and – from op-ed pages – he demands Congress buy more weapons. There’s a pay-off, too, as grateful military contractors kick in money to think tanks where other Kagans work »  Robert Parry

 

Malgré la désastreuse guerre d’Irak, les néo-cons dominent toujours le jeu de la politique intérieure et extérieure dans les hautes sphères de Washington, où les décideurs politiques continuent à travailler la main dans la main avec les think-tanks faiseurs d’opinion, pour maintenir le monde dans un état de tension maximal et continuer à diriger les flux d’argent en direction des projets militaires, processus que personnifient Robert Kagan et Victoria Nuland.

 

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Robert et Victoria, les Thénardiers du War Business

 

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Victoria, ici avec le superbe aryen Klitschko.

 

Si les néoconservateurs obtiennent une fois de plus ce qu’ils veulent, des troupes US au sol vont réoccuper l’Irak, l’armée américaine fera tomber le gouvernement séculier de Syrie (donnant ainsi un coup de pouce bien utile à la prise du pouvoir par Al Qaeda et l’État Islamique) et le Congrès des États-Unis ne fera pas que tuer dans l’œuf l’accord Iran-USA, il votera dans la foulée une augmentation massive des dépenses militaires.

Équivalant à vaporiser de l’essence de briquet sur un barbecue ronflant, les néo-cons veulent aussi une escalade militaire en Ukraine, pour y éradiquer par le feu les Russes ethniques de l’ouest du pays, et ils rêvent évidemment de propager l’incendie jusqu’à Moscou, dans le but d’éjecter le président Vladimir Poutine du Kremlin. Autrement dit, de plus en plus d’incendies de « changements de régimes » impériaux à l’étranger, en même temps que s’éteignent les dernières braises de la République Américaine sur son sol.

Le plus gros de cette « stratégie » est incarné par un couple de gens de pouvoir de Washington : l’archi-néo-con Robert Kagan, co-fondateur du Projet pour un Nouveau Siècle Américain (« Project for a New American Century » ou PNAC) et un des tout premiers instigateurs de la Guerre d’Irak, et sa femme, la Sous-secrétaire d’État aux Affaires européennes Victoria Nuland, qui a manigancé, en Ukraine, le coup d’état de l’année dernière, et a réussi de la sorte à déclencher une affreuse guerre civile et à provoquer l’affrontement de deux puissances nucléaires, les États-Unis et la Russie.

Kagan, qui s’est fait les dents comme spécialiste ès propagande en appuyant de toutes ses forces la politique brutale de l’administration Reagan au Nicaragua dans les années 1980, est maintenant agrégé principal de la Brookings Institution et chroniqueur attitré au Washington Post, pré-carré de la presse d’opinion néo-conservatrice.

Vendredi dernier [17 juillet, NdT], la chronique de Kagan a mis au défi le Parti Républicain de faire autre chose que juste de l’opposition à Barack Obama sur son accord avec l’Iran : il a réclamé d’eux un engagement total envers les buts néo-conservateurs, à savoir une escalade militaire au Moyen-Orient, une belligérance accrue envers la Russie et la mise an rancart de toute discipline fiscale, à faire remplacer par un transfert de dizaines de milliards de dollars supplémentaires dans les poches profondes du Pentagone.

Kagan a aussi montré que la vision du monde des néo-cons est toujours parole d’Évangile à Washington, en dépit de leur catastrophique guerre d’Irak. Les fantasmes néo-cons sont ressassés jusqu’à la nausée par les médias aux ordres, peu importe le degré de leur délire.

Par exemple, quelqu'un dans son bon sens peut aisément faire remonter l’État Islamique trancheur de têtes jusqu’à la guerre d’Irak de George W. Bush, quand cet hyper-violent mouvement sunnite fit ses débuts sous le nom d’Al Qaeda en Irak en faisant exploser les mosquées chi’ites et en déclenchant un bain de sang sectaire. Il s’étendit ensuite à la Syrie, où les militants sunnites tentèrent de renverser un régime séculier dominé par des alaouites, qui sont une ramification des chi’ites. Quoiqu’ayant changé son nom en État Islamique, le mouvement a poursuivi dans les violences qui sont sa marque de fabrique.

Bien sûr, Kagan ne reconnaîtra pas la responsabilité que lui et ses pareils portent dans ce phénomène sanguinaire. Dans ses affabulations néo-cons, ce sont l’Iran et la Syrie qui sont à l’origine de l’État Islamique, même si ce sont les gouvernements de ces deux pays qui conduisent l’essentiel de la résistance à l’État Islamique et à ses prédécesseurs d’Al Qaeda qui, en Syrie, soutiennent une organisation terroriste séparée : le Front al-Nosra.

Voici comment Kagan explique les choses aux grosses têtes de Washington :

« Ceux qui critiquent le récent accord nucléaire entre l’Iran et les États-Unis ont tout à fait raison de faire remarquer le défi qui va maintenant être posé par la République islamique. C’est un état qui aspire à l’hégémonie dans une importante partie du monde.

« Il est profondément engagé dans une guerre régionale qui inclut la Syrie, l’Irak, le Liban, les États du Golfe et les Territoires Palestiniens. Il finance le régime meurtrier mais en déroute totale de Bachar al-Assad en Syrie et porte par conséquent la principale responsabilité de la puissance croissante de l’État Islamique et d’autres forces djihadistes radicales dans ce pays et dans l’Irak voisin, où il accroît simultanément son influence en enflammant la violence sectaire. »

Les vrais hégémoniques

Tout en déclamant contre « l’hégémonisme iranien », Kagan pousse à une intervention militaire du vrai pouvoir hégémonique mondial : les États-Unis. Il veut que l’armée américaine intervienne contre l’Iran, aux côtés des deux pouvoirs régionaux les plus militairement dangereux : Israël et l’Arabie Saoudite, dont l’armement combiné éclipse totalement celui de l’Iran et comprend, dans le cas d’Israël, un arsenal nucléaire sophistiqué.

Mais la réalité n’a jamais eu grand-chose à voir avec l’idéologie néo-conservatrice. Kagan continue :

« Toute stratégie sérieuse dont le but est de résister à l’hégémonie de l’Iran a aussi exigé d’affronter l’Iran sur les différents champs de bataille du Moyen Orient. En Syrie, elle a exigé une politique déterminée de destitution d’Assad par la force, utilisant l’aviation US pour protéger les civils et créer une zone de sécurité pour les Syriens qui voulaient le combattre.

« En Irak, cette stratégie a exigé que les forces américaines repoussent et détruisent les forces de l’État Islamique, afin que nous ne soyons pas obligés de compter sur l’état iranien pour le faire. Par-dessus tout, elle a exigé un engagement beaucoup plus plus important des USA dans la région et un coup d’arrêt au retrait perçu et au retrait réel du pouvoir US.

« Et, par conséquent, elle a exigé un renversement de la tendance à réduire les dépenses US en matière de défense. Elle exige surtout que soit abolie la procédure de séquestration des dépenses militaires, qui a rendu presque impossible à l’armée de même envisager de relever ces défis si elle avait été appelée à le faire. La question est donc, pour les Républicains - qui mettent en garde avec raison contre le danger posé par l’Iran - de savoir ce qu'ils ont fait pour permettre aux États-Unis d'avoir un début de stratégie capable d’affronter ce danger ? »

Avec les exhortations de Kagan à se lancer dans plus de guerre et toujours plus de guerre, on constate une fois encore le résultat de la faute qui a consisté à ne pas exiger que les néo-cons aient à rendre des comptes après avoir poussé le pays dans une guerre d’Irak illégale et catastrophique, par leurs mensonges éhontés sur les armes de destruction massives et leurs rodomontades sur cette guerre qui n’allait être qu’une promenade militaire.

Au lieu d’avoir à affronter la purge qui aurait dû faire suite à la calamité irakienne, les néo-cons ont au contraire consolidé leur pouvoir, se sont maintenus à leurs postes-clés dans la politique étrangère US, se sont installés en maîtres dans des think-tanks influents et sont restés les experts bidon qui font la pluie et le beau temps dans les médias dominants, c’est-à-dire qui façonnent l’opinion publique. Avoir eu tort sur l’Irak est presque devenu une distinction honorifique dans le monde à l'envers des hautes sphères de Washington.

Mais il faut quand même déballer les camions entiers de mensonges délirants dont Kagan fait le commerce. Pour commencer, qu’il soit bien clair que parler d’hégémonisme iranien est de la pure démence. C'est-à-dure pas autre chose que la rhétorique utilisée par le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou devant le Congrès US le 3 mars dernier, avec son Iran prêt à « avaler les nations », devenue depuis la litanie officielle des néo-cons, qui ne savent pas que répéter une imbécillité jusqu’à l’infini n’en fait pas une vérité.

 

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Prenons par exemple le cas de l’Irak. Il a un gouvernement chi’ite. Non parce que l’Iran l’a envahi, mais parce que les États-Unis l’ont fait. Après avoir militairement renversé le dictateur sunnite Saddam Hussein, les USA ont imposé un nouveau gouvernement dominé par les chi‘ites, qui a cherché à entretenir des relations amicales avec ses coreligionnaires en Iran, ce qui est compréhensible et ne représente en rien une agression de l’Iran. Par la suite, après les victoires militaires dramatiques de l’État Islamique en Irak l’été dernier, le gouvernement irakien s’est tourné vers son voisin iranien pour lui demander une assistance militaire. Rien, encore une fois, de surprenant.

Retour en Irak

Cependant, mises à part les hyperboles insensées de Kagan à propos de l’Iran, voyez ce qu’il préconise : il veut le retour d’une force d’occupation US importante en Irak, sans se préoccuper le moins du monde des soldats qui sont soumis à une rotation de plus en plus serrée de leurs missions en zones de guerre, où près de 4.500 sont morts en même temps que des centaines de milliers d’Irakiens. Ayant poussé à la première guerre d’Irak sans avoir eu à en payer le moindre prix, Kagan veut maintenant nous en imposer une deuxième.

Mais ce n’est pas encore assez. Kagan veut que les troupes US interviennent pour renverser le gouvernement séculier de la Syrie, même si les gagnants quasi certains d’une telle entreprise seraient les extrémistes sunnites de l’État Islamique ou ceux du Front al-Nosra d’Al Qaeda. Inutile de dire qu’une victoire de cette sorte conduirait à peu près sûrement au massacre total des chrétiens, des alaouites, des chi’ites et d’autres minorités. Arrivés à ce point, on pourrait compter sur une pression énorme pour obtenir une occupation totale de la Syrie aussi.

C’est sans doute pour obtenir cela que Kagan veut jeter d’autres dizaines de milliards de dollars dans l’entonnoir vorace du Complexe militaro-industriel, quoique le prix réel de cette nouvelle guerre ait beaucoup plus de chances de se chiffrer en trillions de dollars. Eh bien, ce n’est pas encore suffisant pour Kagan. Car il veut qu'on y ajoute d’autres dépenses militaires pour affronter « un pouvoir chinois grandissant, une Russie agressive et un Iran de plus en plus hégémonique ».

Dans sa conclusion, Kagan se fait sarcastique à l’égard des Républicains, qui se contentent de tenir des propos musclés, mais ne « font » rien pour obtenir ce qu’ils veulent :

« Alors, oh oui, bien sûr, vous râlerez sur l’accord Iran-US. Nous nous réjouissons d’avance d’écouter des heures et des heures de vos interventions radiotélévisées et de vos discours de campagne. Mais il nous sera difficile de prendre au sérieux les critiques des Républicains, à moins qu’ils se mettent à faire les choses qu’il est en leur pouvoir de faire pour commencer à relever ce défi.

C’est vrai que Kagan est « juste un idéologue » néo-con, même s’il dispose d’une plateforme importante d’où lancer ses diatribes, mais sa femme, la Sous-secrétaire d’État Nuland, partage ses vues en matière de politique étrangère et assure la publication de beaucoup de ses articles. Ainsi qu’elle l’a déclaré l’an dernier au New York Times : « Disons-le comme ça : rien ne sort de la maison que je ne trouve pas digne de ses talents. » [Voir ConsortiumNews.com – « Obama’s true Foreign Policy “Weakness » ]

Mais Nuland est, par elle-même, une force qui compte en politique étrangère, considérée par certains à Washington comme l’étoile montante du Département d’État. En organisant le « changement de régime » en Ukraine, par le renversement violent du président démocratiquement élu Viktor Ianoukovitch en février 2014, Nuland a gagné ses galons de néo-conservatrice confirmée.

Nuland a même dépassé son mari, qui ne peut être crédité, lui, « que » de la guerre d’Irak et du chaos qu’elle a généré, puisqu’elle a réussi, en plus, à déclencher la Nouvelle Guerre froide en attisant les hostilités entre les deux puissances nucléaires que sont les USA et la Russie. Après tout, c’est bien là que va aller l’argent digne de ce nom : à la modernisation de l’arsenal nucléaire et à l’achat d’armements stratégiques haut de gamme.

Une affaire de famille.

Il y a aussi un aspect « family business » dans ces guerres et affrontements, puisque les Kagan servent collectivement, non seulement à déclencher les conflits, mais à profiter de la gratitude des entreprises militaires privées (qui rétrocèdent une part de l’argent qu’elles touchent aux think tanks des Kagan).

 

23. Frederick Kagan AEI.jpg

 

Par exemple Frederick, le frère de Robert, travaille à l’American Enterprise Institute, qui bénéficie depuis longtemps des largesses du Complexe militaro- industriel, et sa femme, Kimberly, dirige son propre think-tank appelé l’Institute for the Study of War (ISW).

D’après les rapports annuels de l’ISW, les principaux organismes qui ont soutenu financièrement sa création sont surtout des fondations d’extrême-droite telles que la Fondation Smith-Richardson et la Fondation Lynde et Harry Bradley, mais il a aussi été soutenu ensuite par une foule d’entreprises (privées) en sécurité nationale, à commencer par les plus grandes, comme Dyn Corp International, qui a fourni l’entraînement de la polie afghane, et Palantir, qui procure des technologies et qui a été fondée avec le soutien financier d’une filiale capital-risque de la CIA, In-Q-Tel. Palantir a fourni les logiciels de l’espionnage militaire US en Afghanistan.

Depuis sa fondation en 2007, ISW s’est surtout focalisé sur les guerres au Moyen Orient, surtout celles d’Afganistan et d’Irak, ce qui a impliqué sa coopération étroite avec le général David Petraeus lorsqu’il commandait les forces US dans ces deux pays. Cependant, depuis quelque temps, l’ISW a commencé à publier des rapports de plus en plus fréquents sur la guerre civile en Ukraine. [Voir ConsortiumNews.com : « Neocons Guided Petraeus on Aghan War ».]

 

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Kimberly Kagan, ici avec David Petraeus

 

Ainsi, pour comprendre l’influence tenace des néo-cons – et du clan Kagan en particulier – il faut connaître les corrélations financières entre le business des guerres proprement dites et le business de la vente des guerres.  Quand les entreprises militaires sont florissantes, les think tanks qui servent à augmenter les tensions dans le monde se portent bien aussi.

Et cela ne fait pas de mal d’avoir de la famille et des amis au gouvernement, pour s’assurer que les politiciens font bien leur part du boulot : donner une chance à la guerre et le vieux coup de pied de l'âne à la paix.

Robert Parry

 

25. Robert-Parry.jpgRobert Parry est un journaliste d’investigation US né en 1949,  qui s’est rendu célèbre en divulgant et en suivant l’Irangate pour l’Associated Press et Newsweek dans les années 1980. Il a notamment révélé les opérations psychologiques de guerres de guerilla (manuel de la CIA fourni aux contras nicaraguayens) et le scandale du trafic de cocaïne organisé par la CIA et les contras en 1985. Il est le directeur du site d’informations ConsortiumNews.com depuis 1995.

Il est aussi l’auteur de plusieurs ouvrages de première importance, dont America’s Stolen Narrative. From Washington and Madison to Nixon, Reagan and the Bushes to Obama, 2012 (non traduit en français),

On lui doit, entre autres, une trilogie sur la famille Bush et ses liens étroits avec diverses organisations d’extrême-droite. Secrecy and Pivilege. The Rise of the Bush Dynasty from Watergate to Irak, 2004 (également inédit en français)

Source : http://www.informationclearinghouse.info/article42430.htm

Traduction : c.l. pour Les Grosses Orchades

 

Petit ajout des Grosses Orchades :

26. Donald Kagan.jpeg

Le père, Donald Kagan, né en 1932, immigré de Lithuanie à l’âge de 2 ans.

Historien. Libéral Démocrate jusqu’en 1969. Passé à l’extrême-droite lorsque des étudiants de l’Université de Cornell sont venus, en armes, réclamer un « Black Studies Program ». Kagan a comparé les administrateurs de l’université à Chamberlain.

Il a été un des premier signataires, en 1997, de l’engagement au Project for a New American Century co-fondé par son fils Robert. À la veille de l’élection présidentielle de 2000, Kagan et son fils Frederick ont publié ensemble While America Sleeps (« Tandis que l’Amérique dort »), pressant appel à une augmentation des dépenses militaires.

Article lié :

https://wikileaksactu.wordpress.com/tag/projet-pour-le-nouveau-siecle-americain/

 

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Un autre article (en anglais) sur le même sujet :

The War Party’s Death Couple

Michael S. Rozeff

http://davidstockmanscontracorner.com/the-war-partys-death-couple-how-kagan-nuland-peddle-neocon-aggression/

 

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Grèce : Retour

des durs pépins de la réalité

27. Les trois Grâces.jpeg

« Double, double toil and trouble; fire burn and cauldron bubble. »

William Shakespeare

 

Alexandre Mercouris est, avec Dmitry Orlov, un de ceux qui avaient opposé leur scepticisme à l’enthousiasme général.

On avait espéré qu’ils se trompaient.

Hélas.

Les Russes n’aiment pas les faux-culs

Alexander Mercouris – Russia Insider 23 juillet 2015

L’histoire que racontent les médias grecs, selon qui la Russie a rejeté une demande de la Grèce portant sur 10 milliards de dollars, semble être une tentative de détourner les reproches dirigés vers Tsipras.

Mais le vrai résultat est que cela va rendre furieux Poutine et le gouvernement russe.

Le gouvernement russe a officiellement démenti des articles parus dans le journal grec To Vima selon lesquels, dans les heures qui ont suivi le référendum, Poutine a refusé un appel de Tsipras qui lui demandait 10 milliards de dollars pour soutenir une nouvelle drachme.

Lire la suite…

Source : http://lesakerfrancophone.net/les-russes-naiment-pas-les-...

 

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Ce qui reste

 

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Tariq Ali, lui, se trouvait à Athènes pendant « les événements », comme il s’y était trouvé déjà en 1967, avant d’autres événements. C’est un témoignage en forme de journal, que publie la London Review of Books. En anglais, donc. On vous en traduit, à la suite, trois petits passages significatifs et désolants.

 

Diary in Athens

Tariq Ali – LRB15-30 Juillet 2015

 

In the early hours of 16 July, the Greek parliament voted overwhelmingly to give up its sovereignty and become a semi-colonial appendage of the EU. A majority of the Syriza Central Committee had already come out against the capitulation. There had been a partial general strike. Tsipras had threatened to resign if fifty of his MPs voted against him. In the event six abstained and 32 voted against him, including Yanis Varoufakis, who had resigned as finance minister after the referendum, because, he said, ‘some Eurogroup participants’ had expressed a desire for his ‘“absence” from its meetings’. Now parliament had effectively declared the result of the referendum null and void. Outside in Syntagma Square thousands of young Syriza activists demonstrated against their government. Then the anarchists arrived with Molotov cocktails and the riot police responded with tear-gas grenades. Everyone else left the square and by midnight it was silent again. It’s difficult not to feel depressed by all this. Greece has been betrayed by a government that when elected only six months ago offered hope. As I walked away from the empty square the EU’s coup brought back memories of another.

Read more…

Source : http://www.lrb.co.uk/v37/n15/tariq-ali/diary

 

Extraits :

 

« Ce n’est plus un secret pour personne, ici, que Tsipras et son cercle intime s’attendaient à un OUI ou à un NON très très juste. Pris par surprise, ils ont paniqué. Une réunion de cabinet d’urgence les a montrés en pleine déroute. Ils ont refusé de se débarrasser de l’homme que la BCE avait mis à la tête de la Banque Nationale Grecque, et ont rejeté l’idée de nationaliser les banques. Au lieu d’embrasser les résultats du referendum, Tsipras a capitulé. » […]

 

« “Mais pourquoi Tsipras veut-il tenir un referendum, d’abord  ? Il est si dur et si idéologique !” s’était plainte Merkel à ses conseillers. Ah, si seulement... C’était un risque calculé qu'il a pris. Il pensait que le OUI l’emporterait et comptait donner sa démission et laisser les larbins européistes se débrouiller pour ngouverner. » […]

 

« Il est maintenant connu que Schäuble a offert un grexit organisé, à l’amiable, et un chèque de 50 milliards d’euros. On a refusé son offre sous prétexte que cela aurait l’air d’une capitulation. Logique bizarre. Cette solution aurait préservé la souveraineté grecque, et si Syriza avait pris en charge le système bancaire grec, un redressement aurait pu être planifié à ses propres conditions. L’offre a été renouvelée plus tard. “Combien voulez-vous pour quitter la zone euro ?” a demandé Schäuble à Varoufakis, juste avant le referendum. Une fois de plus, Schäuble a été snobé. Évidemment, les Allemands avaient leurs propres raisons de faire ces offres, mais un grexit planifié aurait été infiniment meilleur pour la Grèce que ce qui est arrivé. » […]

 

29. greece-dog-ps.photoblog900.jpg

Ce qui reste. Le chien est mort.

 

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Allez, la messe est dite

Mercouris (qui est grec) a eu ailleurs le mot qui tue : amateurs.

La politique est le seul métier au monde où l’amateurisme soit interdit : trop de conséquences pour trop de gens, de bêtes et de plantes.

Que peut faire la Grèce ?

Rien.

Ou plutôt, si : se doter d’une classe politique.

Dilemme qu’elle partage avec tous les autres pays d’Europe.

Rien, sans cela, ne sera jamais possible.

Comment s’y prendre ?

Dans l’immédiat, on ne voit qu’une solution : envoyer quelques centaines de jeunes gens étudier chez Nicolas Maduro, chez les Castro ou chez Poutine. Y apprendre non pas une idéologie particulière mais à vivre au milieu de gens restés des humains à principes. Et comme ces peuples (surtout en Amérique du Sud) ne sont pas plus riches que nous, au contraire, il ne serait pas question de les envoyer se faire éduquer sans payer leurs études et leur séjour.

De quelle manière ?

En faisant passer le chapeau à la ronde.

(Plus important et moins coûteux que les téléthons. Sans compter que la charité est la mère de tous les vices et que ceci serait un placement)

Nous, ce qu’on en dit…

 

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Mis en ligne le 27 juillet 2015

Dédié aux martyrs de Thermidor

 

 

 

 

 

23:39 Écrit par Theroigne dans Actualité, Général, Loisirs, Musique, Web | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

22/07/2015

LA NUIT (3me Partie)

1. Requin géant contre navigateur solitaire.JPG

 

LA NUIT

(3me Partie)

 

Le problème de la Grèce n’est pas seulement une tragédie. C’est un mensonge

John Pilger – Arrêt sur Info -15 juillet 2015

2. Drapeau grec_derveniotis.jpeg

Une trahison historique a consumé la Grèce. Ayant mis de côté le mandat de l’électorat grec, le gouvernement Syriza a volontairement ignoré le raz-de-marée du « Non » et a secrètement accepté un panel de mesures appauvrissantes, répressives, en échange d’un « renflouement » qui signifie un sinistre contrôle depuis l’étranger et un avertissement pour le monde.

Le premier ministre Alexis Tsipras a fait passer au Parlement une proposition de coupe d’au moins 13 milliards d’euros du Trésor public — 4 milliards d’euros de plus que la proposition « d’austérité » largement rejetée par la majorité de la population grecque dans un référendum, le 5 juillet.

Ceci comprend apparemment une augmentation de 50 % du coût des soins médicaux pour les retraités, dont près de 40 % vivent dans la pauvreté ; d’importantes coupes dans les salaires du secteur public ; la privatisation complète d’établissements publics comme les aéroports et les ports ; une augmentation dans les taxes sur la valeur ajoutée de 23 % s’applique désormais pour les îles grecques, où les gens luttent pour gagner de quoi vivre. Et ce n’est pas terminé.

Lire la suite…

Source : http://arretsurinfo.ch/le-probleme-de-la-grece-nest-pas-s...

 

3. JohnPilger xxx.jpg

« Briser le mensonge du silence n’est pas une abstraction ésotérique mais une responsabilité urgente qui incombe à ceux qui ont le privilège d’avoir une tribune. »

John Pilger est un journaliste, scénariste et réalisateur australien, né à Sydney en 1939. Il a été correspondant de guerre au Viêt-Nam, au Cambodge, en Égypte, en Inde, au Bengladesh et au Biafra.

Il s’est vu décerner de nombreux prix de journalisme et ses confrères de Grande Bretagne l’ont nommé, par deux fois, « journaliste de l’année ». C’est aussi un infatigable activiste anti-guerre.

 On peut le suivre (en anglais) sur son propre site : http://johnpilger.com/

Voir sur Wikipedia la liste de ses films et de ses ouvrages, dont aucun n’a été traduit en français.

 

 

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« M. Tsipras, c'est le moment de sortir de la zone euro la tête haute. »

L’analyse de Nigel Farage et ses conseils à Alexis Tsipras

Séance du 9 juillet 2015

Parlement européen – Strasbourg

 

Notre source : https://www.agenceinfolibre.fr/farage-verhofstadt-tsipras...

Vous pouvez y voir et entendre également, si vous en avez le courage, l’intervention de Guy Verhofstadt (nous, on connaît et on a déjà donné) ainsi que celle d’Alexis Tsipras lui-même.

 

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Monsieur Farage, de l’UKIP, a-t-il raison ? D’après nous, en partie, comme souvent les gens d’extrême-droite.

Les conseils qu’il donne au Premier ministre grec sont, à nos yeux, des plus sensés.

Il semble évident que M. Tsipras et ses collègues auraient dû, le lendemain de leur élection, se mettre en devoir d’expliquer à tous les Grecs l’inévitabilité de la décision de bon sens recommandée par M. Farage. Comme l’ont fait en leur temps les Groenlandais, les Islandais, M. Correa et Mme Kirchner. Ni M. Correa ni Mme Kirchner ne s’en tirent sans dommages. Sans doute ont-ils estimé que les dommages, en cas d’abdication, eussent été pires.

On se perd en conjectures sur les raisons qui ont poussé le gouvernement Syriza à passer sous la table. Que sait-il que nous ne savons pas ? Ou est-il tout simplement composé de quarantenaires sans aucune culture politique, c’est-à-dire de politiciens incompétents ? On le saura peut-être un jour.

Cela dit, en quoi l’analyse d’extrême-droite de M. Farage est-elle fausse ? En ce qu’elle oppose le Nord au Sud, alors que les deux sont logés à la même enseigne et devraient s’unir, au contraire de se séparer, contre les maux communs qui les accablent et les adversaires communs qui les leur infligent.

Lorsque M. Schauble et Mme Merkel, au nom de l’UE ont « menacé » le gouvernement grec d’éjecter son pays de la communauté poilaunez, tout le monde devrait avoir compris qu’il s’agissait de rodomontades, de vulgaire chutzpah, puisqu’il est avéré que « les 28 » crèvent de trouille de voir leur « union » Frankenstein faire eau de toutes parts et que, surtout, il leur est interdit, par leurs maîtres de Washington, de se séparer de la Grèce, qu’ils le veuillent ou non, qu’elle le veuille ou non.

Est-il utile aussi de souligner que le sadisme jusqu’auboutiste de la « Troïka » à l’égard du peuple grec n’est pas non plus son propre choix stratégique, mais sa très servile obéissance aux ordres reçus. Quand on a vendu sa souveraineté pour un plat d’euros mal cuits, que peut-on faire d’autre ?

Ce qui ressort de plus clair de cette répugnante affaire, c’est que nous nous laissons gouverner par ce qu’il y a de plus vil, de plus bas, de plus abject au monde. Ne nous en prenons qu’à nous-mêmes quand la pourriture nous montera dans les narines et que l’asphyxie ne pourra plus nous être épargnée.

Pour la Grèce, les jeux sont faits : elle n’existe plus. Pour la première fois de son histoire, elle n’est plus un pays mais la propriété privée de requins financiers qui, jusqu’à présent, s’étaient contentés de lui acheter quelques-unes de ses îles pour leur délassement personnel.

Réflexion pour enterrer le sujet : MM. Tsipras et Varoufakis ne sont pas les seuls à croire qu’on peut inconsidérément ouvrir la bergerie aux loups même pas déguisés en grands-mères : ils sont suivis dans cette voie par la grande majorité des partis politiques d’Europe, où ne manque même pas le PCF. Ni Podemos. Ni aucun de ceux qui se prennent pour la nouvelle gauche et qui trouvent que la lutte des classes, ça fait ringard. À considérer les foules qui ont manifesté leur soutien aux Grecs d’un bout du monde à l’autre et jusqu’en Australie le jour du referendum, on comprend mieux le succès croissant des partis d’extrême-droite : quels que soient les attrape-nigauds qu’ils aient par ailleurs dans leur manche, ils sont les seuls à préconiser la sortie de l’UE-euro et le retour à la souveraineté des états.

En fait, non, ils ne sont pas les seuls, puisque la France n’a pas moins de quatre formations qui – sans aucun lien avec le fascisme - sont clairement anti-UE et anti-euro : celle de M. Asselineau (UPR), celle de M. Cheminade (Solidarité et Progrès) et les «Gentils virus » de M. Chouard, avec – quand même ! - le PRCF et ceux que nous ne connaissons pas. On regrettera pour nos voisins que ces « petit partis » soient infichus de s’unir sur une plateforme essentielle commune et on déplorera la malédiction propre à la France qui veut que la majorité de sa population soit en tous temps prête à s’enflammer pour le moindre olibrius qui passe coiffé d’un chapeau et considère avec dédain ses politiques exemplaires.

Ceux qui – Tsipras, Varoufakis ou autres – se font encore des illusions et persistent à discuter du sexe des anges pendant que les barbares enfoncent les portes, prendront peut-être le temps de lire le papier qui suit.

 

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Coup d’état militaire US pour « Euro-Meltdown »

(meltdown = débâcle)

Finian Cunningham – ICH – Sputnik14 juillet 2015

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La capitulation du gouvernement grec devant les forces capitalistes dirigées par Berlin est un redoutable moment-charnière. Il marque la mise au pas à la schlague de l’électorat européen par le pouvoir financier corporatiste. Ce qui arrive aujourd’hui à la Grèce ne fait que devancer ce qui va arriver aux autres états de l’Union.

Dans ce cas, on peut s’attendre à une agitation sociale généralisée.

Pour justifier l’expansion accélérée des forces militaires US au cours de l’année dernière sur tout le territoire de l’Europe, on a invoqué le prétexte de « défense » des alliés de l’OTAN contre une prétendue agression russe. Mais une éventualité tout à fait différente est que Washington prépare un coup d’état militaire généralisé en Europe, au lendemain d’un effondrement économique découlant de la crise de la dette grecque.

Pas plus tard que la semaine dernière, le général américain Ray Odierno – membre du Haut Quartier Général des Forces US – a fait état de plans d’envoi de nouvelles troupes en Allemagne, accompagnées de blindés lourds et d’autres équipements militaires. Il a déclaré au Wall Street Journal que ces nouvelles installations militaires avaient pour but de faire face à « la croissante menace russe ».

 

L’Allemagne est déjà de facto sous occupation militaire US,  depuis la fin de la IIe Guerre mondiale, avec des dizaines de milliers de soldats stationnés sur son sol en permanence et une ribambelle de garnisons. Pourquoi ce besoin d’augmenter l’occupation militaire US, non dans les pays de la périphérie orientale de l’Europe proches de la Russie, mais en plein cœur du continent, en Allemagne ?

 

Au cours de cette même année, on a assisté à un déploiement identique de troupes d’occupation américaines supplémentaires, d’artillerie, de blindés, d’avions de guerre et d’hélicoptères dans tous les autres pays européens membres de l’OTAN, sous le prétexte de jeux de guerre.

 

6. Liberty.jpg

Le résultat, c’est que la présence militaire américaine en Europe n’a jamais été aussi massive depuis la Guerre froide, qui a pourtant pris théoriquement fin il y a 25 ans avec l’effondrement de l’URSS.

Le général Odierno a dit que le « prépositionnement » de troupes et d’équipement militaire en Allemagne et dans les pays environnants, ainsi qu’en Pologne et dans les états baltes, devrait permettre une rapide intensification de la présence américaine en Europe « en cas de crise ». Par « crise », on suppose qu’il entendait une guerre éventuelle avec la Russie.

Mais les planificateurs de Washington pourraient bien avoir une autre crise en tête : la débâcle économique et sociale de l’Union Européenne.

 

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Dans ce cas, l’armée américaine serait déployée pour servir d’appui à des gouvernements fragiles et discrédités, menacés par des bouleversements sociaux généralisés. Ces gouvernements « intérimaires » pourraient être composés des personnels politiques déjà au pouvoir aujourd’hui dans les capitales européennes. Mais leurs administrations seraient de plus en plus autocratiques et imposées, sans aucun mandat populaire, comme le démontre ce qui se passe en Grèce. Si une crise sociale, due à une pauvreté généralisée, à un accroissement galopant du chômage, à des manifestations de grande envergure et à une désorganisation de l’industrie, devait culminer, les forces armées américaines en Europe seraient ainsi à pied d’œuvre pour imposer par la force ces « gouvernements » technocratiques.

 

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L’analyste politique américain Randy Martin, qui écrit sur crookedbough.com estime que la classe dirigeante US avait prévu l’agitation qui se fait jour en Europe à propos de la Grèce.

 

« La crise grecque dure depuis cinq ans et même plus », dit Martin. « Vous pouvez parier que Washington a déjà dressé ses plans sur la manière d’administrer l’Europe, politiquement et financièrement, si la situation exige cette intervention. Et une telle situation devient de plus en plus visible, presque au jour le jour. »

 

Il dit encore : « N’oubliez pas que l’alliance militaire des 28 membres de l’OTAN n’est rien d’autre que le pouvoir militaire US externalisé sous diverses mascarades européennes. Les différentes formations de l’OTAN sur le territoire européen ne sont à l’évidence qu’une occupation militaire de l’Europe par les États-Unis. » Et il ajoute : « C’est exactement ce que les perspicaces représentants du gouvernement russe font remarquer depuis longtemps. »

Depuis l’éclatement de la crise en Ukraine, due au coup d’état qu’y ont fomenté les États-Unis en février 2014, les médias occidentaux retentissent des criailleries américaines à l’agression russe contre l’Europe. Mais, comme l’indique Martin, la fable d’une menace russe est si usée qu’on commence à en voir la trame. Il n’y a aucune preuve d’infiltration russe en Ukraine, aucune preuve d’agression russe envers l’Europe, et Moscou a toujours avec raison qualifié ces allégations de « fantaisistes ».

Ce qui amène à conjecturer que la militarisation américaine de l’Europe a un tout autre but : le muselage d’une Union Européenne soumise à de croissantes pressions intérieures causées par son effondrement économique.

Ce qu’on appelle « la crise de la dette grecque » n’est en réalité qu’un symptôme de l’effondrement systémique du capitalisme occidental.

Beaucoup d’autres pays de l’Union Européenne se trouvent dans des conditions similaires d’arriération fiscale chronique et d’endettement dévorant.

L’Italie, l’Espagne et le Portugal viennent en premier à l’esprit, comme risquant l’effondrement pour cause de dette précaire supérieure à leur PIB. Mais la France, qui est la deuxième économie d’Europe, est, elle aussi, menacée d’annihilation par une dette qui excède son PIB.

Les mesures d’austérité imposées à leurs populations par les gouvernements européens sont le plus durement ressenties en Grèce. On le voit aux queues qui s’étirent devant les banques pour en retirer la somme quotidienne  autorisée et aux foules désespérées qui prennent d’assaut les magasins d’alimentation et les pharmacies pour tenter de se procurer des produits de première nécessité de plus en plus rares. Le gouvernement d’Alexis Tsipras s’étant avéré l’instrument consentant de l’oligarchie banquière européenne, l’état d’esprit des Grecs lambda est de plus en plus menaçant et volatil.

Mais ce scénario d’effondrement économique et de chaos social que nous voyons se dérouler en Grèce va plus que probablement se répéter dans d’autres pays de l’UE à cause de la nature systémique de la crise. Les créanciers institutionnels de l’UE que cornaque l’Allemagne veulent donner un avertissement au reste de l’Europe en mettant la Grèce aux fers.

 

Cependant, l’austérité poussée à l’extrême ne peut que conduire à la révolte sociale, pas seulement en Grèce, mais dans toute l’Europe.

 

Washington s’inquiète de la débâcle potentielle de l’Europe. Le président Barack Obama a pressé la chancelière allemande Angela Merkel et le Premier ministre grec Alexis Tsipras de trouver une solution à la crise de la dette grecque. Le Secrétaire au trésor d’Obama, Jack Lew, s’est fait l’écho de ces préoccupations et a averti qu’« il y a beaucoup d’inconnues à redouter, si on en arrive à ne pouvoir éviter une désintégration totale de la Grèce ».

Ce à quoi nous assistons en ce moment en Europe, c’est à l’émergence d’un « gouvernement » autocratique centralisé, soumis aux diktats de la finance capitaliste, dont le rôle est d’imposer l’austérité aux populations sans avoir obtenu d’elles aucun mandat démocratique. Le centre administratif technocratique de cette oligarchie banquière en Europe est Berlin, à son tour assujetti à l’administration technocratique de Washington, elle-même contrôlée par Wall Street. Ce que nous avons connu jusqu’à présent sous l’appellation de gouvernements nationaux souverains ne sera plus désormais qu’un ramas de fonctionnaires au service de l’« élite » banquière mondiale.

Or, le contrôle d’un gouvernement par des intérêts privés exemptés de toute responsabilité démocratique est la définition même du fascisme. Comme le fait remarquer l’analyste Randy Martin « Ce qui est en train de se mettre en place en Europe et plus encore aux États-Unis est l’assujettissement complet des gouvernements au capital financier. Loin de tout jargon creux, il n’est pas exagéré de dire que nous sommes, en Occident, en train de succomber au fascisme financier.

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L’administration technocratique de l’Europe sous la férule des banquiers ne peut qu’engendrer toujours plus de protestations populaires et de troubles civils. Quand les politiciens US parlent de « débâcle » et leurs généraux de « protéger l’Europe », ce qu’ils disent en réalité, c’est qu’ils veulent « protéger l’Europe de ses propres peuples en colère ». La Russie n’est que l’épouvantail qu’on agite pour justifier l’occupation militaire américaine de l’Europe et les diktats du capital relayés par Berlin.

L’ironie de tout cela, c’est que 70 ans après la défaite du fascisme en Europe, l’Europe, ayant accompli un tour complet, se retrouve en présence du même phénomène. Sauf que, cette fois, les totalitaires nazis sont américains.

 

10. US marines.jpg

11. Nazi Nuland.png

On a hésité entre les deux…

 

Source : http://sputniknews.com/columnists/20150713/1024554328.html

 

 12. finian-cunningham1.jpgNé à Belfast, Irlande, en 1963, Finian Cunningham est un éminent journaliste, expert en affaires internationales. Il a été expulsé du Bahrain en juin 2011 pour avoir critiqué les violations des droits humains par le régime qu’y soutient l’Occident. Il est titulaire d’une maîtrise en Chimie agricole et a travaillé comme rédacteur scientifique pour la Royal Society of Chemistry, Cambridge, GB, avant de s’orienter vers le journalisme politique. C’est aussi un musicien et un auteur de chansons. Il a d’abord écrit, pendant quelques années, pour des médias conventionnels tels que le Mirror, l’Irish Times et l’Independent. Il vit actuellement en Afrique orientale, où il écrit un livre sur le Bahrain et le « printemps arabe ». Il y co-présente un programme dominical sur Radio Bandung. Correspondant au Moyen-Orient et en Afrique de l’Est de GlobalResearch.ca, il contribue régulièrement à plusieurs medias internationaux non alignés, dont PRESS TV, nsbc international, strategic culture, thepeoplesvoice, dandelionsalad, 12160 info, veterans news now, the 4th media et sputniknews.

On peut le retrouver sur son propre site : My Catbird Seat


Traduction c.l. pour Les Grosses Orchades

 

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Dinucci confirme :

 

L’Union européenne s’enrôle dans l’Otan

Manlio Dinucci

Il n’est pire aveugle que celui qui ne veut pas voir, observe Manlio Dinucci à propos de l’impossibilité des Européens à considérer leur dépendance à l’Otan. Pourtant, tous les signes sont visibles. Depuis toujours, les propositions de la Commission de Bruxelles sont toutes préparées par les services administratifs de l’Otan. Et les Traités de l’UE stipulent la dépendance de celle-ci à l’Otan.

Réseau Voltaire | Rome (Italie) | 21 juillet 2015

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13. UE-OTAN.jpg

La « Trident Juncture 2015 » (TJ15) ne sera pas seulement un des plus grands exercices Otan qui, du 28 septembre au 6 novembre, verra engagées surtout en Italie, en Espagne et au Portugal plus de 230 unités terrestres, aériennes et navales et forces pour les opérations spéciales de plus de 30 pays alliés et partenaires, avec 36 000 hommes, plus de 60 navires et 140 avions de guerre, plus les industries militaires de 15 pays pour évaluer de quelles autres armes a besoin l’Alliance. Dans l’exercice de guerre, l’Otan impliquera plus de 12 organisations internationales majeures, agences d’aide humanitaire et organisations non gouvernementales. « Participeront aussi à la TJ15 l’Union européenne et l’Union africaine », annonce un communiqué officiel. Parmi les pays de l’UE les plus engagés dans l’exercice Otan figurent, en plus des trois dans lesquels se déroulera le gros des opérations, l’Allemagne, la Belgique et la Hollande. D’importantes personnalités internationales seront invitées à assister à la TJ15 le 19 octobre à Trapani (Sicile), le 4 novembre à Saragosse (Espagne) et le 5 novembre à Troia (Portugal).

Lire la suite…

Source : http://www.voltairenet.org/article188235.html

 

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Manlio Dinucci est un géographe et geopolitologue italien, chroniqueur attitré d’Il Manifesto, du Réseau Voltaire et de Palestine Solidarité. On le trouve aussi dans les colonnes du Comité Valmy, du Grand Soir, chez Michel Collon, sur les sites de French.irib, The4thMedia, etc.

Ses ouvrages (en italien) : Laboratorio di geografia, Zanichelli 2014 ; Geocommunity (en 3 volumes) Zanichelli, 2013 ; Escalation, Anatomia della guerra infinita, DeriveApprodi, 2005

 

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Choses vues

 

Les « Grecs angoissés » devant une banque fermée étaient … des journalistes de Libé

 

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Quatre journalistes, pas un de moins, pour étoffer un reportage sur « les queues de Grecs devant les banques ». On vit sur un grand pied à Libé !

Lire ici…

Source : http://www.wikistrike.com/2015/07/trafic-d-images-les-gre...

 

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Histoire belge

17 juillet 2015

Un liégeois arrêté après avoir tagué deux banques en soutien au peuple grec

Un liégeois d’une cinquantaine d’années a été arrêté hier soir, jeudi, après avoir tagué à la peinture bleue deux banques et le centre commercial de la Médiacité, en y inscrivant le slogan « Je suis grec ». Il a été arrêté par la police à la Rue Gétry avec tout son matériel ; il a été retrouvé via les témoins sur place. L’homme a été déféré au parquet de Liège ce matin, où le magistrat a préconisé une médiation pénale.

Source : http://www.secoursrouge.org/

Ce « suis Grec » vous a donné à Belfius un petit air de respectabilité. Ils devraient le payer le quinquagénaire !

 

 

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Hier, jour de fête « nationale », Google s’affichait ainsi :

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On a les symboles qu’on mérite

 

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Et pendant ce temps-là…

La phrase grandiose de la semaine

 

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« Qu’est-ce qu’était ma préoccupation ? Éviter la prolifération nucléaire. Cela veut dire quoi la prolifération nucléaire ? Cela voulait dire que l’Iran puisse accéder à l’arme nucléaire. Si l’Iran accédait à l’arme nucléaire, l’Arabie Saoudite, Israël, d’autres pays voudraient également accéder à l’arme nucléaire. Ce serait un risque pour la planète tout entière. Donc, il fallait empêcher que l’Iran puisse accéder à l’arme nucléaire. » 

Tête à claques Ier

François Hollande

(Si au moins c’était dit en français…)

 

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 Elle fait le buzz à 89 ans avec une photo de quand elle en avait 6

 

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Pour son oncle Edward et sa tante Wallis, on savait. Pour Churchill, on a fini par découvrir le pot aux roses, mais pour Sa future Majesté, c’est-à-dire, alors, pour ses parents, eh bien c’était pareil. Ah, cette enquiquineuse de lutte des classes, qui bousille tous nos contes de fées.

 

Source : http://www.strategic-culture.org/authors/finian-cunningha...

 

 

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Demain (ou après) on arrête l’Européocentrisme et on revient au reste du monde

 

 

 

Mis en ligne le 22 juillet 2015.

 

 

 

 

 

16:59 Écrit par Theroigne dans Actualité, Général, Loisirs, Web | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

18/07/2015

LA NUIT - 2me Partie

1. Requin géant contre navigateur solitaire.JPG

 

La nuit

(2me Partie)

 

Editorial (vous pouvez sauter)

 

Quand on a décroché un jour ou deux, on est effaré de l’avalanche d’analyses, de la grêle de commentaires qui vous tombent dessus, massivement favorables à Alexis Tsipras… jusqu’à la douche froide, véhémentement critiques ensuite.

Que reproche-t-on à ce malheureux ? À ces malheureux de Syriza et du gouvernement grec actuel ?

De s’être bercés de l’illusion qu’il leur serait permis de rembourser leur « dette » inremboursable en faisant porter une infime partie de son poids par les plus riches pour permettre aux plus pauvres de prolonger leur agonie, de respirer encore un peu sans nourriture, sans logements, sans soins, sans éducation, sans fric pour payer leurs cercueils ?

Alors que la « dette » n’est pas une dette mais un racket, en français : une extorsion.

A-t-on jamais vu des gangsters renoncer à extorquer pour raisons humanitaires ? Se mettre à la place de leurs victimes ? Accepter d’aménager l’enfer qu’ils infligent pour le rendre supportable ? Soyons sérieux.

Quand des sociaux démocrates pas pires que d’autres – mais hélas pas plus lucides sinon ils ne seraient pas sociaux-démocrates -  voient enfin le chancre de la réalité grouiller-métastaser sous leurs yeux, que peuvent-ils faire ?

Se transformer en révolutionnaires ou accepter la loi du plus fort.

Ceux-ci viennent d’accepter. Chez les bobos donneurs de leçons, cela se dit « capituler ». Fort bien.

Que se serait-il produit, s’ils ne l’avaient pas fait ?

Au choix mais sans doute en bloc :

- Leur liquidation physique. (Pour ceux qui l’ignoreraient, les Thermidors d’Allendes ne font pas qu’une seule victime allégorique. Ils en font beaucoup.)

- Les chars au coin des rues et la loi martiale. (Celle de l’armée, assaisonnée de deux ou trois polices, toutes contrôlées par l’étranger et non par le gouvernement élu qui aurait dû y penser avant.)

- La règle de fer de l’« austérité » (ah, l’euphémisme !) sans intermédiaires, avec kidnappings, disparitions, tortures, bagnes et liquidations sauvages à la clé, ni plus ni moins qu’à Santiago du Chili, ou chez eux dans les années 70. C’est vrai que, pendant qu’ils trinquaient, on était à Wight et à Woodstock, on ne peut pas être partout.

Le gouvernement Tsipras a donc choisi (le Glock sur la tempe) la solution « pas de sang » (enfin, le moins possible). Comme Palmiro Togliatti et d’autres l’ont fait avant lui, pour les mêmes raisons.

Qui aura l’effronterie de le lui reprocher ? Pas mal de monde en fait. Car les lâches, les inconscients et les irresponsables passifs aiment bien juger ceux qui se mouillent.

Évidemment, si Castro avait choisi la solution « pas de sang » le jour de la Baie des Cochons, où seraient les Cubains aujourd’hui ?

Facile à dire quand on n’y est pas.

Quand on croit qu’on y échappera toujours.

« On » ergotera moins le jour des comptes.

 

2. Broken chain 2.gif

 

Apocalypse : dévoilement

(Le dévoilement continue et ce n’est pas fini.)

 

Nous avons reçu ceci – émile d’un communiste à un autre – dont la caractéristique principale est la netteté. Une réaction parmi tant d’autres. On ne voit rien à y redire. Elle fait suite à un discours prononcé au Sénat par M. Pierre Laurent, secrétaire national du Parti Communiste Français, le 15 juillet 2015.

 

3. euro-guernica.png

 

Le vendredi 17 juillet 2015 0h50, Bernard Foutrier <foutrierbernard@yahoo.fr> a écrit :

 

Cher camarade,

Tu as beau signer ton email « Fraternellement », il va de soi que tu ne me répondras pas. Le tract que tu envoies sur la Grèce est meilleur que le discours de Pierre Laurent au Sénat, lequel discours est une honte. Votre ligne de défense de « L'Europe » comme horizon indépassable de l'émancipation des peuples d'Europe est la cause essentielle de l'échec de Tsipras, dont il est dérisoire de dire qu'il a  négocié « avec un pistolet sur la tempe », car ce n'est pas lui  mais le peuple grec qui par l'accord que Tsipras a signé est menacé de mort.

L'Europe, telle qu'elle se construit depuis 1949, a toujours eu pour but ce qui se passe aujourd'hui : imposer absolument la férule implacable de la  politique du Capital  aux peuples d'Europe, en empêchant pour ceux-ci toute possibilité de choisir librement leurs destins. Le combat du PCF sur le « terrain de l'Europe » est un combat immanquablement voué à l'échec, comme en  témoigne bien  ce qui se passe contre la Grèce.

Cette orientation pro-européenne du PCF signe son abandon définitif de la perspective du combat pour l'instauration du socialisme et, finalement, son ralliement à la social-démocratie, dont il n'est plus que l'aile gauche dérisoire.

Tsipras a été immanquablement battu dans un bras de fer perdu d’avance, et il a été battu de façon caricaturale pour être venu les mains vides dans son combat. Pourquoi n'a-t-il à aucun moment brandi la menace de l'annulation par la Grèce et son gouvernement de la fameuse « dette grecque » ? Pourquoi n'a-t-il pas proclamé que le peuple grec n'avait pas à rembourser une « dette » dont seule la spéculation financière capitalistique européenne est responsable ? Quand Pierre Laurent, Tsipras et autres se battent pour le réexamen et rééchelonnement de la « dette grecque », ils signent leur ralliement à la politique financière du capitalisme européen, dont ils demandent aux peuples d'Europe de devenir co-responsables et, en bonne démocratie social-démocrate, « co-gestionnaires ». Comment Mélenchon peut-il reprocher à Hollande d'être intervenu trop tardivement dans l'envoi de hauts fonctionnaires français en Grèce, alors même que cet envoi est un piétinement grossier de l'indépendance grecque en même temps qu'une aide inestimable à la position allemande ?

D'ailleurs, ici, quant à l'Allemagne, comment imaginer une Europe qui ne soit pas allemande ? De 1949 à aujourd'hui, de Jean Monet et Robert Schumann à Hollande/Sarkozy, et mis à part divers aspects de la politique de De Gaulle, toute la politique française européenne s'est faite essentiellement au profit de l'Allemagne, tant au niveau politique qu'économique, qu'il s'agissait d'amarrer à « l'Europe occidentale » en l'installant en  première ligne de la lutte contre « le communisme », l'URSS et le « bloc soviétique ». C'était oublier que depuis, disons, 1872,  l'Allemagne n'est pas seulement la grande puissance militaire que le nazisme a radicalement discréditée, mais aussi, et sans aucun doute d'abord, la plus grande puissance économique européenne, de sorte que  depuis la fin des années soixante -1960- et surtout la chute de l'URSS en 1990, elle est tout « naturellement » hégémonique en  Europe et dans l'Union Européenne.

Comment le tract du PCF ose-t-il dire que la sortie de la Grèce de l'Europe représente une menace pour la paix en Europe, reprenant à son compte le thème cher à la droite et au PS (« L'Europe c'est la paix »), alors même que « L'Europe », Allemagne et France en  tête, ce fut la guerre en Yougoslavie et la destruction de celle-ci, ce fut l'éclatement de la Tchécoslovaquie, la satellisation honteuse des Pays Baltes, avec ce résultat que « La Carte  de l'Europe » ressemble aujourd'hui à s'y méprendre à la carte de l'Europe de 1942/43, c'est-à-dire à la carte de l'Europe de l'époque de la grande domination militaire de l'Europe par l'armée de l'Allemagne nazie ? Et ce qui se passe actuellement contre la Grèce est la continuation de cela. De même en Ukraine, où l'Europe ce n'est pas la paix mais la guerre contre la Russie et aux côtés des forces les plus réactionnaires et d'extrême droite fascisante et lourdement  pro-nazie et antisémite. Mais l'Europe c'est aussi la guerre au Moyen Orient et en Afrique, où elle soutient la politique d'intervention éhontée de la France... En faisant de « l'Europe », de « l’euro »,de «l’Union européenne », de « la Banque européenne » et de tutti quanti l'horizon indépassable de sa politique, le PCF signe, dans la suite de son abandon de la perspective du socialisme, son ralliement éhonté définitif à la politique social-démocrate de collaboration de classe avec la bourgeoisie et les logiques et forces sociales du capitalisme... Et c'est le fond de la capitulation de Tsipras à Athènes.

Bernard Foutrier, 17, rue Edouard Vaillant. Migennes

(Site: https://bernardfoutrier.wordpress.com/ ).

PRIÈRE A TOUS MES CORRESPONDANTS DE DIFFUSER ce texte auprès de leurs propres correspondants; merci. 

 

2. Broken chain 2.gif

 

C’est avec retard (notre faute !) qu’on étale sous vos yeux quelques-unes des cartes – biseautées – que le fatum et leurs dirigeants ont distribuées aux Grecs.

Attention : Il est question ici de deux « Robert » : l’un, Kagan, « petit mari » de Victoria Nuland, résident permanent à Bruxelles et célèbre auteur, avec William Kristol, du Project for a New American Century ; l’autre, Kaplan, pseudo-journaliste et vrai espion US, soldat de Tsahal et du Pentagone, qui a joué un rôle de mouche du coche dans les guerres d’Irak, de Yougoslavie et maintenant de Chine. Tous deux ardents néo-cons.

 

Et c’est parti pour un  putsch à Athènes ? Oui, si le petit mari de Nuland obtient ce qu’il veut.

John Helmer – Russia Insider – 9 juillet 2015

Les États-Unis ont une longue histoire d’immixtion dans la politique grecque. Et si vous demandez l’avis de Robert Kaplan – le très influent idéologue néo-con – le moment est venu d’une nouvelle intervention.

 

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La recette est simple : Flinguer Tsipras pour sauver la Grèce de la Russie.

 

Un putsch à Athènes, pour sauver l’allié grec de l’ennemi russe, est en préparation conjointe aux USA et en Allemagne, avec l’actif soutien des non-contribuables de Grèce, des oligarques grecs, des armateurs anglo-grecs et de l’Église grecque. Au plus haut et au plus bas niveau du gouvernement grec, et de Thessalonique à Milvorni, tous les Grecs comprennent ce qui est en train de se passer. Hier, ils ont voté à une écrasante majorité pour résister. Mais d’après une importante personnalité politique d’Athènes, sur la brèche depuis plus de 40 ans, ce qui se déroule devant nos yeux est un lent processus de changement de régime (« regime change »).

Jusqu’à dimanche après-midi, le vote a été donné comme très serré. Les OUI et les NON paraissaient s’équilibrer et la marge qui les séparait avait la minceur d’une lame de rasoir. Le London Times de Rupert Murdoch affirmait : « Les forces de sécurité grecques ont arrêté un plan secret qui consiste à déployer l’armée en même temps que les forces de police anti-émeutes pour contenir toute éventuelle agitation publique après le référendum d’aujourd’hui sur l’avenir du pays en Europe. Son nom de code est Némésis. Il prévoit de faire patrouiller les troupes dans toutes les grandes villes en cas de désordres prolongés1. Ce plan a pris forme lorsque les sondages ont montré les “oui” et les “non” au coude à coude. » Les militaires grecs ne parlent pas à la presse Murdoch. Ce sont les agents secrets US et anglais qui le font.

« Le OUI et le NON ont été au coude à coude jusqu’à 3 heures de l’après-midi », dit mon vétéran politique d’Athènes, « et alors, les jeunes ont commencé à voter. »

Le résultat – les 61% de NON et les 39% de OUI, avec son écart de 22% que le New York Times qualifie de « choquant » et de «victoire qui ne règle rien » - peut-il avoir raison de l’Opération Némésis ? L’Axe new look – américano-allemand – attaquera-t-il la Grèce comme l’Allemagne a attaqué le premier OXI du 28 octobre 1940 qui venait de vaincre l’invasion italienne ?

Le Kremlin aussi comprend. En effet, quand Victoria Nuland du Département d’État (née Nudelman, à droite sur la première image2), s’est rendue à Athènes pour y lancer un ultimatum contre l’abandon des « sanctions » anti-russes et que les think tanks anglo-américains lui ont emboîté le pas en avertissant que la Flotte russe était en route vers le Pirée, l’enjeu est devenu limpide. La ligne de l’Opération Némésis, c'est qu’il faut sauver la Grèce, non d’elle-même ni de ses créanciers, mais de « l’ennemi » à Moscou. La ligne adoptée alors par les Russes a été de ne rien faire qui puisse accréditer cette propagande, d’attendre et de voir venir.

En sa qualité de Chef du Bureau aux Affaires européennes et eurasiennes du Département d’État, Nuland est la fonctionnaire chargée de faire la guerre en Europe. Ses états de service en Ukraine sont bien documentés. Voir ici. Sans que pratiquement personne y ait prêté attention, elle s’est rendue à Athènes le 17 avril, pour remettre deux ultimatums. Titre du communiqué de l’ambassade US d’Athènes à cette occasion : « Nous voulons voir la prospérité et la croissance en Grèce ».

 

5. Nuland Tsipras.jpg

 

Ce que Nuland (ci-dessus à gauche) fait ici avec ses mains était imprimé en petits caractères dans le communiqué. Elle a dit au Premier ministre Alexis Tsipras (à droite) de ne pas rompre les rangs d’avec ses alliés de l’OTAN contre la Russie. « À cause des vagues croissantes d’agressions en Ukraine orientale3 », lui a-t-elle dit, Washington est « très satisfait de la solidarité que nous avons entre l’UE et les USA, et de ce que la Grèce y joue un rôle en contribuant au consensus. »

Nuland a également enjoint à Tsipras de ne pas se déclarer en faillite sur ses dettes envers l’Allemagne, la Banque Centrale Européenne et le Fonds Monétaire International. Elle lui a également fait savoir qu’il fallait qu’il « arrive à un bon accord avec les institutions ». Le référendum que Tsipras a annoncé le 27 juin a pris Nuland par surprise. La Nemesis de l’Opération Némésis est la rétribution projetée pour punir cette manifestation d’hybris grecque.

Ayant tonné pendant un an sur l’« illégitimité » du referendum de mars 2014 en Crimée, dont le résultat a été un OUI massif à l’accession du pays à la Russie, le Département d’État a ignoré le referendum grec pendant 48 heures.

Le 29 juin, interrogé sur ce que le gouvernement US comptait faire si le résultat était « un vote Non », le porte-parole de Nuland, Mark Toner a répondu que les États-Unis l’ignoreraient. « Nous nous concentrons, franchement, sur le contraire, qui est de trouver le moyen par lequel la Grèce pourra continuer à faire des réformes, retourner à la croissance et rester dans l’Eurozone. »

La seule autre mention officielle par Washington du referendum grec est venue le 30 juin, quand une question a été posée au briefing quotidien du Département d’État : « que faites-vous, dans le cadre du FMI dont les USA sont le principal actionnaire, pour obtenir une attitude plus accommodante envers les Grecs ? ». Réponse officielle :

« Nous contrôlons soigneusement la situation. Nous continuons à croire qu’il est important que toutes les parties travaillent ensemble pour retourner à une voie qui permette à la Grèce de reprendre ses réformes et de revenir à la croissance à l’intérieur de l’Eurozone. Mais, encore une fois, nous contrôlons cela de très près. »

La dernière tentative concertée des USA de renverser un gouvernement grec élu fut celle dont le Premier ministre Andreas Papandreou fut la cible entre 1987 et 1989.

Contre son fils et successeur Georges Papandreou, cela ne fut pas nécessaire : Georges et sa mère Margarita Papandreou étaient déjà sous le contrôle de Washington. Mais, contre Andreas, il avait fallu recourir à de sérieuses mesures de coercition.

Les mesures militaires du type de celles qui avaient pesé sur la Grèce entre 1967 et 1974 s’étaient avérées impopulaires, nationalement et internationalement. Elles s'étaient avérées extrêmement coûteuses ; elles avaient aussi discrédité les forces US et celles de l’OTAN, trop visibles derrière la junte d’Athènes.

L’Administration Reagan avait donc décidé que Papandreou devait être renversé par son propre peuple, si possible au moyen d’une élection. La stratégie avait été de « donner à Papandreou assez de corde pour se pendre », selon les mots de Robert Keeley, l’ambassadeur US à Athènes de l’époque.

Cela avait aussi été une espèce d’Opération Némésis – le plan étant que l’hybris de Papandreou serait châtiée devant l’électorat grec, d’abord par une épreuve de force avec la Turquie en mer Égée, puis par une accusation de corruption du Premier ministre, portée par un banquier grec propriétaire d’une équipe de football.

 

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Papandreou avec Turgut Ozal, Premier ministre turc, en mars 1987, avant la victoire grecque et la chute d’Ozal.

 

On sait que les deux plans furent neutralisés par des actions-surprises grecques que les officiels US n’avaient pas vues venir ; que les Turcs durent se retirer devant une manifestation de force combinée gréco-bulgare et que le Premier ministre turc dut être hospitalisé d’urgence dans une clinique cardiologique de Houston, Texas ; enfin, que Georges Koskotas, l’accusateur de Papandreou, fut arrêté à Boston et renvoyé dans une prison grecque. À hybris, hybris et demie pourrait-on dire. Pour plus de détails, lisez ceci

Dimanche dernier, si les voix grecques s’étaient également divisées de part et d’autre de la vieille frontière de guerre civile, droite contre gauche et bleu contre rouge, les forces de sécurité auraient été mobilisées pour affronter les manifestants sur la place Maidan, pardon, Syntagma, et des snipers, du toit de l’Hôtel de Grande Bretagne, auraient donné le coup d’envoi de l’Opération Némésis. Pour préparer les cœurs et les têtes à tout cela, cependant, on peut dire que l’armée des think tanks s’est plantée à peu près totalement, tirant des cartouches à blanc dans toutes les directions sauf en Grèce.

À Londres le Legatum Institute, financé par les USA, a dédaigné les résultats des sondages et les débats radio-télévisés, et préféré s’attaquer au Venezuela, à la Chine, à la Syrie et à la Russie, en les accusant d’utiliser des « phénomènes jadis associés à la démocratie – tels que les élections, Internet, la presse, le marché – pour saper les libertés ». Legatum a laissé Anne Applebaum seule annoncer que le gouvernement grec peut être renversé « parce qu’il a été élu sur des prémisses complètement fausses ».

Le Royal Institute of International Affairs (Chatham House), lanceur d’éclairs et de tonnerre dans la guerre contre les medias russes du mois dernier, a ronronné sur les démocraties tunisienne et nigériane ; cette semaine, il prépare un débat sur « les progrès accomplis par Kiev pour augmenter la transparence et réformer les institutions gouvernementales-clés », mais n’a pas eu un mot pour la démocratie grecque et son referendum.

À Washington, l’International Republican Institute (IRI) – qui se prévaut d’« aider la démocratie à devenir plus efficace là où elle est en danger » - publie depuis des mois des « sondages sur la démocratie » financés par le Département d’État, mais…  en Côte d’Ivoire et au Zimbabwe, pas en Grèce. En même temps, le National Democratic Institute (NDI) s’est fortement préoccupé des ses propres projets démocratiques en Géorgie, en Irak et au Kosovo.

Le Pew Research Center, à Washington, a essayé de prévoir les résultats du referendum grec en enquêtant sur 2,5 millions de messages Twitter en Grèce, et en publiant les résultats obtenus le 3 juillet. En grec, les messages étaient de 40 à 33% en faveur du OUI. En anglais, ils allaient de 32 à 7% en faveur du OUI. En fin de compte, les résultats des sondages dans les médias sociaux semblent avoir été proches du n’importe quoi. Et si Pew ne les a pas inventés, les très nombreux tweets « neutres » se sont transformés en votes NON du jour au lendemain.

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La Brookings Institution et le Peterson Institute – tous deux fondés par l’oligarque ukrainien Viktor Pinchuk pour battre le tambour de guerre anti-russe en Ukraine - ne se sont pas risqués à prédire le résultat du referendum grec, ils se sont contentés de condamner le gouvernement grec pour l’avoir permis.

Le 1er juillet, Carlo Bastasin, journaliste italien aux gages de Brookings, a prétendu avoir des témoins oculaires d’un « comportement peu scrupuleux » des dirigeants grecs, témoins selon qui les plans du gouvernement grec seraient « plus récessifs » et « basés sur davantage d’austérité » que les plans européens. Les sources du reporter, malheureusement, n’ont pas de noms.


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Andreas Dracopoulos et l'Archevêque Demetrios

 

Au sein du comité directeur du Peterson Institute, la stratégie grecque est dirigée par Andreas Dracopoulos. Membre de la famille de l’armateur grec Stavros Niarchos, c’est lui qui a la charge de distribuer l’argent de la Fondation Niarchos. Quand on lui a demandé ce que la fortune de Niarchos faisait pour alléger la crise grecque, il a parlé de bons d’alimentation pour les pauvres et de lits pour les sans abri. Il  n’a pas évoqué l'éventualité de payer des impôts.

Dracopoulos a été fait Grand Commandeur de l’Ordre du Phénix par un précédent gouvernement grec, pour récompenser la philanthropie de la Fondation Niarchos. Sur la photo ci-dessus, on voit Dracopoulos avec l’archevêque Demetrios, primat du Diocèse américain de l’Église grecque, ennemi traditionnel des gouvernements d’Athènes, que le Diocèse estime être de gauche ou pire.

La communauté gréco-américaine a évité toute prise de position sur le referendum. En revanche, le 1er juillet, l’American Hellenic Educational Progressive Association (AHEPA), comme se nomme ce lobby, a fait savoir que : « Nous en appelons à l’Administration Obama pour qu’elle s’engage à faire en sorte que les parties se mettent d’accord sur une solution convenable ». Si les Américano-Grecs, Dracopoulos et l’Église grecque US entendent par là l’Opération Némésis, ils n’ont certainement pas voté NON le 5 juillet.

Ajoutons qu’avant le vote, l’AHEPA s’est fendue d’une seconde déclaration : « Indépendamment du résultat du referendum qui doit se tenir en Grèce le 5 juillet 2015, ce qui est crucial pour la communauté gréco-américaine, c’est que les relations entre les USA et la Grèce restent fortes et assurées, et que l’importance géostratégique de la Grèce et ses contributions aux intérêts sécuritaires des États-Unis et de l’OTAN soient estimées et appréciées à leur juste valeur. »

De sources politiques athéniennes dignes de foi, on a su que, sitôt entrés en fonction en janvier dernier, Tsipras et ses collègues de Syriza ont discrètement pris des précautions contre un putsch éventuel des forces de sécurité. « La direction [de l’armée et des services de renseignements] a été changée » m’a confié mon interlocuteur, « mais pas radicalement. Le ministre de la Défense [Panos Kammenos] est de droite ; il n’y a donc pas de « radicaux » (de gauche, NdT) à la tête des forces armées. »

À Moscou, on a éprouvé pas mal de scepticisme dès le début, quant à la volonté ou à la capacité de Tsipras de résister aux pressions US et allemandes. Pour plus de détails, lire ceci. En avril et de nouveau en juin, Kammenos a éludé la question de savoir quelle coopération avec la Russie était envisagée par le côté grec. Toute discussion approfondie a été postposée jusqu’à ce que les deux gouvernements tiennent une conférence interministérielle vers la fin de ce mois.

 

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Rencontre des Ministres de la Défense grec et russe. Moscou, avril 2015.

 

Les analystes militaires russes s’attendent à ce que Chypre mette sur pied une coopération militaire accrue avec les forces de la Fédération, y compris celles de la Flotte russe, avec un soutien de la force aérienne à la marine. Ils ne s’attendent pas à ce que la Grèce propose, ni à ce que le Kremlin accepte, une semblable coopération de la part de la Grèce. Voir ici.

Donc, où Robert Kaplan (arrière-plan, 1ère image) a-t-il pris l’idée que les USA et l’UE devraient agir « pour empêcher les navires russes de s’emparer des ports grecs » ? Kaplan, du Center for a New American Security (CNAS)4  à Washington, a rapporté aux lecteurs du Wall Street Journal, le 30 juin dernier, que le complot du Kremlin consistait à utiliser Syriza comme appeau pour entraîner la Grèce en dehors de l’Union Européenne et démanteler les positions de l’alliance US-UE-OTAN le long des rives de la Méditerranée et dans les Balkans.

La Russie, d’après Kaplan « peut (sic) tenter d’envenimer les divisions internes de Syriza, afin que que le parti gouvernemental grec ne soit pas en état de faire les difficiles concessions nécessaires au maintien du pays dans la zone euro». Combiné « avec le démembrement et l’affaiblissement de l’Ukraine, [le vote NON de la Grèce] affaiblira sérieusement la position géopolitique de l’Europe vis-à-vis de la Russie ».

Le think tank de Kaplan à Washington ne cache pas que son financement provient de fournisseurs bien connus d’équipements militaires, de compagnies pétrolières US, des gouvernements du Japon, de Taïwan et de Singapour, de l’OTAN, de l’Armée US, de la Navy, du Corps des Marines et de l’US Air Force, ainsi, bien sûr, que de l’Open Society Foundation de George Soros.

La directrice en chef du CNAS est Michele Fournoy, une des fondatrices du think tank, qui lui sert de plate-forme pour concourir au poste de Secrétaire d’État à la Défense, si Hillary Clinton gagne l’élection présidentielle de l’an prochain. Fournoy est une des rédactrices d’un plan récent visant à augmenter considérablement la fourniture d’armes et l’envoi de troupes en Ukraine et le long de la frontière entre la Russie et les pays baltes. Voir le plan intitulé : « Ce que les États-Unis et l’OTAN doivent faire ». Pour en savoir plus sur Fournoy, lisez ceci.

Jusqu’au rapport de Kaplan de la semaine dernière, la seule mention de la Grèce par le CNAS a été un rapport de janvier dernier, expliquant « Pourquoi Poutine est le grand gagnant des élections grecques ». L’expert qui l’a pondu pour le think tank est un ex-fonctionnaire du Département des Finances, qui a appris l’arabe et n’a aucune expérience de l’Europe ni de la Grèce. Kaplan, soldat israélien employé par le Pentagone et conférencier pour les agences d’espionnage US, explique que son expertise sur la Grèce vient de ce qu’il a « vécu à Athènes pendant cette décennie [1980] ». S’il n’y était pas en vacances prolongées, il veut dire par là qu’il y faisait de l’espionnage.

Pour mener une guerre en Grèce aujourd’hui, tout ce qu’il y a besoin de savoir, c’est de qui la Grèce doit être sauvée. Que les Grecs aient voté plus démonstrativement encore que les Ukrainiens contre l’auto-sacrifice, n’a aux yeux des « experts » rien à voir avec la démocratie. C’est de l’hybris. Et voilà le pourquoi de l’Opération Némésis. Claro!

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1          Désordres qu’il est assez facile de provoquer, comme l’a montré l’EuroMaidan.

2          Jeu de mots sur Noodleman = fabricant de nouilles.

3          Elle veut dire à cause de la résistance au nazisme (NdT)

4         Ne pas confondre avec le PNAC (Project for a New American Century) de l’autre Robert.

Source : http://russia-insider.com/en/politics/nudelmans-new-war-n...

Source d’origine : http://johnhelmer.net/?p=13712

10. Dances with Bears.jpeg

Né en Australie en 1946, John Helmer « Danse avec les ours » est le premier fonctionnaire US (Administration Carter) à s’être installé de façon permanente et indépendante à Moscou (en 1989) et un journaliste free-lance, correspondant notamment de plusieurs journaux australiens et africains. Sa tête a été (est toujours) mise à prix par l’oligarque Mikhail Prokhorov, que ses enquêtes empêchent de dormir en paix sur quelques milliards mal acquis.

Un  grand-père danois, grognard dans la Grande Armée, a plaqué le Corse après la Bérézina.

Une épouse russe : Tatiana.

 

Traduction c.l. pour Les Grosses Orchades.

 

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Mercredi 15 juillet, 17h44’

Les Grecs réagissent au vote parlementaire sur l’accord de la zone Euro

Vidéo en temps réel : 2h30’

 

 

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Tout au long de l’histoire, les dettes et la guerre ont été de constants partenaires

Giles Fraser – ICH – The Guardian – 8 juillet 2015

Comme le montrent les dépenses grecques en armements, ce ne sont pas les retraites ni les prestations sociales qui grèvent les économies, c’est le complexe militaro-industriel.

 

11. Frégates et torpilleurs grecs.jpg

Frégates et torpilleurs grecs manoeuvrant en 2005. « Dans les années qui ont suivi leur entrée dans l’UE, les Grecs sont devenus le 4e plus important acheteur mondial d’armement conventionnel. »

 

Quelque part dans une cellule de prison grecque, l’ex-ministre de la Défense, Akis Tsochatzopoulos regarde se dérouler la crise financière. Je me demande à quel point il s’en sent responsable. En 2013, Akis, comme on l’appelle communément, a plongé pour 20 ans, succombant aux vagues répétées de scandales financiers auxquels son nom était depuis longtemps associé. Car, en plus de ses dépenses somptuaires, de ses maisons et de ses déclarations d’impôts fallacieuses, il y avait eu les pots de vin, et ce sont les 8 millions d’€ de dessous de table qu’on l’accusait d’avoir reçus du marchand d’armes allemand Ferrostaal – pour l’achat au nom du gouvernement grec de sous-marins de type 214 – qui ont fini par l’envoyer en prison.

L’idée court que les Grecs se sont mis dans la situation catastrophique où ils sont parce qu’ils sont beaucoup trop payés pour en faire trop peu. C’est possible. Mais ce n’est pas tout. Car les Grecs se sont surtout endettés pour la plus vieille raison du monde, on peut dire pour la raison même qui a provoqué le premier de tous les endettements de la terre : lever et entretenir une armée.

Le besoin d’argent rapide qu’a un état désireux de lever une armée est à l’origine des prêts à échelle industrielle, et ce, malgré l’opposition historique de l’Église à la pratique de l’usure. De fait, on pourrait même aller jusqu’à dire qu’en Occident, les dettes publiques de grande envergure ont commencé pour financer des opérations militaires au moyen Orient : les Croisades. Et tout comme sauver Jérusalem des Turcs a été la justification des dépenses militaires massives du Moyen Âge, la peur des Turcs a été la raison donnée  pour justifier les dépenses militaires massives récentes de la Grèce. Outre les sous-marins allemands, les Grecs ont acheté des Frégates françaises, des F16 US et des tanks allemands Leopard 2. Rien que dans les années 80, ils ont dépensé une moyenne de 6,2% de leur PIB en équipement militaire, alors que la moyenne des achats européens est de 2,9%. Dans les années qui ont suivi leur entrée dans l’UE, les Grecs sont devenus le 4e plus important acheteur mondial d’armement conventionnel.

Récapitulons : des compagnies allemandes corrompues ont payé des pots de vin à des politiciens grecs corrompus pour qu’ils achètent des armes allemandes. Et maintenant, une chancelière allemande exige que des mesures d’austérité inhumaines soient appliquées au peuple grec pour rembourser les emprunts faits par la Grèce à des banques allemandes à des taux d’intérêt usuraires pour payer les armes qu’elle leur avait achetées. Cette explication est-elle injuste ? Un peu. L’Allemagne n’a pas été seule en cause. Et beaucoup d’autres facteurs sont intervenus dans l’escalade de la dette grecque. Mais la différence d’après guerre entre les Allemands et les Grecs n’a rien à voir avec le stéréotype éculé des premiers qui travaillent dur et des seconds qui ne fichent rien, mais avec le fait qu’entre autres choses il n’a pas été permis à l’Allemagne de s’armer, donc de dépenser pour acheter des armes. L’Allemagne a retiré, de cette circonstance, un énorme bénéfice.

L’endettement et les guerres sont depuis toujours des partenaires permanents. « La crise financière mondiale est due, au moins partiellement, à la guerre » a écrit le Prix Nobel d’économie Joseph Stiglitz, qui a calculé que le coût des interventions US en Aghanistan et en Irak, avant le crash financier, ont été de 3 trillions1 de $ US. Chez nous, c’est seulement cette année-ci, en mars, que les contribuables britanniques ont fini de payer l’argent emprunté pour financer la Première guerre mondiale. « C’est un moment dont la Grande Bretagne peut être fière » a dit George Osborne en versant la dernière tranche de 1,9 milliards de £. Ah, bon ?

La phrase « complexe militaro-industriel » est un de ces clichés chers aux radicaux de gauche des années 70, mais c’est pourtant Dwight D. Eisenhower, rien de moins qu’un général à cinq étoiles, qui a mis ses compatriotes en garde  contre son pouvoir rampant :

« Cette conjonction d'une immense institution militaire et d'une grande industrie de l'armement est nouvelle dans l'expérience américaine. Son influence totale, économique, politique, spirituelle même, est ressentie dans chaque ville, dans chaque Parlement d'État, dans chaque bureau du Gouvernement fédéral. Nous reconnaissons le besoin impératif de ce développement. Mais nous ne devons pas manquer de comprendre ses graves implications. Notre labeur, nos ressources, nos gagne-pain… tous sont impliqués ; ainsi en va-t-il de la structure même de notre société. »2

Ike avait raison.

Cette semaine, Church House, Quartier Général de l’Église d’Angleterre, a accueilli une conférence patronnée par les marchands d’armes Lockheed Martin et MBDA Missile Systems. Nous prêchons que les épées doivent être forgées en socs de charrues et, en même temps, nous normalisons une industrie qui fait exactement l’inverse. L’archevêque de Canterbury a été pas mal ferme sur Wonga et sur la nécessité de mettre les requins légaux de l’usure au chômage. Il faudrait maintenant que l’Église relève ses ambitions d’un cran. Parce que les dettes qui paralysent des pays entiers viennent principalement de leurs dépenses de guerre, pas du versement de retraites. Et c’est quelque chose qu’on ne dit pas assez souvent.

________________________  

1          Un trillion = mille milliards

2         Voir le discours complet ici.

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Giles Fraser est prêtre de l’Église d’Angleterre et journaliste. Il a la charge de la paroisse de St. Mary Newington (près de l’Elephant & Castle) à Londres, et il tient une chronique hebdomadaire dans le Guardian. Il apparaît aussi, fréquemmen, à la BBC.

 

 

Source : http://www.informationclearinghouse.info/article42328.htm

 

Traduction c.l. pour Les Grosses Orchades.

 

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La peur des Turcs a bon dos.

Les Grecs se sont-ils endettés jusqu’à devenir le 4e acheteur d’armes du monde de leur propre chef ? Par esprit belliqueux ou par frousse des Ottomans ?

Évidemment non. Ils ont acheté pour des milliards d’armes dont ils n’avaient pas besoin, parce qu’on les y a forcÉs.

Comme on force à le faire TOUS les vassaux de l’Empire, y compris ceux – France, Allemagne, UK, Belgique – à qui on permet de se sucrer de quelques miettes en vendant aussi de leur production.

L’achat massif d’armes à la pègre militaro-industrielle des États-Unis est une des conditions sine qua non de l’admission dans l’Union Européenne.

 

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« Les États-Unis battent les tambours de guerre contre la Russie pour que l’Europe augmente ses dépenses d’armement »

Brian Becker interviewé par Russia Today10 juillet 2015

(Extrait)

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Le général Joseph Dunford, Commandant du Corps des Marines, nommé président du Joint Chiefs of Staff, Washington, 9 juillet 2015

 

Les dirigeants européens savent que les USA veulent qu’ils dépensent davantage d’argent en armements, et que ces armements devront être achetés aux États-Unis, dit Brian Becker,  d’Act Now to Stop the War and End Racism (A.N.S.W.E.R.). Mais l’Europe, qui a fait l’expérience de deux guerres mondiales, en connaît les dangers.

Plusieurs hauts fonctionnaires américains vont répétant que la Russie constitue la plus grandemenace possible pour la sécurité de leur pays. C’est Deborah James, Secrétaire de l’US Air Force qui a commencé, et maintenant, le général Joseph Dunford, lors de son audition par le Sénat, en vue de sa nomination comme Commandant en Chef des Armées s'y met à son tour. Dunford a qualifié les actions de la Russie de « rien moins qu’alarmantes ».

RT : Plusieurs hauts fonctionnaires américains disent que la Russie est la plus grande menace qui existe pour la sécurité des États-Unis. Pourquoi une telle rhétorique est-elle utilisée par des hauts fonctionnaires US ?

Brian Becker : Il nous faut bien comprendre cette rhétorique et cette façon de présenter les choses, d’abord par la Secrétaire de l’Air Force Deborah James, ensuite par le Major-Général Joseph Dunford sur le point de devenir Commandant en Chef des Forces Armées, selon qui la Russie est une menace existentielle, et la plus grande de toutes, pour l’Amérique.

Ils disent aussi, et c’est très intéressant, qu'à cause de cette menace, il est impératif que les 28 pays membres de l’OTAN intensifient leurs efforts et dépensent au moins 2% de leur PIB en équipements militaires pour l’OTAN, alors que, seuls, 4 de ces 28 membres le font. Ce que les chefs militaires US disent à l’OTAN, c’est : « Montez au créneau. Ceci est une menace existentielle. Il vous faut dépenser davantage de votre argent, et cet argent, vous devez le détourner de vos économies respectives en Europe. » Donc, l’ABC de la propagande de guerre contre la Russie « menace existentielle », c'est que cette menace existentielle est très bonne, très nécessaire même, pour les gros entrepreneurs militaires, qui représentent la partie la plus importante du complexe militaro-industriel US. Ceci est une partie de l’histoire.

RT : À quoi cela rime-t-il de traiter la Russie de « plus grande menace existentiuelle » et de l’amalgamer ainsi à l’État islamique, et à quoi tout cela va-t-il conduire ?

BB : Ils ne font pas qu’amalgamer la Russie à ISIS, ils disent : « La Russie est une menace plus grande, pour les États-Unis, pour l’Occident  et pour la paix mondiale qu’ISIS. ». Voyez-vous, à l’heure actuelle, le gouvernement US est en guerre, engagé dans une guerre interminable avec ISIS parce qu’ISIS est censé poser une menace existentielle. Mais si la menace existentielle posée par la Russie est encore plus grande que celle posée par ISIS, la cause est entendue, et je crois que c'est vrai, que l’Armée US est en train de préparer le public américain à une confrontation militaire avec la Russie, idée qui, pour tout le monde, relève de la démence.

Voyez-vous, il faut qu'ils fassent cela pour préparer le public américain à accepter ce conflit armé. Ce n'est pas pour rien que le Pentagone se livre à une escalade, qu'il exécute des manœuvres militaires de plus en plus massives et de plus en plus provocantes le long des frontières russes : il compte que la Russie fin ira par être obligée de réagir à ces menaces. C’est ainsi que les conflits se déclenchent : de petits conflits en plus grands conflits, jusqu’à d’éventuels conflits mondiaux.

RT : Les dirigeants européens ont jusqu’à présent renâclé à gonfler leurs dépenses militaires au bénéfice de l’OTAN. Ne ressentent-ils pas, eux aussi, les menaces qu’invoquent les États-Unis ?

BB : Les dirigeants européens savent pertinemment que ce sont des foutaises. Ils savent avec certitude que les USA battent les tambours de guerre pour les forcer à dépenser davantage de leur argent en armement, dont l’essentiel sera acheté aux États-Unis. Et ils savent aussi qu’il est facile aux politiciens américains – et les généraux, en Amérique, ne sont rien d’autre que des politiciens en uniforme – de se métamorphoser en  gros businessmen lorsqu’ils sont réinjectés dans la vie civile, et ils savent qu’ils jouent avec le feu. De même, il est très facile, pour des hauts fonctionnaires américains, de hausser le ton à l’égard de la Russie. Mais l’Europe, elle, connaît trop bien les dangers d’une vraie guerre, ceux de la Première et ceux de la Deuxième guerre mondiale, qui s’est terminée il y a eu 70 ans cette année. Elle ne prend pas à la légère le fait que le Pentagone joue avec le feu. Car, bien entendu, ce sont les populations européennes qui seront en première ligne, pas les américaines.

RT : Les officiers supérieurs US disent qu’ils savent que l’Europe doit faire face à de sévères défis économiques, mais que ses obligations envers l’OTAN sont prioritaires. Toute cette histoire de menaces a-t-elle pour but de faire cracher des fonds au bassinet de l’OTAN ?

BB : Oui, c’est ce que je voulais dire. Je crois qu’une grande partie de tout ce ramdam a pour but de maintenir la cohésion dans l’alliance. Ils savent que l’Allemagne et la France, et d’autres puissances européennes majeures pourraient commencer à entretenir de très bonnes relations – économiques, politiques et même, éventuellement, militaires – avec la Russie. Ils sont en train d’essayer de maintenir la discipline au sein de l’alliance, et ils sont aussi en train de s’assurer que tous ces pays paient leur dû à l’effort de guerre, à l’effort de guerre de l’OTAN, pour le plus grand bénéficie du lobby militaire US.

Lire la suite en anglais…

Source : http://www.rt.com/op-edge/272863-russia-threat-us-james-d...

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Brian Becker est un des fondateurs et le coordonnateur de la Coalition A.N.S.W.E.R (Act Now to Stop War and End Racism) qui regroupe de nombreuses organisations US opposées à la guerre. Il est aussi le chef du « Parti pour le Socialisme et la Libération ».

 

Traduction c.l. pour Les Grosses Orchades.

 

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Voir aussi (c’était au mois de mai) :

 

Guerre hybride : propagande anti-russe de l'OTAN, « win-win » pour tous les marchands d'armes de la planète.

 

La guerre hybride de l'OTAN, c'est à dire la propagande anti-russe conçue et mise en oeuvre par le Stratcom de Riga, en Lettonie, se révèle extrêmement efficace pour les marchands d'armes américains et européens et pèse sur les finances des pays baltes et de la Pologne qui sont déjà hyper endettés.

Lire la suite…

Source : http://cacaou3.blogspot.be/2015/05/guerre-hybride-propaga...

 

2. Broken chain 2.gif

 

Conclusion :

HORS DE L’OTAN

Vite !

 

16. OTAN ITALIE.jpg

http://lesgrossesorchadeslesamplesthalameges.skynetblogs....

 

17. OTAN France.jpg

http://lesgrossesorchadeslesamplesthalameges.skynetblogs....

 

 

2. Broken chain 2.gif

 

En prime.

À ne rater sous aucun prétexte.

Il fait chaud ? Justement. La canicule favorise très modérément les activités physiques.

Celles du cerveau en revanche...

 

Qui gouverne la France et l’Europe ?

François Asselineau – 27 avril 2012

Version intégrale - 4h15’27’’

 

 

2. Broken chain 2.gif

 

À suivre.

Mis en ligne le 18 juillet 2015.

 

 

 

 

 

 

19:47 Écrit par Theroigne dans Actualité, Général, Loisirs, Web | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

16/07/2015

LA NUIT - 1ère Partie

1. Requin géant contre navigateur solitaire.JPG

« Il faut mourir puisque les gredins triomphent »

Maximilien Robespierre, 9 Thermidor An II

 

La nuit

(1ère Partie)

(La suite en fin de semaine. On ne dira plus jamais ouiquende ni ouirien. S’il faut sombrer, sombrons au moins avec dignité.)

 

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 Après la Yougoslavie, la Grèce.

Après la Grèce, tous les autres. TOUS. Vous n’y échapperez pas. Aucune lâcheté ne vous sauvera.

 

2. Grève générale.jpg

Et, cela va sans dire, mais mieux encore en le disant :

 

AU FINISH !

 

Sinon, ce n’est pas la peine.

 

Ceux qui ne la feront pas n’auront pas mérité d’exister.

 

3. Broken chain 2.gif

 

Ceci ne concerne évidemment pas que la France, pas que les OS ou les caissières de supermarchés, pas que les syndiqués, mais TOUS… TOUS LES EUROPÉENS...

… les radios-télévisions « nationales » (arrêtez, ça fait mal quand on rit) ou privatisées, du dernier des grouillots aux présentateurs/trices du JT…

… la Comédie Française…

… l’Ordre des architectes…

... les pseudo-journalistes...

… les grands chirurgiens que rien n’autorise à opérer pendant une grève la pègre internationale « solvable »…

Vous l’avez tous faite, en 1968, la grève, pour les aider à chasser De Gaulle…

Si vous ne la faites pas aujourd’hui pour vous racheter, vous serez sans recours déshonorés.

Les barricades n’ont que deux faces : côté Communards ou côté Versaillais.

Choisissez.

 

 

 

 

Mis en ligne le 27 Messidor de l’AN 223

(« Que la France était belle au grand soleil de Messidor ! »)


 

 

 

 

10:19 Écrit par Theroigne dans Actualité, Général, Loisirs, Web | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

06/07/2015

Derrière la dette grecque

1. Euro - ships 1.jpg

 

Derrière la dette grecque

par Thierry Meyssan

 

Le débat actuel sur la dette grecque a donné lieu à toutes sortes de menaces, d’abord contre le gouvernement Tsípras, puis contre les électeurs grecs. S’abstenant d’entrer dans une discussion sur la partie odieuse de cette dette, Thierry Meyssan observe la campagne internationale contre la sortie de la Grèce de la zone euro. Il met en lumière le projet historique de l’Union et de l’euro, tel que formulé en 1946 par Churchill et Truman, pour conclure que la Grèce est aujourd’hui piégée par l’environnement géopolitique international et non pas par sa situation économique.

Réseau Voltaire | Damas (Syrie) | 6 juillet 2015

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Deutsch  Español 

 

2. Retinger.jpg

Joseph Retinger, ex-fasciste polonais devenu agent britannique. Dans le cadre de ses fonctions au MI6, il fonda l’European League for Economic Cooperation dont il devint le secrétaire général. À ce titre, il est le père de l’euro. Par la suite, il anima le Mouvement européen et créa le Club de Bilderberg.

 

Le référendum grec a donné lieu à de vifs débats dans l’Union européenne qui illustrent l’ignorance générale sur les règles du jeu. Les participants se sont déchirés pour savoir si les Grecs étaient ou non responsables de leur dette tout en veillant à ne jamais accuser leurs créanciers d’usure. Mais ils l’ont fait en ignorant l’histoire de l’euro et les motifs de sa création.

 

L’euro : un projet anglo-saxon de la Guerre froide

Depuis le Traité de Rome, il y a soixante-quatre ans, les instances administratives successives du « projet européen » (CECA, CEE, UE) ont dépensé des sommes colossales et sans équivalent pour financer leur propagande dans les médias. Quotidiennement des centaines d’articles, d’émissions de radio et de télévision, sont payées par Bruxelles pour nous raconter une version mensongère de son histoire et nous faire croire que le « projet européen » actuel est celui des Européens de l’entre-deux-guerres.

Les archives sont pourtant désormais accessibles à tous. Elles montrent qu’en 1946, Winston Churchill et Harry Truman décidèrent de diviser le continent européen en deux : d’un côté, leurs vassaux, de l’autre l’URSS et les siens. Pour s’assurer qu’aucun État ne s’affranchirait de leur suzeraineté, ils décidèrent de manipuler les idéaux de leur époque.

Ce que l’on appelait alors le « projet européen » ne consistait pas à défendre de prétendues valeurs communes, mais à fusionner l’exploitation des matières premières et des industries de Défense de la France et de l’Allemagne de manière à être certain que ces pays ne pourraient plus se faire la guerre (théorie de Louis Loucheur et du comte Richard de Coudenhove-Kalergi [1]). Il ne s’agissait pas de nier de profondes différences idéologiques, mais de s’assurer qu’elles ne se confronteraient plus par la force.

Le MI6 britannique et la CIA états-unienne ont alors été chargés d’organiser le premier « Congrès de l’Europe », à La Haye en mai 1948, auquel participèrent 750 personnalités (dont François Mitterrand) de 16 pays. Il s’agissait, ni plus, ni moins, que de ressusciter le « projet d’Europe fédérale » (rédigé par Walter Hallstein — le futur président de la Commission européenne — pour le chancelier Adolf Hitler) en se basant sur la rhétorique de Coudenhove-Kalergi.

Plusieurs idées fausses doivent être corrigées à propos de ce Congrès.

- En premier lieu, il convient de le replacer dans son contexte. Les États-Unis et le Royaume-Uni venaient de déclarer la Guerre froide à l’URSS. Celle-ci répliqua en soutenant les communistes tchèques qui parvinrent légalement à s’emparer du pouvoir lors du « Coup de Prague » (« Février victorieux », selon l’historiographie soviétique). Washington et Londres organisèrent alors le Traité de Bruxelles qui préfigure la création de l’Otan. Tous les participants au Congrès de l’Europe étaient pro-Anglo-Saxons et anti-Soviétiques.

- Deuxièmement, lorsque Winston Churchill prononça son discours, il employa le terme « Européen » pour désigner les habitants du continent européen (pas ceux du Royaume-Uni qui, selon lui, ne sont pas des Européens) qui se disaient anti-communistes. Il n’était pas question, à l’époque pour Churchill, que Londres adhère à l’Union européenne, mais uniquement qu’il la supervise.

- Troisièmement, deux tendances se firent jour au sein du Congrès : les « unionistes » pour qui il s’agissait uniquement de mettre en commun des moyens pour résister à l’expansion du communisme, et les « fédéralistes » qui souhaitaient réaliser le projet nazi d’État fédéral placé sous l’autorité d’une administration non-élue.

3. Hallstein.jpg

Walter Hallstein, haut fonctionnaire allemand, rédigea le projet hitlérien d’Europe fédérale. Il s’agissait de détruire les États européens et de fédérer les populations par ethnies autour du Reich aryen. L’ensemble aurait été soumis à la dictature d’une bureaucratie non-élue, contrôlée par Berlin. À la Libération, il mit en œuvre son projet avec l’aide des Anglo-Saxons et devint, en 1958, le premier président de la Commission européenne.

 

Le Congrès précisa tout ce qui a été réalisé depuis sous les noms successifs de CECA, CEE et UE.

Le Congrès adopta le principe d’une monnaie commune. Mais le MI6 et la CIA avaient déjà fondé l’Independent League for European Cooperation (ILEC) [2] —devenue European League for Economic Cooperation (ELEC) —. Son objectif était, une fois les institutions de l’Union créées, de passer de la monnaie commune (la future European Currency Unit – ECU) à une monnaie unique (l’euro), de sorte que les pays adhérents à l’Union ne puissent plus la quitter [3].

C’est ce projet que François Mitterrand réalisa, en 1992. Au regard de l’Histoire et de la participation de François Mitterrand au Congrès de La Haye, en 1948, il est absurde de prétendre aujourd’hui que l’euro ait eu un autre but. C’est pourquoi, en toute logique, les Traités actuels ne prévoient pas la sortie de l’euro, contraignant la Grèce, si elle le souhaite, à sortir d’abord de l’Union pour pouvoir sortir de l’euro.

 

Le glissement du « projet européen » dans le système états-unien

L’Union a connu deux tournants principaux :

- À la fin des années 60, le Royaume-Uni refusa de participer à la guerre du Vietnam et retira ses troupes du Golfe persique et d’Asie. Les Britanniques cessèrent alors de se penser en 51ème État des États-Unis et d’invoquer leur « special relationship » avec Washington. Ils décidèrent donc d’adhérer à l’Union (1973).

- À la dissolution de l’URSS, les États-Unis restèrent seuls maîtres du jeu, le Royaume-Uni les assista, et les autres États leur obéirent. Par conséquent, l’Union n’a jamais délibéré de son élargissement à l’Est, mais uniquement validé une décision prise par Washington et annoncée par son secrétaire d’État James Baker. De même, elle a adopté aussi bien la stratégie militaire des États-Unis [4] que leur modèle économique et social caractérisé par de très fortes inégalités.

Le référendum grec a fait apparaître une ligne de partage entre d’un côté des élites européennes qui trouvent la vie de plus en plus facile et soutiennent sans réserve le « projet européen » et, d’autre part, des classes laborieuses qui souffrent de ce système et le rejettent ; un phénomène qui s’était déjà exprimé, mais uniquement à l’échelle nationale, lors de la ratification du Traité de Maastricht par le Danemark et la France, en 1992.

Dans un premier temps, les dirigeants européens ont mis en cause la validité démocratique du référendum. Le secrétaire général du Conseil de l’Europe, Thorbjørn Jagland (l’homme qui a été viré du jury Nobel pour corruption [5]) a déclaré

- que la durée de la campagne était trop courte (10 jours au lieu de 14) ;

 - qu’il ne pourrait pas être surveillé par des organisations internationales (trop longues à s’organiser),

 - et que la question posée n’était ni claire ni compréhensible (alors que la proposition de l’Union publiée au Journal officiel est bien plus courte et simple que les Traités européens qui furent soumis à référendum).

Cependant, la polémique a fait long feu après que le Conseil d’État grec, saisi par des particuliers de ces trois points, a validé la légalité de cette consultation.

La presse dominante a alors affirmé qu’en votant « non », l’économie grecque sauterait dans l’inconnu.

Pourtant, le fait d’appartenir à la zone euro n’est pas une garantie de performance économique. Si l’on se réfère à la liste du FMI du Produit intérieur brut (PIB) en Parité de pouvoir d’achat (PPA), un seul État membre de l’Union se trouve parmi les 10 premiers dans le monde : le paradis fiscal du Luxembourg. La France ne figure qu’en 25ème position sur 193.

La croissance de l’Union européenne était de 1,2 % en 2014, ce qui la classe au 173e rang mondial, c’est à dire un des plus mauvais résultats dans le monde (la moyenne mondiale est de 2,2 %).

4. Draghi.jpg

Mario Draghi, président de la Banque centrale européenne, est l’ancien vice-président Europe de la banque Goldman-Sachs. Il a masqué au Parlement européen son rôle dans les malversation opérées par la banque pour le compte du gouvernement grec, pourtant attesté par des documents de la banque.

 

Force est de constater qu’appartenir à l’Union et utiliser l’euro ne sont pas des garanties de succès. Mais si les élites européennes soutiennent ce « projet », c’est qu’il leur est profitable. En effet, en créant un marché unique, puis une monnaie unique, les Unionistes ont brouillé les cartes. Désormais, les différences ne sont plus entre les États membres, mais entre des classes sociales qui se sont uniformisées à l’échelle européenne. C’est pourquoi les plus riches défendent l’Union, tandis que les plus pauvres aspirent au retour des États membres.

 

Les contresens à propos de l’Union et de l’euro

Voici des années que le débat est faussé par le vocabulaire officiel : les Européens ne seraient pas les porteurs de la culture européenne, mais uniquement les membres de l’Union. Depuis la Guerre froide, on affirme ainsi que les Russes ne seraient pas Européens, et désormais qu’en sortant de l’Union, la Grèce quitterait la culture européenne dont elle est le berceau.

Or, « les chiens ne font pas des chats ». L’Union a été conçue par les Anglo-Saxons, avec d’anciens nazis, contre l’URSS. Elle soutient aujourd’hui le gouvernement ukrainien, nazis inclus, et a déclaré la guerre économique à la Russie en la parant du nom de « sanctions ».

Comme son nom ne l’indique pas, l’Union n’a pas été créée pour unir le continent européen, mais pour le diviser, en écartant définitivement la Russie. C’est ce que Charles De Gaulle avait dénoncé en plaidant, lui, pour une Europe « de Brest à Vladivostock ».

Les unionistes assurent que le « projet européen » a permis la paix en Europe depuis 65 ans. Mais parlent-ils de l’appartenance à l’Union ou de leur vassalité aux États-Unis ? En réalité, c’est celle-ci qui a garanti la paix entre les États ouest-européens, tout en maintenant leur rivalité hors de la zone Otan. Doit-on rappeler, par exemple, que les membres de l’Union européenne ont soutenu des camps différents en ex-Yougoslavie avant de s’unifier derrière l’Otan ? Et doit-on considérer que s’ils redevenaient souverains, les membres de l’Union recommenceraient nécessairement à se quereller ?

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Jean-Claude Juncker, s’est indigné du référendum grec qu’il a qualifié de « trahison ». M. Juncker a été contraint à la démission de ses fonctions de Premier ministre du Luxembourg, après que l’on eut établi son appartenance au réseau d’espionnage Gladio de l’Alliance atlantique. Un an plus tard, il devenait président de la Commission européenne.

 

Pour revenir au cas grec, les experts ont largement démontré que cette dette est imputable à des problèmes nationaux non-résolus depuis la fin de l’Empire ottoman tout autant qu’à une escroquerie de grandes banques privées et de dirigeants politiques. Au demeurant, cette dette est insolvable comme le sont également les dettes des principaux États développés [6]. Quoi qu’il en soit, Athènes pourrait facilement s’en sortir en refusant de payer la partie odieuse de sa dette [7], en quittant l’Union, et en faisant alliance avec la Russie qui est pour elle un partenaire historique et culturel bien plus sérieux que la bureaucratie bruxelloise. La volonté de Moscou et de Beijing d’investir en Grèce et d’y créer de nouvelles institutions internationales est un secret de polichinelle. Cependant, la situation de la Grèce est d’autant plus complexe qu’elle est également membre de l’Otan et que l’Alliance y avait organisé un coup d’État militaire, en 1967, pour l’empêcher de se rapprocher de l’URSS [8].

Thierry Meyssan

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[1] « Histoire secrète de l’Union européenne », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 28 juin 2004.

[2] La section française prend le nom de Ligue européenne de coopération économique (LECE). Elle est présidée par Edmond Giscard d’Estaing, père du futur président de la République et créateur de l’ECU.

[3] MI6 : Inside the Covert World of Her Majesty’s Secret Intelligence Service, Stephen Dorril, The Free Press, 2000.

[4] « Stratégie européenne de sécurité », Réseau Voltaire, 12 décembre 2003.

[5] « Thorbjørn Jagland destitué de ses fonctions de président du Nobel de la Paix », Réseau Voltaire, 5 mars 2015.

[6] « Selon la BRI, la dette des États développés est insolvable », Réseau Voltaire, 13 avril 2010.

[7] Cf. la théorie économique d’Alexander Sack.

[8] « La guerre secrète en Grèce », par Daniele Ganser ; « Grèce, le facteur Otan », par Manlio Dinucci, Traduction Marie-Ange Patrizio, Il Manifesto (Italie), Réseau Voltaire, 24 août 2013 et 7 avril 2015.

Thierry Meyssan

Source : http://www.voltairenet.org/article188044.html

 

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Et maintenant, quoi ?

Syriza envisage d’utiliser le Traité de Lisbonne contre la BCE

Réseau Voltaire | 6 juillet 2015 

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Español

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Alors que le Peuple grec a rejeté à 61,31 % le plan de la Troïka pour sauver son économie et que l’on annonce une possible coupure des liquidités par la Banque centrale européenne, une faction importante de Syriza examine la possibilité de recourir aux dispositions d’urgence du Traité de Lisbonne.

Demain, mardi 7 juillet, le négociateur grec devrait mettre en demeure ses collègues européens de respecter le Traité de Lisbonne qui interdit à la BCE de couper les liquidités. En cas de refus, le gouvernement grec pourrait déclarer l’état d’urgence, confisquerait la Banque centrale de Grèce et éditerait lui-même des euros (il dispose de plaques pour imprimer des billets de 20 euros). Simultanément, il se retournerait contre le président de la Banque centrale européenne, Mario Draghi pour ne pas avoir fourni à la Grèce les moyens de sa stabilité [1].

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[1] “SYRIZA Forces Demand “Requisitioning” of Greek Central Bank”, by Webster G. Tarpley, Voltaire Network, 6 July 2015.

 

Source : http://www.voltairenet.org/article188068.html

 

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La canicule chez les bêtes

(là, c’est en Russie)

 


 

 

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Mis en ligne le 6 juillet 2015

 

 

 

 

22:32 Écrit par Theroigne dans Actualité, Général, Loisirs, Web | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

04/07/2015

Canicule ou pas canicule !

1. Costa Europa xxx.gif

Canicule ou pas canicule !

Point de répit pour les révolutions colorées, les « printemps arabes » et la guerre aux Grecs

(Il est vrai qu’à Washington et à Bruxelles ils ont la clim.)

 

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Erevan électrique

et leçons tactiques ès printemps colorés

Joaquin Florès - Fort Russ 27 juin 2015 

3. Manif Erevan juin 2015.jpg

Comment ils s’y prennent ?

Ne ratez pas ce cours magistral

ici traduit par Hervé pour Le Saker francrophone – 4 juillet 2015

 

Arménie : les révolutions de couleur. Autopsie et travaux pratiques

La protestation Erevan électrique nous fournit une excellente occasion de revoir certains des mécanismes de base sous-jacents et la psychologie de la tactique des Révolutions de couleur. Il est important de les partager publiquement, car il est en effet probable que cette tactique sera de plus en plus employée dans le monde comme un hybride de soft/hard power.

Un principe moral soutenu par Gene Sharp, l’un des principaux développeurs de la tactique, était que la violence n’est pas nécessaire pour la révolution. Ce qui est étrange, contradictoire, et même malhonnête ici, c’est que, avec ce principe, la violence est réduite à la seule violence physique des forces de sécurité de l’État contre les civils. Mais nous savons que la violence prend de nombreuses formes.

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Source : http ://lesakerfrancophone.net/armenie-les-revolutio...

 

2. EU_Crisis.gif

 

Grèce

 

Tout le monde en papote. Il n’est durillon de comptoir qui n’y aille de son analyse avec ou sans faux-col. Mais combien connaissent l’histoire de ce pays rien qu’au XXe siècle (et encore, pas tout) ? Ne remontons pas non plus jusqu’à Lord Byron et Missolonghi. Pour ne pas bronzer idiots, pillons juste un peu les-crises.fr

 

La Grèce au XXe siècle : Grecs courageux

Fainéants, fraudeurs, inciviques, ingrats… Les Grecs ont tous les défauts du monde si l’on en croit certains commentaires de la presse européenne.

Il est une qualité toutefois qu’on ne saurait leur dénier, le courage. Et aussi la résilience, la capacité à surmonter les épreuves, notamment celles qu’ils ont subies au cours du XXe siècle du fait des Turcs, des Allemands ou encore des Britanniques.

De la « Grande Catastrophe » à l’agression italienne (1922-1940)

Pour la Grèce, le cycle ouvert par les guerres balkaniques en 1912 s’achève en 1922 par la « Grande Catastrophe » : l’arrivée dans ce petit pays pauvre (4,7 millions d’habitants) de 1,5 million de réfugiés, souvent démunis de tout, chassés « à chaud »de la République turque en gestation ou « échangés » en vertu du traité de Lausanne (24 juillet 1923).

 

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La société grecque sort durablement déstabilisée de cette décennie de conflits. Le 4 août 1936, le général Ioánnis Metaxás instaure une dictature inspirée du fascisme italien, sous l’autorité du roi Georges II.

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Source : http://www.les-crises.fr/la-grece-au-xxe-siecle-grecs-cou...

 

2. EU_Crisis.gif

 

On ne sait ce que sera le résultat du référendum de demain. On craint le pire. Car les forces versaillaises (faisons court) auront mis le paquet pour intimider une population soumise depuis des années à une forme particulièrement sadique de torture et au régime de la douche écossaise.

Indiquons à ceux que cela intéresse, quelques articles repris sur ce site très bien informé.

Document : l’intégralité des propositions grecques à la Commission Européenne

2 juillet 2015

Lire ici…

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Source :  http ://www.les-crises.fr/document-lintegralite-des-...

 

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L’imposture Tsipras

Par JM Colombani

Oui, de l’im-Monde… il faut bien rire un peu.

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Non, ce n’est pas lui, c’est Martin Schultz (un compère)

 

Lire ici…

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Source : http ://www.les-crises.fr/limposture-tsipras-par-jm-...

 

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On en reparle chez Mermet (de Colombani – et de l’entarté car à quoi bon lésiner)

 

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Tous les regards sont rivés sur la Grèce. Là-bas se joue, non seulement le sort du peuple grec, mais aussi le nôtre, celui de tous les peuples d’Europe méprisés par des dirigeants qui rejettent les fondements de la démocratie, qui dans leur novlangue est devenue « populisme ». Nos gouvernants ont jeté à la poubelle les résultats des référendums quand ça ne leur plaisait pas, ils sont complices des mafias internationales qui pillent, dévastent, massacrent. Ils nous prennent vraiment pour des imbéciles. Mais les Grecs résistent, malgré tout ce qui les écrase, ils reviennent aux racines de la démocratie athénienne. 

Depuis des mois, on entend tout et surtout n’importe quoi sur Syriza et son porte-parole « sans-cravate » Alexis Tsipras. Les chiens de garde lui aboient dessus. Leur obsession à mordre tout ce qui bouge est révélatrice. Leur rage est nourrie à la doctrine Rockeffeler : « Ne pas leur (nous) laisser penser que la révolte, ça peut marcher !». 

Nous venons de mettre en ligne (VOD) un documentaire inédit, Espoir sur le fil filmé de l’intérieur, au moment où se mettait en place la tactique de résistance. On attire particulièrement votre attention sur ce document exceptionnel qui éclaire l’actualité… Une bonne façon de vous faire une idée par vous-mêmes !

Film :

https ://vimeo.com/130339875 

 

 

Ecrit, réalisé et produit par : Alexandre Papanicolaou & Emilie Yannoukou

Produit par : Persona production (France)

Co-produit par : Elibo productions (Grèce)

 

Alexandre Papanicolaou & Emilie Yannoukou suivent au jour le jour le président de SYRIZA, Alexis Tsipras de sa seconde campagne décisive pour les élections de juin 2012, jusqu’à la fermeture de la radio-télévision publique grecque ERT en juin 2013. Le film met en lumière la personnalité d’Alexis Tsipras, détaillant ses opinions politiques et ses ambitions pour son pays. En parallèle, se déroulent différentes scènes à l’intérieur du parti. D’étage en étage, militants et membres haut placés du parti se battent pour la campagne et débattent des stratégies à adopter face à l’Europe.

De la personnalité politique en première ligne, Alexis Tsipras, jusqu’au bureau des affaires politiques du parti, les lignes politiques évoluent et se construisent. Au sein de toute cette tourmente politique, les citoyens cherchent en urgence des réponses et des alternatives aux politiques d’austérité qui les frappent de plein fouet.

La Grèce est en sursis, sa place en Europe ne tient qu’à un fil, 

tout comme l’espoir de ses citoyens

 

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D’autres points de vue :

Un avertissement très malin de « Je-suis-tous-américain » : 

« Alexis Tsipras et son parti Syriza ont montré leur vrai visage : celui d’un groupe de rupture, antisystème, anticapitaliste, et pour finir anti-européen, dont le modèle, s’il existe, doit être recherché du côté du Venezuela de feu Hugo Chavez. Un national-populisme avec comme moteur en lieu et place de la dénonciation du diable américain, une intense propagande anti-allemande faisant de la seule Angela Merkel la responsable de tous les maux de la Grèce. » Jean-Marie Colombani (Slate, 29 juin 2015) 

Et une analyse toute en finesse du toujours très pertinent recordman mondial de l’entartage :

«  M. Tsipras a choisi de répondre en reprenant, là aussi, la rhétorique de l’extrême droite sur la prétendue «humiliation grecque». Au lieu de pointer les vrais responsables de la crise que sont, entre autres, les armateurs offshorisés ou le clergé orthodoxe défiscalisé, il a repris jusqu’à la nausée l’antienne nationale-populiste sur le méchant euro étranglant l’exemplaire démocratie (…) Et la Grèce ne mérite-t-elle pas mieux que ce démagogue pyromane s’alliant avec les néonazis d’Aube dorée pour faire avaler au Parlement son projet de plébiscite ? »  Bernard Henry-Levy (Le Point, 30 juin 2015). 

 

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Last mais pas least

La Grèce, reine du pétrole et du gaz ?

 

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Ça ne se sait pas assez, mais la Grèce est en passe de pouvoir exploiter des réserves colossales de pétrole et de gaz. Ce n’est pas Tsipras qui le dit ou Varoufakis si vous vous méfiez à force d’être manipulés pas les medias, ce sont des compagnies étrangères qui ont mené des études depuis plusieurs années.

Athènes a signé fin 2014 trois accords avec des sociétés helléniques et étrangères pour la recherche et l’exploitation d’hydrocarbures dans l’ouest du pays, des investissements de 700 millions d’euros selon le ministère de l’Energie et de l’Environnement. Athènes espère 150 milliards d’euros de rentrées fiscales sur 30 ans. 300 millions de barils de pétrole. Ces accords signés à Athènes concernent la cession de terrains pour des explorations en mer Ionienne et dans la région d’Epire, a indiqué l’Agence de presse grecque.

Un premier accord entre la société hellénique Energean oil & gas et la canadienne Petra petroleum concerne la région d’Ioannina en Epire pour la production d’environ 100 millions de barils. Un autre accord, entre Energean et la Britannique Trajan Oil, concerne la région de Katakolo dans le Péloponnèse, pour 5 millions de barils environ. On voit que ces nouvelles ne sont pas du pipeau. L’exploration maritime qu’effectueront pour leur part Hellenic Petroleum, l’italienne Edison et l’irlandaise Petroceltic dans le golfe de Patras pourrait enfin permettre de mettre à jour 200 millions de barils.

La Grèce est la Norvège de demain. Des prospections préliminaires ont déjà permis de localiser des gisements d’hydrocarbures à Kavala et Epanomi (nord-est), et aussi à Katakolo, en Mer ionienne et dans une zone maritime au sud de la Crète.

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Source : http://www.oulala.info/2015/07/la-grece-reine-du-petrole-...

 

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Vous souvenez-vous de Mme Inge Rauscher, traductrice à la retraite, et des 100.000 signatures qu’elle voulait obtenir ? (Sinon, voyez notre post précédent).

Eh bien, ELLE L’A FAIT ! Et ce n’est pas 100.000 qu’elle en a récolté, c’est 280.000 !

 

L’Autriche en route pour un referendum sur la sortie de l’UE

Cercle des Volontaires3 juillet 2015
 

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Passée totalement inaperçue dans la presse de grande diffusion, une pétition pour demander un referendum sur la sortie de l’Union Européenne vient de recueillir plus de 260 000 signatures en Autriche, soit bien plus que les 100 000 signatures requises pour lancer l’examen de la pétition au parlement. C’est donc plus de 3% de la population qui a signé cet appel en seulement quelques jours, entre le 24 juin et le 1er juillet. En France cela correspondrait à plus de 2 000 000 de signatures !

 

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Le Cercle des Volontaires a pu s’entretenir avec Inge Rauscher, responsable du mouvement « EU- Austritts Volksbegehren » que l’on pourrait traduire par « Initiative populaire pour la sortie de l’UE » qui a porté cette pétition.

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Source : http ://www.cercledesvolontaires.fr/2015/07/03/lautriche-en-route-pour-un-referendum-sur-la-sortie-de-lue/

 

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Mais ne soyons pas europeocentristes :

 

État islamique :

Créé à Langley, USA, par la CIA, soutenu par Tel Aviv et Riyad

Wayne Madsen – Strategic Culture Foundation26 juin 2015

 

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Il devient de plus en plus apparent que État islamique pour l’Irak et le Levant (ISIL, en français EI), ou Daesh, comme il est nommé en arabe, ou ISIS – État islamique d’Irak et du Levant –, que les partisans d’Israël préfèrent à cause de la similitude peu rassurante entre Israël et ISIL, fait partie d’une nouvelle opération de la Central Intelligence Agency dans le but de créer artificiellement une stratégie de la tension pour les masses eurasiennes et africaines.

Un autre exemple de la nature non islamique d’EI en témoigne dans l’ancienne ville syrienne de Palmyre : l’explosion de la tombe de Mohammad Bin Ali, un descendant du cousin du Prophète Mohammed, l’imam Ali, par les brigands et les mercenaires d’EI. Le véritable but d’EI est d’éradiquer l’histoire arabe et pré-arabe du Moyen-Orient, avec une exception de taille. Il n’y a eu pratiquement aucun rapport concernant la destruction d’importantes antiquités sacrées pour les sionistes, ni en Syrie ni en Irak. Les cibles principales pour les équipes de démolition d’EI étaient sumériennes, acadiennes, babyloniennes, romaines, assyriennes, perses, alaouites, druzes, turkmènes, yazidis, parthes, chrétiennes, chiites et soufis (l’autre tombe importante détruite à Palmyre était celle de Nizar Abu Bahaa Eddine, un savant soufi qui vivait il y a 500 ans). EI a détruit le tombeau de Yunus (Jonas) dans la mosquée qui porte son nom en Irak, non parce qu’elle rendait hommage au patriarche juif Jonas, mais parce que c’était une mosquée.

 

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Source : http ://lesakerfrancophone.net/etat-islamique-cree-a...

Source d’origine : http ://www.strategic-culture.org/news/2015/06/26/is...

 

10. Wayne Madsen.jpg

Wayne Madsen est un contractant de la National Security Agency (NSA), devenu journaliste spécialisé sur le renseignement électronique, puis sur le renseignement en général. Il a notamment été chef de rubrique de la revue française Intelligence Online jusqu’à son rachat par Le Monde. Il publie le Wayne Madsen Report et intervient régulièrement sur la chaîne satellitaire Russia Today.

Ses articles publiés sur Réseau Voltaire :

http ://www.voltairenet.org/auteur124955.html ?...

 

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Album de famille de troupes bien entraînées

 

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14. Isis.jpg

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Il y en a des douzaines et des douzaines…

16. Dommages collatéraux.jpeg

Euh…

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Femmes du PKK, classées « organisation terroriste » par le Pentagone.

 

Mais la plus drôle est encore celle-là :

18. Obama plans to send more US troops.jpg

Obama a l’intention d’envoyer davantage de troupes US pour combattre l’État islamique.

 

Pourquoi diantre ne les fait-il pas s’affronter en Virginie ? Il ferait des économies de transport et les Irakiens, les Kurdes, les Syriens et tant d’autres lui en sauraient un gré infini. Trop simple ? Pas assez démocratique ?

 

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Histoire belge

Questions à la gauche zombie

Jean Bricmont - Arrêt sur Info3 juillet 2015

 

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Le 17 mai 2015, Dieudonné devait jouer son spectacle La bête immonde à Bruxelles. Vu les pressions exercées sur les propriétaires de salles de spectacle, il avait tenté un subterfuge : faire passer son spectacle pour un défilé de mode. Mais celui-ci a néanmoins été interdit par le bourgmestre de Bruxelles, lequel s’est appuyé sur l’avis d’un organisme chargé des menaces « terroristes et extrémistes » pesant sur la Belgique et qui a évalué la menace représentée par ce spectacle comme étant de niveau 3 (sur une échelle allant jusqu’à 4).

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Or, les spectacles de Dieudonné n’ont jamais donné lieu au moindre trouble à l’ordre public, pour ne pas parler de terrorisme. Même lorsqu’ils sont interdits, la foule des spectateurs s’est toujours dispersée dans le calme, et la même chose s’est passée à Bruxelles le 17 mai.

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Source : http://arretsurinfo.ch/questions-a-la-gauche-zombie-par-j...

 

 

2. EU_Crisis.gif

 

 

 

Mis en ligne le 4 juillet 2015

 

 

 

 

 

21:33 Écrit par Theroigne dans Actualité, Général, Loisirs, Musique, Web | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |